Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
Rouge-gorge
Familier par ta voix qui exige le printemps à la morne saison
à la moindre lumière alimente la forge d'un grand feu de ferveur
fier, c'est bien toi, qui arrives en premier pour reprendre la pose
sans scrupule, d'un coup d'aile, t'empares de toute chose
t'es pas le rossignol, t'as pas d' trilles abusives
ta modeste chanson n'a pas moins de passion
toi, t'es le rouge-gorge, ton écharpe, ton chiffon
est foyer qu'on attise pour faire chauffer l'acier
lorsque couleur cerise on pourra le frapper
pour enfin brutalement dans l'eau le faire siffler
car s'il est bien trempé, sera dur de nos sueurs
car on crache dans nos mains pour saisir la cognée
et nos pognes reluisent de nos jets de salive
alors, oui, Rouge-gorge, reste bien près de nous
et affirme notre présent toujours pas à genoux.
Fabrice Selingant
Familier par ta voix qui exige le printemps à la morne saison
à la moindre lumière alimente la forge d'un grand feu de ferveur
fier, c'est bien toi, qui arrives en premier pour reprendre la pose
sans scrupule, d'un coup d'aile, t'empares de toute chose
t'es pas le rossignol, t'as pas d' trilles abusives
ta modeste chanson n'a pas moins de passion
toi, t'es le rouge-gorge, ton écharpe, ton chiffon
est foyer qu'on attise pour faire chauffer l'acier
lorsque couleur cerise on pourra le frapper
pour enfin brutalement dans l'eau le faire siffler
car s'il est bien trempé, sera dur de nos sueurs
car on crache dans nos mains pour saisir la cognée
et nos pognes reluisent de nos jets de salive
alors, oui, Rouge-gorge, reste bien près de nous
et affirme notre présent toujours pas à genoux.
Fabrice Selingant
![[image]](images/uploaded/20170125082213588860353c514.jpg)
Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
J'aime aussi l'énergie vitale de cette ode au modeste oiseau chanteur, sa détermination, son réalisme social, son appel à l'insoumission sur lit de métaphore, d'assonances, d'apostrophe, d'utilisation de registre de langue coup de poing-pogne .
Et par ce temps glacial il est fort bon de se de se réchauffer au feu du forgeron, tel Hephaistos "klutotechnès", l'illustre artisan ...
Et par ce temps glacial il est fort bon de se de se réchauffer au feu du forgeron, tel Hephaistos "klutotechnès", l'illustre artisan ...
Un drôle d'oiseau le rouge-gorge
Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
Il aime, point d'exclamation.
question identitaire
un (ou une) a-(préfixe privatif)gabardine, est-ce un (ou une) exhibitionniste ?
Un drôle d'oiseau le rouge-gorge
Merci pour ce point d'exclamation (qui gêne ton trolleybus)
Merci pour l'oiseau quantique. et la trouvaille scientifique qui me touche et qui me donne des pistes nouvelles.
Salutations à toi, Essim !
le Rouge-gorge
Merci pour l'oiseau quantique. et la trouvaille scientifique qui me touche et qui me donne des pistes nouvelles.
Salutations à toi, Essim !
le Rouge-gorge
question identitaire
C'est certain, il en montre trop peu !
Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
j'attends sur Bella, un sourire de toi.
Un drôle d'oiseau le rouge-gorge
On s'en bat les électrons tête de spin !
Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent.
Ceci dit avec un sourire en croissant de lune ;)
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent.
Ceci dit avec un sourire en croissant de lune ;)
Oh mon Dieu...
... quel Ineffable Monument de Cucuterie.
Oh mon Dieu...
oui, c'est cul-cul la praline.
Abjection votre honneur !
Esssim a dit qu'il aime, point d'exclamation.
ah
J'ai pas senti la praline...
Abjection votre honneur !
Tout au bout de la ville morte
Des loups m'attendront à la porte
J'voudrais qu'mes couplets les effrayent
Le temps de tuer la bouteille
Allain Leprest
Des loups m'attendront à la porte
J'voudrais qu'mes couplets les effrayent
Le temps de tuer la bouteille
Allain Leprest
Rouge-gorge poème de Fabrice Selingant
Merci, oh Le chat du Cheshire.
Abjection votre honneur !
Merci de citer Allain, ça c'est du texte : poésie directe belle et pure.
Allain Leprest pour moi c'est Mec
Mec
Tu dis jamais rien et mol je caus' je cause
Comm' j'ai rien à te dir', je te parle de tout,
J' fais comm' s1 ton silenc' racontait la mêm' chose
On prefère les muets quand on a du bagout
On s e vend les questions et les mensonges avec Mec
T as beau ét. silencieux j'entends quand t'es pas là
J' te dirai pas qu' ça fait comme une main qui manque
Mêm' dans les chansons cons y'a des trucs qu'on dit pas
Qu' c'est moch' quand t'es parti ou qu' je t'aim' par exemple
Ça j'te d’l’rais jamais j'te l' dirais pas, mais presque Mec
Mec Il fait nuit t'es là sur ta chaise et la vie
N'est jamais autant là que quand tu fais le mort
Avec juste la voix de ta main qui écrit
Y'a des heur' qu'on voudrait, là j'en dis trop encore
On va croir' que j' te drague avec mon tarin grec Mec
Mec des fois j'ai d' l'humour à mes heur', poil au beurre
Toi mes pauv' traits d'esprit tu les connais par cœur
Tiens le cœur justement, j' dis qu' c'est un artichaut
Quand t'as r'tiré les feuill' il te parait plus gros
J'ajout' toujours que c'est l' contrair' d' mon carnet d' chèques Mec
Mec c'est n'importe quoi ça y est, me v'la lancé
Je m' vld', j' suis en surcharg', ça m' coul', ça m' noie, ça m' colle
Tu dis rien tu sais bien que tout va y passer
Rimbaud, le fric, la guerre, Isabelle et l'alcool
Maman, les put's et moi, Paris Dieppe et l' Québec Mec
Mec dans ton coquillag' j'écout' le bruit d' la guerre
Les journaux brûlent un peu les yeux quand on les ouvre
La victoire, en chantant, poirote à la barrière
On s'en fait tout un monde et au fond si ça s' trouve
Ça fera mêm' pas mal, comme un calva cul sec Mec
Mec des fois, si ça dure, on s' retrouv'ra su' l' front
Ensemble à égorger le même salopard
Des boyaux plein les mains, du sang sur les galons
On saura qu'on aura été gentils quequ' part
Qu'on était pas des saints mais qu'on était correc' Mec
Mec, y'a des mecs pardon, t'es là tu d'mandes rien
Je lach' mes corbeaux noirs sur les blés de ta tête
Pourtant mêm silencieux t'es là ça m'fait du bien
Tu sais moi faut qu' je parle, as-tu une allumette
Et pis un clop' avec pour me clouer le bec, Mec
Allain Leprest C'est aussi
« La dame du dixième »
La dame du dessus est morte
Il y a des scellés sur sa porte
On n'entendra plus pleuvoir
Son arrosoir
Sur le balcon
La vie, c'est con
La dame du dessus, bonjour
Trois petits riens, trois petits tours
On descend ses pots de fleurs
Par l'ascenseur
Et sa pendule
La vie, c'est nul
La dame du dessus, bonsoir
Ça braille, ça rit dans les squares
Sa boîte à lettres s'emplit
Tant mieux, tant pis
C'est des factures
La vie est dure
La dame du dessus, c'est cuit
Les enfants sont passés lundi
En vitesse, en habit noir
Vider l'armoire
Prendre le chien
La vie, c'est rien
Les jours se suivent, c'est terrible
Y a un bel appartement libre
Là-haut au dixième étage
Un pigeon nage
Dans l'eau du ciel
La vie est belle
Allain Leprest pour moi c'est Mec
Mec
Tu dis jamais rien et mol je caus' je cause
Comm' j'ai rien à te dir', je te parle de tout,
J' fais comm' s1 ton silenc' racontait la mêm' chose
On prefère les muets quand on a du bagout
On s e vend les questions et les mensonges avec Mec
T as beau ét. silencieux j'entends quand t'es pas là
J' te dirai pas qu' ça fait comme une main qui manque
Mêm' dans les chansons cons y'a des trucs qu'on dit pas
Qu' c'est moch' quand t'es parti ou qu' je t'aim' par exemple
Ça j'te d’l’rais jamais j'te l' dirais pas, mais presque Mec
Mec Il fait nuit t'es là sur ta chaise et la vie
N'est jamais autant là que quand tu fais le mort
Avec juste la voix de ta main qui écrit
Y'a des heur' qu'on voudrait, là j'en dis trop encore
On va croir' que j' te drague avec mon tarin grec Mec
Mec des fois j'ai d' l'humour à mes heur', poil au beurre
Toi mes pauv' traits d'esprit tu les connais par cœur
Tiens le cœur justement, j' dis qu' c'est un artichaut
Quand t'as r'tiré les feuill' il te parait plus gros
J'ajout' toujours que c'est l' contrair' d' mon carnet d' chèques Mec
Mec c'est n'importe quoi ça y est, me v'la lancé
Je m' vld', j' suis en surcharg', ça m' coul', ça m' noie, ça m' colle
Tu dis rien tu sais bien que tout va y passer
Rimbaud, le fric, la guerre, Isabelle et l'alcool
Maman, les put's et moi, Paris Dieppe et l' Québec Mec
Mec dans ton coquillag' j'écout' le bruit d' la guerre
Les journaux brûlent un peu les yeux quand on les ouvre
La victoire, en chantant, poirote à la barrière
On s'en fait tout un monde et au fond si ça s' trouve
Ça fera mêm' pas mal, comme un calva cul sec Mec
Mec des fois, si ça dure, on s' retrouv'ra su' l' front
Ensemble à égorger le même salopard
Des boyaux plein les mains, du sang sur les galons
On saura qu'on aura été gentils quequ' part
Qu'on était pas des saints mais qu'on était correc' Mec
Mec, y'a des mecs pardon, t'es là tu d'mandes rien
Je lach' mes corbeaux noirs sur les blés de ta tête
Pourtant mêm silencieux t'es là ça m'fait du bien
Tu sais moi faut qu' je parle, as-tu une allumette
Et pis un clop' avec pour me clouer le bec, Mec
Allain Leprest C'est aussi
« La dame du dixième »
La dame du dessus est morte
Il y a des scellés sur sa porte
On n'entendra plus pleuvoir
Son arrosoir
Sur le balcon
La vie, c'est con
La dame du dessus, bonjour
Trois petits riens, trois petits tours
On descend ses pots de fleurs
Par l'ascenseur
Et sa pendule
La vie, c'est nul
La dame du dessus, bonsoir
Ça braille, ça rit dans les squares
Sa boîte à lettres s'emplit
Tant mieux, tant pis
C'est des factures
La vie est dure
La dame du dessus, c'est cuit
Les enfants sont passés lundi
En vitesse, en habit noir
Vider l'armoire
Prendre le chien
La vie, c'est rien
Les jours se suivent, c'est terrible
Y a un bel appartement libre
Là-haut au dixième étage
Un pigeon nage
Dans l'eau du ciel
La vie est belle
Abjection votre honneur !
