Recherche sans objet

par zeio @, lundi 17 novembre 2014, 21:49 (il y a 3662 jours) @ Claire

C’est sans doute dans ce château intérieur que naît le sentiment du sacré qui habite l’Homme depuis qu’il a conscience. Je pense, oui, qu’il y a un noyau dur dans l’être, un fragment de jaspe veiné d’or intouché. Isolement absolu, je ne suis pas sûr, ce fragment agirait plutôt comme une sorte de magnétite, qui serait sensible et entrerait en résonance avec le battement noir des ondes mystérieuses. Isolé du langage, du temps, oui… Je ne crois pas que cette chrysolite se trouve par nature en-dehors des perceptions, elle l’est parce que nous avons été conformé tels quels, à ne percevoir qu’un versant des choses. D’ailleurs si nous en avons la vague intuition, c’est qu’elle n’est pas dans un isolement si absolu que ça.

Il existe une « idée » répandue dans diverses cultures (qui n’ont parfois aucun liens entre elles, amérindiennes ou bouddhiques par exemple, sous d’autres mots et d’autres concepts) que castaneda a repiqué d’ailleurs… nous serions les proies d'entités inaccessibles à nos sens, inorganiques, qui nous « cultivent » comme nous cultivons les poules. Et comme les poulets nous n’avons pas conscience d’être « cultivés » et piégés. C’est cette entité qui a donné le mental à l’homme, la raison, cette idée d’être « vivant », pour que nous produisions en échange les désirs, les émotions, les colères, les peurs, l'égo, toutes ces choses dont elle se nourrit.

De ce point de vue on pourrait penser que ce noyau hors-champ qui apporterait le « sentiment d’être vivant » est une illusion parmi de nombreuses autres, placardée là, planifiée, entretenue par les prédateurs pour préserver notre statut de proie, de chairs à saucisses égotiques et faibles.




"Nous sommes en présence d'un prédateur qui gouverne notre existence. Les êtres humains sont ses prisonniers. Le prédateur est notre maître et seigneur. Il a fait de nous des êtres dociles, avachis et non secourables. Qui cherche à élever une protestation voit son désir supprimé ! Qui cherche à faire preuve d'indépendance se voit ramener dans les rangs !
Les sorciers croient que les prédateurs nous ont donné nos systèmes de croyance, nos conceptions du bien et du mal, nos mœurs sociales. Ce sont eux qui nous donnent nos espoirs et nos attentes, nos rêves de réussites et nos échecs. Ils nous ont donné la convoitise, la cupidité et la lâcheté. Les prédateurs ont fait de nous des êtres banals, routiniers, complaisants, égoïstes ”.

« Les sorciers ont découvert que s'ils opposaient à l'esprit des planeurs leur silence intérieur, cette implantation étrangère disparaîtrait »

Peut-être que pour bouddha il s’agissait d’atteindre l’illumination par le silence intérieur, pour faire cesser ce règne noir, pour les chamans toltèques il s’agissait de «se rendre indigeste pour qu’ils ne nous touchent plus ».

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