Ils traversaient les villages, la mort en guise de bienvenue , puis laissaient les traces , pour dire au temps, leurs exploits assoiffés de sang. L’histoire s'écrit avec des armes pour des larmes, voila ce qui l'en reste année après année. La mémoire des pierres , des champs, des ruisseaux, le regard de la honte, les mots enfouis, et puis la stèle aux noms gravés.
Quand le vent se souvient, des odeurs hantent, elles prennent la pose un instant.
Dans le cimetière, la mauvaise herbe côtoie l'ombre de l'if immuable, entretenant le fol espoir
de dire aux saisons éternelles , "il était une fois" la folie humaine.
Quand le vent se souvient, des odeurs hantent, elles prennent la pose un instant.
Dans le cimetière, la mauvaise herbe côtoie l'ombre de l'if immuable, entretenant le fol espoir
de dire aux saisons éternelles , "il était une fois" la folie humaine.
folie humaine
par sobac , mardi 25 avril 2017, 20:11 (il y a 2770 jours) @ sobac
silence sur ce texte
folie humaine
par Rémy , mardi 25 avril 2017, 22:13 (il y a 2770 jours) @ sobac
Oui, il n'est pas très bon.
On ne voit pas trop ce que la mémoire des pierres, des champs, des ruisseaux vient faire là. Manque-t-il des morceaux de texte ?
La mémoire des pierres, des champs, des ruisseaux s'efface la première, le regard de la honte part au loin, les mots enfouis ne nourrissent plus la peur qui les a suscités, ils finissent par sortir, secs et creux, faits froids, comme la stèle aux noms gravés, mais qui restent moins qu'elle.
Mais les semeurs de mort ont été bien assez chantés, laisse-les donc dormir sur leurs cailloux et l'oubli faire son œuvre de paix. Raconte-nous donc plutôt ceux qui traversaient les villages pour poser l'électricité. Dis-nous que personne ne se souvient d'eux et pourtant qu'ils ont leurs stèles au coin des champs, sans noms, avec juste une petite porte peinte en vert et "danger de mort" dessus, alors que ce qu'ils nous ont donné est vivant au point de nous cacher les étoiles ! Et raconte-nous ceux qui sont passés ensuite, dont on ne parle pas non plus, alors qu'ils ont permis à tous de se parler, et dis-nous les œuvres d'art discrètes qu'ils ont laissées partout, là un gros coffre en bordure de trottoir, plein de filaments magiques de toutes les couleurs en échevaux serrés, et l'an dernier, ou celui d'avant, là-bas tout en haut (!) ce cactus presque caché qui voit tout et qui envoie le monde entier jusque dans le creux de la main...
On ne voit pas trop ce que la mémoire des pierres, des champs, des ruisseaux vient faire là. Manque-t-il des morceaux de texte ?
La mémoire des pierres, des champs, des ruisseaux s'efface la première, le regard de la honte part au loin, les mots enfouis ne nourrissent plus la peur qui les a suscités, ils finissent par sortir, secs et creux, faits froids, comme la stèle aux noms gravés, mais qui restent moins qu'elle.
Mais les semeurs de mort ont été bien assez chantés, laisse-les donc dormir sur leurs cailloux et l'oubli faire son œuvre de paix. Raconte-nous donc plutôt ceux qui traversaient les villages pour poser l'électricité. Dis-nous que personne ne se souvient d'eux et pourtant qu'ils ont leurs stèles au coin des champs, sans noms, avec juste une petite porte peinte en vert et "danger de mort" dessus, alors que ce qu'ils nous ont donné est vivant au point de nous cacher les étoiles ! Et raconte-nous ceux qui sont passés ensuite, dont on ne parle pas non plus, alors qu'ils ont permis à tous de se parler, et dis-nous les œuvres d'art discrètes qu'ils ont laissées partout, là un gros coffre en bordure de trottoir, plein de filaments magiques de toutes les couleurs en échevaux serrés, et l'an dernier, ou celui d'avant, là-bas tout en haut (!) ce cactus presque caché qui voit tout et qui envoie le monde entier jusque dans le creux de la main...
folie humaine
par sobac , mercredi 26 avril 2017, 11:02 (il y a 2769 jours) @ Rémy
je suis étonné de ta réponse
ce court texte est un hommage a tous ceux et celles qui sont morts pour la France
tous ceux et celles qui par leur courage ont participé pour le bien de leur congénères
la nature est une métaphore dans le souvenir
ce court texte est un hommage a tous ceux et celles qui sont morts pour la France
tous ceux et celles qui par leur courage ont participé pour le bien de leur congénères
la nature est une métaphore dans le souvenir
folie humaine
par Rémy , mercredi 26 avril 2017, 13:39 (il y a 2769 jours) @ sobac
Oui, y'en a strictement ras-le-bol des morts, pour la France ou pour une poignée de cacahuètes. Ils sont déjà célébrés par un monument dans chaque village, on n'a pas besoin d'en rajouter. Quelle folie humaine que de ruminer des horreurs à ce point ! Tant qu'à chanter la Patrie, essaie de trouver des sujets moins morbides ou moins rebattus - la France fait tous les jours des choses belles et bonnes, aussi bien en réparation de malheurs qu'en fabrication de bonheurs. Dis la fierté du gars qui vient de faire construire sa maison. Dis la ténacité de la livreuse qui parcourt les villages pour porter trois yaourts aux vieux. Dis les poseurs de rails ; dis les poseurs de bitume si tu veux. Dis l'assistante sociale, dis le refuge pour femmes battues. Dis la plantation de la Méridienne Verte. Dis la ville de Tulle, accrochée aux falaises qui s'effritent, et envahie de jeunes Finlandais lors du festival d'accordéon. Dis les pistes cyclables. Si tu veux parler de l'ancien temps, dis qui a construit le lavoir et son toit, dis l'arrivée d'Eugène avec son gazogène, dis les bœufs avec lesquels on emmenait les troncs à la scierie commune, dis le plaisir du premier bain dans la salle d'eau neuve après la pose de l'eau chaude courante.
folie humaine
par sobac , mercredi 26 avril 2017, 14:33 (il y a 2769 jours) @ Rémy
je te comprends
mais c'était en rapport avec une personne morte dernièrement
prochain texte la course des escargots en Bourgogne, un jour de gastronomie assassine
mais c'était en rapport avec une personne morte dernièrement
prochain texte la course des escargots en Bourgogne, un jour de gastronomie assassine
folie humaine
par Rémy , mercredi 26 avril 2017, 22:43 (il y a 2769 jours) @ sobac
Hm - en soi après tout pourquoi pas, un mort, les grands morts, d'accord - mais voilà, les grandes émotions ne donnent pas souvent de grandes inspirations. Il vaut mieux laisser décanter et dire plus tard ce dont on se souvient vraiment, c'est nettement plus et meilleur que ce à quoi on pense sous le coup.
folie humaine
par dh, mercredi 26 avril 2017, 15:06 (il y a 2769 jours) @ Rémy
Y a t il une "raison dans l'histoire", une "sagesse des nations" ? un regard vers le passé semble nous signifier que non. Aucune réussite économique ou technologique ne nous fera oublier l'horreur des camps.
folie humaine
par sobac , mercredi 26 avril 2017, 18:40 (il y a 2769 jours) @ dh
l'horreur des camps , de la guerre, de la lâcheté, des petites combines, des mesquineries, des dénonciations, du marché noir, ect