ma voix féminine
par Claire, jeudi 09 mars 2017, 20:18 (il y a 2817 jours)
je veux écrire un poème
sur les hommes, sur la beauté masculine.
Cette photo de Frank Zappa
dans le plein essor de sa vie
quelques cheveux gris à peine
dans les boucles devant l’oreille.
Le chapeau enfoncé, le manteau au col de fourrure
incongru, choisi, ouvert
sur les poils de la poitrine
au dessous du cou parfait.
Aussi ce regard planté et paisible.
Aujourd’hui dans cette journée de la femme
dire le désir des hommes
l’amour des hommes
qui m’a aimantée, animée.
(8 mars 2017)
ma voix féminine
par dh, jeudi 09 mars 2017, 21:16 (il y a 2817 jours) @ Claire
je trouve que c'est un très médiocre songwriter et chanteur.
ma voix féminine
par dh, jeudi 09 mars 2017, 21:21 (il y a 2817 jours) @ dh
c'est tout ce que zappa était incapable de faire, malgré sa prodigieuse virtuosité.
car c'était un homme assez borné et à l'égo surdimensionné.
ma voix féminine
par Rémy , jeudi 09 mars 2017, 22:58 (il y a 2817 jours) @ dh
Je trouve ce texte parfaitement réussi, parfaitement dans la manière de Claire et parfaitement féminin. Et très étranger à moi, allez savoir pourquoi :-D
ma voix féminine
par dh, vendredi 10 mars 2017, 09:46 (il y a 2816 jours) @ Rémy
glenn gould
chet baker
morrissey
lou reed
neil young
bill evans
etc etc etc..
zappa, non.
ma voix féminine
par Rémy , vendredi 10 mars 2017, 10:20 (il y a 2816 jours) @ dh
ma voix féminine
par Claire, vendredi 10 mars 2017, 11:22 (il y a 2816 jours) @ Rémy
ma voix féminine
par le Rouge-gorge, samedi 11 mars 2017, 08:17 (il y a 2816 jours) @ Claire
Et puis pour la journée de lutte pour le droit des femmes, voir un homme se transformer en homme objet, c'est poétique à souhait.
Le droit absolu, d'affirmer ses désirs, ce serait là, un vrai progrès, y sommes nous prêts (prêtes pour vous). Un vrai progrès, merci Claire, j'entends tant de renoncements ces temps ci. Que t'entendre fait du bien, comme lire Catrine fait aussi du bien.
Fraternellement. Fabrice
ma voix féminine
par le Rouge-gorge, samedi 11 mars 2017, 09:25 (il y a 2815 jours) @ le Rouge-gorge
ma voix féminine
par Claire, samedi 11 mars 2017, 09:54 (il y a 2815 jours) @ le Rouge-gorge
Quant j'étais enfant je dessinais toujours des princesses parce que mon dessin me servait à me demander :qui suis-je ? Je trouve qu'il ne faudrait pas que les femmes, dans l'exploration de leur identité (c'est encore très nécessaire) s'enferment dans le portrait de femmes idéalisées. Des fois j'en ai un peu la crainte. Par exemple, en écrivant et en postant ce poème ici, j'ai eu peur, cette peur qu'on ressent quand on transgresse un tabou social : la peur d'être vue comme une mauvaise femme, une traîtresse à la cause. Les femmes ont vécu depuis des siècles (depuis toujours ?) sous cette menace : être jugées comme la mauvaise femmes, traîtresse à son sexe.
ma voix féminine
par dh, samedi 11 mars 2017, 20:40 (il y a 2815 jours) @ Claire
catrine ne dit rien ?
ma voix féminine
par Catrine , samedi 11 mars 2017, 21:38 (il y a 2815 jours) @ dh
minute...
: le texte de Claire parle de la perception intime et féminine (du regard féminin donc elle parle d'une sorte de sujet-tabou) d'une image d'un certain homme "attrapée" dans un magazine...
: Fabrice parle ensuite d'homme-objet — objet-objet ou... objet médiatique... ou encore objet-photo/visuel.. ou objet-fantasmatique.. ?
mon dieu que l'homme a peur de se retrouver dans la sittuation des femmes et de tout subir ça, ho que c'est terrifiant comme cauchemar...
(mais bon... j'analyse pas aujourd'hui ! mangez d'la colle !)
: DH parle de l'image médiatique et/ou médiatisée de ce "certain homme" tout en critiquant le choix de Claire (quelle idée, comme si dh-homme pouvait avoir la moindre idée de ce que perçoit une femme chez un homme, et non content de cela il voudrait encore lui imposer (ou lui dicter) ce qui selon LUI serait le bon choix !??? comme si la joie et les sens d'une femme étaient sa propriété !?!?!?
