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par Kel, lundi 20 octobre 2014, 20:13 (il y a 3690 jours) @ cat-mais

Ce n'était pas le désert à l'époque...

http://nubie-international.fr/accueil.php?a=page141000

"C'est à cette période, que la domestication donne aux populations des ressources appréciables, venant s'ajouter aux activités prédatrices, parmi lesquelles la pêche joue un rôle important. Le "Mésolithique de Khartoum" couvre deux millénaires et demi (entre 8500 et 6000 av. J.-C.) préparant la fameuse "révolution néolithique" dont la Nubie illustre un épisode exceptionnel. Pour cette période, les fouilles ont révélé des sites localisés à la confluence du Nil blanc et du Nil bleu (à Khartoum), en amont de la Sixième Cataracte (à Saggaï), sur la rive droite du Nil blanc dans la plaine du Boutana (à Shaqadud). Durant cette période, le centre de l'Afrique est soumis à une phase tropicale extrême, où le Dernier Grand Humide (entre 10000 et 5500 av. notre ère) installe une barrière aqueuse depuis les bords de l'Atlantique jusqu'à la corne de l'Afrique."


"Les lacs intertropicaux prennent une extension maximale et toutes les dépressions du Sahara sont
remplies par l'affleurement de la nappe phréatique. Au nord-est, le lac Tchad (plus exactementr paléo-
Tchad) atteint les contreforts du Tibesti et occupe une superficie dix fois plus importante que son
étendue actuelle. Le lac Turkana, ancien lac Rodolphe, situé à la frontière du Kenya et de l'Ethiopie,
contient mille fois plus d'eau ; il était en communication directe avec le Sobat, affluent de la rive droite
du Nil. Quant aux marais du Sadd, appelés en 1862 "abîme de désespoir" par Samuel Barker, ils
remontaient de 500 kilomètres plus au nord, triplant la surface du lac Victoria connue à ce jour. Le
niveau du Nil resta selon Marianne Cornevin :
"pendant près de quarante siècles élevé de 6 à 9
mètres au-dessus de l'actuel"
et après la décrue, il n'y avait aucune terre émergée pour établir des
campements. Les populations se refugient sur les terrasses environnantes, dans les savanes
aujourd'hui désertiques ou dans les plaines viables malgré le régime de pluies. Deux régions sont
privilégiées : la plaine du Boutana, entre le confluent du Nil bleu et de l'Atbara, et celle comprise entre
l'île de Saï et la ville de Debba. Le retour des savanes favorise le déplacement des groupes humains
et de leurs troupeaux. Des contacts s'établissent entre les potiers-pêcheurs du Soudan central et les
semi-sédentaires du Fezzan (au sud-ouest de la Libye), mais les relations sont plus faciles entre les
populations de la rive est du Nil (localisées entre les riches plaines du Boutana) et celles situées au
nord, près de la mer Rouge, la configuration du terrain facilitant les échanges et les partages"

L'article "pour la science" de 2012...
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-un-neolithique-tres-ancien-en-afrique-de-l-ouest-30135.php

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