In memoriam

par Chrys, mardi 04 avril 2017, 08:19 (il y a 2791 jours)

Les chants de révoltes sont des chants d'amour
Jean Vasca

Qu'ils viennent d'ici ou d'autres rivages
Des dernières pluies ou du fond des âges
Qu'ils chantent l'espoir ou l'horreur des jours
Les chants de révoltes sont des chants d'amour
Poings serrés toujours c'est ton cœur qui bat
Dans les angles morts et sous les gravats
Une voix perdue dans les bruits du monde
Que tu n'entendras jamais sur les ondes
C'est cet oiseau rouge, c'est ses ailes noires
Qui perd tout son sang à travers l'histoire
Un souffle passant de feuilles en branches
Une semaison, un vent de revanche
Tout serait joué, d'étoiles en atomes
Comment retrouver les clés du royaume
Fièvre, cette fièvre encore sous le givre
Qui attise en nous la folie de vivre
Qu'ils viennent d'ici ou d'autres rivages
Des dernières pluies ou du fond des âges
Qu'ils chantent l'espoir ou l'horreur des jours
Les chants de révoltes sont des chants d'amour

In memoriam

par sobac @, mardi 04 avril 2017, 09:32 (il y a 2791 jours) @ Chrys

alors chantons

In memoriam

par Claire, mardi 04 avril 2017, 13:05 (il y a 2791 jours) @ Chrys

Depuis peu, je fais partie d'une association qui s'appelle l"APA" (association pour l'autobiographie), qui s'est donné pour rôle de sauvegarder, archiver, et faire vivre le patrimoine autobiographique qui n'a pas été publié.
En ce moment un petit groupe dont je fais partie prépare la publication - au printemps prochain - d'un "cahier de mai 68".
C'est ainsi que je lis le journal, qu'il a retravaillé en 88, d'un cheminot syndicaliste de Sete. C'est passionnant, très bien écrit, émouvant. Ce monsieur s'il vit encore a 90 ans. Il n'a pas beaucoup dormi pendant un mois.
Je retrouve (j'avais 15 ans à l'époque et j'ai occupé mon lycée) l'atmosphère quasi onirique de ces quelques semaines, le désir de repenser avec un grand sérieux et une grande liberté sa propre vie et cette impression d'un pays résonnant ensemble. Il y avait des réseaux de communication qui fonctionnaient très bien, la radio en premier lieu.
Ça te plairait cette lecture.

l'APA

par Claire, mardi 04 avril 2017, 13:13 (il y a 2791 jours) @ Claire

APA

(et vous pouvez envoyer les mémoires de votre grand-mère en dix volumes et votre propre journal cinématographique.

l'APA

par dh, mardi 04 avril 2017, 18:22 (il y a 2791 jours) @ Claire

merci. si je n'arrive pas à trouver un éditeur, je leur enverrai mon mini-roman.

l'APA

par dh, mercredi 05 avril 2017, 09:45 (il y a 2790 jours) @ dh

en plus ils ont une antenne à paris.

l'APA

par Claire, mercredi 05 avril 2017, 11:49 (il y a 2790 jours) @ dh

Non, ils n'ont pas d'"antenne", il y a un groupe à Paris qui se réunit de temps en temps. Le seul lieu d'implantation se trouve à Ambérieux, en cours de déménagement dans les archives municipales. Ils n'ont pas de groupe au Québec, quel dommage ! Ils y en a un en Suisse et en Belgique aussi je crois. Je vais bientôt leur envoyer ldes écrits de mon père, et le blog fabuleux qu'à redigé ma nièce de 16 ans pendant les 10 mois qu'elle a passé en Australie. Mais il faut leur envoyer deux exemplaires papier.

l'APA

par Rémy @, vendredi 07 avril 2017, 16:34 (il y a 2788 jours) @ Claire

Ambérieu-en-Bugey, sans x mais avec un accent.