... et ensuite il me demande mon avis ?..
ha vraiment ?
lis-moi bien : Tu veux que je t'arrache la tête ou quoi, Denis ?
ma voix féminine
par Catrine , samedi 11 mars 2017, 21:40 (il y a 2815 jours) @ Catrine
ma voix féminine
par dh, samedi 11 mars 2017, 22:30 (il y a 2815 jours) @ Catrine
héhé
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 10:10 (il y a 2814 jours) @ Catrine
Mais on ne va pas arracher la tête de Denis sinon il ne pourra plus réfléchir du tout :)
héhé
par le Rouge-gorge, dimanche 12 mars 2017, 10:39 (il y a 2814 jours) @ Claire
Un point c'est tout ! Inutile de revenir sur cela, décision est prise, on n'arrache pas !
pour le "Hé hé", tu as raison, question de bon sens, on n'échange pas, bien trop à y perdre c'est sûr !
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
héhé
par dh, dimanche 12 mars 2017, 10:51 (il y a 2814 jours) @ le Rouge-gorge
des méchants, il en faut bien, sinon la vie serait ennuyeuse.
p'tain !
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 11:03 (il y a 2814 jours) @ dh
euhm... dh ?
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 20:06 (il y a 2814 jours) @ dh
et d'abord ce rôle est il nécessaire ?
si oui, à qui ? comment ? pourquoi ?
quels en sont les avantages et les inconvénients ?
et au bout du compte est-ce réellement ta voix ?
héhé
par Lectrice :)), dimanche 12 mars 2017, 10:55 (il y a 2814 jours) @ Claire
Toutes lettrées savent ça :))
Faut-il comme Denis l'a dit, ne pas lire que les abrégés qui circulent sur Internet :))
Un livre de littérateur, une oeuvre littéraire, ça se lit EN ENTIER :)) :)) :))
Surtout et essentiellement lorsqu'on est une femme :)) :)) :))
Quant à moi, c'est le mot sexisme qui me gonfle :)) On le voit écrit partout
J'aimerais bien lire plus souvent le mot compétence à la place :))
On ne peut pas frouiller avec ça :))
MCE sur le bleu était une compétente et à plus d'un titre :))
yo Lectrice
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 18:41 (il y a 2814 jours) @ Lectrice :))
p.s.
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 19:43 (il y a 2814 jours) @ Catrine
je n'ai jamais dit de choses aussi horribles à une femme, je trouve ça terrible, tu sais...Lectrice..
une partie de moi a carrément honte, mais une partie de moi est tout à fait contre les attitudes d'attaques sournoises continuelles, le harcèlement, le dénigrement, la mysoginie des femmes qui agissent comme les hommes agissent avec elles, je trouve ça très pauvre, et triste, et anti-féminin. j'ai subi ça toute ma vie et j'ai ravalé pendant cinquante ans, là, j'en ai assez.
vos voix féminines
par le Rouge-gorge, dimanche 12 mars 2017, 08:30 (il y a 2815 jours) @ Catrine
La notion plurielle d'objet est un vrai enfermement. Le concept de possibilité de nier l'individu, un crime. Je ne parle pas de notions vides de sens mais bien d'actes petits certaines fois mais allant jusqu'au génocide sexuel d'autres fois, comme en témoigne cet article que je place ci-dessous : (Fraternellement, à vous toutes, Fabrice)
A Ciudad Juarez depuis 1993, plus de 500 cadavres ont été retrouvés dans des décharges et dans les zones désertes
de : Roberto Ferrario
A Ciudad Juarez depuis 1993, plus de 500 cadavres ont été retrouvés dans des décharges et dans les zones désertes, la plupart des femmes jeunes voire adolescentes, étudiantes, ouvrières de nuit dans les usines, femmes de chambres, petites employées.
Beaucoup vivent dans des conditions très précaires avec parfois des enfants à élever. Elles ont été enlevées, détenues en captivité, victimes de tortures et de graves violences sexuelles avant d’être assassinées à coups de couteau ou étranglées. Leurs corps sans vie ont été abandonnés dans les terrains vagues aux confins de la ville ou dans le désert, depuis, le sable n’a cessé de faire remonter des cadavres à la surface, recrachant avec eux de pauvres vestiges de vêtements féminins : chaussures, sac à main, jupe...
