ma réponse à quintane
https://www.youtube.com/watch?v=N6H4x66RsYI
bon, je viens de visionner cette vidéo. qu'en dire ? ... nathalie quintane semble avoir des comptes à régler avec cette "classe moyenne". elle dit que "tout" est en train de changer et que la classe moyenne n'en prend pas acte. là je suis un peu sceptique... la révolution serait elle en marche ? ou au contraire assisterait-on à une aggravation subite et irréversible de la domination et de l'aliénation des pauvres par les riches ? pour ma part je dirais ni l'un ni l'autre, d'où probablement la colère et le mépris de quintane pour des gens comme moi, de centre gauche, pas (freudo-)marxiste, mais pas non plus complètement désintéressés de la question sociale. quintane parle des "pauvres", mais on ne sait pas si elle parle des simples smicards ou des migrants. il faudrait savoir et ne pas tout mélanger. elle accuse les classes moyennes de déni et de condescendance pour les "pauvres". ce qui serait un "racisme de classe". ça me semble assez injuste. il me semble que le chômage est une préoccupation majeure des classes moyennes et donc aussi la précarité et la pauvreté. il me semble que le vrai racisme de classe est beaucoup plus fort de la part des classes supérieurs pour les classes moyennes, que des classes moyennes pour les pauvres. quintane dit qu'elle connait bien la classe moyenne et qu'elle en fait partie. d'après ce que je sais elle est enseignante, ce qui la place d'emblée dans la partie supérieur des classes moyennes, du moins sur le plan du capital culturel. dans un texte sur la poésie contemporaine elle expliquait qu'il faut avoir lu tout deleuze, foucault et derrida pour bien comprendre ce dont elle parle. je ne crois pas que les gens de "classes moyenne" aient lu tout foucault deleuze et derrida, et, pire encore, je crois qu'ils n'en ont pas envie, et on (moi en tout cas) les comprend. en résumé je crois que quintane gravite dans une sphère plutôt aisée économiquement et intellectuellement, et fortement marquée par la pensée universitaire et institutionnelle freudo-marxiste. quintane en veut aux classes moyennes de ne pas partager sa foi en cette idéologie et de se contenter d'un méliorisme économique qui ne remet pas en cause la totalité du système, comme le font par exemple les gens de "nuit debout" ou les auteurs de "l’insurrection qui vient". et elle fait donc le procès des classes moyennes comme étant des sociaux traitres. bref, rien de nouveau sous le soleil, et je n'ai pas l'intention de lire son livre, mais suis tout à fait disponible pour échanger et débattre avec nathalie quintane, si elle le souhaite. denis hamel http://denishamel.fr
bon, je viens de visionner cette vidéo. qu'en dire ? ... nathalie quintane semble avoir des comptes à régler avec cette "classe moyenne". elle dit que "tout" est en train de changer et que la classe moyenne n'en prend pas acte. là je suis un peu sceptique... la révolution serait elle en marche ? ou au contraire assisterait-on à une aggravation subite et irréversible de la domination et de l'aliénation des pauvres par les riches ? pour ma part je dirais ni l'un ni l'autre, d'où probablement la colère et le mépris de quintane pour des gens comme moi, de centre gauche, pas (freudo-)marxiste, mais pas non plus complètement désintéressés de la question sociale. quintane parle des "pauvres", mais on ne sait pas si elle parle des simples smicards ou des migrants. il faudrait savoir et ne pas tout mélanger. elle accuse les classes moyennes de déni et de condescendance pour les "pauvres". ce qui serait un "racisme de classe". ça me semble assez injuste. il me semble que le chômage est une préoccupation majeure des classes moyennes et donc aussi la précarité et la pauvreté. il me semble que le vrai racisme de classe est beaucoup plus fort de la part des classes supérieurs pour les classes moyennes, que des classes moyennes pour les pauvres. quintane dit qu'elle connait bien la classe moyenne et qu'elle en fait partie. d'après ce que je sais elle est enseignante, ce qui la place d'emblée dans la partie supérieur des classes moyennes, du moins sur le plan du capital culturel. dans un texte sur la poésie contemporaine elle expliquait qu'il faut avoir lu tout deleuze, foucault et derrida pour bien comprendre ce dont elle parle. je ne crois pas que les gens de "classes moyenne" aient lu tout foucault deleuze et derrida, et, pire encore, je crois qu'ils n'en ont pas envie, et on (moi en tout cas) les comprend. en résumé je crois que quintane gravite dans une sphère plutôt aisée économiquement et intellectuellement, et fortement marquée par la pensée universitaire et institutionnelle freudo-marxiste. quintane en veut aux classes moyennes de ne pas partager sa foi en cette idéologie et de se contenter d'un méliorisme économique qui ne remet pas en cause la totalité du système, comme le font par exemple les gens de "nuit debout" ou les auteurs de "l’insurrection qui vient". et elle fait donc le procès des classes moyennes comme étant des sociaux traitres. bref, rien de nouveau sous le soleil, et je n'ai pas l'intention de lire son livre, mais suis tout à fait disponible pour échanger et débattre avec nathalie quintane, si elle le souhaite. denis hamel http://denishamel.fr