nouveau morceau

par Rémy , dimanche 19 février 2017, 19:54 (il y a 2835 jours) @ dh

YESSS ! Ta première Amélie :-) C'est d'après partition, ou bien tu l'as improvisé ?


L'étape suivante, c'est de faire vraiment de l'impro, c'est-à-dire d'attraper les trucs qui se produisent par hasard pour les utiliser dans ta musique. Là à un moment tu plaques un tout petit accord très court : on entend bien que tu n'as pas fait exprès, mais au lieu de réagir comme si c'était un loupé, il aurait fallu le réutiliser en jouant volontairement de temps en temps des notes piquées ou des accords courts.


Une autre étape suivante, c'est d'explorer le reste de la gamme.
La note qui tombe sur les temps forts à la basse est un ré, c'est aussi la note qui finit le morceau et la plupart des phrases. On est donc dans le ton de ré. Reste à trouver le mode.
Comme tu utilises la note do mais pas do#, ça n'est ni ré majeur ni ré mineur, c'est un des modes anciens sans sensible : dorien, éolien ou mixolydien. Comme tu n'utilises ni fa ni fa# ni si ni sib, on ne peut pas savoir lequel des trois. Par défaut, on ressent plutôt le mode dorien, qui est celui des débutants, c'est-à-dire qu'on s'attend à ce que tu utilises fa et si et non pas fa# ni sib.
Essaie : tu joues un moment comme ce morceau-là, et ensuite tu introduis des fa dans la mélodie. Tu finis ton morceau, tu souffles un moment, puis tu recommences, mais cette fois tu introduis des fa#. Ça donne tout de suite une couleur complètement différente. Une autre fois tu mets des fa et des si, et une quatrième fois tu mets des fa et des sib - la différence d'ambiance est subtile mais on la remarque.
Le mode ("l'ambiance") qui contient fa et si est le dorien, celle qui contient fa et sib est l'éolien, celle qui contient fa# contient aussi si (et pas sib) et s'appelle mixolydien. Le mixolydien est plus difficile à tenir, les phrases sonnent parfois "pas finies". Tu peux aussi essayer de mettre des fa# et des sib : tu verras, ça devient instable, on n'arrive plus à finir les phrases de manière satisfaisante, on a envie de s'arrêter sur la note sol au lieu de ré (et en conséquence, de jouer un sol à la basse sur le temps fort), c'est-à-dire de changer de ton pour passer en sol (en sol mineur, très exactement).