Milena
par Vagabond vagabondant, mardi 25 octobre 2016, 15:03 (il y a 2953 jours)
I
il y a l'automne qui tombe doucement des toits
et de tendresse l'orage une autre fois
il y a la mort qui prend visage d'amour
griffes sorties, violence fauve assoupie,
l'enfant, sanglot, la cendre sous le pommier
il y a le nom toujours si beau de Milena
au dos d'une photo perdue dans le cellier
Milena sifflotait souvent sur son vélo
elle ressemblait au deuil
à l'âme blanche des ombres
venait souvent prier sous le pommier
mais ne pleurait jamais
II
Toute gamine, danseuse, rieuse
Milena dansait, riait
toujours
rêvant la mort
délicieuse, Milena sautait
de corde à corde
de marche en marche
de bande en bande
sur les passages piétons
d'un jour à l'autre
jamais renversée
heureuse
par la mort qui l'habitait
heureuse
chaque porté nouveau
vieillissait un peu plus
sur l'épaule anguleuse
qui la portait si mal
et quand Milena, le ventre flétri
pareille à la mort
pareille à la mort
pareille à la mort
dansa de nouveau
quand,
à l'espace violé
au couteau de ses pointes
sur le sol terrible
vit sa robe salie
vit ses cuisses sanglantes
vit son âme trouée
elle eût quand même, Milena,
des gestes hauts
gestes si nobles qu'on les perçut à peine
de longs gestes de ciels
une pâleur de cygne
un ravissement de reine
un long silence tragique
et jamais ne pleura
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 15:48 (il y a 2953 jours) @ Vagabond vagabondant
si non, peut-être... (je dis bien peut-être) resserrer un peu le second..?
Milena
par Vagabond vagabondant, mardi 25 octobre 2016, 17:50 (il y a 2952 jours) @ cat
quant à la seconde, je ne crois pas que je l'altèrerai, mais où resserrerais-tu, si tu étais à ma place ?
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 21:26 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
la question étant inutile ou indispensable ?
puis je me pencherais sur les répétitions (nécessaires ou non, musicales et rythmiques ou non),
question de choisir et de ne garder que la dominante,
pour (re)structurer le poème autour et à partir de cette dominante,
tout en lui rendant une même rigueur qu'au premier texte — bien que possiblement de forme/nature autre.
le dyptique est une forme intéressante parce que l'assymétrie peut y être concordante,
voire complémentaire, c.a.d. que les deux phases peuvent trouver à se renforcer mutuellement,
par traitement, sujets, formes, réflexions, contrastes, etc... je dis ça et ... de toute façon c'est à toi ;)
Milena
par Vagabond vagabondant, mardi 25 octobre 2016, 22:32 (il y a 2952 jours) @ cat
pour moi qui ai écrit ce texte (disons cela: Milena n'est qu'un cas parmi d'autres), je sens bien les points de mon texte qui seront sujets à caution chez certains lecteurs : je vois plus ou moins ce que les uns attendent, je pressens plus ou moins ce que d'autres souhaitent "ne pas lire", et ainsi de suite (on se fait intuitivement, quand on écrit, sa propre typologie de lecteurs et l'ensemble constitue l'idée qu'on se fait de son lectorat). je sais, par exemple, que le adjectifs, épithètes, adverbes, etc. sont généralement perçus (et je crois à raison) avec suspicion et méfiance ; la question qu'on se pose spontanément quand on lit avec attention un texte fait pour être lu avec attention est 1. "cela est-il indispensable ?" et 2. "cela est-il efficace ?"
mais indispensable de quel point de vue ? et efficace pour quoi ?
réponse : pour la lisibilité du poème
pour l'impression qu'il contribuera à véhiculer...
