appuis (une lettre)
des mots forment deux phrases brèvesqui rappellent les fondations
vous donnent une poussée
en arrière.
et quelque chose se réchauffe, circule
contre les parois intérieures du thorax
dans la haute cheminée imaginaire
du médiastin.
le pouvoir des mots, c’est la voix interne
(ce n’est pas soi)
c’est la voix de l’autre qui est entrée – dedans
par l’amande frangée de cils, des yeux, lisants,
on a senti la couleur
envahir presque tout l’ovale du blanc
et la belle forme obscure de cette frange, cils comme lisière
a bordé et protégé
l’entrée, l’arrivée des mots.
on est appuyé
à toutes les surfaces verticales
alentour et vraiment assis
par les mots – par leur sens.
comme un manège
a besoin d’un socle bien stable pour tourner
tourner et révéler tout alentour
mais aucun vertige, ces mots vous ont rendu
à nouveau stable
et ainsi on peut tourner sans fin, et tout voir…
une lumière qui contient les couleurs coule, toutes les couleurs vues
en tant que nouveau-né.
c’est l’effet que font les mots de l’autre
disant quelque chose d’inconnu
quand ils ont été écrits
et qu’on les sent
exactement tels qu’ils devaient être.
(il fallait que j'en vienne à bout, de celui-là)
Fil complet:
- appuis (une lettre) -
Claire,
14/10/2014, 21:35
- appuis (une lettre) -
ynos,
14/10/2014, 23:38
- appuis (une lettre) -
Claire,
15/10/2014, 08:59
- appuis (une lettre) - ynos, 15/10/2014, 22:01
- appuis (une lettre) -
Claire,
15/10/2014, 08:59
- appuis (une lettre) - cat', 16/10/2014, 22:12
- appuis (une lettre) -
ynos,
14/10/2014, 23:38