C'est son droit le plus strict. On a les goûts qu'on peut. Je l'envie fort d'arriver à trouver du plaisir à ces choses.
Oh mon Dieu...
Je te le dis, c'est un trans.
Chatte sauvage poème de Fabrissa Lagriffüe
Ô nuits d'été où tu cambres les reins
séduite par les cris de bébé du matou des voisins ;
ah, matins de printemps où, parti couper du bois
et les mains déjà grasses d'un crachat
l'on t'entend feuler sous la souche
où tes petits dorment les yeux encor fermés ;
et cet après-midi ensoleillé
où je t'ai vue, furtive et fière et pressée
portant mamelles ballottantes, et dans ta gueule,
le premier festin des petits fauves !
Ô Chatte ensauvagée ! À ton courage, à ta souplesse,
à ta sollicitude, à tes enfants,
j'offre, pour qu'ils s'en repaissent
le Rouge-gorge de Fabrice Selingant.
séduite par les cris de bébé du matou des voisins ;
ah, matins de printemps où, parti couper du bois
et les mains déjà grasses d'un crachat
l'on t'entend feuler sous la souche
où tes petits dorment les yeux encor fermés ;
et cet après-midi ensoleillé
où je t'ai vue, furtive et fière et pressée
portant mamelles ballottantes, et dans ta gueule,
le premier festin des petits fauves !
Ô Chatte ensauvagée ! À ton courage, à ta souplesse,
à ta sollicitude, à tes enfants,
j'offre, pour qu'ils s'en repaissent
le Rouge-gorge de Fabrice Selingant.
Un drôle d'oiseau le rouge-gorge
Salut fraternel, le Rouge-gorge.
Oh mon Dieu...
Mec t'es du genre à disserter du sexe des anges nor
Oh mon Dieu...
Et une minute de silence pour deux personnes, nommément citées, en pensant à tant d'autres, mortes au travail c'est quoi ? Quelque chose de nouveau.
Superbe meeting hier soir Périgueux. La Boétie à l'honneur.
https://www.youtube.com/user/PlaceauPeuple
Relevez-vous vous faites pitié !
Superbe meeting hier soir Périgueux. La Boétie à l'honneur.
https://www.youtube.com/user/PlaceauPeuple
Relevez-vous vous faites pitié !
à Denis... Le CNL vote Hamon ! Vive la cul-culture
- pas de texte -
Oh mon Dieu...
Merci pour ce lien roboratif.
En lisant le rouge-gorge, j'ai pensé instantanément à Zola, aux "gueules noires", allez savoir pourquoi... un certain effet de réel dans le poème sans doute, une vision d'un monde qui déplaît à certains lecteurs sur ce blog.
A croire que la couleur rouge fait encore peur, comme dans les années 20 où sur les murs s'étalaient des affiches avec un bolchevik couteau entre les dents !
En lisant le rouge-gorge, j'ai pensé instantanément à Zola, aux "gueules noires", allez savoir pourquoi... un certain effet de réel dans le poème sans doute, une vision d'un monde qui déplaît à certains lecteurs sur ce blog.
A croire que la couleur rouge fait encore peur, comme dans les années 20 où sur les murs s'étalaient des affiches avec un bolchevik couteau entre les dents !
Primaire du PS - élémentaire
Des "gens de gauche" ont voté à la primaire de la droite, n'est-ce pas. Au premier tour notamment. Avec une visée en tête.
Eh bien, dimanche des soutiens de Fillon et autres voteront d'avantage Hamon que Valls. Avec une visée en tête.
Autant casse-tête que casse-couille.
http://melenchon.fr/2017/01/23/le-ps-choisit-le-perdant/
Eh bien, dimanche des soutiens de Fillon et autres voteront d'avantage Hamon que Valls. Avec une visée en tête.
Autant casse-tête que casse-couille.
http://melenchon.fr/2017/01/23/le-ps-choisit-le-perdant/
Oh mon Dieu...
Bien sûr que le rouge fait peur.
Déjà parce que le rouge, c'est la vie.
Déjà parce que le rouge, c'est la vie.
Chatte sauvage poème de Fabrissa Lagriffüe
On se demande ce que cette sucrerie a à voir avec un poème engagé !
Suer toute la nuit pour ça !
Suer toute la nuit pour ça !
Chatte sauvage poème de Fabrissa Lagriffüe
Faut-il être moderne ou pas en poésie ? C'est une vieille querelle que celle des Anciens et des Modernes !
Pour enrichir la discussion autrement que par des déjections sarcastiques, voici un poème contemporain mais de facture classique, qui peut donner matière à approfondir la réflexion :
La disparition
Nous marchons dans la ville, nous croisons des regards
Et ceci définit notre présence humaine ;
Dans le calme absolu de la fin de semaine,
Nous marchons lentement aux abords de la gare.
Nos vêtements trop larges abritent des chairs grises
À peu près immobiles dans la fin de journée
Notre âme minuscule, à demi condamnée,
S’agite entre les plis, et puis s’immobilise.
Nous avons existé, telle est notre légende
Certains de nos désirs ont construit cette ville
Nous avons combattu des puissances hostiles,
Puis nos bras amaigris ont lâché les commandes
Et nous avons flotté loin de tous les possibles ;
La vie s’est refroidie, la vie nous a laissés,
Nous contemplons nos corps à demi effacés,
Dans le silence émergent quelques data sensibles.
( extrait du recueil La poursuite du bonheur/ Houellebecq )
Pour enrichir la discussion autrement que par des déjections sarcastiques, voici un poème contemporain mais de facture classique, qui peut donner matière à approfondir la réflexion :
La disparition
Nous marchons dans la ville, nous croisons des regards
Et ceci définit notre présence humaine ;
Dans le calme absolu de la fin de semaine,
Nous marchons lentement aux abords de la gare.
Nos vêtements trop larges abritent des chairs grises
À peu près immobiles dans la fin de journée
Notre âme minuscule, à demi condamnée,
S’agite entre les plis, et puis s’immobilise.
Nous avons existé, telle est notre légende
Certains de nos désirs ont construit cette ville
Nous avons combattu des puissances hostiles,
Puis nos bras amaigris ont lâché les commandes
Et nous avons flotté loin de tous les possibles ;
La vie s’est refroidie, la vie nous a laissés,
Nous contemplons nos corps à demi effacés,
Dans le silence émergent quelques data sensibles.
( extrait du recueil La poursuite du bonheur/ Houellebecq )
"Trois plumitifs poussiéreux"
Ah oui c'est ça !
Merci le Rouge-gorge j'en ai ri.
Merci le Rouge-gorge j'en ai ri.
Abjection votre honneur !
Une autre cuculterie, votre honneur ?
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi, quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue.
...
extrait de Les Contemplations (Victor Hugo, 1856)
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi, quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue.
...
extrait de Les Contemplations (Victor Hugo, 1856)
Oh mon Dieu...
Primaire du PS - élémentaire
J'espère qu'avec les élections on ne pas pas trop en souper ici, de la politique
Oh mon Dieu...
C'est pas un ange, c'est un trans.
Primaire du PS - élémentaire
Finalement, psychothérapie en lignes courtes ou cucuteries bienpensantes c'est bonnet blanc et blanc bonnet : ils s'y croivent complètement, ça les rend insupportables, et l'indigence de leurs pieds mal comptés, de leurs rimes aléatoires et de leur vocabulaire pauvrelet est une insulte permanente au lecteur.
Moi j'me trisse en tout cas, j'ai plus pied dans cette gadoue. Salut et bon courage !
Moi j'me trisse en tout cas, j'ai plus pied dans cette gadoue. Salut et bon courage !
Oh mon Dieu...
C'est mon droit le plus strict. On a les thèmes qu'on peut. Envie-moi de trouver du plaisir à ces choses.
air connu
Engagez vous ! Engagez vous qu'ils disaient !
Primaires
Plein les (.)urnes !
Hé praline
Vive la rougeole ! À bas la rubéole !
Les zozoziaux zozotaient dans les zifs
Liberté ! Égalité ! Fratellini !
Primaire du PS - élémentaire
![[image]](images/uploaded/20170127225951588bd0e79439a.png)
Primaires
Un suppôt et au dodo !
Des primaires et un primate
Petit man, itou, mais super cassacouilles...
Primaire du PS - élémentaire
Pauvret...
Primaires Prisunic
Rondelles en solde.
Primaires cucultes et pralinées
- pas de texte -
Primaires cucultes et pralinées
Tu as raison : il s'agit de se taire et d'écouter...
Primaire du PS - élémentaire
C'est sûr, ils s'y croivent , les corbeaux croaaaaasssants de la critique !
A rôté
- pas de texte -
Fait connu
Collaboré qu'ils ont fait.
Hé oh
- pas de texte -
Quinquénataire créatif
- pas de texte -
Primaires cucultes et pralinées
Lourde lourde l'agabardine pas fine
vermine elle s'enracine
faute de de montrer sa mine
elle exerce sa rumine
vermine elle s'enracine
faute de de montrer sa mine
elle exerce sa rumine
Little man itou
Héros de supérette !
Couché médor !
Va ronger tes os.
Un troll !!!
Le prix de poésie handicapée est décerné au sieur little man itou pour l'ensemble de ses tartignoleries pas nettes tartinées sur le net.