or, si la forme de la première partie du diptyque me paraît irrévocable (elle peut bien ennuyer untel et tel autre, je me sais incapable d'opérer la moindre retouche sans la gâcher entièrement), je sens que la forme de la seconde partie est un peu plus fragile. j'ai fait des choix dont j'ai l'impression qu'ils sont poétiquement ou esthétiquement contestables :
exemple
"Toute gamine, danseuse, rieuse
Milena dansait, riait
toujours
rêvant la mort"
on pourrait me corriger pour préférer
Toute gamine,
Milena dansait, riait
toujours
rêvant la mort
on pourrait même aller plus loin dans la simplicité et préférer encore
Toute gamine,
Milena dansait
rêvant la mort
sautait
à la corde à sauter
de marche en marche
de bande piétonne en
bande piétonne
jamais renversée
on pourrait ensuite me reprocher mes deux répétitions du mot "heureuse" en me demandant si cette répétition est indispensable
et moi je pourrais répondre :
quand j'ai écrit ce texte, cette répétition me semblait indispensable, non pas sémantiquement mais euphoniquement, ou plus exactement tonalement : je m'entendais lire ce poème et l'inflexion de la voix mise sur le second "heureuse" était censée appuyer tout l'équivoque qu'un mot si plein pouvait receler)
mais un contradicteur persistant pourrait ruiner mon argument en m'opposant une idée parfaitement opposée à la mienne, et entièrement pertinente, soulignant l'inanité de ma justification.
on pourrait encore s'interroger sur la répétition brutale, à trois reprise, de "pareille à la mort". alors, on me demandera des comptes sur la valeur de l'image d'une fille qui "danse de nouveau, le ventre flétri, pareille à la mort" et sur sa signification. j'aurais beau hausser les épaules et me lancer dans une justification, je me serai compromis face à ce lecteur retors, j'aurais réduit mon texte à ma lecture et j'aurais même peut-être achevé de me convaincre moi-même, de la bêtise de ma justification.
je m'arrête là, mais je pourrais continuer mon autocritique jusqu'à la fin du poème. bien entendu, cette typologie des lecteurs représente la diversité (limitée) des approches que je suis capable de faire de mon texte (par anticipation et parce que je suis mon premier relecteur). évidemment, quand j'écris, je ne raisonne pas aussi explicitement, je ne disserte pas sur mes propres possibles, je n'anticipe même pas consciemment les critiques éventuelles.
tout ça, ce n'est qu'une rétrospective éclairée par l'incertitude.
en disant cela, je veux en venir au fait qu'il m'est infiniment (et intimement) difficile, une fois le poème écrit, une fois son idée fixée, déterminée, déduite d'un chaos initial (le désir d'écrire), de reconsidérer des parties de cette unité cristallisée. restructurer un poème, le repenser en termes de dominante, tout cela est PÉRILLEUX.
on ne sait jamais à quel lecteur on fait offense (et souvent, on se gâche).
souvent, par exemple, en épurant, en simplifiant drastiquement un poème "après coup", c'est son âme que j'ai le sentiment d'amputer. comme si ce qui faisait ma moelle, paradoxalement, se cachait dans ces imperfections et autres fautes de goût.
(je ne dis pas cela pour justifier quoique ce soit, je souligne le point névralgique de mon rapport aux critiques dites constructives)
pardon pour les longueurs.
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 23:17 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
je dirais ceci ..qu'il faut sans doute moins penser au lectorat qu'au poème lui-même ; que la nécessité va au poème, toujours.
le poème sait, il sait avant que l'auteur écrive. je synthétise, mais je pense ça, là :
c'est la façon dont nous épousons le poème et jusqu'où on s'y engage en l'écrivant qui fait vraiment une écriture (poétique — pas littéraire).
je ne doute pas ici de l'écriture, mais d'une forme donnée à celle-ci. la forme étant souvent capricieuse... parmi caprices comment savoir s'ils tiennent de l'un ou l'autre, ou même d'un seul ...confort ?
merci en tout cas pour ton découvert, j'apprécie (et j'y réfléchis) ;)
Milena
par Vagabond vagabondant, mardi 25 octobre 2016, 23:44 (il y a 2952 jours) @ cat
chacun donne son ressenti, ses pistes, son expérience, ses réflexions - et c'est toujours très intéressant -
MAIS
quand il s'agit de s'accorder à toutes ces voix, par la réécriture,et quand on cherche le compromis sans se compromettre, ça devient complexe.