Les toponymes en -ieu au nord et nord-est de Lyon viennent de la terminaison latine -iacus, elle-même issue du mot locus qui a donné le français lieu (lui aussi sans x). Quand on donne un nom à un endroit, on ne peut pas l'appeler "les lieux de..." au pluriel...
Ce suffixe est devenu -ac dans tout l'ouest de la France et -y au nord de la Loire : Orlieu, Aurillac, Orly proviennent du même toponyme "Aureliacus", l'endroit où il y a de l'or (ou : la ville d'Aurélien). Le préfixe germanique correspondant est -heim, qu'on trouve dans toute l'Alsace-Lorraine : Mannheim = Virieu = Viriac = Viry = l'endroit où vit un homme. En Bretagne locus a plutôt été utilisé comme préfixe, ça donne tous les noms de villes et villages en Loc-.

In memoriam

par Périscope @, mercredi 05 avril 2017, 09:28 (il y a 2790 jours) @ Claire

Enfin un peu d'humanité sur ce site, un ancrage dans la réalité, et donc du sens
aux choses

In memoriam

par sobac @, mercredi 05 avril 2017, 10:41 (il y a 2790 jours) @ Périscope

Mon chant monte vers vos silences
Entre la flamme et le couteau
Du plus lointain de mon enfance
Je suis un cri hors du fourreau
Les mots sont des soleils futurs
Qui roulent d’écho en écho
De branche en branche vers l’azur
Je suis un arbre plein d’oiseaux…

In memoriam

par Périscope @, vendredi 07 avril 2017, 09:11 (il y a 2788 jours) @ sobac

Si tout cela était vrai.

Hélas ce n'est que ivresse

In memoriam

par Chrys, vendredi 07 avril 2017, 09:39 (il y a 2788 jours) @ sobac

Les mots sont des soleils futurs ;)

In memoriam

par sobac @, vendredi 07 avril 2017, 09:51 (il y a 2788 jours) @ Chrys

de nuit ils sont lune

In memoriam

par Chrys, vendredi 07 avril 2017, 10:04 (il y a 2788 jours) @ Claire

Merci Claire de cette info, je le lirais volontiers en effet, est-il édité et si oui où se le procurer ? J'ai jeté un oeil sur le site, mais n'y ai pas trouvé de réponse, à moins de consulter les archives sur place ?

J'avais 11 ans en 68, l'âge des tatouages Malabar. Mais mes années lycée furent imprégnées de cet esprit, sittings et désir de continuer à changer le monde avec les copains chevelus qui parlaient du Nicaragua ou d'Allende.
La seule "colle" de ma scolarité, distribuée par la surgé au motif que je me baladais dans les couloirs "en tenue négligée", à savoir la blouse (rose) déboutonnée ( dans un lycée public) !!!

Je n'ai pas le talent d'Annie Ernaux pour refaire "Les années", alors j'arrête ;)

Bonne journée à toi.

In memoriam

par Claire, vendredi 07 avril 2017, 11:58 (il y a 2788 jours) @ Chrys

En fait il n'est pas accessible, je l'ai en main à l'occasion de ce "cahier ", il n'est même pas numérisé, c'est un tapuscrit. Désolée de ne pas pouvoir facilement te le transmettre :-(
Par contre il y aura sûrement des extraits assez larges sur le futur "cahier de mai 68".
L'APA est une petite association (une seule salariée, à Amberieux), qui fait un énorme travail. D'où le paradoxe : les textes sont précieusement archivés, soigneusement lus et chacun bénéficie d'un "écho" publié. Mais pour les lire in extenso il faut aller au siège...les choses vont rapidement changer sans doute car de plus en plus vont arriver aussi sous forme numérisée.

Moi, c'était un lycée mixte, public aussi. Les blouses étaient une semaine rose, une semaine bleues. Les garçons n'en portaient pas. Je me souviens de la fille qui avait été renvoyée chez elle car elle portait un pantalon sans qu'il fasse assez froid pour l'autoriser :)

Moi aussi j'ai beaucoup aimé "Les années".