d i v

par PROJET : SUICIDE, mardi 08 novembre 2016, 02:32 (il y a 2939 jours)

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/ la mort le rêveur et moi /
/ PROJET : SUICIDE /
























On m’envoie des miroirs cassés
Je ressentais la douleur de l’autre
La sensibilité c’est bien et c’est pas bien
La sensibilité c’est comme une malédiction
On a des boutons on a de l’eczéma
Elle m’a donné un produit pour stopper ça
Ça faisait peur
Car on sait que tout se passe sous la peau
C’est horrible parce qu’on a envie de gratter
La peau c’est une ceinture une barrière un phare
J’avais bien capté ça
La famille
Qu’on m’aimait pas
Les non-dit
Le paranormale
Mon cœur saigne abondamment
Mais cela ne se voit pas
J’ai une hyper sensibilité
La tempérance
Je suis du troisième décan
La maison affective
Une sous-merde comme un acte de résistance
C’est assez violent
Ne mets pas de tampax
Comme si j’étais une pute
Je suis le fruit de ça
La nudité
Je suis la fille la plus grande
Ça pèse sur la balance
Ça s’appelle l’expressivité
Je vois toute ma vie qui défile
Je n’aime personne et personne ne m’aime
Allez c’est fini
Des électro choques de la pornographie
C’est toujours une histoire de rejets
Tu veux m’entendre pleurer
De mon scalpel
C’est violent c’est comme si c’était un viol
Mon voile dans mon vagin
Alors attend
Ce n’est pas que dans le bonheur que j’écris bien
Elle garde toujours sa langue
Comme une maladie dans la lumière
L’amour sera toujours absent
On retourne la plaie
Comme une pulsion d’écriture
J’en reviens à moi-même
Des épices des trucs comme ça
C’est les femmes qui émettent un rejet
On n’en revient toujours au médicale
A l’anatomie
Tout ça c’est la vérité
500 grammes
Et puis c’est la chute
Une carence affective
La piqûre de rappel
Le matin je suis mort
On est comme un aigle
L’Atlas du poids du monde sur mes épaules
Une personne comme moi
Qu’est-ce qu’elle peut ressentir
Dans une maternité qui n’est pas là
Je suis qui maintenant
Désir pas désir
Nullité
Je suis la seule personne qui pense à moi
C’est la forme et pas le fond
Mais pourquoi je vous dis tout ça
De ce qui est intimement lié
C’est la mort je ne vois de futur
Comme une inscription funéraire
L’émotion il faut la respecter
Je suis une stance de poésie
La langue française je la connais
Ça m’a donné beaucoup de distance
On ne sait plus si on est beau si on est moche
Je n’arrive plus à m’inscrire
C’est un appel au secours
J’ai soigné des gens
Je suis un div
Le chocolat ça fait grossir
Il est trop tard pour aimer
Moi ce qui me fait peur c’est NOEL
Il y a le moi intime
En édition la femme
Je me demande si ma mère va me demander si ça va
Comme des coups de poings dans le ventre
Pour avoir un semblant de réponse
Moi je suis traumatisé
Les chrétiens
Il y a quelque chose en moi d’universelle
Une force supérieure
Une énergie le soir
Une date charnière
Je n’ai pas ce que je veux
C’est ça qu’il faut comprendre
Une seule personne a plus de pouvoir que le groupe
Ma vie sentimentale en est l’unique sortie catastrophique
Quand est-ce que je vais avoir des enfants
Pour m’enlever des certitudes
Je cherche un équilibre
Un être nouveau
D’être père
Progressivement
Mais je suis triste
Alors on mangera quelque chose dans le livre
Ou tout est mou
Le bonheur quand je parle d’un visage
Dans un miroir inversé
J’avais écrit un jour
Je suis en retard
J’adore aller à la messe
J’adore NOEL
Quand est-ce que je vais revenir chez moi
Mon véritable ami
Quand on est dans la nuit
Est-ce qu’on est dans le présent
Quand on parle
Trois mois
6 mois
Un an que je fais ça
Je vais encore me retrouver tout seul en été
On me tuyaute la bouche
J’entends mes enfants parlés
On a envie de vivre
On a envie de vivre et de me tuer
A la corde il faut que je pleure
Je ne mens pas ce n’est pas du théâtre
Est-ce que je peux faire pipi dans ta bouche
Quand la merde sera le commencement de tout
Je le sais je me supprimerai dans un bois
Le pire c’est d’être confronté à la falaise


























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d i v

par Claire, mercredi 09 novembre 2016, 11:05 (il y a 2938 jours) @ PROJET : SUICIDE

une sorte de trajet de pensées dont les ponts seraient effacés ou rompus, que le lecteur doit reconstruire en avançant.
un texte qui part de l'empathie douloureuse, et se termine par la confrontation au vide...hanté par la solitude.

avec comme toujours des images brillant d'une lumière noire :

On m’envoie des miroirs cassés


La peau c’est une ceinture une barrière un phare


Une sous-merde comme un acte de résistance


Je suis la fille la plus grande
Ça pèse sur la balance
Ça s’appelle l’expressivité



Comme une maladie dans la lumière


etc...

Ça s’appelle l’expressivité

par d i v, samedi 12 novembre 2016, 01:50 (il y a 2935 jours) @ Claire

Ça s’appelle l’expressivité

par zeio @, samedi 12 novembre 2016, 14:45 (il y a 2934 jours) @ d i v