Paix à son âne.
Paix à son âne.
Merci !
- pas de texte -
Primaire du PS - élémentaire
J'en ai ras l'cul de la casquette moi aussi, faudrait en faire un grand burnin'men de délivre, et allumer les branches du bonzaï, au milieu de son désert
Un drôle d'oiseau le rouge-gorge
Non, c'est intéressant, quelque part... Moi je tombe des nues, en lisant ça : la physique quantique comme je l'ai apprise pendant mes études ne pouvait en aucun cas laisser imaginer une telle utilisation de son vocabulaire ! C'est de l'art véritable, complètement subversif, et à un endroit où il est tellement absurde de subvertir qu'on ne pouvait absolument pas s'y attendre. Des électrons intriqués de spin opposé, c'est quand même grandiose, non ? J'veux dire : ils ne savent pas ce que veut dire "intriqué", ils ne savent pas ce que veut dire "spin", "électron", ils n'ont qu'une vague idée, et malgré ça, ils trouvent une satisfaction à cette "explication" en galimatias - c'est le miracle des mots savants.
Il faudrait absolument envoyer toutes ces têtes de piafs en cours de maths et de physique y pêcher des mots doux : corps scindé, R-ev, grandeurs conjuguées, détente adiabatique, idéal unitaire, groupe cyclique de cardinal premier, corps K de caractéristique supérieure à deux, pouvoir des pointes, variation de la constante, réduction en éléments simples, classe d'équivalence, ensemble faiblement (resp. bien) ordonné, gaz parfait, enthalpie libre, ... Si seulement ils pouvaient écrire leurs pouems avec tout ce vocabulaire-là, au lieu de rester coincés dans leurs cucuteries banaloïdes, au moins ce serait faire preuve de liberté d'esprit ! Mais tu parles - dans un article de pseudoscience engagée avec chaton mignon qui ne mange jamais de moineau joli, ils sont fascinés par ces mots comme la souris qui rencontre un crotale, mais de là à s'en emparer et à en nourrir leur imagination, fi, encore faudrait-il qu'ils en aient une.
Il faudrait absolument envoyer toutes ces têtes de piafs en cours de maths et de physique y pêcher des mots doux : corps scindé, R-ev, grandeurs conjuguées, détente adiabatique, idéal unitaire, groupe cyclique de cardinal premier, corps K de caractéristique supérieure à deux, pouvoir des pointes, variation de la constante, réduction en éléments simples, classe d'équivalence, ensemble faiblement (resp. bien) ordonné, gaz parfait, enthalpie libre, ... Si seulement ils pouvaient écrire leurs pouems avec tout ce vocabulaire-là, au lieu de rester coincés dans leurs cucuteries banaloïdes, au moins ce serait faire preuve de liberté d'esprit ! Mais tu parles - dans un article de pseudoscience engagée avec chaton mignon qui ne mange jamais de moineau joli, ils sont fascinés par ces mots comme la souris qui rencontre un crotale, mais de là à s'en emparer et à en nourrir leur imagination, fi, encore faudrait-il qu'ils en aient une.
Hallombon
Mais non voyons, la vie c'est le vert. Le rouge, c'est le sang, sauf quand il est quimpur ou abreuve-nocillon.
Je profite de l'occasion pour vous engager à aller donner le vôtre ! C'est un acte de solidarité citoyenne ! Fin de la parenthèse militante.
Ah non attends le rouge c'est le sang mais le sang c'est la vie donc le rouge c'est la vie, mais le vert c'est aussi la vie donc le rouge c'est le vert, d'ailleurs ça se voit bien à tous les carrefours, surtout quand on est daltonien, là le gris c'est la vie, d'ailleurs la vie c'est pas toujours tout rose ni en blanc et noir, hein, même au carrefour, on peut passer à l'orange, jusqu'au jour où un bel accident répand au sol un jus infâme
bleu
parce que la passagère qui occupait la place du mort était une pute qui se fardait les yeux d'autant plus lourdement que son mac les lui passait régulièrement au beurre noir.
Ah, voilà, alors hein, comme quoi en y travaillant on arrive à écrire des textes engagés.
Je profite de l'occasion pour vous engager à aller donner le vôtre ! C'est un acte de solidarité citoyenne ! Fin de la parenthèse militante.
Ah non attends le rouge c'est le sang mais le sang c'est la vie donc le rouge c'est la vie, mais le vert c'est aussi la vie donc le rouge c'est le vert, d'ailleurs ça se voit bien à tous les carrefours, surtout quand on est daltonien, là le gris c'est la vie, d'ailleurs la vie c'est pas toujours tout rose ni en blanc et noir, hein, même au carrefour, on peut passer à l'orange, jusqu'au jour où un bel accident répand au sol un jus infâme
bleu
parce que la passagère qui occupait la place du mort était une pute qui se fardait les yeux d'autant plus lourdement que son mac les lui passait régulièrement au beurre noir.
Ah, voilà, alors hein, comme quoi en y travaillant on arrive à écrire des textes engagés.
Se trisser ou pas
Celui qui se trissait
ou Celui qui ne se trissait pas ?
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Aragon
ou Celui qui ne se trissait pas ?
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Aragon
Merci !
Du haut de ses pattes vaseuses
une agabardine mesquine
se figure nous étouffer
elle baise avec balourdise
une agabardine mesquine
se figure nous étouffer
elle baise avec balourdise
Un drôle d'oiseau le rouge-gorge
Ecrit ben long pour dire rien.
La frustration ça inspire...
La frustration ça inspire...
clap-clapotis
Le vert aussi, oui c'est la vie !
Bien deviné !
Un bel hiver de sève décidément.
Bien deviné !
Un bel hiver de sève décidément.
Primaire du PS - élémentaire
Pendant ce temps K. contemple les étoiles, délivré, libre
Merci !
agabardine m'inspire
moins que rien
c'est dire
moins que rien
c'est dire
Oh mon Dieu...
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
Critique de la consistance par un spécialiste de l'évidement.
Fonctionnement ordinaire
Rien ne l'inspire, tout l'expire.
Mental d'expulsé.
Mental d'expulsé.
agabardine perdue dans ses miroirs
- pas de texte -
encore un message de l'agabardine néant
- pas de texte -
Fonctionnement ordinaire
Les noms d'oiseaux entre littérateurs , cela ne date pas d'hier :
"La poésie est la géométrie par excellence. Elle a reculé. Grâce à qui? Aux grandes Têtes Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes. Chateaubriand, le Mohican mélancolique... Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste Grincheux... George Sand, L'Hermaphrodite circoncis.
Lautréamont
"La poésie est la géométrie par excellence. Elle a reculé. Grâce à qui? Aux grandes Têtes Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes. Chateaubriand, le Mohican mélancolique... Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste Grincheux... George Sand, L'Hermaphrodite circoncis.
Lautréamont
Arcane XVII
![[image]](images/uploaded/20170129133416588def5859f51.jpg)
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Moi, le Rouge-gorge, qui n'aime pas bien qu'on l'affuble de noms d'oiseaux et qui décidément ne participera pas à un jeu si puéril ; même si des prédécesseurs, manifestement respectés, si sont essayés... Vous avez pu observer à quel point, je ne réponds pas aux invectives sur le même mode. Raison et Vertu sont l'équilibre à atteindre, même pour les citoyennes tricoteuses qui s'ennuyant délibèrent.
Alors le texte. Poésies I, Chant 1, dans Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, Œuvres complètes, édition établie par Hubert Juin, Poésie/Gallimard, 1991, p. 293 :
Depuis Racine, la poésie n’a pas progressé d’un millimètre. Elle a reculé. Grâce à qui ? Aux Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes : Châteaubriand, le Mohican-Mélancolique ; Sénancourt, l'Homme-en-Jupon ; Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste-Grincheur ; Anne Radcliffe, le Spectre-Toqué ; Edgar Poë, le Mameluck-des-Rêves-d'Alcool ; Mathurin, le Compère-des-Ténèbres ; Georges Sand, l'Hermaphrodite-Circoncis ; Théophile Gautier, l'Incomparable-Epicier ; Leconte, le Captif-du-Diable ; Goethe, le Suicidé-pour-Pleurer ; Sainte-Beuve, le Suicidé-pour-Rire ; Lamartine, la Cigogne-Larmoyante ; Lermontoff, le Tigre-qui-Rugit ; Victor Hugo, le Funèbre-Echalas-Vert ; Misckiewicz, l'Imitateur-de-Satan ; Musset, le Gandin-Sans-Chemise-Intellectuelle ; et Byron, l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales.
Redonnons la liste en rectifiant les graphies erronées et en ajoutant quelques notes succinctes :
Chateaubriand : le Mohican-Mélancolique
Senancour : l'Homme-en-Jupon (1)
Jean-Jacques Rousseau : le Socialiste-Grincheur (2)
Anne Radcliffe : le Spectre-Toqué (3)
Edgar Poe : le Mameluck-des-Rêves-d'Alcool
Maturin : le Compère-des-Ténèbres (4)
George Sand : l'Hermaphrodite-Circoncis
Théophile Gautier : l'Incomparable-Epicier
Leconte de Lisle : le Captif-du-Diable (5)
Goethe : le Suicidé-pour-Pleurer (5)
Sainte-Beuve : le Suicidé-pour-Rire
Lamartine : la Cigogne-Larmoyante
Lermontov : le Tigre-qui-Rugit
Victor Hugo : le Funèbre-Échalas-Vert
Mickiewicz : l'Imitateur-de-Satan (5)
Alfred de Musset : le Gandin-Sans-Chemise-Intellectuelle
Byron : l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales (5)
1. Plus haut (p. 288-289) Lautréamont a rappelé, d’une manière qui reste obscure, « les pleurnicheries odieuses… des nourrices en pantalon aux poupons Obermann [Oberman] ».
2. Grincheur signifie chapardeur, petit voleur. Rousseau a confessé plusieurs vols dans les bien nommées Confessions : apprenti chez son premier patron, il prend l’habitude de le voler (livre I, Pléiade 1986, p. 32-33). La passion de lire lui fait passer le goût du vol, puis devenu laquais chez la comtesse de Vercellis, il vole un ruban à sa femme de chambre, Marion (livre II, p. 84) ; précepteur des enfants de M. de Mably, il vole du vin à la cave pour le boire dans sa chambre – en Suisse, bien entendu (livre VI, p. 268-269).
