Armand Gatti , interview
La poésie vous a toujours aidé ?
J'ai toujours nargué mes bourreaux en leur déclamant des poèmes, de Nerval à Pierre Louÿs... Ils me prenaient pour un dingue, me bourraient de coups pour me faire taire, mais ne me tuaient pas. Parce que je ne me taisais jamais. J'étais devenu leur distraction, une sorte de phénomène. Moi-même, pour résister moralement, je continuais, en silence et en alexandrins, mon épopée sur les arbres. Pour la mémoriser, je comptais avec les doigts les douze pieds de chaque vers sur mes côtes : six d'un côté, six de l'autre. Tout mon corps était tendu vers la poésie.
http://www.telerama.fr/scenes/armand-gatti-le-poete-des-maudits,156436.php
J'ai toujours nargué mes bourreaux en leur déclamant des poèmes, de Nerval à Pierre Louÿs... Ils me prenaient pour un dingue, me bourraient de coups pour me faire taire, mais ne me tuaient pas. Parce que je ne me taisais jamais. J'étais devenu leur distraction, une sorte de phénomène. Moi-même, pour résister moralement, je continuais, en silence et en alexandrins, mon épopée sur les arbres. Pour la mémoriser, je comptais avec les doigts les douze pieds de chaque vers sur mes côtes : six d'un côté, six de l'autre. Tout mon corps était tendu vers la poésie.
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