relève
face aux pages noircies
de savantes arguties
papiers d’amnésie
où l’on apprend à savoir
mensonger pour faire croire
à jouir de posséder
à prendre la place de l’être et de l'autre
messages martelés
peurs induites et construites
maux nés des faussaires
des pages d’histoire
au sang des victimes
blanchies à la chaux
tournées vers l’oubli
semés de confusion
pour nous perdre
mais les marques sont inscrites
en vérité
indélébiles
rouges, vertes
et trente-six mille coloris
dans la nature
et toutes les tons de peau
resplendis
et de livres en livres
entiers, par passages
des passages s'ouvrent
inscriptions en face
des murs froncés
engoncés dans leurs baux
dévitalisés
démêlée de problèmes
graffitis solitaires
solidaire de la compagnie des vivants
gravitent en satellites
et des silences en disent aussi long
que mer de sang d'encre
coulée de glace
et regards miroir
un chacun, un chacune
voyant avec qui cheminer ensuite
où c'est possible
à l'inverse de ces immondes
pétris d'injustices légales déloyales
trompétant trônant
allons vers se vivre
de soi à soi
de soi à l'autre
de monde en monde
joindre les deux bouts
comme on peut
quand on veut
on s'élève
de savantes arguties
papiers d’amnésie
où l’on apprend à savoir
mensonger pour faire croire
à jouir de posséder
à prendre la place de l’être et de l'autre
messages martelés
peurs induites et construites
maux nés des faussaires
des pages d’histoire
au sang des victimes
blanchies à la chaux
tournées vers l’oubli
semés de confusion
pour nous perdre
mais les marques sont inscrites
en vérité
indélébiles
rouges, vertes
et trente-six mille coloris
dans la nature
et toutes les tons de peau
resplendis
et de livres en livres
entiers, par passages
des passages s'ouvrent
inscriptions en face
des murs froncés
engoncés dans leurs baux
dévitalisés
démêlée de problèmes
graffitis solitaires
solidaire de la compagnie des vivants
gravitent en satellites
et des silences en disent aussi long
que mer de sang d'encre
coulée de glace
et regards miroir
un chacun, un chacune
voyant avec qui cheminer ensuite
où c'est possible
à l'inverse de ces immondes
pétris d'injustices légales déloyales
trompétant trônant
allons vers se vivre
de soi à soi
de soi à l'autre
de monde en monde
joindre les deux bouts
comme on peut
quand on veut
on s'élève
poème Relève d'Essim Kelig
![[image]](images/uploaded/20170207093001589993990a7ca.jpg)
merci et migration
Un seul mot, usé, mais qui brille comme une vieille pièce de monnaie : merci !
Pablo Neruda
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article153255
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article153254
Pablo Neruda
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article153255
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article153254
relève
par Périscope 
, mardi 07 février 2017, 18:53 (il y a 2988 jours) @ essim
Belle densité dans cette missive poétique...
J'y entends que l'histoire du mal laisse ses traces de toutes sortes
La relève est l'écoute vers l'autre et en soi-même
Pourquoi pas ?
La forme de la missive est universelle, celui qui parle est absent donc partout
Une petite amorce dans le sujet écrivant m'aurait bien plu histoire de donner un ancrage dans le réel, bien friable je le reconnais...
Mais ce texte redonne une couleur à ce site.
Merci
J'y entends que l'histoire du mal laisse ses traces de toutes sortes
La relève est l'écoute vers l'autre et en soi-même
Pourquoi pas ?
La forme de la missive est universelle, celui qui parle est absent donc partout
Une petite amorce dans le sujet écrivant m'aurait bien plu histoire de donner un ancrage dans le réel, bien friable je le reconnais...
Mais ce texte redonne une couleur à ce site.
Merci
relève
par Chrys la liseuse , mercredi 08 février 2017, 06:37 (il y a 2988 jours) @ Périscope
J'y entends aussi que l'histoire ment, et j'aime cette conjugaison néologique : je mensonge, tu mensonges, ils mensongent...
Attention, Essim, de là à ce que l'on vous accuse de propager des théories complotistes !
