à 5 ans j'ai voulu tuer mon frère. - delivre.net

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Chronologique

vers l'age de cinq ans, j'ai ressenti sans ambiguïté l'hostilité sourde que me vouait mon frère ainé, plus âgé que moi de quatre ans. cette inimitié permanente et sournoise pesait sur moi quotidiennement : signes de mépris, brutalités, mesquineries ... un jour, alors que mon frère était dans sa chambre, je fus soudain pris d'un accès de colère et décidai qu'il fallait mettre fin à cette situation intenable. j'élaborai alors un plan pour me débarrasser de lui. il y avait dans ma chambre un jeu de construction genre mécano avec lequel je construisais des engins et des mircro-cabanes dans lesquelles je mettais des playmobils. cette fois-ci, je me mis à construire un piège mortel que je placerai devant la porte de sa chambre. en sortant, il marcherait dessus et le métal se planterait dans son pieds, occasionnant de graves blessures et peut-être la mort. alors ce serait la belle vie, fini le frère gênant et j'aurai maman pour moi tout seul. mon œuvre achevée, je plaçai le piège devant la porte de sa chambre et descendais au salon regarder des dessins animés. quelle ne fut pas ma déception en voyant un peu plus tard mon frère entrer dans le salon, en parfaite santé, sans la moindre blessure. j'espérai qu'il n'avait pas vu mon piège, ce qui aurait pu lui révéler mes intentions. son comportement semblait normal. des années plus tard, au catéchisme, j'entendrai parler de l'histoire de cain et abel. étais-je cain ou abel ? peut-être un peu des deux après tout.

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a chaque âge de la vie , l'envie de tuer nous suit
mais souvent c'est le temps

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http://www.bacteriosol-sobac.com/

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surpris je ne connais pas
en fait mon pseudo est la contraction de so back

maintenant j'irais au salon le pas empreint d'odeurs rurales

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depuis que je fertilise
ma vie aux champs
devient un chant
bientôt mes vocalises

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« On ne meurt pas si souvent de ses chagrins, de ses deuils, de ses échecs ou de ses hontes. On ne meurt jamais au moment voulu. On se relève en ahanant, un peu plus vieux et plus pesant, et on perdure tant bien que mal. On ruse comme on peut pour redresser son cœur tout de guingois. Et on se dit que ça ira, à défaut de pouvoir déclarer que ça va. On conjugue le présent au futur indéfini. »

Sylvie GERMAIN, Immensités

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En lisant la tentative de suicide de Gisèle Halimi dans son enfance par l’aspirine (!), revient à ma mémoire cet incident suicidaire de ma propre enfance.
Je revois la salle de bains bleu pâle de l’appartement du Boulevard de la République, le carrelage blanc clinique autour de la baignoire (qui serait source d'inspiration pour Claire, Catr et Sobac), et au-dessus du lavabo l’armoire à pharmacie dont les battants servaient de miroir.
Un côté de l'armoire était réservé aux médicaments, l'autre à divers produits de toilette, et aux quelques produits de maquillage qui servaient à ma mère en de rares occasions.
Un jour, sans doute après une remontée de bretelles un peu plus forte que d’habitude, j’y dérobai un tube de pommade qui portait un bandeau rouge affichant la mention « Dangereux, ne pas avaler » et peut-être bien aussi « Ne pas dépasser la dose prescrite ». J'en avalai une noisette, puis deux ou trois, persuadée de mourir aussitôt.
Tiens, ça leur apprendrait à toujours m'engueuler !

Je me souviens aussi de cette lettre trouvée des années plus tard, dans laquelle ma mère se plaignait de moi, disant que j'étais une enfant difficile.

Une forte femme, Gisèle Halimi, dans une logique de réussite, et pourtant fragile dans sa désespérée quête d’amour d’une mère implacable.

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Tu as raté. Si petit et déjà un louseur. Quel affreux présage.

Ça me rappelle un élève que j'ai eu en cours particulier. Ses parents se séparaient, alors il ne rêvait que de meurtre et d'assassinat. Ah le sale gosse. Mais il aurait été bien en peine d'inventer des machines de mort, il avait le cerveau tout rabougri. Je me demande bien ce qu'il est devenu. Non, d'ailleurs, je ne me le demande pas, sale gosse comme il était. Mon intervention sans sa vie a été parfaitement inutile et à côté de la plaque, il ne voulait pas de cours de français, il n'était pas en état d'en profiter, et ce n'est pas de ça qu'il avait besoin. Je lui souhaite bon vent et qu'il m'ait oublié, contrairement à moi qui porterai vraisemblablement jusqu'à la fin de mes jours ce souvenir en guise de punition pour le hasard de l'avoir rencontré. Il y a une profonde injustice à être un éléphant, je vous regarde tous d'un air d'intense reproche en tendant le nez pour souffler fort et en battant des oreilles.

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ses parents se séparant, il s'empara du parement d'un manteau et mentit en montant le menton, etc..

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J'ai vécu une situation semblable, mais j'étais l'élève, ma mère avait fait venir un professeur particulier (ex élève des mines) de mathématiques/physiques, à la maison. Je suivais tant bien que mal, plutôt mal, mais à cette époque je n'avais pas réalisé encore que j'avais envie d'apprendre. À la fin du deuxième cours, on a fait une petite réunion à trois, moi, ma mère et lui, et je devais décidé si oui ou non je souhaitais continuer. On a réclamé une réponse de ma part. J'ai répondu non, les yeux tournés vers le sol. Le professeur était déçu, il voulait que je persévère. Ma mère, elle, ne savait pas trop, n'étant pas en mesure de saisir de moi ce que moi non plus je n'étais pas capable de saisir de ma personne. Elle laissa suivre le cour des choses, devinant vaguement qu'elle ne me comprendra jamais, ou plutôt, que j'avais définitivement hérité d'elle une certaine forme de nébulosité.

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Hm les garçons en cours particuliers c'est très difficile. Il vaut mieux leur coller un psy qu'un prof.

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Et donc,je n'ai pas bien compris : on souffle fort sur Gisèle Halimi, louseuse annoncée?
Je me demande comment tu as su que ton élève ne rêvait que de meurtre et d'assassinat. Raconter sa vie dans une rédac, cela ne se fait plus depuis longtemps, cette expérience de cours particulier doit remonter à des lustres. Je reconnais que parfois les sales gosses par des moyens détournés font passer des messages là où l'on ne s'y attend pas. Ainsi un jour l'un d'eux m'a raconté dans sa "production écrite" comme on dit maintenant, avoir eu envie de tuer sa tante parce qu'elle ne lui avait pas offert le bon vélo à Noël. Les ados flirtent dangereusement avec la mort, c'est bien connu.

Et puis, les cours particuliers ne sont plus réservés à l'élite, il faut raison se faire. Se coltiner des dizaines de gosses déboussolés par jour est le quotidien des profs ordinaires. Mais ceci est une autre histoire.

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Un livre de confessions dans le ton de ce passage, sincère et sans fioritures ou postures, je le lirais du début jusqu'à la fin, sans problème.

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ha ! oui ! idem ! c'est justement ce que j'allais dire à dh (remarquable ce texte en passant)

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Tu aurais dû devenir curé, tu en entendrais tous les jours à confesse... Il te faudrait ensuite aller toi-même te confesser auprès de l'évêque pour évacuer toutes les haines et toutes les hontes dont tu serais chargé. Quant à l'évêque, eh bien, c'est Jacquemort, il finira par te remplacer.

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