3. Ann Radcliffe (1764-1823), à l’origine d'un courant littéraire, celui du roman terrifiant, se fit connaître en France surtout par Les Mystères d’Udolphe (en anglais, 1794) et L’Italien (1797), traduit en français sous deux titres différents la même année 1797 : Eléonore de Rosalba ou Le confessionnal des pénitens noirs et L’Italien ou le Confessionnal des pénitents noirs.
4. Charles-Robert Maturin (1782-1824) revint au grand jour lorsque parut en 1965 la première traduction intégrale de Melmoth the Wanderer (Édimbourg, 1820). La caution de l’éditeur, Jean-Jacques Pauvert, un livre épais de 659 pages recouvertes par une couverture d’un rouge éclatant, une préface d'André Breton, – il cite le sobriquet le Compère-des-Ténèbres donné à Maturin par Lautréamont –, le livre avait tout pour plaire.
5. Lautréamont a cité plus haut (Poésies I, p. 286-287) Leconte de Lisle, Goethe, Adam Bernard Mickiewicz (1798-1855) et Byron, nommément ou par leurs œuvres ; on ajoute quelques précisions entre crochets : « O dadas de bagne ! Bulles de savon ! Pantins en baudruche ! Ficelles usées ! Qu’il s’approchent les Konrad [Konrad Wallenrod, par Mickiewicz, plusieurs fois traduit en français], les Manfred, les Lara, les marins qui ressemblent au Corsaire [on aura reconnu les héros de Byron], les Méphistophélès, les Werther [héros de Gœthe], les Don Juan [Don Juan, par Byron, fut traduit plusieurs fois en français et une fois en vers], les Faust [Goethe], les Iago, les Rodin, les Caligula, les Caïn [Kaïn, poème par Leconte de Lisle, Le Parnasse contemporain, A. Lemerre, 2e série, 1869-1871, p. 1-21], [etc.] ».
Lautréamont, pour ses Grandes-Têtes-Molles a pu s’inspirer de l’expression « les têtes molles des bourgeois de Paris », que l’on peut lire dans le Mercure Britannique. Seconde année, par Jacques Mallet du Pan, Londres, chez l’auteur, vol. IV, 1799, p. 283. La « tête molle » venait du domaine des médecins, et aussi de celui des bouchers. Les médecins mentionnaient la tête molle des fœtus et des nouveaux-nés, les bouchers celle de certains bœufs ; dans les abattoirs, « Quelquefois les bœufs ne tombent pas sous les premiers coups de la masse […] ces cas sont très-rares et sont occasionnés par la conformation de la tête, dont la partie osseuse est molle et ne peut pas donner de réaction à la masse cérébrale : aussi les bouchers leur donnent-ils le nom de têtes molles » (« Du travail des abattoirs et de la boucherie », Maison rustique du XIXe siècle. Encyclopédie d’agriculture pratique, Paris, 1837, t. II, p. 537). Alexandre Dumas, faisant décrire Louis XVI par le docteur Gilbert, écrivait : « Ce corps gros et court, sans ressort et sans majesté, cette tête molle de formes et stérile d’expression […] tout cela signifiait : dégénérescence, abâtardissement, impuissance, ruine » (Ange Pitou I, Michel Lévy frères, 1854, ch. XXII, « Le roi Louis ΧVI, p. 257).
Les surréalistes
Les surréalistes, adeptes fanatiques de Lautréamont, ne pouvaient pas ne pas reprendre l’expression de leur dieu, littéralement ou par allusion. On lit sous la plume d’André Thirion, pour qualifier André Gide, Paul Valéry, Alain, Jean Giraudoux : « Il n’y avait rien à apprendre de ces grandes têtes molles » (A. Thirion, Révolutionnaires sans révolution [1972], Babel 1999, p. 345). Aragon, sans employer l’expression, proposait sa liste personnelle de têtes molles : « Anatole France, Paul Bourget, Marcel Proust et Charles Maurras », puis il ajoutait Cocteau (Aragon, Le Libertinage, préface [1924], Œuvres romanesques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, t. I, p. 277). Le même Aragon écrivait à André Breton le 8 novembre 1918 : « Les Grandes-Têtes-Molles de ce temps-ci, j’y songe. Ce sont Henri Barbusse et les autres Barbus amoureux de la justice » (Aragon, Lettres à André Breton 1918-1931, Gallimard, 2011).
Après le règne des surréalistes, l’expression se répandit, utilisée par et pour les gens de l’écrit comme un synonyme de « vieux con » ou de « mandarin » ; ou utilisée par une sorte d’humour noir, si bien qu’il y eut les Éditions des Grandes-Têtes-Molles de notre époque avec, entre autres, Freud et Lacan, par Louis Althusser, 1964, agrafé, 107 pages. Puis l’injure se banalisa, détachée de toute référence littéraire.
Alors le texte. Poésies I, Chant 1, dans Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, Œuvres complètes, édition établie par Hubert Juin, Poésie/Gallimard, 1991, p. 293 :
Depuis Racine, la poésie n’a pas progressé d’un millimètre. Elle a reculé. Grâce à qui ? Aux Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Grâce aux femmelettes : Châteaubriand, le Mohican-Mélancolique ; Sénancourt, l'Homme-en-Jupon ; Jean-Jacques Rousseau, le Socialiste-Grincheur ; Anne Radcliffe, le Spectre-Toqué ; Edgar Poë, le Mameluck-des-Rêves-d'Alcool ; Mathurin, le Compère-des-Ténèbres ; Georges Sand, l'Hermaphrodite-Circoncis ; Théophile Gautier, l'Incomparable-Epicier ; Leconte, le Captif-du-Diable ; Goethe, le Suicidé-pour-Pleurer ; Sainte-Beuve, le Suicidé-pour-Rire ; Lamartine, la Cigogne-Larmoyante ; Lermontoff, le Tigre-qui-Rugit ; Victor Hugo, le Funèbre-Echalas-Vert ; Misckiewicz, l'Imitateur-de-Satan ; Musset, le Gandin-Sans-Chemise-Intellectuelle ; et Byron, l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales.
Redonnons la liste en rectifiant les graphies erronées et en ajoutant quelques notes succinctes :
Chateaubriand : le Mohican-Mélancolique
Senancour : l'Homme-en-Jupon (1)
Jean-Jacques Rousseau : le Socialiste-Grincheur (2)
Anne Radcliffe : le Spectre-Toqué (3)
Edgar Poe : le Mameluck-des-Rêves-d'Alcool
Maturin : le Compère-des-Ténèbres (4)
George Sand : l'Hermaphrodite-Circoncis
Théophile Gautier : l'Incomparable-Epicier
Leconte de Lisle : le Captif-du-Diable (5)
Goethe : le Suicidé-pour-Pleurer (5)
Sainte-Beuve : le Suicidé-pour-Rire
Lamartine : la Cigogne-Larmoyante
Lermontov : le Tigre-qui-Rugit
Victor Hugo : le Funèbre-Échalas-Vert
Mickiewicz : l'Imitateur-de-Satan (5)
Alfred de Musset : le Gandin-Sans-Chemise-Intellectuelle
Byron : l'Hippopotame-des-Jungles-Infernales (5)
1. Plus haut (p. 288-289) Lautréamont a rappelé, d’une manière qui reste obscure, « les pleurnicheries odieuses… des nourrices en pantalon aux poupons Obermann [Oberman] ».
2. Grincheur signifie chapardeur, petit voleur. Rousseau a confessé plusieurs vols dans les bien nommées Confessions : apprenti chez son premier patron, il prend l’habitude de le voler (livre I, Pléiade 1986, p. 32-33). La passion de lire lui fait passer le goût du vol, puis devenu laquais chez la comtesse de Vercellis, il vole un ruban à sa femme de chambre, Marion (livre II, p. 84) ; précepteur des enfants de M. de Mably, il vole du vin à la cave pour le boire dans sa chambre – en Suisse, bien entendu (livre VI, p. 268-269).
3. Ann Radcliffe (1764-1823), à l’origine d'un courant littéraire, celui du roman terrifiant, se fit connaître en France surtout par Les Mystères d’Udolphe (en anglais, 1794) et L’Italien (1797), traduit en français sous deux titres différents la même année 1797 : Eléonore de Rosalba ou Le confessionnal des pénitens noirs et L’Italien ou le Confessionnal des pénitents noirs.
4. Charles-Robert Maturin (1782-1824) revint au grand jour lorsque parut en 1965 la première traduction intégrale de Melmoth the Wanderer (Édimbourg, 1820). La caution de l’éditeur, Jean-Jacques Pauvert, un livre épais de 659 pages recouvertes par une couverture d’un rouge éclatant, une préface d'André Breton, – il cite le sobriquet le Compère-des-Ténèbres donné à Maturin par Lautréamont –, le livre avait tout pour plaire.
5. Lautréamont a cité plus haut (Poésies I, p. 286-287) Leconte de Lisle, Goethe, Adam Bernard Mickiewicz (1798-1855) et Byron, nommément ou par leurs œuvres ; on ajoute quelques précisions entre crochets : « O dadas de bagne ! Bulles de savon ! Pantins en baudruche ! Ficelles usées ! Qu’il s’approchent les Konrad [Konrad Wallenrod, par Mickiewicz, plusieurs fois traduit en français], les Manfred, les Lara, les marins qui ressemblent au Corsaire [on aura reconnu les héros de Byron], les Méphistophélès, les Werther [héros de Gœthe], les Don Juan [Don Juan, par Byron, fut traduit plusieurs fois en français et une fois en vers], les Faust [Goethe], les Iago, les Rodin, les Caligula, les Caïn [Kaïn, poème par Leconte de Lisle, Le Parnasse contemporain, A. Lemerre, 2e série, 1869-1871, p. 1-21], [etc.] ».
