Si peu poème de Fabrice selingant

par le Rouge-gorge, mercredi 01 mars 2017, 15:14 (il y a 2825 jours)

Si peu

Quand par les marbrures anciennes, viennent les flots d’amour dorés

Qu’une volute grandit qui danse, lentement, d’un souffle évaporé

Ici, la mise bas soulève de légers grains de si pure silice

Habilement, retombe la force gravité de la grande malice

Tôt, voilà que vient à sourdre de la roche la liquide nouure

Car la vie vient à paraître, intimement, de la moindre brisure

L’expiration se surprend à se jouer des pierres évanouies

Le flou de l’aube prend à revers la concision des nuits

De ce bas monde, parvient à jaillir la fraîcheur végétale

S’instaurant, bâtissant ses croissances en multiples pétales

Qui organise tout, un monde vient au monde, ô grande renaissance

Où rien ne se répète, où rien n’est identique, ô la si belle enfance

Tellement d’attente, lors, la joie explose dans la douleur d’un cri

Où plus rien n’a de sens, où si peu de raison, où l’angoisse resurgit

Tant de passion cumulée, tant de passion, tant et tant

Et si peu de discernement, si peu, oui si peu d’entendement

Quand par les marbrures anciennes, viennent les flots d’amour dorés

Qu’une volute grandit qui danse, lentement, d’un souffle évaporé.

Fabrice Selingant

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