Dans quelques cas, ils sont retrouvés dans les jours qui suivent, mais ils mettent parfois des années à ressurgir, des mois à être identifiés. Des centaines de familles attendent toujours que soit résolue la disparition de leur fille, mais bien des cas resteront à jamais sans réponse.
Pourtant, après la découverte du corps de la première victime, et malgré l’arrestation de près de vingt suspects, les autorités n’ont toujours pas identifié les responsables de ces meurtres. La chose aurait dû faire grand bruit, mais qui s’intéresse au sort de malheureuses travailleuses vivant en plein désert dans une poubelle ignorée des touristes ?
Pis encore, les crimes continuent au rythme infernal, et Ciudad Juárez est aujourd’hui considérée comme la capitale mondiale du « féminicide », au cours des années, et selon des chiffres officiels, on a déclaré prés des 5.000 femmes disparues, disparues dans le vide. Pour moins d’un cas sur dix, elles ont été retrouvées, recouvertes par le sable du désert.
En janvier 2004, le gouvernement de Vincente Fox a nommé une Procureure fédérale spéciale pour coordonner les enquêtes locales et fédérales.
Celle-ci a ordonné une révision complète des investigations menées par la juridiction régionale (État de Chihuahua) se saisissant du dossier de 24 d’homicides. Dans son rapport, publié en février 2006, elle mettait en cause 177 fonctionnaires soupçonnés de négligence et d’omission lors du déroulement des enquêtes, pourtant aucun n’a été déféré devant la justice.
A la frontière avec les Etats-Unis
« A la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis », écrit Elena Poniatowska, « il y a peu de blessures qui cicatrisent ; au contraire, la plupart s’infectent et contaminent l’organisme. Là, dans ces zone de contagion, on voit bouillir à la plus haute température pouvoir politique, trafic de drogue, violence et avidité. C’est une zone gangrenée ».
Le triangle formé par les villes de Juárez (Chihuahua), El Paso (Texas) et Sun Land Park (Nouveau Mexique) forme aujourd’hui la zone métropolitaine frontalière la plus étendue du monde. Elle est aussi la principale région d’échanges commerciaux du bloc économique uni par l’accord NAFTA (North American Free Trade Agreement). Ce dernier, adopté en 1994, a favorisé l’exode massif d’usines états-uniennes sur le territoire mexicain, entre autres : Ford, Johnson & Johnson, Siemens, Chrysler.
Dans les années 60, les « maquiladoras » (usines d’assemblage de matériel électro-domestique) commencèrent à fleurir à Juárez.
En 2000 cette industrie atteignit son apogée. Aujourd’hui, la ville s’enorgueillit de sa position de leader mondial dans ce domaine. A Juárez, un téléviseur est fabriqué toutes les trois secondes, un ordinateur toutes les sept, à l’issue d’un travail à la chaîne réalisé par les ouvriers des quelques centaines d’usines d’exportation, en majorité de femmes , jeunes de préférence, sous payées et non syndiquées.
Quelqu’un a fait remarquer que si les maquiladoras, ces dernières années, s’étaient chargées de l’accompagnement des ouvrières chez elles après le travail, les homicides auraient diminué de moitié. Mais les maquiladoras ne collaborent même pas avec les enquêtes et ne fournissent en principe aucune donnée sur leurs ouvrières.
Pourquoi les usines comptent-elles plus de femmes que d’hommes ?
Certains avancent que les femmes sont plus consciencieuses dans le travail, mais on peut imaginer que c’est, en réalité, parce qu’il est plus facile de les discipliner par des pressions de toutes sortes : harcèlement sexuel, tests de grossesse obligatoires, chantage au licenciement, interdiction de se syndiquer. Les « maquiladoras » sont de hauts lieux d’exploitation, les ouvriers y touchent 4 dollars par jour, mais puisqu’elles apportent à la ville devises et emplois, toute critique est étouffée dans l’œuf.
A la pression économique, morale et sexuelle exercée sur les ouvrières, il faut ajouter pour comprendre le contexte dans lequel se perpétuent les assassinats, un climat général de violence, en grande partie dû à la véritable mafia de narcotrafiquants qui s’est installée au bord de la frontière. A l’époque où les meurtres ont commencé, 60% de la cocaïne consommée aux Etats-Unis passait par Juarez.
Nombre d’analyses concordent pour désigner le fonctionnement pernicieux des « maquiladoras » et la violence induite par le trafic de drogue comme ayant prédisposé aux centaines d’assassinats. Ce n’est, du reste, pas un hasard si nombre des femmes assassinées avaient en commun de travailler dans ces usines. Les tours de travail amènent leurs ouvrières à regagner leur domicile tard dans la nuit ou à se rendre à l’usine au petit matin. Certaines femmes sont mortes pour avoir échangé leur tour avec une collègue et être rentrées seules chez elles, d’autres pour avoir voulu économiser le prix d’un billet de bus et avoir marché non accompagnées dans les rues.
