Un texte à dire tout haut
Arbres ! Secouez-vous, et vous, câbles, sifflez, et mâts du port, tintez. Je veux du vent. Ce séjour sent le renfermé. Ces jours sans bouger m'engluent, je veux laver mon âme aux larmes de mélopées, aux airs aigres des Tsiganes aux guitares aux accords endiablés -Arbres ! Secouez-vous, et vous, câbles, sifflez, et mâts du port, tintez. Aux corps tentés de trépigner les castagnettes jetteront leur cliquetis jusque tard dans la nuit. Jusqu'à devoir rentrer, repus de rythme, ivres, privés du moindre air à répéter pour s'endormir -
Arbres ! Calmez-vous, et vous, câbles, cessez, et mâts du port, faites enfin silence.
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