Lautréamont, pour ses Grandes-Têtes-Molles a pu s’inspirer de l’expression « les têtes molles des bourgeois de Paris », que l’on peut lire dans le Mercure Britannique. Seconde année, par Jacques Mallet du Pan, Londres, chez l’auteur, vol. IV, 1799, p. 283. La « tête molle » venait du domaine des médecins, et aussi de celui des bouchers. Les médecins mentionnaient la tête molle des fœtus et des nouveaux-nés, les bouchers celle de certains bœufs ; dans les abattoirs, « Quelquefois les bœufs ne tombent pas sous les premiers coups de la masse […] ces cas sont très-rares et sont occasionnés par la conformation de la tête, dont la partie osseuse est molle et ne peut pas donner de réaction à la masse cérébrale : aussi les bouchers leur donnent-ils le nom de têtes molles » (« Du travail des abattoirs et de la boucherie », Maison rustique du XIXe siècle. Encyclopédie d’agriculture pratique, Paris, 1837, t. II, p. 537). Alexandre Dumas, faisant décrire Louis XVI par le docteur Gilbert, écrivait : « Ce corps gros et court, sans ressort et sans majesté, cette tête molle de formes et stérile d’expression […] tout cela signifiait : dégénérescence, abâtardissement, impuissance, ruine » (Ange Pitou I, Michel Lévy frères, 1854, ch. XXII, « Le roi Louis ΧVI, p. 257).
Les surréalistes
Les surréalistes, adeptes fanatiques de Lautréamont, ne pouvaient pas ne pas reprendre l’expression de leur dieu, littéralement ou par allusion. On lit sous la plume d’André Thirion, pour qualifier André Gide, Paul Valéry, Alain, Jean Giraudoux : « Il n’y avait rien à apprendre de ces grandes têtes molles » (A. Thirion, Révolutionnaires sans révolution [1972], Babel 1999, p. 345). Aragon, sans employer l’expression, proposait sa liste personnelle de têtes molles : « Anatole France, Paul Bourget, Marcel Proust et Charles Maurras », puis il ajoutait Cocteau (Aragon, Le Libertinage, préface [1924], Œuvres romanesques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, t. I, p. 277). Le même Aragon écrivait à André Breton le 8 novembre 1918 : « Les Grandes-Têtes-Molles de ce temps-ci, j’y songe. Ce sont Henri Barbusse et les autres Barbus amoureux de la justice » (Aragon, Lettres à André Breton 1918-1931, Gallimard, 2011).
Après le règne des surréalistes, l’expression se répandit, utilisée par et pour les gens de l’écrit comme un synonyme de « vieux con » ou de « mandarin » ; ou utilisée par une sorte d’humour noir, si bien qu’il y eut les Éditions des Grandes-Têtes-Molles de notre époque avec, entre autres, Freud et Lacan, par Louis Althusser, 1964, agrafé, 107 pages. Puis l’injure se banalisa, détachée de toute référence littéraire.
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
En même temps, on ne peut pas reprocher à la dadame qui tient le site de chatons mignons de vouloir manifester son enthousiasme pour les découvertes scientifiques dans l'œil des moineaux, ni d'utiliser pour ce faire les mots de la science, même sans les comprendre. Du fond de sa cucuterie, elle est de bonne foi et de bon esprit, ce serait vilain de lui reprocher son espèce de "poème".
Et de là, comment Essim peut-il décider que ma phrase sur les couleurs lâchée au détour d'autre chose serait plus valable que les émois de la dame aux moineaux ? Surtout qu'il semblerait que la science la rende joyeuse et moi ronchon, c'est donc bien que la sienne est meilleure que la mienne.
J'veux dire : si l'école n'a pas réussi à enseigner à quelqu'un de bien intégré à différencier au premier coup d'œil la vérité du galimatias, ni à préférer comprendre chaque mot précisément plutôt que de gagatiser dans le vague, on ne peut plus rien pour lui, ni pour la raison, ni a fortiori pour la démocratie s'il vote sur des bases aussi branlantes.
Ça pose aussi une autre question, assez politique : par combien de personnes un résultat scientifique doit-il être compris pour qu'on puisse dire que c'est une vérité ? Le principe, pour les publications scientifiques, c'est la validation par les pairs et les applications industrielles. J'veux dire : on croit au GPS parce qu'on en a un dans son téléphone, les scientifiques ont pu jargonner autant qu'ils voulaient, du moment que ça marche, ils avaient raison. La preuve du grand théorème de Fermat a été vérifiée par, allez, 10 personnes maximum - le reste de l'humanité n'y a pas accès, et il n'y a aucun espoir qu'une proportion non négligeable de l'humanité y ait accès un jour : est-ce que c'est une vérité, ou bien est-ce que c'est un hobby réservé à un petit club de fous, sans influence sur la marche du monde ? Quand ces 10 personnes seront mortes, et donc que plus personne au monde ne sera capable de lire les 5 tomes de la démonstration, est-ce que le théorème cessera d'être vrai ? Est-ce qu'il acquerra alors la même valeur de vérité qu'au Moyen-Âge Galien ou Pythagore, une vérité d'autorité, à laquelle il faut croire parce qu'on est incapable de la vérifier ? Une vérité à ranger entre la croyance et la coutume ? Et dans le cas qui nous concerne, est-ce que le nombre de gens qui comprennent ce que c'est que le spin, l'intrication ou le boson de Higgs justifie d'investir des milliards dans des synchrotrons toujours plus énormes ? À partir de quel moment devient-ce un jeu futile, simplement parce que trop peu de gens pourront l'appréhender suffisamment pour en tirer quelque chose ? Et surtout : qui est en position de dire hola les gars, soit vous arrivez à expliquer votre truc à 100 personnes, soit ça ne vaut rien et on vous coupe les crédits ?
Et de là, comment Essim peut-il décider que ma phrase sur les couleurs lâchée au détour d'autre chose serait plus valable que les émois de la dame aux moineaux ? Surtout qu'il semblerait que la science la rende joyeuse et moi ronchon, c'est donc bien que la sienne est meilleure que la mienne.
J'veux dire : si l'école n'a pas réussi à enseigner à quelqu'un de bien intégré à différencier au premier coup d'œil la vérité du galimatias, ni à préférer comprendre chaque mot précisément plutôt que de gagatiser dans le vague, on ne peut plus rien pour lui, ni pour la raison, ni a fortiori pour la démocratie s'il vote sur des bases aussi branlantes.
Ça pose aussi une autre question, assez politique : par combien de personnes un résultat scientifique doit-il être compris pour qu'on puisse dire que c'est une vérité ? Le principe, pour les publications scientifiques, c'est la validation par les pairs et les applications industrielles. J'veux dire : on croit au GPS parce qu'on en a un dans son téléphone, les scientifiques ont pu jargonner autant qu'ils voulaient, du moment que ça marche, ils avaient raison. La preuve du grand théorème de Fermat a été vérifiée par, allez, 10 personnes maximum - le reste de l'humanité n'y a pas accès, et il n'y a aucun espoir qu'une proportion non négligeable de l'humanité y ait accès un jour : est-ce que c'est une vérité, ou bien est-ce que c'est un hobby réservé à un petit club de fous, sans influence sur la marche du monde ? Quand ces 10 personnes seront mortes, et donc que plus personne au monde ne sera capable de lire les 5 tomes de la démonstration, est-ce que le théorème cessera d'être vrai ? Est-ce qu'il acquerra alors la même valeur de vérité qu'au Moyen-Âge Galien ou Pythagore, une vérité d'autorité, à laquelle il faut croire parce qu'on est incapable de la vérifier ? Une vérité à ranger entre la croyance et la coutume ? Et dans le cas qui nous concerne, est-ce que le nombre de gens qui comprennent ce que c'est que le spin, l'intrication ou le boson de Higgs justifie d'investir des milliards dans des synchrotrons toujours plus énormes ? À partir de quel moment devient-ce un jeu futile, simplement parce que trop peu de gens pourront l'appréhender suffisamment pour en tirer quelque chose ? Et surtout : qui est en position de dire hola les gars, soit vous arrivez à expliquer votre truc à 100 personnes, soit ça ne vaut rien et on vous coupe les crédits ?
en deux coups d'ailes
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
Difficile de discuter avec un ignorant qui s'ignore et prend cela pour l'expression de son intime conviction Google forgée ... voire pour des "ailes", s'il s'est piqué de poésie...
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Oui, et puis Isidore Ducasse avait une vingtaine d'années à l'époque, âge où ce genre de débordements un peu immatures est assez normal, en principe ça passe ensuite.
Je voudrais revenir sur tes poèmes engagés, sur ce que t'en a dit en particulier Rémy, de façon agressive, mais il y a quand même du vrai à mon avis.
Je crois que l'art peut être "engagé" au sens où il peut se donner une fonction de mise en mouvement dans un monde insatisfaisant et injuste. Mais faire du bon art engagé, c'est très difficile. Et à mon avis, malgré ton talent pour l'écriture, tu n'y es pas encore.
Ce dont se moquent avec raison Rémy et Agabardine, c'est le ton idéalisant, qui forcément, prend des allures saint-sulpiciennes...toute idéalisation à des relents sucrés, c'est même à ça qu'on la reconnaît.
Et ce que je relèverais aussi ce sont les figures auxquelles tu recours : le forgeron, le bûcheron, qui donnent le sentiment que tu vis encore dans les années 40. Un homme engagé vit dans son époque, je crois.
Ces deux défauts donnent à tes poèmes dfugaces allures de sculptures soviétiques, ce qui les disqualifie, et c'est dommage.
Enfin je te remercie de ne pas avoir ajouté au spectacle assez désolant de ping-pong d'insultes auquel nous ont conviés essim et agabardine. Je déplore aussi les interminables digressions politiques, qui envahissent delivre, étouffent son identité, ce pour quoi il a été ouvert, c'est à dire l'écriture. Et aussi ceux qui l'utilisent pour régler leurs comptes.
Voilà, petit coup de gueule, à bientôt.
Je voudrais revenir sur tes poèmes engagés, sur ce que t'en a dit en particulier Rémy, de façon agressive, mais il y a quand même du vrai à mon avis.
Je crois que l'art peut être "engagé" au sens où il peut se donner une fonction de mise en mouvement dans un monde insatisfaisant et injuste. Mais faire du bon art engagé, c'est très difficile. Et à mon avis, malgré ton talent pour l'écriture, tu n'y es pas encore.
Ce dont se moquent avec raison Rémy et Agabardine, c'est le ton idéalisant, qui forcément, prend des allures saint-sulpiciennes...toute idéalisation à des relents sucrés, c'est même à ça qu'on la reconnaît.
