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par Kel, lundi 13 octobre 2014, 13:39 (il y a 3697 jours)

Le jeu est inégal. On a beau jouer pour se défendre, comme l'enfant fait l'idiot face à la glace pour faire comprendre qu'il n'a pas envie de comprendre ce qui n'a pas de sens. Des peaux, sensibles, rouges, perméables, et puis les chasseurs livides de peaux en porte-manteau. On dit sans trahir sa peau de vie intérieure, ou alors on ment, on se fait dévorer le coeur de l'esprit. Colle-le toi coeur à la peau et au visage, à tes sourires, tes rires, tes expressions à travers la vie. Comme un guide, un druide, une guérisseuse. Le chasseur tueur menteur vend son âme à peau de cœur en couleur contre une peau à fer blanc qui traque et triche, en toc à tic-tac ses tactiques de chronomaître. Les épines de rouille, les sangsues, les coups de mots à la lame de couteau sur des peaux livrées aux feuilles, remportent par tous les coups bas des lambeaux. On s''en prends plein la figure, on dévisage au scalpel, en dénature, on descend, on peut même te bousiller aux racines, protège. Coups de sang, des coups de gueule, armures écorchées vives, larmes et rire, arc à flèches, sans arme létale, ni lance d'incendie, ni fusil, ni machette. Quand il y a cris, ce sont des douleurs, des cris de justice. Pas de barrière, ni frontière, envahi, choisi le camp nomade et hors normes. Peau perméable, poreuse, pas peur laisse passer le vent, la pluie, l'amitié, l'amour… L'homme éponge. Et un moment, se retire, avec la marée. S'assoit sur un rocher. Laisse remonté le mal passé. Qu'a-t-elle pu contre la haine, la pollution, la négation ? Contre les rocs d'indifférence ? Les pierres parlent immémoriales et minérales, lichen organique, algues aquatiques, je me laisse embruné et respire, me libère des tortures.Se sauver en courant de nage. Laissez-moi ne rien dire, me taire des pleurs, des hontes, des blessures secrètes causées par les masques. Carnaval haïtien, à renverser les impostures des poseurs à la langue blanche mortifère et des actes sans âme. Courage à fleurs de titsou au fusil, tirage de pétales à sève de baisers zibous.

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par cat, dimanche 19 octobre 2014, 19:45 (il y a 3691 jours) @ Kel

il y a beaucoup de choses ici, beaucoup de charges..

"en toc à tic-tac ses tactiques de chronomaître." .. hm.. traque quand même une certaine facilité à évincer puisqu'elle affaiblit le texte..
et... la chute fait un tout petit peu une queue de poisson.. non ?

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par Kel, lundi 20 octobre 2014, 04:17 (il y a 3690 jours) @ cat

Merci pour tes remarques, cat. d'accord aussi sur la fin.

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par Kel, dimanche 26 octobre 2014, 15:05 (il y a 3684 jours) @ Kel

Le jeu est inégal. On a beau jouer pour se défendre, se détendre, l'enfant fait bien l'idiot face à la glace pour faire comprendre qu'il n'a pas envie de comprendre ce qui n'a pas de sens. Des peaux, sensibles, rouges, perméables, et puis les chasseurs livides de peaux en porte-manteau. On dit sans trahir sa peau de vie intérieure, ou alors on ment, on se fait dévorer le coeur de l'esprit. Colle-le toi coeur à la peau et au visage, à tes sourires, tes rires, tes expressions à travers la vie. Comme un guide, un druide, une guérisseuse. Le chasseur tueur menteur vend son âme à peau de cœur en couleur contre une peau à fer blanc qui traque triche, en toc à tic-tac ses tactiques de chronomaître sans malice. Les épines de rouille, les sangsues, les coups de mots à la lame de couteau sur des peaux livrées aux feuilles, remportent par tous les coups bas des lambeaux. On s'en prend plein la figure, dévisagé au scalpel, en dénature, on descend, on peut même te bousiller aux racines, protège. Coups de sang, des coups de gueule, armures écorchées vives, larmes et rire, arc à flèches, sans arme létale, ni lance d'incendie, ni fusil, ni machette. Quand il y a cris, ce sont des douleurs, des cris de justice. Pas de barrière, ni frontière, envahi, choisi le camp nomade et hors normes. Peau perméable, poreuse, pas peur laisse passer le vent, la pluie, l'amitié, l'amour… L'homme éponge. Et un moment, se retire, avec la marée. S'assoit sur un rocher. Laisse remonté le mal passé. Qu'a-t-elle pu contre la haine, la pollution, la négation ? Contre les rocs d'indifférence ? Les pierres parlent immémoriales et minérales, lichen organique, algues aquatiques, je me laisse embruné et respire, me libère des tortures.Se sauver en courant de nage. Laissez-moi ne rien dire, me taire des pleurs, des hontes, des blessures secrètes causées par les masques. Carnaval haïtien, à renverser les impostures des poseurs à la langue blanche mortifère et des actes sans âme. Courage à fleurs de titsou au fusil, tirage de pétales à sève de rébus zébu.