Je plaisante, et ceci serait sans intérêt pour résumer cette poétique missive, comme dit Périscope, car elle contient de multiples messages, d’actualité et autres.
Je préfère retenir cet humble « comme on peut » ...
Attention, Essim, de là à ce que l'on vous accuse de propager des théories complotistes !
Je plaisante, et ceci serait sans intérêt pour résumer cette poétique missive, comme dit Périscope, car elle contient de multiples messages, d’actualité et autres.
Je préfère retenir cet humble « comme on peut » ...
relève
par Chrys la liseuse , mercredi 08 février 2017, 06:44 (il y a 2988 jours) @ Chrys la liseuse
Au fait, c'est très joli cette mise en image, hommage au poème- iceberg dont la face cachée recèle une profondeur infinie.
Dit comme cela évidemment, c'est d'une grande pauvreté :(
Dit comme cela évidemment, c'est d'une grande pauvreté :(
ancrage dans le réel
![[image]](images/uploaded/20170208064748589abf14d3768.jpg)
ancrage dans le réel
par Chrys la liseuse , mercredi 08 février 2017, 07:25 (il y a 2988 jours) @ essim
Bâbord toute ;)
relève
A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis.
Martin Luther-King
Martin Luther-King
ancrage dans le réel
Et sans bobard :)
extraits choisis d'un p'tit bouquin
Pour les chats, j'étais au courant. Le mois dernier, j'avais dû me débarrasser du mien, un de gouttière qui avait eu la mauvaise idée de naître blanc, taché de noir. C'est vrai que la surpopulation des chats devenait insupportable,
Les milices de la ville distribuaient gratuitement des boulettes d'arsenic. Mélangées à la pâtée, elles expédiaient les matous en moins de deux. Mon cour s'était serré, puis on oublie vite.
Trop de sensiblerie ne mène pas à grand-chose, et pour les chiens, c'est sans doute vrai que les bruns sont plus résistants.
Les lecteurs ne savaient plus ce qu'il fallait penser, certains même commençaient à cacher
Après ça avait été au tour des livres de la bibliothèque, une histoire pas très claire, encore.
Puis on avait allumé la télé, pendant que nos animaux bruns se guettaient du coin de l'oeil. Je ne sais plus qui avait gagné, mais je sais qu'on avait passé un sacré bon moment, et qu'on se sentait en sécurité.
Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
Les milices de la ville distribuaient gratuitement des boulettes d'arsenic. Mélangées à la pâtée, elles expédiaient les matous en moins de deux. Mon cour s'était serré, puis on oublie vite.
Trop de sensiblerie ne mène pas à grand-chose, et pour les chiens, c'est sans doute vrai que les bruns sont plus résistants.
Les lecteurs ne savaient plus ce qu'il fallait penser, certains même commençaient à cacher
Après ça avait été au tour des livres de la bibliothèque, une histoire pas très claire, encore.
Puis on avait allumé la télé, pendant que nos animaux bruns se guettaient du coin de l'oeil. Je ne sais plus qui avait gagné, mais je sais qu'on avait passé un sacré bon moment, et qu'on se sentait en sécurité.
Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
extraits choisis d'un p'tit bouquin
par Chrys la liseuse , mercredi 08 février 2017, 07:51 (il y a 2988 jours) @ essim
Matin brun ?
ancrage dans le réel
par Chrys la liseuse , mercredi 08 février 2017, 07:52 (il y a 2988 jours) @ essim
O tempora ô mores !
merci et migration
![[image]](images/uploaded/20170208065240589ac0384f019.jpg)
extraits choisis d'un p'tit bouquin
Je crois bien
ancrage dans le réel
par Chrys la liseuse , jeudi 09 février 2017, 09:10 (il y a 2987 jours) @ essim
...dit le petit roublard (pour continuer la paronomase)
Passez moi mon arc berbère, dit le monarque barbare
Rrose Sélavy, Robert Desnos
Passez moi mon arc berbère, dit le monarque barbare
Rrose Sélavy, Robert Desnos