Hysopes anisées - delivre.net

Quand je n’ai plus envie de vous parler
Je vais dormir dans les marais
Tout bleus de silence
Sous les étoiles d’ hysopes anisées
Les chevaux de trait sont rentrés

Le sentier est long qui m’emmène
Où les étourneaux se taisent

Répondre à ce message

étourdi par les odeurs anisées
je me suis perdu dans les garrigues
je n'ai pas vu le sentier
bienfait pour mézigue

puis j'ai lu vos quelques lignes
me v'là requinqué

Répondre à ce message

Un grand merci Sobac !

Et qu'importe le chemin
Pourvu qu'on ait l’ivresse
Elle efface toutes les tristesses ;)

Répondre à ce message

Voilà bien une fuite qui dit la phobie du bruit et l'éloignement du monde.

Beau texte qui montre une fatigue lourde, l'intensité blues d'un besoin de repos.

Fraternellement.

Fabrice le Rouge-gorge

Répondre à ce message

Répondre à ce message

Hier j’ai sorti mes succulentes.
Les joufflues joubarbes n’en finissent pas d’aguicher leur phallique compagnon au nom pourtant peu engageant d’Euphorbia ferox.
Elles n’ont même pas peur de ses piquantes épines.

Répondre à ce message

pourquoi sortir les joubardes qui supportent si bien même le climat montagnard jusqu'à l'étage de la pelouse alpine ? Elles n'aiment pas être rentrées. Hermite, oui, mais observateur.

Fabrice

Répondre à ce message

Merci Fabrice de ta lecture fidèle et fine analyse.
Je me dis que ce texte, écrit il y a pas mal de temps au sortir difficile d'un burn-out, est finalement assez plombant, et a dû en raser plus d'un ici !
Il aurait peut-être sa place sur un forum de dépressifs, comme je lis souvent ce commentaire à propos d'autres textes.
Mon intention n'était pas de jouer la dinde - martyr, c'était juste une autre histoire de fleurs, un peu en écho à ton Amour en cage.

Répondre à ce message

Ah oui M. Le Jardinier, c'est vrai, les joubarbes résistent au gel de ma froide Auvergne, et je n'ai rentré cet hiver que le Ferox.
Ma phrase sonne donc faux, merci de me le signaler, et tu parlais de me prendre pour liseuse :(
Pourquoi donc ai-je écrit cela, ma langue a fourché par paresse
Je suis l'étourneau, l'étourdiseuse

Répondre à ce message

Je trouve bien choisie cette installation- mise en scène (qui me fait penser à l'"installation" de ton Amour en cage, pour le dessin de Vénus et, comme une dissonance, la photo des grands ensembles )

- la phrase qui sonne une claque à nos (lâches ?) oreilles, du reste tous les sens se prennent une claque commune, devant cette invite interventionniste
- et l'image parfaite dans sa rotondité, sa complexité,sa mécanicité, pour figurer l'action possible, ou le cauchemar possible, au vu de l' incroyable encombrement de nos cervelles peut-être bien déréglées ... parfois...

Tiens, une remarque en passant, il y a sur ce forum une assez grande diversité littéraire, poésie- libérée ou sous contrainte ou un mix des 2, prose- fictionnelle, autobiographique, poétique, mais pas vu de théâtre il me semble ?

Répondre à ce message

c'est le forum lui même qui est une scène de théâtre : une très longue impro à plusieurs. :)

Répondre à ce message

Moi je l'ai trouvé vraiment très beau ce court poème, spécialement le dernier vers.

Répondre à ce message

Merci , heureuse que ce dernier vers te parle :)

Répondre à ce message

J'aime beaucoup ce texte. Simple, sensible, méditatif,

un instant suspendu, il y a du haïku,

tes phrases se prolongent dans nos yeux

merci

Répondre à ce message

Ta ta ta, non, il y a toute place pour exprimer sa lassitude et la forme olympique n'est pas la seule a avoir droit d'expression. Le jardinier éclairé t'aurais laissé entendre que l'hysope anisée requiert une terre drainée et non celle d'un marais, mais le bleu et son parfum sont ici plus essentiels que la précision botanique. ;)

Répondre à ce message

Le respect acquis est non négociable : il est.

Fraternellement.

Fabrice le Rouge-gorge

Répondre à ce message