La femme idéale

La femme idéale

Elle a une âme qui m’aime,
Avec des talons dans le carré.
Elle a un nom qui prend le temps.
Elle a le lard qui n’est pas sage.
Elle me lègue sur l’étal de son gras,
Un quart de son âme.
C’est une femme, c’est une enfant, c’est un faon,
Plein de feu.
Dans son carré de jeu,
Elle a la flemme de me dire je t’aime.
Elle fait meuh !
Avec une air de rage,
Elle nage, sonne le glas,
De ses glaires, elle salit le carrelage,
Tape du talon dans le hall,
Chasse le taon,
Hausse le ton,
Elle ne dit pas son nom,
C’est une femme fendue,
Dans le carré.
A ses doigts, des carats,
Qu’elle me lègue, c’est rare.
Une femme en l’air,
Sans âge, qu’elle flamme !
C’est toujours à la gare,
Qu’elle m’appelle Carl !
Dans l’ère du temps,
Nous partons pour Carrare.
De ses talons,
Elle-même,
Elle nage,
Elle erre,
Dans le gras de mes bras.
C’est un art,
Pour l’étalon,
De la fendre,
Car c’est une femme,
Et cette femme dans un hall,
Me dire « Gare,
Nous n’irons pas à Carrare ! »
Son âme en elle,
Sonne le glas.
Dans le carré, je perds sa raie.
Dans son âme meurt ma flamme.