les poètes ont beau prétendre faire valoir des voix singulières, ils doivent la rendre commune, cette singularité, et faire en sorte que chacun puisse non seulement la reconnaître dans sa qualité de poésie, mais encore que chacun puisse la faire sienne.
je pars toujours du principe que l'événement le plus intime et singulier doit viser, même en poésie, à l'universalité (même si cette prétention est fragile et révocable).
c'est pour ça que je suis très interrogatif, lorsque je réagis aux réactions sur mes textes.
Milena
par Rémy , mercredi 26 octobre 2016, 00:50 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
Milena
par cat , mercredi 26 octobre 2016, 14:29 (il y a 2952 jours) @ Rémy
je pensais que clairement tu aurais su et compris depuis l'temps : je suis à l'intenséité, à l'à vif, au sang qui fouette les veines, à l'impact, à la force, au vivant, à la justesse, à la joie. et quant au nûment — ou nudifiant — l'approche est antérieure d'une bonne décennie et préparatoire autant que nécessaire ...
en d'autres mots : il ne sert à rien de mettre plus de crème que la pâte à choux ne peut en contenir ;)
si tu veux me porter des coups ..la prochaine fois, je te conseille l'utilisation d'une cravache souple au cuir usé...
ou un martinet en cuir de vache d'Espagne ...et nul besoin de frapper fort, tout est dans la longueur et l'angle
du geste dans lequel l'objet prolonge la main ... ha et euhm.. le mot de sécurité est "citron" ;)
p.s.
par cat , mercredi 26 octobre 2016, 14:47 (il y a 2952 jours) @ cat
p.s.
par Lectrice :)), mercredi 26 octobre 2016, 15:07 (il y a 2952 jours) @ cat
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Dans 2 mois ses cheptelles de même arrivent :)) :)) :))
p.s.
par cat , mercredi 26 octobre 2016, 15:25 (il y a 2952 jours) @ Lectrice :))
t'as l'air d'être très envieuse et archi prête ...
p.s.
par Lectrice :)) :)) :)), mercredi 26 octobre 2016, 15:35 (il y a 2952 jours) @ cat
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Cette cruche (pour pas écrire GRELUCHE s'est interdit :)) :)) :)) a cru que mon message lui était adressé :)) :)) :))
p.s.
par cat , mercredi 26 octobre 2016, 15:52 (il y a 2952 jours) @ Lectrice :)) :)) :))
au moins après t'aurais peut-être plus de ...capacité à t'articuler... parce que là, franchement, c'est pas fort fort ton affaire
p.s.
par Lectrice :)), mercredi 26 octobre 2016, 16:17 (il y a 2951 jours) @ cat
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Bonjour la télespectatrice internaute :))
Vous en pensez quoi vous de l'oeuvre de Montaigne ?
p.s.
par cat , mercredi 26 octobre 2016, 16:23 (il y a 2951 jours) @ Lectrice :))
parle-moi de ça, une femme qui assume son sexe !
(surtout que Barbie n'a ni con ni cul...)
mais Montaigne, tout de même, il peut se rhabiller
et toi aussi d'ailleurs
p.s.
par Lectrice :)), mercredi 26 octobre 2016, 16:31 (il y a 2951 jours) @ cat
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Même hors Internet, jamais tombée sur plus CONNE :)) :)) :)) ou plus INCULTE :)) :)) :))
p.s.
par cat , mercredi 26 octobre 2016, 16:42 (il y a 2951 jours) @ Lectrice :))
mais, tous ici, on l'sait déjà que tu parles de toi, que tu t'insultes de surcroît, et ton disque est archi usé
t'aurais pas quelque chose de nouveau à dire ?
t'aurais pas tes textes à poster sur le forum, au lieu de sqwater le fil "Milena" en t'humiliant toi-même devant tout le forum ?
je dis tes textes, hein, pas tes autojustifications qui se trémoussent jusqu'à t'étouffer, tes TEXTES, show me that !
tu cries sur les toits « Littérature, littérature !» mais tu n'en donnes jamais.
chez nous on dit : grande parleuse, p'tite faiseuse
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 22:29 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
(est-ce pour illustrer la chute de Milena, et alors n'est-ce pas très peu ?)