Et ce que je relèverais aussi ce sont les figures auxquelles tu recours : le forgeron, le bûcheron, qui donnent le sentiment que tu vis encore dans les années 40. Un homme engagé vit dans son époque, je crois.
Ces deux défauts donnent à tes poèmes dfugaces allures de sculptures soviétiques, ce qui les disqualifie, et c'est dommage.
Enfin je te remercie de ne pas avoir ajouté au spectacle assez désolant de ping-pong d'insultes auquel nous ont conviés essim et agabardine. Je déplore aussi les interminables digressions politiques, qui envahissent delivre, étouffent son identité, ce pour quoi il a été ouvert, c'est à dire l'écriture. Et aussi ceux qui l'utilisent pour régler leurs comptes.
Voilà, petit coup de gueule, à bientôt.
Primaire du PS - élémentaire
t'es un peu comme Catrine, des fois, et ses irritations face aux français. On a envie de te demander pourquoi tu es là, au milieu de ces indécrottables "ils", toi qui expliques comment écrire mais n'écris pas.
Je prends tout et ne laisse rien
Merci Claire, ton analyse est sincère et sans vilénie aucune.
Cela change d'autres auteurs qui critiquent sans mesure et non d'autre argument que l'anathème, l'invective et l'insulte, ce qui les disqualifient, ce qui fait que lorsqu'ils formulent une raison, il n'en demeure qu'une argutie.
Nous ne sommes pas forcément d'accord Claire sur tout, L'art a cela de plaisant qu'il est divers. D'autre part , c'est bien le risque, ici difficile de juger d'un poète sur un poème. Alors ci-dessous pour me racheter à tes yeux, d'abord un texte de moi (engagé puisque c'est de cela qu'il s'agit, même si je n'écrit pas que cela) puis un texte de Prévert daté de 1933...
Miettes
Miettes de l’astre au sein des jeunes filles,
l’homme perdra la vue s’il fixe mille soleils assemblés.
Écarquille tes yeux en couilles d’hirondelles,
l’ivresse c’était hier
à chaque coin de rue un demain disparaît,
tombe dans la folie, oublie ton amnésie,
ou alors gagne ton rêve
à la sueur de tes songes.
Tison de tendre solitude
est une drogue de sang brûlé,
un poison périmé.
Romps la ride sur ton front.
Casse le soupir enfant de tes silences.
Verse le rire armé de l’amour des fleurs de soie,
distille le dogme d’infidélité
dans l’organe du mouvement.
Nul n’a le droit de se laisser prendre au piège.
Bronze le sel au vent de liberté.
Éclabousse les mirages
de tes doigts d’écume d’offrande
aux dunes des jouvencelles.
Lance les pièces du roulement à billes
sur l’exocet du crépuscule humain.
Fronde le blanc
et les sept couleurs de la lumière.
Zéro,
oui revendique ta part au groin des militaires.
Répare les épaves des trottoirs éventrés,
par la boue des sales petits boulots.
Relève les naufragés des Titanics d’aujourd’hui,
ils sont,
l’horizon à franchir tous ensemble
et les mains
qui germent une paix tapageuse,
le lit de nos enfants
qui ne baissent pas les bras.
Ça fraternise un max !
Et Darwich est heureux,
la craie est toujours douce aux caresses,
du cercle de vie,
que l’on trace aux tableaux du demain.
Paru dans « 89 poètes pour 89 »
Fabrice Selingant
Poème écrit et joué en janvier 1933 (le jour où Hitler a été nommé chancelier)
L’Avènement d’Hitler : Jacques Prévert
Braves gens vous pouvez dormir sur vos deux oreilles
Dormez braves gens Dormez
Mais…
Krach… Krach… Krach….
Les banques de New York baissent leur rideau de fer
Les braves gens sont debout livides au bas du lit
Qu’est-ce que vous dites… Je suis mal reveillé
La bourse de New York va fermer
Comme c’est près New York. Comme c’est près…
Câblez… Câblez… Câblez
Ça va mal au pays de la prospérité
Ford demeure maintenant au rez-de –chaussée
S’il se jette par la fenêtre, on pourra peut-être le sauver…
Ça va mal …
Le bourgeois pleure des larmes et grince des dents
Il devient de plus en plus méchant…
Comme ce grand homme mythologique
Qui n’était sensible qu’au talon
Le bourgeois n’est sensible qu’au fric
Même quand on lui joue du violon
Il tuerait bien tout le monde pour garder sa maison
Mais il ne peut pas tuer lui-même
Il faut qu’on croie qu’il est bon
Alors il cherche un homme. Comme Diogène
Alors il trouve un homme au fond d’un vieux tonneau de peinture
Hitler… Hitler… Hitler
L’homme de paille pour foutre le feu
Le tueur. Le provocateur
On présente d’abord le monstre en liberté
On le présente aux ouvriers
« C’est un ami presque un frère. Un ancien peintre en bâtiment »
Le moindre mal quoi !
C’est moins dangereux qu’un général
Un ancien peintre en bâtiment
Et maintenant
les quartiers ouvriers sont peints couleur de sang
Là-bas c’est Hitler.
Ici. Demain.
Si l’ouvrier se laisse faire
Ce sera Tardieu ou Weygand ou un autre
Travailleurs attention.
Votre vie est à vous. Ne vous la laissez pas prendre
Socialistes sans Parti Communistes
La main qui tient l’outil ressemble à la main qui tient l’outil
Serrez les poings
Travailleurs attention. Il faut matérialiser votre haine
Haïr. Lutter. S’unir. Voilà nos cris.
Plus que jamais
Prolétaires de tous les pays Unissez-vous !
Cela change d'autres auteurs qui critiquent sans mesure et non d'autre argument que l'anathème, l'invective et l'insulte, ce qui les disqualifient, ce qui fait que lorsqu'ils formulent une raison, il n'en demeure qu'une argutie.
Nous ne sommes pas forcément d'accord Claire sur tout, L'art a cela de plaisant qu'il est divers. D'autre part , c'est bien le risque, ici difficile de juger d'un poète sur un poème. Alors ci-dessous pour me racheter à tes yeux, d'abord un texte de moi (engagé puisque c'est de cela qu'il s'agit, même si je n'écrit pas que cela) puis un texte de Prévert daté de 1933...
Miettes
Miettes de l’astre au sein des jeunes filles,
l’homme perdra la vue s’il fixe mille soleils assemblés.
Écarquille tes yeux en couilles d’hirondelles,
l’ivresse c’était hier
à chaque coin de rue un demain disparaît,
tombe dans la folie, oublie ton amnésie,
ou alors gagne ton rêve
à la sueur de tes songes.
Tison de tendre solitude
est une drogue de sang brûlé,
un poison périmé.
Romps la ride sur ton front.
Casse le soupir enfant de tes silences.
Verse le rire armé de l’amour des fleurs de soie,
distille le dogme d’infidélité
dans l’organe du mouvement.
Nul n’a le droit de se laisser prendre au piège.
Bronze le sel au vent de liberté.
Éclabousse les mirages
de tes doigts d’écume d’offrande
aux dunes des jouvencelles.
Lance les pièces du roulement à billes
sur l’exocet du crépuscule humain.
Fronde le blanc
et les sept couleurs de la lumière.
Zéro,
oui revendique ta part au groin des militaires.
Répare les épaves des trottoirs éventrés,
par la boue des sales petits boulots.
Relève les naufragés des Titanics d’aujourd’hui,
ils sont,
l’horizon à franchir tous ensemble
et les mains
qui germent une paix tapageuse,
le lit de nos enfants
qui ne baissent pas les bras.
Ça fraternise un max !
Et Darwich est heureux,
la craie est toujours douce aux caresses,
du cercle de vie,
que l’on trace aux tableaux du demain.
Paru dans « 89 poètes pour 89 »
Fabrice Selingant
Poème écrit et joué en janvier 1933 (le jour où Hitler a été nommé chancelier)
L’Avènement d’Hitler : Jacques Prévert
Braves gens vous pouvez dormir sur vos deux oreilles
Dormez braves gens Dormez
Mais…
Krach… Krach… Krach….
Les banques de New York baissent leur rideau de fer
Les braves gens sont debout livides au bas du lit
Qu’est-ce que vous dites… Je suis mal reveillé
La bourse de New York va fermer
Comme c’est près New York. Comme c’est près…
Câblez… Câblez… Câblez
Ça va mal au pays de la prospérité
Ford demeure maintenant au rez-de –chaussée
S’il se jette par la fenêtre, on pourra peut-être le sauver…
Ça va mal …
Le bourgeois pleure des larmes et grince des dents
Il devient de plus en plus méchant…
Comme ce grand homme mythologique
Qui n’était sensible qu’au talon
Le bourgeois n’est sensible qu’au fric
Même quand on lui joue du violon
Il tuerait bien tout le monde pour garder sa maison
Mais il ne peut pas tuer lui-même
Il faut qu’on croie qu’il est bon
Alors il cherche un homme. Comme Diogène
Alors il trouve un homme au fond d’un vieux tonneau de peinture
Hitler… Hitler… Hitler
L’homme de paille pour foutre le feu
Le tueur. Le provocateur
On présente d’abord le monstre en liberté
On le présente aux ouvriers
« C’est un ami presque un frère. Un ancien peintre en bâtiment »
Le moindre mal quoi !
C’est moins dangereux qu’un général
Un ancien peintre en bâtiment
Et maintenant
les quartiers ouvriers sont peints couleur de sang
Là-bas c’est Hitler.
Ici. Demain.
Si l’ouvrier se laisse faire
Ce sera Tardieu ou Weygand ou un autre
Travailleurs attention.
Votre vie est à vous. Ne vous la laissez pas prendre
Socialistes sans Parti Communistes
La main qui tient l’outil ressemble à la main qui tient l’outil
Serrez les poings
Travailleurs attention. Il faut matérialiser votre haine
Haïr. Lutter. S’unir. Voilà nos cris.
Plus que jamais
Prolétaires de tous les pays Unissez-vous !
Je prends tout et ne laisse rien
J'aime bien ton poème.
Et celui de Prévert illustre bien ce que je disais de l'idéalisation.