Pendant ce temps, dans l’état de Chihuahua, on vend des porte-clé avec des breloques en plastique imitant un mamelon de femme. Les maris coléreux menacent leur femme en leur disant maintenant :
« Si tu me fais chier, je te jette dans le désert ! ».
A Ciudad Juarez, où fleurissent les bordels pour gringos et où on découvre périodiquement de nouvelles narcofosses, les cimetières clandestins des narcotrafiquants, la police se borne à regarder.
Et les assassins marchent librement, protégés par l’impunité et la corruption.
Señorita extraviada
de Lourdes Portillo
Lourdes Portillo par le biais de son documentaire Señorita extraviada tourné en 2000, signe un acte d’accusation honnête et courageux contre l’indifférence institutionnelle qui a réduit au fait divers un véritable scandale, une faillite de la justice et, avec elle, de la démocratie mexicaine.
Elle analyse la progression des meurtres, la reliant au système des « maquiladoras » et au trafic de drogue. Señorita extraviada brosse des portraits de jeunes filles à peine adolescentes, obligées de travailler dans les chaînes des usines, exposées au risque des rues mal éclairées, vivant dans la peur, risquant leur vie pour quelques dizaines de pesos journaliers.
Que faisaient ces jeunes filles dans la rue ?
« Elles n’allaient pas précisément à la messe » répond un gouverneur du parti politique de droite PAN. Cela semble être également l’avis du sous-procureur de justice de l’état zone nord qui, dans son Rapport sur les assassinats de femmes à Ciudad Juárez Chihuahua 1993-2001, écrit : « il est important de noter que quelques-unes des victimes ont des attitudes et des conduites qui ne sont pas conformes à l’ordre moral, lorsqu’elles se rendent, avec une fréquence anormale et très tard dans la nuit, dans des lieux de divertissements qui souvent ne conviennent pas à leur âge ».
Ce ne sont pas seulement « quelques-unes » des victimes mais un grand nombre d’entre elles qui a été ainsi taxé de prostitution ou de vie dissolue. Pour ces raisons, leurs enfants ont été privés de toute aide de l’état.
La diffamation systématique des victimes par les autorités a conduit à minimiser l’importance de leur mort, à négliger les enquêtes, et finalement à légitimer leurs assassinats.
« Toutes sont des putes », ou des femmes à la moralité douteuse, qui ne comprennent pas que les gens décents se promènent le jour et que les indécents, qui le font la nuit, s’exposent à tous les malheurs.
Ces crimes, semblables entre eux, accompagnés d’actes de torture et de barbarie, conduits avec préméditation et acharnement, sont le produit d’une véritable haine des femmes qui s’étend jusqu’aux hautes sphères du pouvoir. Misogynie institutionnalisée donc, qui s’empare des valeurs spirituelles et morales pour se justifier.
- lourdesportillo.com
- lourdesportillo.com/seno...
Les Oubliées de Juarez
de Gregory Nava cinéaste militant
« Je vous demande de regarder ce film les yeux bien ouverts, car tout ce que vous voyez est vraiment arrivé », implore Marisela Ortiz Rivera, co-fondatrice d’une association de victimes, un film grand public qui nous plonge au cœur de ce drame, tourné avec un petit budget, raconte l’enquête de deux journalistes.
Lauren (Jennifer Lopez) journaliste américaine du Chicago Sentinel, se rend à Juarez, décidée à faire éclater la vérité et pour enquêter sur les violences dont sont victimes les ouvrières des fameuses « maquilladoras » et un journaliste Mexicain (Antonio Banderas) bien décidés à éclaircir les meurtres et disparitions en série.
Alors que les mères des victimes creusent le désert à la recherche des cadavres de leurs filles et les autorités s’efforcent d’enterrer cette affaire, une miraculée (Maya Zapata) sort vivante des mains des criminels et décide de témoigner au péril de sa vie, tant il est évident que tout se déroule sur fond de police et de magistrature corrompues.
Les deux journalistes et la « miraculée » n’auront pour appui qu’une militante des droits de l’homme (Sonia Braga) et le directeur du journal local (Martin Sheen).
Réalisation : Gregory Nava Scénario : Gregory Nava Production : Mobius Entertainment Cie : MGM Studios - SND groupe M6 Musique : Graeme Revell Costumes : Fran Allgood & Dorothy Baca Durée : 01 H 55
Avec : Jennifer Lopez, Antonio Banderas, Martin Sheen, Kate del Castillo, Teresa Ruiz, Maya Zapata & John Norman.
La ville qui tue les femmes : Enquête à Ciudad Juarez
Ce livre est le résultat de 2 ans d’enquête et de 3 voyages sur place. Dès le départ, l’idée d’un complément de type webdocumentaire a été intégrée au projet. Ce livre est publié chez Hachette Littératures, sous la direction de Denis Pingaud. Marc Fernandez et Jean-Christophe Rampal ont mené l’enquête au c¿ur de cette ville qui tue, à la rencontre des principaux protagonistes de l’affaire - flics douteux, avocats téméraires, boucs émissaires torturés pour avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis, familles de victimes et femmes d’honneur....
Ils reviennent sur les différentes pistes, des plus folles aux plus scientifiques, d’un dossier hélas loin d’être fermé. Car si aujourd’hui les criminels restent introuvables, une chose est certaine : les assassinats de Ciudad Juárez rendent compte de la perversité de cette ville-frontière, royaume de la drogue et de la corruption, véritable laboratoire de la mondialisation sauvage.
Juárez est de ces lieux de la planète où le tiers-monde cohabite avec ce que le premier produit de pire.
La globalisation effrenée, charriant ses rêves d’expansion économique, ses illusions de vie meilleure, n’apporte en réalité qu’une régression sociale et humaine. Ces zones frontalières sont des espaces hybrides et transitoires qu’on peut pénétrer le temps de se livrer, sans conséquence, à tout ce qu’on n’ose pas faire dans l’espace domestiqué de sa propre ville puis quitter sans se soucier de savoir ce qu’on laisse derrière soi. L’histoire de Juárez montre comment l’acculturation d’un espace peut nourrir la barbarie. Elle met aussi en lumière un système judiciaire qui méprise ceux qui n’ont pas les moyens de l’acheter, qui fait peu de cas des gens simples surtout s’ils sont du sexe féminin.
Sur les poteaux télégraphiques de Juárez, une croix noire sur fond rose est peinte chaque fois qu’une nouvelle femme est retrouvée morte, seul moyen pour les familles d’imprimer à la ville la marque de ce massacre et de susciter un devoir de mémoire. En attendant que les autorités de Juárez finissent de négliger ces centaines d’assassinats, les croix roses continuent d’apparaître sur les poteaux télégraphiques.
vos voix féminines
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 10:28 (il y a 2814 jours) @ le Rouge-gorge
Je crois qu'il dit aussi autre chose à quoi je n'avais pas pensé : le combat de libération des femmes n'est pas une guerre, car on ne peut pas faire la guerre à ceux qui dorment dans vos bras. C'est un combat d'identité et de prise de parole.
Je me disais aussi en te lisant que les hommes oppriment, enferment, torturent et tuent sans doute autant d'autres hommes que de femmes. La question la plus brûlante c'est celle de la violence masculine. Et mon intuition c'est qu'elle est intimement liée au machisme.
vos voix féminines
par le Rouge-gorge, dimanche 12 mars 2017, 10:44 (il y a 2814 jours) @ Claire
L'art dans son ensemble, la poésie sont ici des planches salvatrices.
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
vos voix féminines
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 20:28 (il y a 2814 jours) @ Claire
en Amazonie, cachėe dans la forêt tropicale (ce qu'il en reste...), existe une tribue au sein de laquelle
ce sont les hommes qui élèvent les enfants pendant que les femmes chassent et cueillent et,
à la grande surprise des chercheurs, il n'y a aucune violence, aucun comportement de ce genre, jamais !
fascinant !
ma voix féminine
par dh, samedi 11 mars 2017, 20:50 (il y a 2815 jours) @ Claire
qu'est-ce qu'il y a en moi de complètement, profondément féminin, qui ne soit pas fabriqué par la culture ? Et la réponse était : mon désir sexuel, l'expérience de la maternité. Et quand on veut faire un poème sur son désir sexuel, quoi de mieux que de célébrer l'objet de ce désir ?>>>
donc ton désir pour zappa (icône de la culture pop) n'est pas fabriqué par la culture ?
( j'en doute. )
ma voix féminine
par dh, samedi 11 mars 2017, 22:43 (il y a 2815 jours) @ dh
ma voix féminine
par Claire o, dimanche 12 mars 2017, 10:18 (il y a 2814 jours) @ dh
- que Zappa est moche et tu me proposes une série de beaux mecs (à ton goût).
- que Zappa est un mauvais musicien et un sale type alors que j'ai dit que ce n'est ni de sa personne ni de sa musique (qui me sont inconnues) que je parle.
- que je suis victime du star système et des médias (cf au-dessus).
Par contre, ce dont parle le texte, c'est à dire de la place du désir dans l'identité féminine, tu passes complètement à côté.
Tiens, et si tu réfléchissais plutôt à la place du désir dans ton identité d'homme ?
ma voix féminine
par le Rouge-gorge, dimanche 12 mars 2017, 10:50 (il y a 2814 jours) @ Claire o
Quels conseils nous aurions, par une supériorité factice, droit à donner, comme on fait charité auprès de la mendicité ? Aucun !
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
ma voix féminine
par le Rouge-gorge, dimanche 12 mars 2017, 10:51 (il y a 2814 jours) @ le Rouge-gorge
ma voix féminine
par dh, dimanche 12 mars 2017, 10:55 (il y a 2814 jours) @ Claire o
Tiens, et si tu réfléchissais plutôt à la place du désir dans ton identité d'homme ? >>>
mais je ne fais que ça depuis très, très longtemps. tu n'avais pas remarqué ?
ma voix féminine
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 11:06 (il y a 2814 jours) @ dh
ma voix féminine
par dh, dimanche 12 mars 2017, 11:10 (il y a 2814 jours) @ dh
https://www.youtube.com/watch?v=NzIQquWxyK4
d'abord...
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 12:28 (il y a 2814 jours) @ dh
- deuxièmement il parle anglais et je ne comprends pas ce qu'il dit
- troisièmement je viens de poser une étagère, alors...
d'abord...
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 18:49 (il y a 2814 jours) @ Claire
hahahHAHahhahAHAHhaha !
.
d'abord...
par dh, dimanche 12 mars 2017, 19:05 (il y a 2814 jours) @ Claire
ma voix féminine
par Rémy , dimanche 12 mars 2017, 23:30 (il y a 2814 jours) @ Claire o
16 Le SEIGNEUR dit à la femme « [...] Ton désir te poussera vers ton homme et lui te dominera. »
ma voix féminine
par Claire, lundi 13 mars 2017, 00:05 (il y a 2814 jours) @ Rémy
Et c'est une réponse bien intéressante, même si elle n'est pas surprenante, ni nouvelle, et même parce qu'elle n'est ni surprenante ni nouvelle.
Je me souviens aussi de ta réaction quand on avait parlé du film de Chéreau "L'homme blessé", qui m'avait beaucoup frappée (le film et la réaction).
ma voix féminine
par Rémy , lundi 13 mars 2017, 02:13 (il y a 2814 jours) @ Claire
Non, disons que... Je suis toujours sidéré quand j'entends des hétéros parler de genre, de sexe, de trav-trans, de sadomasochisme, de couple, ouc.. A fortiori des hétéros français. Ça me donne à chaque fois l'impression de retomber dans les années 60 ou de vivre sur une autre planète. Je ne vais pas faire votre éducation ici plus qu'il n'est nécessaire, je regarde juste avec des yeux ronds. C'est ça que voulait dire cette citation.
Disons aussi que si j'étais sûr d'être en compagnie de gens qui savent de quoi ils parlent, je trouverais, euh... forte et courageuse ta manière d'endosser le désir pour l'homme comme base de la féminité, mais quand je lis les commentaires autour, euh... j'ai des doutes. À tout hasard :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tudes_de_genre
(La femme désire l'homme, qui la domine, c'est la vision biblique de la féminité, c'est-à-dire très exactement ce contre quoi les féministes ont trouvé des arguments.) (Bon d'accord, c'étaient toutes des lesbiennes enragées.) (M'enfin quand même, saboter leur combat en quinze lignes, c'est vache.)
Quant à l'étrangèreté de ton texte, elle n'a rien n'à voir avec le désir féminin. Ton texte m'est étranger à cause de ta manière de mettre en face l'une de l'autre une intention très universelle et un récit concentré sur une microscène hyperindividualisée. C'est juste posé en vis-à-vis, ça ne construit pas de pont. J'ai déjà vu ça dans plusieurs livres écrits par des femmes - que je n'ai jamais réussi à lire jusqu'au bout, justement à cause de cette... Unangemessenheit. C'est rigolo de la retrouver dans un poème qui veut parler de féminité ; c'est parfaitement réussi, mais je m'en voudrais beaucoup de faire pareil !
ma voix féminine
par Claire, lundi 13 mars 2017, 08:00 (il y a 2814 jours) @ Rémy
Après je me suis dit que le désir donne forcément un pouvoir sur vous à celui qui est désiré, mais que les rois c'est presque toujours plus que les reines, qu'en tout cas le patriarcat est un système qui tente de limiter ce pouvoir que donne aux femmes le désir des hommes pour elles.
Enfin on sait bien la place que donne la bible aux homosexuels : dans les flammes de la destruction de Sodome. Donc, quand on n'a pas de place vivable dans le système patriarcal, on est libre de ces rapports de pouvoir, et des questions de filiation qui le sous-tendent. Exclu et libre. C'est à cela que je pensais dans ton "étranger", mais je me suis trompée.
Ce dont je me souvenais à propos de "L'homme blessé" c'est que tu ne voulais plus entendre parler de cette homosexualité clandestine, honteuse et douloureuse. Alors que ce qui m'avait frappée dans le film c'est le thème de la rencontre qui vous révèle votre désir inconnu, et celui de la poursuite amoureuse.
Cette question de faire du très intime et anecdotique du général je n'y ai pas réfléchi, ça me paraît assez naturel même si on sait qu'on est différents les uns des autres. Peut-être ça vient de ma formation : chercher dans certains détails quelque chose de très significatif.
ma voix féminine
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 00:52 (il y a 2815 jours) @ dh
le désir féminin est le mieux gardé de tous les secrets...hé ouep... c'est comme ça, mon p'tit père !
ma voix féminine
par LECTRICE :)), dimanche 12 mars 2017, 05:59 (il y a 2815 jours) @ Catrine
tout à fait la télespectatrice-internaute :)) :)) :))
Seuls mes Amis, mes Amants, mes Potes sont au courant :)) :)) :))
Salut à que les poétistes :)) :)) :))
ma voix féminine
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 07:26 (il y a 2815 jours) @ LECTRICE :))
ma voix féminine
par LECTRICE :)) :)) :)), dimanche 12 mars 2017, 07:41 (il y a 2815 jours) @ LECTRICE :))
( Merci de me faire tant rire dans vos commentaires les poétistes )
et bon courage à vous :))
ma voix féminine
par zeio, mardi 14 mars 2017, 18:25 (il y a 2812 jours) @ LECTRICE :)) :)) :))
Je précise aussi que je n'ai pas reçu de pressions particulières avant d'en arriver là, et que j'ai réfléchi plusieurs jours pour éviter de décider ça sur un coup de tête. Ça ne m'amuse pas vraiment, c'est une première (et j'espère la dernière fois) mais selon moi c'est devenu la seule solution possible.
la haine
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 10:32 (il y a 2814 jours) @ LECTRICE :))
la haine
par zeio, dimanche 12 mars 2017, 13:00 (il y a 2814 jours) @ Claire
la haine
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 19:28 (il y a 2814 jours) @ Claire
...peut-être qu'elle voudrait tellement se sentir libre et incarnée et qu'elle ne sait pas comment faire parce qu'elle est incapable de se regarder dans la glace le matin sans son maquillage ? tu crois que ça lui fait mal quand elle n'a pas de maquillage ? ça doit sûrement être douloureux de se regarder vraiment, le visage nu, quand on ne l'a vu depuis des années, et de se rendre compte que ce qui reste est tout le mal qu'on a fait... ça arrive tu sais... un matin on se lève, on a cinquante ans et on prend conscience qu'on pensait savoir, mais on découvre à peine ce qu'est être une femme, et on se sent à la fois usée et neuve...
quelque que soit son masque je lui souhaite de se réveiller un matin et que sa conscience claque fort comme une porte claque dans un courant d'air, je lui souhaite d'être absolument saisie, et que dans un éclair jaillissant toute la compréhension du mal qu'elle a généré lui vienne et l'éclabousse, je lui souhaite de pleurer beaucoup et longtemps sur la peine qu'ont subie beaucoup de jeunes femmes par sa faute, puis qu'elle prenne enfin conscience que ce qu'elle fait aux autres, c'est à elle-même qu'elle le fait... parce qu'on le lui aura fait subir avant, dans sa vie...
je la plains, sincèrement.
la haine
par dh, dimanche 12 mars 2017, 19:39 (il y a 2814 jours) @ Catrine
la haine
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 19:45 (il y a 2814 jours) @ dh
moi ?
pourquoi ?
ben.. je pense qu... euhm.... qu'il est dédié à Claire !
yo dh
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 19:59 (il y a 2814 jours) @ dh
yo dh
par Rémy , dimanche 12 mars 2017, 23:33 (il y a 2814 jours) @ Catrine
yo Rémy
par catr , dimanche 12 mars 2017, 23:37 (il y a 2814 jours) @ Rémy
ou plutôt... go fuck yourself
ma voix féminine
par Claire, samedi 11 mars 2017, 11:01 (il y a 2815 jours) @ le Rouge-gorge
ma voix féminine
par le Rouge-gorge, samedi 11 mars 2017, 14:10 (il y a 2815 jours) @ Claire
Je suis un grand naïf, mais je tombe toujours des nues en entendant des jeunes collègues parler de la beauté des rides chez l'homme et non pas chez elles, de la puissance des cheveux poivre et sel chez le mâle et pas pour elles-mêmes.