ça glisse de répétitions qui digressent en enfilades sans métaphore ni alternance ..
et pourtant ... bon je m'interroge sur ce manque de force ds cette deuxième phase du poème ..
je dis ça et c'est que l'écriture peut et doit être forte, elle, et jusqu'au bout, surtout
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 22:43 (il y a 2952 jours) @ cat
c'est ce qui frappe, laisse songeur, accroche l'esprit ou le hisse ailleurs
la chute du poème est "Ze Moment" du renversement possible
je comprends, le fond, la forme, le pourquoi, l'effiloché, mais je n'y adhère pas
je veux dire que ça ne me convainc pas vraiment ici (aïe ouille, pardon)
Milena
par Vagabond vagabondant, mardi 25 octobre 2016, 22:47 (il y a 2952 jours) @ cat
des gestes hauts, si hauts
qu'on ne les perçut pas
de lents gestes de ciels
un long silence tragique
et jamais ne pleura
j'avais aussi vaguement pensé conclure comme ça
même si, bon, ce faisant j'ai vraiment l'impression de m'amputer le souffle (comme je disais plus tôt)
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 23:31 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
s'en faire petit à petit une réserve en est une autre
utile — pour sonder plus longtemps...
Milena
par cat , mardi 25 octobre 2016, 23:36 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
(marchant)
Milena
par Claire, mardi 25 octobre 2016, 22:52 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
Milena
par Rémy , mercredi 26 octobre 2016, 01:09 (il y a 2952 jours) @ Claire
Milena
par Claire, mercredi 26 octobre 2016, 11:12 (il y a 2952 jours) @ Rémy
La question c'est que lorsqu'un poème est construit comme un récit, je trouve que l'histoire doit être lisible. Et là il y a au milieu un "ventre flétri" qui évoque la vieillesse, que je ne pige pas, même si je sais bien qu'on a tendance en poésie à dire "ventre" au lieu de "sexe".
La première partie m'évoque l'inceste (ou une problématique transgénérationnelle)....mais le sang sur les cuisses en pleine carrière de danseuse...c'est à dire un deuxième viol ?...après le ventre flétri ?....
Ceci dit, je dois être bête parce que Vagabond ne me répond même pas, et cat a l'air d'avoir compris.
...s'il vous plaît, Vagabond ou cat, vous me racontez tout simplement et bêtement l'histoire et puis je vous dis s'il y a toujours à mes yeux un problème dans le poème ou si c'est moi qui étais mal réveillée.
Milena
par vagabond vagabondant, mercredi 26 octobre 2016, 11:38 (il y a 2952 jours) @ Claire
deux amis anciennement très proches se retrouvent, plus ou moins par hasard, après des années ; ils célèbrent leurs retrouvailles, le lendemain soir, dans un piano-bar. l'un était jadis rêveur et cynique. il l'est toujours. l'autre, sorte d'aristocrate de gauche, a fini par s'engager activement politique, a ouvert une galerie pour exposer, puis de déceptions politiques en déceptions artistiques, a fini par tout abandonner pour devenir professeur. en ce soir de retrouvailles, dans le piano-bar, une danseuse et son pianiste se produisent. le rêveur reconnaît dans la danseuse une femme dont il a rêvé il y a des années - et dont il garde le souvenir rêvé d'un amour fou - ; le professeur reconnaît plus littéralement la femme : c'était un amour de jeunesse qui s'est envolé sans qu'il sache vraiment pourquoi (ce souvenir lui est à la fois douloureux et aussi vague qu'un rêve). le pianiste voue un amour secret à sa danseuse. (...) quelques nuits plus tard, la danseuse est assassinée.
