la ville
Année après année je retrouve
les trottoirs mouillés de cette grande ville.
les feuilles comme des mains ouvertes
plaquées sur le bitume par les pluies d’automne.
la chaleur vient de moi, des différences entre les passants
des familles avec leur longue histoire
perdue - plus haut
que les douces et grises nuées.
L’eau reste si longtemps sous nos pas
sans s’évaporer, en équilibre
dans l’après-midi, où tombe le soir.
Les morts sont morts, les enfants sont adultes.
l’eau est si mince, étendue sur le miroir des rues
les lampes vont bientôt s’allumer.
Année après année je reviens
à cette même époque,
l’odeur des platanes mouillés me serre toujours le coeur
la bizarre joie
du temps me serre dans
son poing usé, mouillé.
Les passants auront leurs visages, leurs vêtements et gestes.
et s’ouvrira toujours la main palmée, le recours
des feuilles coriaces, pourrissant
quand je ne reviendrai plus.
les trottoirs mouillés de cette grande ville.
les feuilles comme des mains ouvertes
plaquées sur le bitume par les pluies d’automne.
la chaleur vient de moi, des différences entre les passants
des familles avec leur longue histoire
perdue - plus haut
que les douces et grises nuées.
L’eau reste si longtemps sous nos pas
sans s’évaporer, en équilibre
dans l’après-midi, où tombe le soir.
Les morts sont morts, les enfants sont adultes.
l’eau est si mince, étendue sur le miroir des rues
les lampes vont bientôt s’allumer.
Année après année je reviens
à cette même époque,
l’odeur des platanes mouillés me serre toujours le coeur
la bizarre joie
du temps me serre dans
son poing usé, mouillé.
Les passants auront leurs visages, leurs vêtements et gestes.
et s’ouvrira toujours la main palmée, le recours
des feuilles coriaces, pourrissant
quand je ne reviendrai plus.