L'envers de l'idéalisation, où plutôt ce qu'elle tente de cacher c'est la haine. Tu peux remplacer le mots "travailleurs" par "vrais chrétiens", "fidèles du Prophète", "vrais patriotes" et tu as toute l'histoire sanglante de l'humanité. Et quand l'art glorifie des haines dissimulées derrière des idéalisations qu'est-ce qui lui arrive ? Il est mauvais, pompier, sirupeux, boursouflé.
Non, l'art à bien assez à faire à soutenir l'idéal, qui n'a rien à voir avec l'idéalisation et qu'elle trahit toujours.
Par exemple la justice et le respect de tous. Les droits de l'homme etc...Des luttes toujours recommencées et parfois violentes, oui.
Et celui de Prévert illustre bien ce que je disais de l'idéalisation.
L'envers de l'idéalisation, où plutôt ce qu'elle tente de cacher c'est la haine. Tu peux remplacer le mots "travailleurs" par "vrais chrétiens", "fidèles du Prophète", "vrais patriotes" et tu as toute l'histoire sanglante de l'humanité. Et quand l'art glorifie des haines dissimulées derrière des idéalisations qu'est-ce qui lui arrive ? Il est mauvais, pompier, sirupeux, boursouflé.
Non, l'art à bien assez à faire à soutenir l'idéal, qui n'a rien à voir avec l'idéalisation et qu'elle trahit toujours.
Par exemple la justice et le respect de tous. Les droits de l'homme etc...Des luttes toujours recommencées et parfois violentes, oui.
si Claire est ta réponse
Claire, je lance ce jeu de mots laid, pour mettre au niveau de quelques uns ; d'autant que j'apprécie ta réponse sincère et sensible , car il n'est pas aisé de critiquer Jacques Prévert et de se satisfaire du texte d'un inconnu...
Quant à l'appartenance à un clan plutôt qu'à un autre, je suis bien d'accord avec l'adage de ce méfier de ses amis car pour les ennemis on sait déjà...
D'autant que l'histoire fait basculer des gens d'un camp à l'autre et un ennemis peut se révéler bien sympathique lors de circonstances extra-ordinaires...
J'ai maintes fois vérifié l'ostracisme d'un cercle qui se refuse à voir une ouverture potentielle.
Donc oui, à mon sens, le risque de toute prise de position est ce que je décris lorsque je parle de la distribution des auréoles, où certains se sentant les premiers, parlent d'une voix d'airain, leurs propos n'étant plus jamais discutables... Le stalinisme n'appartient pas à un clan, il est de tous les clans, de toutes les époques, de tous les continents. Partout, règne le suivisme lorsqu'une position devient le fait courant, s'imposant dogmatiquement aux minorités.
Philosophie, quand tu nous guettes...
Fraternellement.
Fabrice Selingant
Quant à l'appartenance à un clan plutôt qu'à un autre, je suis bien d'accord avec l'adage de ce méfier de ses amis car pour les ennemis on sait déjà...
D'autant que l'histoire fait basculer des gens d'un camp à l'autre et un ennemis peut se révéler bien sympathique lors de circonstances extra-ordinaires...
J'ai maintes fois vérifié l'ostracisme d'un cercle qui se refuse à voir une ouverture potentielle.
Donc oui, à mon sens, le risque de toute prise de position est ce que je décris lorsque je parle de la distribution des auréoles, où certains se sentant les premiers, parlent d'une voix d'airain, leurs propos n'étant plus jamais discutables... Le stalinisme n'appartient pas à un clan, il est de tous les clans, de toutes les époques, de tous les continents. Partout, règne le suivisme lorsqu'une position devient le fait courant, s'imposant dogmatiquement aux minorités.
Philosophie, quand tu nous guettes...
Fraternellement.
Fabrice Selingant
si Claire est ta réponse
me mettre
se méfier
un ennemi
Faut-il manquer de vigilance pour laisser de semblables coquilles.
Fraternellement.
Fabrice Selingant
se méfier
un ennemi
Faut-il manquer de vigilance pour laisser de semblables coquilles.
Fraternellement.
Fabrice Selingant
si Claire est ta réponse
Pour corroborer ce que dit Claire, j'ai il y a longtemps entendu Polac dire d'Hugo que son style était "boursouflé" !
Quant à l'idéalisation (qui n'est pas l'Idéal, j'entends bien) qui serait naïve et contre-productive,cela me rappelle mon psy parlant de l'engagement syndical : selon lui, le militantisme ne serait qu'une forme d'ego surdimensionné ! Qui dit mieux pour démotiver les troupes...
Faut-il être abscons, et donc élitiste, pour être artiste ?
Bon, je suis sans doute réductrice. Je suis bien consciente qu'il faut donner le meilleur au lecteur, et le tenir en haute estime sans niveler par le bas.
En tout cas la question mérite d'être approfondie, et je te salue, Claire, pour cette intervention.
Ci-joint, pour confirmer une atmosphère plus détendue sur ce site, cette chanson d'un mec sympa, qui dit les choses simplement... en chanson
https://www.youtube.com/watch?v=kYjOSft4FFU
Je veux vivre dans un monde
Sans pilules, et où les riches, et les pauvres
N'existent plus.
Je veux vivre dans un monde
où les chiens embrassent les chats
Et où .. ils dansent ..
Ils dansent une rumba.
Quant à l'idéalisation (qui n'est pas l'Idéal, j'entends bien) qui serait naïve et contre-productive,cela me rappelle mon psy parlant de l'engagement syndical : selon lui, le militantisme ne serait qu'une forme d'ego surdimensionné ! Qui dit mieux pour démotiver les troupes...
Faut-il être abscons, et donc élitiste, pour être artiste ?
Bon, je suis sans doute réductrice. Je suis bien consciente qu'il faut donner le meilleur au lecteur, et le tenir en haute estime sans niveler par le bas.
En tout cas la question mérite d'être approfondie, et je te salue, Claire, pour cette intervention.
Ci-joint, pour confirmer une atmosphère plus détendue sur ce site, cette chanson d'un mec sympa, qui dit les choses simplement... en chanson
https://www.youtube.com/watch?v=kYjOSft4FFU
Je veux vivre dans un monde
Sans pilules, et où les riches, et les pauvres
N'existent plus.
Je veux vivre dans un monde
où les chiens embrassent les chats
Et où .. ils dansent ..
Ils dansent une rumba.
si Claire est ta réponse
Il y a pas mal de psy qui ont un ego surdimensionné, particulièrement ceux qui font des généralités.
Pour le reste, voilà plein de questions...
Pour le reste, voilà plein de questions...
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Dis-donc Claire, c'est intéressant,
mais, comme tu m'intègres en négatif,
en même temps que ton retour sur délivre,
entre autres choses, et entre autres personnes
relis les dernières semaines s'il te plait.
Tiens, depuis votre départ.
Regarde les réponses que j'ai eues, les échanges.
Et une sorte de tique avec laquelle je compose depuis.
Tu sais qu'un tique ne se colle qu'à une personne à la fois.
J'ai été beaucoup plus que patient depuis. Non ?
J'avais cru comprendre que tu l'avais souligné...
Merci.
mais, comme tu m'intègres en négatif,
en même temps que ton retour sur délivre,
entre autres choses, et entre autres personnes
relis les dernières semaines s'il te plait.
Tiens, depuis votre départ.
Regarde les réponses que j'ai eues, les échanges.
Et une sorte de tique avec laquelle je compose depuis.
Tu sais qu'un tique ne se colle qu'à une personne à la fois.
J'ai été beaucoup plus que patient depuis. Non ?
J'avais cru comprendre que tu l'avais souligné...
Merci.
Patient ?
Ô sagesse toujours différée...
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
oui, l'agresseur était Agabardine, aucun doute là-dessus, mais au bout d'un moment tu est entré dans le jeu, et...est-ce que d'autres de mes reproches ne pourraient pas te concerner ?
allez, c'est pas grave...mais j'aime l'écriture, les échanges autour d'elle, et ici c'est fait pour ça, et ça disparaît si vite.
allez, c'est pas grave...mais j'aime l'écriture, les échanges autour d'elle, et ici c'est fait pour ça, et ça disparaît si vite.
Patient ?
tu l'as bien fait chier, pour parler poliment, non ?
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Vas-y pour les autres reproches alors, et dis les moi franchement. Que je comprenne.
Pour la politique, relis aussi (s'il te plait.)
Mon message est venu à la suite des multiples messages politiques de denis.
Pour la politique, relis aussi (s'il te plait.)
Mon message est venu à la suite des multiples messages politiques de denis.
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
eh alors ? Si un autre le fait ne nous gênons pas ?
Ô perche tendue
Je ne te saisirais point si ....
Mais ma tante n'en a pas plus aujourd'hui qu'hier.
Mais ma tante n'en a pas plus aujourd'hui qu'hier.
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Tu fais comme tu l'entends, pour ma part au bout d'un temps il est nécessaire de répondre oui.
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
non je parle des discussions politiques.
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
les discussions politiques ont repris depuis deux semaines, bref.
C'est la vie
Une formule extraordinaire, d'une puissance poétique d'envion 15 kilotonnes.
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Beaucoup de choses, et des personnes aussi, selon...
Dans ce coup de gueule
C'est pas le premier dans le genre.
Reste, après avoir pris soin de trier.
Personnellement la critique émise dans ce post des poèmes de Rouge-gorge je ne la trouve pas pertinente.
C'est peut-être une question de références.
Et question goût, le poème pour moi reste salé.
Dans ce coup de gueule
C'est pas le premier dans le genre.
Reste, après avoir pris soin de trier.
Personnellement la critique émise dans ce post des poèmes de Rouge-gorge je ne la trouve pas pertinente.
C'est peut-être une question de références.
Et question goût, le poème pour moi reste salé.
si Claire est ta réponse
Mais en défendant cette haute conception ( aristocratique ?) de la poésie engagée ne risque-ton pas de faire le jeu des pouvoirs en place, trop heureux que la voix du peuple ne trouve pas d’écho lisible ?
Ne risque-ton pas que l'art, dont vous ne pouvez contester la puissance émancipatrice, ne se coupe des masses ?
Ne risque-ton pas que l'art, dont vous ne pouvez contester la puissance émancipatrice, ne se coupe des masses ?
