Ode
oui l'éclatement des songes cessait parfoismais on disait : le vent parfois revient à sa source
et on pensait : les aubes des ombres surgissent au-delà
mais
le corps dilué s'abat
et le bleu des souvenirs trempés, déroulés, engloutis
éclot sous la peau éthérée de mon corps louvoyant
dans les fureurs de mes plaies nocturnes
où mon désir par toi éructé
s'ennoblit
toi
créature solaire
aux hanches hantées de mes doigts rêveurs,
toi, au babil céleste et lunaire,
image avortée d'une passion bientôt ramassée
en instants labourés d'une transparente innocence
moi
créature solitaire
au passé lointain, à la vie essaimée en ennuis paysagers,
croisant en rêve ce fantôme de rivage de cathédrale
frissonnant terriblement
de
ne
pas
le
connaître,
me tournant en dernier lieu vers
l'aube de mélancolie
que l'attente oublie
Fil complet: