banalité du rêve

par LOL, dimanche 19 mars 2017, 23:22 (il y a 2807 jours)

ville fantasmée. – c'est la nuit. nous avons les mains froides. hors de l'édifice se dispersent les amis. comme nos mains, tremble l'air des ruelles. pourtant c'est un froid à geler les sens, figer la vie. à ne pas sentir trembler les choses, l'air la buée ni les doigts. j'entre dans un tabac. j'aurais pu acheter des clopes, de l'alcool à vomir, mais ce n'est pas ma fonction aujourd'hui. j'y suis pour une amie. le tabac est bondé, la file dégueule des portes, les heures défilent. on me questionne. angoisse. tic tac tic tac. au fait les gars, pourquoi je suis là? pour qui? pas seulement pour moi. l'amour d'une jolie peut-être, l'amour d'une mère, en plus de l'amour des bonbons. j'ai la liste des friandises écrite sur la paume, une liste interminable, vertigineuse, mon antisèche. derrière moi, ça se bouscule, ça frémit, ça râle. tic tac ouvrir la bouche, tic tac tic tac invoquer sa voix: tic tac tic tac tic tac, l'effort inhumain. tic – un monde à soulever – tac, une fièvre. on dirait charlotte gainsbourg môme timide maladivement la pauvre au JT devant ces cons de présentateurs. – autre chose? ne regarde pas l'antisèche, surtout pas non, même pas un coup d'oeil. je dégouline de peur. la grosse vendeuse, elle doit pas comprendre. fait chier, ça trépigne en hargne derrière, à côté, partout. les gens de la file, ils disent rien mais y suintent la rage, les intentions meurtrières ça se sent. bordel, allez, sue et souviens-toi. combien de carambars, quels goûts? les minutes passent. les heures? la vieille est stupéfaite. rien ne sort. je me retrouve à fuir dans la ville à toutes jambes. sans rien, même pas le souvenir de la boutique. ça n'a pas existé. j'ai du me réveiller et oublier entre temps. ça ressemble à paris vaguement. le marais. j'ai un pressentiment. aussitôt confirmé, une appartion: – ça fait un bail mehdi! gêné, rien à dire. vieil ami d'enfance, comme un frère indésiré. ça vous reste, on s'en défait pas. se retenir de soupirer. s'enquérir de sa santé, de sa vie donjuanesque, du bon état de sa misogynie, fff. deux étrangers à qui il reste un lambeau de sympathie mutuelle. quand même content de le voir après tant d'années, mais rien à lui dire. prétendre avoir à faire ailleurs. retrouver des gens (qu'on vient de quitter en vrai). – on s'appelle! (ouais, on se rappellera pas). sourire, se taire, partir. continuer à fuir. cesser de fuir. d'abord, courir pour courir, courir pour la joie du mouvement, le bonheur de s'épuiser au vent de nuit. le rêve mime la sensation. la propulsion, l'appui, le souffle. incroyable cette faculté que possède l'irréalité de mimer réellement le réel. les mouvements, l'impression qu'ils laissent dans le corps. être persuadé d'éprouver ce qu'on éprouve, avant de comprendre que non on ne créait qu'une hallucination subtile, invocation intérieure, mixture fragmentaire, confusion symbolique – défilé des situations de malaise –. c'est à en devenir idéaliste. puis se trouver une fin. retrouver la mère. comme dans les mauvaises séries policières, manquer de se faire écraser sur la route par négligence. être coursé par un clebs. courir avec elle soudain, bondir sur un muret à gauche, s'accrocher aux grilles, narguer la sale bête au visage de flic. être à la mer, dans une calanque, avec une conteuse. rire en écrivant l'absurdité de la succession. s'arrêter. se dire comme tant d'autres, mais en l'ayant soudain en soi réalisé, intégré, approprié, momentanément, gravement, se dire d'un coup que ce qu'on appelle chronologie, sens des événements, sentiment de compréhension par la logique causale, clarté bienheureuse, n'est finalement pas beaucoup plus rassurante quel l'éclat et le choc simultané, anarchique, délié des contraires. ne plus rien savoir et las jusqu'aux nerfs, les nerfs du ventre, affreusement las de tourner vinaigre, parce que c'est fini rêver, las, se réveiller, ne plus rien savoir et se lever enfin, parce qu'il est 11h et qu'on a des choses à faire, vous savez celles dignes d'intérêt – se dépêcher d'amener sa vieille barque au garage renault, par exemple.

banalité du rêve

par Claire, mardi 21 mars 2017, 10:01 (il y a 2805 jours) @ LOL

On s'y plonge bien et on y retrouve ces ingrédients si fréquents du rêve : l'ignorance, les légères humiliations, l'échec des missions absurdes, la rencontre incongrue, la fuite devant des poursuivants terrifiants, et l'atmosphère...J'ai un peu regretté à la fin, la longue phrase qui intellectualise les choses, alors que c'est de l'intérieur qu'elles sont vécues tout au long du récit. Il me semble qu'une des caractéristiques du moi rêvant c'est qu'il ne pense pas des choses compliquées.

banalité du rêve

par LOL, mardi 21 mars 2017, 11:01 (il y a 2805 jours) @ Claire

tu as raison absolument.

vers la fin, certains éléments de réflexion, de recul sont venus se glisser dans l'écriture du rêve, comme s'ils en étaient partie intégrante alors qu'il sont plutôt de l'ordre des pensées qu'on a avec le recul. le simple fait de reconstituer un rêve, d'en faire le récit, quand bien même on cherche littérairement à rester fidèle à l'incohérence des actes, des intentions et impressions, me semble être un fait de conscience, donc d'organisation et de réflexion. on réintroduit une médiation (le langage), on met en perspective des niveaux de sens qui n'étaient présents qu'en puissance au moment où l'on rêvait.

le glissement entre le récit fidèle au rêve et sa réflexion me semblait tellement naturel (évidemment, puisque tout se fait a posteriori), que j'ai décidé en quelque sorte d'accentuer cette proximité en les juxtaposant carrément vers la fin, quand le thème de l'écriture advient (comme si d'ailleurs l'écriture prolongeait le rêve et précédait le 'vrai' retour à l'ordre).

banalité du rêve

par Claire, mardi 21 mars 2017, 11:09 (il y a 2805 jours) @ LOL

oui, je comprends bien, et il y a une logique effectivement, mais je trouve que la jouissance du rêve, c'est justement que rien n'est lié intellectuellement, et qu'on y est comme un petit enfant. Curieusement, ces rêves humiliants, idiots, quand on se les remémore, qu'on y repense, qu'on les reconstruit, apportent un étrange sentiment (en tout cas pour moi) d'indulgence à soi-même, d'humour. Et puis il m'est arrivé d'envier la rêveuse, de me dire que j'aimerais toujours vivre comme elle, en prise directe avec ce qui se passe, minute par minute, comme Alice étonnée, curieuse, un peu effarée et perdue.
Alors, ta phrase de réflexion rompt avec cet état et me frustre.

banalité du rêve

par LOL, mardi 21 mars 2017, 11:53 (il y a 2805 jours) @ Claire

c'est vrai.

en relisant le passage avec ton impression, la rupture est désagréable. l'intelligence analytique qui rattrape par la manche la simplicité (presque animale) des gestes.

c'est vrai aussi qu'au réveil, beaucoup de rêves font sourire, voire rire. il y a un sérieux, une gravité, une prise "directe", comme tu dis, des événements sur soi (ou ce qu'il reste de soi). alors au réveil c'est un rire d'autodérision, un rire soulagé aussi. "ouf. ce n'était donc pas moi dans ma peau". on ne pouvait quand même pas être aussi prisonniers des choses, aussi forclos dans le cours anarchique et angoissant des événements!

tu me donnes à réfléchir.

c'est drôle, la perspective de vivre ma vie comme dans un rêve me met dans une position paradoxale. d'un côté j'ai ce fantasme de l'immédiateté. on pourrait dire de l'innocence absolue. d'un autre côté, il me semble que ce qu'on vit immédiatement dans les rêves, on ne le vit pas vraiment sous le mode d'un pur sentir ou d'un pur possible (fantasme d'artiste). plutôt de l'angoisse, du malaise, du sentiment tout à la fois de nécessité et d'impossibilité de faire autrement, sentiment d'enfermement. on me dira, il arrive aussi que les merveilles soient vécues comme telles, c'est vrai.

au fond, plus que d'être une succession d'événements fluides, qui se mordent les uns les autres comme dans l'oeil les reflets d'un kaléidoscope, je dirais que les rêves sont des variations autour de tonalités. avant tout, je les vois comme des états confus liés à des situations peut-être vécues, en tout cas imaginées, qu'on reproduit et déforme en dormant selon une logique qui échappe à la conscience. souvent d'ailleurs, les événements d'un rêve semblent engendrés par une impression qui les précède. il suffit de pressentir pour que quelque chose arrive conforme au pressentiment. c'est peut-être aussi ça le sentiment d'être aux prises directes avec les choses : le monde se crée et se calque à ce qu'on en attend (même dans l'horreur). en tout cas, peut-être que ça m'est personnel mais je ne me sens jamais fondamentalement surpris par ce qui arrive dans un rêve. ce qui ressort surtout c'est la fatalité et l'impuissance, le fait que "ça ne pouvait pas ne pas se dérouler comme ça".

c'est ce qui fait je crois que ça se prête aussi bien au récit qu'à la poésie.

impression que tout s'oriente toujours implacablement vers un dénouement (souvent : impossibilité d'agir, échec ou mort)
mais en même temps, tout semble dicté par l'atmosphère, la couleur affective de l'instant, la tonalité.

banalité du rêve

par Claire, mardi 21 mars 2017, 12:43 (il y a 2805 jours) @ LOL

J'ai été amenée dans ma vie à analyser des rêves comme des créations de l'inconscient. Le plus signifiant en général c'est ce qui manque, ce qui est vu du coin de l'oeil, ce qui est incongru, et ce qui fait penser bizarrement à autre chose qui n'a rien à voir :)
La symbolique ne peut être élucidée qu'avec l'aide du rêveur, ses associations personnelles.

Mais il y a quelques temps - pendant une année à peu près - j'ai fait une série de rêves particuliers par leur relative continuité, leur richesse, leur force émotionnelle. Et ceux-là j'ai eu envie de les écrire et de les respecter. Ce n'était pas des cauchemars, même si j'y étais souvent assez empotée, en retard, perdant des trucs etc... Au total, l'ensemble charriait une signification je trouve, un peu brumeuse, mais que je sentais, une sorte de "sens de la vie".

Je crois que le travail de remémoration qu'on fait, encore allongé, pour tenter de fixer les images et le récit, est aussi créatif que le rêve lui-même. L'écrire - au plus près - est encore autre chose, et ces rêves-là, c'est une richesse qu'on ne perd plus ensuite.
Comme ces moments de vie, ces petits morceaux de présent qu'on fixe par l'écriture, et qui prennent une sorte d'éternité.
Peut-être qu'on ne peut vivre pleinement le présent qu'avec un peu de décalage, et que l'écriture, l'art est le plus beau ?

banalité du rêve

par LOL, mardi 21 mars 2017, 16:53 (il y a 2805 jours) @ Claire

pour tes dernières lignes, sur l'éternité (ou disons sur la pérennité de ce que l'art capte dans ses oeuvres), bien que cette idée ces dernières années n'ait plus tellement "la côte", tu prêches un convaincu.

(...)

banalité du rêve

par Claire, mardi 21 mars 2017, 17:28 (il y a 2805 jours) @ LOL

psychiatre, oui.
et je ne savais pas qu'il y avait une cote, mais ça ne me surprend pas :)

banalité du rêve

par catr @, mardi 21 mars 2017, 17:51 (il y a 2805 jours) @ Claire

en tout cas votre échange est intéressant

banalité du rêve

par Rémy @, mardi 21 mars 2017, 12:57 (il y a 2805 jours) @ LOL

Par-rapport à https://delivre.net/index.php?id=28400 , je trouve que l'arrivée progressive du méta-discours et de la raison, constitutive du réveil, est exactement ce qui sauve ce texte de la futilité qu'il y a à raconter des rêves : le texte cesse d'être entièrement arbitraire pour devenir une espèce d'étude.

(Après, savoir si on a envie de lire des études de rêves et de réveils, et si on y prend plaisir, ce sont d'autres questions. Il va de soi qu'un récit de rêve est toujours écrit par pure nécessité interne de l'auteur et se fout complètement du lecteur. Lequel ne joue pas toujours le jeu.)

(le chat passant chez l'aubergiste)

par catr @, mardi 21 mars 2017, 14:51 (il y a 2805 jours) @ Rémy

— M'enfin, maître Aubergiste, les pinces et les cisailles, il vous faut les garder cachées et sous clé !
Voyez notre roi des Ogres ici présent, l'oeil rutilent, rubicond qu'accentue la rousseur,
muni de ces ustensiles en guise de sceptre et de ... Mais oui, sa majesté est
sur le point de couper des couilles, encore ! si fait ! de castrer proprement quiconque
libérant sa main dans le bain d'un rêve, se laissant flotter à la frontière du moi du soi,
rapportant trois grains fous fleuris de nuit à semer à délivre ... comme si cela heurtait chez lui..
..non, vous avez raison, taisons, taisons... mais je vous prie, changez les caches
et cadenassez cisailles & cie ! Sous clé, le tout ! ha.. quel malheur pourrait-il agir !
Attendez que le marquis se soit enquis de cette affaire !
nom de nom ! j'allais oublier... voici ...vos ...22 pintades ! j'ai bien l'honneur...

(le chat passant chez l'aubergiste)

par Claire, mardi 21 mars 2017, 14:58 (il y a 2805 jours) @ catr

moi ça ne me dérange pas ce que dit Rémy, j'aime bien qu'il y ait dans les plus belles explorations un contradicteur froid qui empêche qu'on s'embarque trop, fait un peu se gratter la tête, voit les choses de l'autre bord. Bien sûr à condition qu'il soit soit un contradicteur, pas un fanatique de son propre bord.

à propos du chat chez l'aubergiste

par catr @, mardi 21 mars 2017, 15:39 (il y a 2805 jours) @ Claire

moi j'aime bien et rémy et déconner
et dire des choses et drôles et épouvantables
et mélanger des thèmes et des histoires,
j'aime bien ce truc de l'aubergiste
qui se fait en filigrane, qu'arrive comme ça
sans que rien ne le commande ou
ne le justifie, de manière impromptue
— un grand chien fou dans un salon.
j'aime bien habiter (ou du moins tenter de le faire)
l'espace du "comment-taire"
autrement, le dévoyer,
tant qu'à commenter des commentaires...
aussi bien inventer quelque chose, oser,
flirter avec l'impertinence, l'ironie,
le farfelu, l'absurde, l'incongru,
laisser faire mon imagination..
(je suis peut-être en train
de me réchauffer les mains, qui sait ?
ou ..je suis peut-être en train...
d'allonger et d'étirer lentement ... mes antennes ;)



.. dois-je demander si je le puis ?

à propos du chat chez l'aubergiste

par Claire, mardi 21 mars 2017, 15:50 (il y a 2805 jours) @ catr

oui, bien sûr, et toujours avec plaisir...c'est juste le thème de la castration qui...bon...

à propos d...

par catr @, mardi 21 mars 2017, 16:25 (il y a 2805 jours) @ Claire

ha..euh.. ha bon... euh je... hmm
ben perso je pensais que c'était évident
et que ce l'était tellement que
tant qu'à y aller aussi bien y aller à fond
c'est venu tout seul, comme ça
— mieux vaut rire et déconner énorme.
je ne pensais pas que c'était tabou...
(...bon, je crois que je vais aller jouer dehors)

à propos d...

par Claire, mardi 21 mars 2017, 16:41 (il y a 2805 jours) @ catr

C'est pas tabou c'est inapproprié.
contredire n'est pas castrer, au contraire même, c'est comme un combat dans les règles, ça te renforce.

à propos d...

par catr @, mardi 21 mars 2017, 17:18 (il y a 2805 jours) @ Claire

tu sais que je sais, non ? ..et taquiner le contradicteur en contrariant sa trajectoire... ? je peux pas ?
ha bon...
et...y a autre chose que je ne peux pas ?

sérieux, est-ce que..tu vas épier et scruter toutes les intentions de mes interventions
pour être bien certaine que je ne fasse pas d'écart ni ne commette d'impair ? hooooohoo...
tu m'inquiètes..

à propos d...

par Claire, mardi 21 mars 2017, 17:27 (il y a 2805 jours) @ catr

ok, je le ferai plus.

à propos d...

par catr @, mardi 21 mars 2017, 17:50 (il y a 2805 jours) @ Claire

c'est curieux, il me vient par la tête que parce que le thème de la castration t'a dérangée tu as voulu castrer ce sujet ... ou du moins.. mon geste ..alors que j'ai surgonflé la contradiction en une énorme et gigantesque ogrerie — exprimée depuis mon "cinéma intérieur" (elle a dit "inapproprié"...? ha bon... mais pourquoi ça ?)

conclusion :
il y a des contradicteurs — et c'est bien...
mais il ne faut pas agir en objecteur de ... — paske cé pas bien ...?

ha bon... ben dis donc.. c'est compliqué

à propos d...

par Claire, mardi 21 mars 2017, 17:56 (il y a 2805 jours) @ catr

oui, faut pas trop y penser, c'est comme la vache qui rit, les mises en abymes disent les gens cultivés, ça donne un peu mal à la tête...
au fait ! Je te fais un beau poème pour ta superbe idée de carrelage érotique et tu ne m'en as rien dit !

à propos d...

par catr @, mardi 21 mars 2017, 18:18 (il y a 2805 jours) @ Claire

ben, pour tout dire c'est que j'ose pas, j'ose plus commenter, (et je ne pense pas que j'ai le droit de jouer non plus, exactement comme il ne faut pas que j'écrive un poème parce que ça dérange que mon écriture ne soit pas conforme), et aussi parce que je vais probablement dire des choses inappropriées... parce que je ne pense pas de manière conforme... à ce qui est attendu... donc ..je m'abstiens de décevoir ou de froisser sans le vouloir (le cas échéant) parce que je ne le supporte pas.. de froisser ou de blesser sans vouloir.. je ne le supporte pas.. bon, faudrait que j'apprenne à m'en foutre mais je ne peux pas (je ne veux pas me foutre des gens)... taquiner oui, mais pas m'en foutre..

à propos d...

par Claire, mardi 21 mars 2017, 19:28 (il y a 2805 jours) @ catr

écoute c'est comme tu le sens, Catrine. C'est difficile le virtuel.

à propos d...

par catr @, mardi 21 mars 2017, 20:01 (il y a 2805 jours) @ Claire

(tu as eu peur de ...quelque chose ? — c'est la peur [sociale, celle qui vient du regard des autres] qui rend et/ou est "difficile")

à propos d...

par catr @, jeudi 23 mars 2017, 09:46 (il y a 2803 jours) @ catr

..et tu vois je me suis bottée le train et je t'ai rerererelu et commenté ... (es-tu déçu d'mon comment-taire ?)
j'ai même commenter d'autres textes (mais je me confesse : j'ai déconné des commentaires très pas sérieusement du tout..mais bon..z'êtes trop sérieux ces jours-ci ou... faudrait que je revieillisse...

à propos d...

par Claire, jeudi 23 mars 2017, 12:29 (il y a 2803 jours) @ catr

Ah non, pas déçue du tout. Quel plaisir de retrouver ton regard rayons X ! et oui, amusons-nous.

(le chat passant chez l'aubergiste)

par catr @, mardi 21 mars 2017, 17:54 (il y a 2805 jours) @ Claire

c'est bon Claire, je mets l'aubergiste et le chat botté aux poubelles, passons à autre chose

(le chat passant ne passera plus)

par catr @, mardi 21 mars 2017, 18:36 (il y a 2805 jours) @ catr

oublie tout ça — zeio peut gommer mes pitreries s'il le juge bon — mes antennes se sont complètement rétractées

(le chat passant ne passera plus)

par LOL, mardi 21 mars 2017, 19:27 (il y a 2805 jours) @ catr

(vos échanges ne me dérangent pas, catr sait y mettre les formes)

(le chat passant ne passera plus)

par catr @, mardi 21 mars 2017, 20:08 (il y a 2805 jours) @ LOL

(merci pour tes indulgences)

banalité du rêve

par LOL, mardi 21 mars 2017, 16:45 (il y a 2805 jours) @ Rémy

d'accord avec toi pour l'intérêt limité du strict récit de rêve ; éventuellement aussi pour l'intérêt de l'étude qui peut suivre, mais sous certaines réserves : il se peut qu'incidemment une telle étude, issue d'une nécessité personnelle, éclaire son lecteur à son propre sujet (tout en lui communiquant autre chose qu'une espèce de contenu désincarné, purement théorique). je me risquerai même à dire que les incidents les plus futiles ont tous en puissance une valence esthétique forte si le récit qui les rapporte ne se borne pas à les raconter tels quels mais à trouver en eux-mêmes la forme expressive juste. c'est ce que j'ai essayé de faire (je m'en suis rendu compte après le point final) : commençant par un récit, disons ordinaire de rêve, quoiqu'en un tempo assez vivace, pour le confronter de plus en plus au regard froid de la conscience qui écrit, comme si cette analyse appartenait au rêve tout en lui étant extérieure. ce sont peut-être les deux points que je défendrai de mon texte : son rythme et sa juxtaposition progressive vécu-rêvé/analyse-consciente.

banalité du rêve

par Rémy @, mardi 21 mars 2017, 23:49 (il y a 2805 jours) @ LOL

Sur les qualités de ce texte, je suis d'accord.





L'argument "tout texte peut servir à quelqu'un", par contre, est porteur d'un vilain paradoxe. Cette phrase est vraie, pas de doute. Mais si on l'utilise pour justifier de conserver et de publier n'importe quoi, on aboutit à noyer les occurrences où le bon lecteur rencontre le bon texte dans une infinité de cas où ça ne marche pas, et donc en pratique à diminuer la probabilité de bonne rencontre.
En fait c'est exactement comme les gens qui gardent tout tout tout en disant "ça peut toujours servir" : c'est vrai que chaque objet pourrait servir, mais le simple fait de le conserver bricabraque tellement que le moment venu, on a oublié la présence du truc qui pourrait servir, ou on ne le trouve plus ; et donc finalement l'ensemble des gardements ne sert à rien.

banalité du rêve

par Claire, mercredi 22 mars 2017, 08:50 (il y a 2805 jours) @ LOL

Il y a deux choses qui donnent pour moi de la valeur à ce texte : le travail formel et l'atmosphère onirique qu'il permet ainsi de transmettre, en particulier une certaine absurdité. Bien entendu un rêve mal raconté ou platement raconté n'apporte rien au niveau littéraire.
C'est aussi pour cela que j'ai moins aimé la partie "raisonnante", on sort de l'onirique.

Les rêves dont j'ai parlé, j'ai pris comme parti de les raconter de façon assez linéaire, mais de les faire suivre par un court poème, qui reprend le rêve autrement. J'éprouvais le besoin contradictoire d'être fidèle au récit "manifeste" et d'utiliser une forme littéraire pour rendre l'atmosphère onirique. Là, tu as marié les deux.