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
ma voix féminine
par sobac , vendredi 10 mars 2017, 10:49 (il y a 2816 jours) @ Claire
ma voix féminine
par Claire, vendredi 10 mars 2017, 11:23 (il y a 2816 jours) @ sobac
ma voix féminine
par Claire, vendredi 10 mars 2017, 11:55 (il y a 2816 jours) @ Claire
Après quoi une chanteuse femme arrive et l'essence de la féminité s'impose dans cette voix, cette expression, le désir qui l'habite.
Alors j'ai eu envie de suivre cette voie/voix là, en toute liberté, en ce jour des femmes, qui sont soumises à tant de dictats et d'interdits contradictoires dans leur parole, y compris les codes en vigueur dans la célébration de cette journée.
La photo de Zappa est venue à point nommé pour me servir de point de départ, elle est dans le Telerama de cette semaine. Je ne connais pas vraiment sa musique, je sais seulement que c'était un musicien passionné et éclectique.
ma voix féminine
par sobac , vendredi 10 mars 2017, 12:20 (il y a 2816 jours) @ Claire
les chanteurs doivent avoir une influence sur la gent feminine
claire les travestis ont souvent une influence sur le coté féminin des hommes, au Japon il y a des endroits ou des hommes viennent se travestir en geishas juste pour le plaisir
ma voix féminine
par Rémy , vendredi 10 mars 2017, 14:31 (il y a 2816 jours) @ sobac
Maintenant, il faut bien voir que les rôles féminins du théâtre indien sont très peu féministes. Le message des féministes, ce serait peut-être bien justement d'arrêter de trouver "féminin" tout ce qui n'est que travelotesque et mis en scène, encore-plus-femme-qu'une-vraie-femme, voire putassier.
En fait le message des féministes, ce serait peut-être bien surtout que c'est un tantinet barbant que toute conversation sur les droits des femmes se termine sur les chiffons-maquillage et le café-théâtre d'une micro-minorité masculine. Le plafond de verre, les corvées ménagères et l'objectification pinupesque ont assez peu de rapport avec les travelos-geishas du Japon, en fin de compte. Enfin bon, moi çke j'en dis, hein...
ma voix féminine
par Catrine , vendredi 10 mars 2017, 17:15 (il y a 2816 jours) @ Rémy
ma voix féminine
par Claire, samedi 11 mars 2017, 10:09 (il y a 2815 jours) @ Rémy
Bien entendu tout ce que tu dis ensuite est essentiel et je pense même que le questionnement sur l'identité féminine se résoudrait de lui-même si les femmes avaient une place égale aux hommes dans le monde, étaient aussi écoutées, regardées, que les hommes. On ne se demanderait plus beaucoup ce que c'est être une femme parce qu'on le saurait, tout simplement. Et du coup on ne se demanderait plus ce que c'est être un homme parce qu'on ne le définirait plus comme "être plus qu'une femme ou être différent d'une femme". Les différences se vivraient, voilà tout.
Moi ma façon de réfléchir à tout cela a été de rajouter plutôt que retrancher : faire des choses d'hommes sans renoncer aux choses de femme.
ma voix féminine
par sobac , samedi 11 mars 2017, 11:09 (il y a 2815 jours) @ Rémy
ta voix féminine
par le Rouge-gorge, samedi 11 mars 2017, 09:02 (il y a 2816 jours) @ Claire
Fraternellement.
Fabrice le Rouge-gorge
:-)
par Claire, dimanche 12 mars 2017, 11:54 (il y a 2814 jours) @ Claire
N'empêche, c'est plein de nuances et ça m'a fait réfléchir de mon côté.
:-)
par Catrine , dimanche 12 mars 2017, 18:52 (il y a 2814 jours) @ Claire
ma voix féminine
par Périscope , dimanche 12 mars 2017, 15:09 (il y a 2814 jours) @ Claire
C'est agréable de voir que des hommes puissent troubler des femmes,
et que la femme demeure respectée.