méthode

C'est bien compliqué tout ça, personnellement je pense que la question se situe plus au niveau du geste, de l'état d'esprit de l'auteur, plus que dans l'aspect technique. Si l'auteur est généreux, "met sa peau sur la table" comme disait céline ou "se met devant sa machine à écrire et saigne" comme disait hemingway, à partir de là, l'écriture est généreuse, le problème du nombrilisme et de l'entomologie est réglé. Le traiter par son aspect technique, de façon scolaire, ce serait quand même le traiter par le petit bout.

Je ne sais pas s'il faut faire ça quand on a rien d'autre à faire, en fait, je vois plus ceci comme une nécéssité. Je ne veux pas dire changer de pseudo, ou même seulement changer un peu de style, mais se déplacer de quelques pas sur le côté pour modifier sa perception des choses.
Parce qu'au final il me semble que les écrivains (les bons écrivains en tous les cas) ne parlent que d'une seule et même chose tout au long de leur œuvre, ils traitent le même problème, tournent autour du même pivot central. Quand je pense à tous les écrivains que j'aime, il en va ainsi, kafka, bernhard, proust, céline, baudelaire... ils tournent autour de l'objet.
Faire quelques pas sur le côté est plutôt important si on ne veut pas, ou trop se répéter, ou rentrer dans le silence. Ce faisant l'objet central devient une source intarissable, les angles de vue infinis.
Sinon j'aime beaucoup l'idée selon laquelle tu n'as pas à tout prix quelque chose à dire, je trouve ça sain, à notre époque de logorrhéique.