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Tu me scies...
J'en reviens pas, en fait.
(remarque t'es pas seule à me scier)
A mon tour de m'éloigner.
J'en reviens pas, en fait.
(remarque t'es pas seule à me scier)
A mon tour de m'éloigner.
À bientôt !
Pour de nouvelles envolées lire hic et luth classe !
Primaire du PS - élémentaire
dekessékeujvienst'yfairelàd'dans, moi ?
..et sors-moi pas du vieux linge sale, d'accord ?
..et sors-moi pas du vieux linge sale, d'accord ?
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
Moi aussi je le trouve salé ce poème, et drôlement revigorant.
Mais la lutte des classes semble faire peur sur ce blog où l'on s'évertue à ringardiser "l'adversaire".
Oui, le poème engagé est difficile à réussir, le poème d'amour également, et l'exigence est de droit. Mais la critique se doit d'être constructive avant d'être cinglante, néantisante.
Je vous laisse sur vos hauteurs aristocratiques et bouche mes oreilles à vos ricanements de gens de droite, genre Ah oui, tes potes gauchistes.
Pendant ce temps, on nous vend Macron sur toutes les ondes.
Faute de rouge-gorge à manger, vous entredévorer vous suffira.
Et pendant ce temps, le capitalisme vous mangera.
Mais la lutte des classes semble faire peur sur ce blog où l'on s'évertue à ringardiser "l'adversaire".
Oui, le poème engagé est difficile à réussir, le poème d'amour également, et l'exigence est de droit. Mais la critique se doit d'être constructive avant d'être cinglante, néantisante.
Je vous laisse sur vos hauteurs aristocratiques et bouche mes oreilles à vos ricanements de gens de droite, genre Ah oui, tes potes gauchistes.
Pendant ce temps, on nous vend Macron sur toutes les ondes.
Faute de rouge-gorge à manger, vous entredévorer vous suffira.
Et pendant ce temps, le capitalisme vous mangera.
Fonctionnement ordinaire auquel pour ma part je ne me ferai jamais
c'est ça.
bon vent.
bon vent.
le vent a cela de troublant qu'il rapporte parfois ce qu'il semble éloigner
Fischia il vento
Fischia il vento, urla la bufera,
scarpe rotte eppur bisogna andar,
a conquistare la rossa primavera
dove sorge il sol dell'avvenir.
A conquistare la rossa primavera
dove sorge il sol dell'avvenir.
Ogni contrada è patria del ribelle,
ogni donna a lui dona un sospir,
nella notte lo guidano le stelle,
forte il cuore e il braccio nel colpir.
Nella notte lo guidano le stelle,
forte il cuore e il braccio nel colpir.
Se ci coglie la crudele morte
dura vendetta verrà dal partigian,
ormai sicura è già la dura sorte
del fascista vile e traditor.
Ormai sicura è già la dura sorte
del fascista vile e traditor.
Cessa il vento, calma la bufera,
torna a casa il fiero partigian,
sventolando la rossa sua bandiera
vittoriosi, alfin liberi siam.
Sventolando la rossa sua bandiera
vittoriosi, alfin liberi siam.
Siffle le vent
Siffle le vent, hurle la tempête,
Souliers cassés et pourtant il faut continuer
Pour conquérir le printemps rouge
Où se lève le soleil de l'avenir
Pour conquérir le printemps rouge
Où se lève le soleil de l'avenir
Chaque contrée est la patrie du rebelle
Chaque femme soupire après lui
Dans la nuit il est guidé par les étoiles
Son cœur et son bras sont forts au moment de frapper
Dans la nuit il est guidé par les étoiles
Son cœur et son bras sont forts au moment de frapper
Si la mort cruelle nous surprend
Dure sera la vengeance du partisan
Il est déjà tracé le destin fatal
Du fasciste, lâche et traître.
Il est déjà tracé le destin fatal
Du fasciste, lâche et traître.
Cesse le vent, se calme la tempête
Le fier partisan rentre chez lui
En agitant son drapeau rouge
Enfin, nous sommes libres et victorieux
En agitant son drapeau rouge
Enfin, nous sommes libres et victorieux
Fischia il vento, urla la bufera,
scarpe rotte eppur bisogna andar,
a conquistare la rossa primavera
dove sorge il sol dell'avvenir.
A conquistare la rossa primavera
dove sorge il sol dell'avvenir.
Ogni contrada è patria del ribelle,
ogni donna a lui dona un sospir,
nella notte lo guidano le stelle,
forte il cuore e il braccio nel colpir.
Nella notte lo guidano le stelle,
forte il cuore e il braccio nel colpir.
Se ci coglie la crudele morte
dura vendetta verrà dal partigian,
ormai sicura è già la dura sorte
del fascista vile e traditor.
Ormai sicura è già la dura sorte
del fascista vile e traditor.
Cessa il vento, calma la bufera,
torna a casa il fiero partigian,
sventolando la rossa sua bandiera
vittoriosi, alfin liberi siam.
Sventolando la rossa sua bandiera
vittoriosi, alfin liberi siam.
Siffle le vent
Siffle le vent, hurle la tempête,
Souliers cassés et pourtant il faut continuer
Pour conquérir le printemps rouge
Où se lève le soleil de l'avenir
Pour conquérir le printemps rouge
Où se lève le soleil de l'avenir
Chaque contrée est la patrie du rebelle
Chaque femme soupire après lui
Dans la nuit il est guidé par les étoiles
Son cœur et son bras sont forts au moment de frapper
Dans la nuit il est guidé par les étoiles
Son cœur et son bras sont forts au moment de frapper
Si la mort cruelle nous surprend
Dure sera la vengeance du partisan
Il est déjà tracé le destin fatal
Du fasciste, lâche et traître.
Il est déjà tracé le destin fatal
Du fasciste, lâche et traître.
Cesse le vent, se calme la tempête
Le fier partisan rentre chez lui
En agitant son drapeau rouge
Enfin, nous sommes libres et victorieux
En agitant son drapeau rouge
Enfin, nous sommes libres et victorieux
le vent a cela de troublant qu'il rapporte parfois ce qu'il semble éloigner
Du fasciste, lâche et traître.>>>Il est déjà tracé le destin fatal
c'est pour moi, ça ?
le vent a cela de troublant qu'il rapporte parfois ce qu'il semble éloigner
La chanson date de la seconde guerre mondiale, donc aucune paranoïa, le fasciste lâche et traître peut avoir couleur marine et une apparence féminine... dh , cordialement, ne prends pas tout pour toi, mais par contre, le retrait de Chrys me semble très incertain et surtout sa présence est bienvenue.
si Claire est ta réponse
tu veux dire que "le peuple" ne peut écrire que de la mauvaise poésie ? ou n'apprécier que de la mauvaise poésie ?
Personnellement, je ne le pense pas, si aristocrate que je sois. Je pense que les gens du peuple écrivent de la mauvaise poésie quand ils singent la poésie bourgeoise qu'on leur a fait découvrir à l'école, tout comme d'ailleurs les idéologues qui prétendent adresser leur poésie au peuple.
Les courants les plus novateurs de l'art contemporain viennent de gens du peuple, mais ce sont des gens qui ne se référaient pas du tout à l'art bourgeois dominant, et souvent qui avaient un questionnement identitaire. Je pense au blues, au jazz, au street-art, au rap, qui bien entendu ont ensuite été investis aussi par des bourgeois, qui ont parfois bon goût.
Personnellement, je ne le pense pas, si aristocrate que je sois. Je pense que les gens du peuple écrivent de la mauvaise poésie quand ils singent la poésie bourgeoise qu'on leur a fait découvrir à l'école, tout comme d'ailleurs les idéologues qui prétendent adresser leur poésie au peuple.
Les courants les plus novateurs de l'art contemporain viennent de gens du peuple, mais ce sont des gens qui ne se référaient pas du tout à l'art bourgeois dominant, et souvent qui avaient un questionnement identitaire. Je pense au blues, au jazz, au street-art, au rap, qui bien entendu ont ensuite été investis aussi par des bourgeois, qui ont parfois bon goût.
Primaire du PS - élémentaire
Le chemin qu'on emprunte a intérêt à en avoir du cœur, et un sacré paquet, si on ne veut pas assister à nos délabrements.
si Claire est ta réponse
et la musique techno claire, c'est pas bien ? c'est pas populaire ?
si Claire est ta réponse
c'est à dire, je ne sais pas trop qui l'a inventée.
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
Oui, c'est indénouable. Et bien triste.
Qui admirer ? Et comment contourner les déceptions ?
Qui admirer ? Et comment contourner les déceptions ?
si Claire est ta réponse
Oh Claire tu fais preuve d'un peu de mauvaise foi, tu n'as pas dû lire tous mes posts : loin de moi l'idée de donner trop peu au peuple.
Mais je n'ai que ce que je mérite : mon dernier message était quelque peu...agressif. Je ne souhaite pas rentrer dans ce jeu-là et l’amour du beau l’emportant, je ne regrette pas d’être déjà revenue pour ton Babel ;)
Mais je n'ai que ce que je mérite : mon dernier message était quelque peu...agressif. Je ne souhaite pas rentrer dans ce jeu-là et l’amour du beau l’emportant, je ne regrette pas d’être déjà revenue pour ton Babel ;)
si Claire est ta réponse
C'était une taquinerie, faisons la paix ;)
Il y a un sacré paquet de guano dans le coeur
Chemin de bou(l)es puantes.
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
... en cessant de juger de haut et de jouer à "Monsieur Parfait"
fous-lui donc la paix, à essim
et d'abord en quoi ça te regarde, c'est pas ton frère
fous-lui donc la paix, à essim
et d'abord en quoi ça te regarde, c'est pas ton frère
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
Tu l'as dit toi même, pour contourner les déceptions il faut admirer. Ou aimer. Qui ? Il y a beaucoup de gens et d'œuvres susceptibles d'éveiller ce sentiment...
Parler pour moins que dire, pis que blablater, fossoyer...
C'est tout?
C'est un peu court comme dirait Cyrano
C'est un peu court comme dirait Cyrano
Suite à notre échange par mail
Penses-y quand même.
Bises amicales.
Bises amicales.
Parler sans fossoyer...
c'est sans doute court mais c'est déjà beaucoup