le poème (en particulier le second volet), glose symboliquement sur ce meurtre, contaminé par l'idée que je me fais de la force expressive de la danse (y compris lorsqu'elle a à transfigurer des choses aussi malséantes que le viol, le meurtre ou le suicide). disons que je mets sur le même plan : récit d'une vie (jusqu'à son dénouement réel : la mort), récit onirique (absence de liens logiques d'un événement à l'autre), danse (puisque tout est rapporté à la danse) et meurtre-viol-sacrifice (dont on ne sait s'il s'agit d'un symbole ou d'une réalité). puisque ces quatre aspects se disputent la priorité de lecture, on a l'impression que je raconte quelque chose. en vérité, la forme narrative est trompeuse. je m'en sers simplement pour suggérer qu'on peut lire un récit presque parfaitement en dépit de ce qu'il raconte, en privilégiant une lecture symbolique (ou purement expressive poétiquement).
je ne sais pas si c'est plus clair.
Milena
par vagabond vagabondant, mercredi 26 octobre 2016, 11:40 (il y a 2952 jours) @ vagabond vagabondant
Milena
par Claire, mercredi 26 octobre 2016, 12:03 (il y a 2952 jours) @ vagabond vagabondant
Milena
par Claire, mercredi 26 octobre 2016, 12:02 (il y a 2952 jours) @ vagabond vagabondant
Mais à mes yeux il faut que tu décales plus le poème d'un récit linéaire, en permettant à ton lecteur de ne plus chercher une seule histoire à décoder, en le guidant sur la voie de thèmes ou destins qui se superposent.
La sublimation par la danse des faits tragiques et des douleurs, par contre je trouve que c'est bien dit.
et puis l'ironie de Rémy te dit aussi : tu es à la limite du Grand-Guignol, n'y tombe pas ! Et le sang sur les cuisses, ça n'évoque pas le meurtre.
Milena
par Claire, mercredi 26 octobre 2016, 12:22 (il y a 2952 jours) @ Claire
Milena
par vagabond vagabondant, mercredi 26 octobre 2016, 12:30 (il y a 2952 jours) @ Claire
Milena
par Claire, mercredi 26 octobre 2016, 12:44 (il y a 2952 jours) @ vagabond vagabondant
Milena II (exemple d'un autre essai, cat)
par Vagabond vagabondant, mardi 25 octobre 2016, 23:02 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
Milena dansait, riait
rêvant la mort
sautait
à la corde à sauter
de marche en marche
de bande en bande
piétonne
jamais renversée
heureuse
par la mort qui l'habitait
heureuse
chaque porté nouveau
vieillissait un peu plus
sur l'épaule anguleuse
qui la portait si mal
quand Milena
ventre flétri
pareille à la mort
dansa de nouveau
quand
à l'espace violé
au couteau de ses pointes
sur le sol terrible
vit sa robe salie vit ses cuisses sanglantes vit son âme trouée
elle eût quand même
Milena
des gestes hauts
lents, lents
gestes de ciels
et jamais ne pleura
Milena II (exemple d'un autre essai, cat)
par cat , mardi 25 octobre 2016, 23:26 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant
(je vais marcher/réfléchir)
Milena II (exemple d'un autre essai, cat)
par cat , lundi 31 octobre 2016, 15:15 (il y a 2946 jours) @ Vagabond vagabondant
la version antérieure joue sur le flou (dans la représentation, la manière) alors qu'il y a déjà du flou (dans le sujet lui-même) si tu travailles flou sur flou, c'est un peu comme ton sur ton, plus rien de devrait semblé construit ni clair, comme avec des couleurs ou un appareil photo ; un sujet flou traité de manière flou... ça manque de...tork... ça manque de force, ça manque le but, alors qu'un flou délibéré traité avec précision peut nous amener où on ne s'y attend pas, c.a.d. possiblement vers un étonnement quel qu'il soit..
cette version est plus "éclaboussante" je trouve... toi tu préfères la première ?
Milena
par Sacre, mercredi 26 octobre 2016, 15:06 (il y a 2952 jours) @ Vagabond vagabondant