Devant, le ventre
C’est difficile de l’aimer toujours- on voudrait l’oublier, le lieu de l’ennemi.
Mémoire des caresses et des palpations, de l’enfouissement, des réserves
graisse animale et l’air pour le souffle
il fait mal comme il se contracte
face au malheur, à la peur de la mort. Se contractant du dehors et du dedans.
Des remparts et des chemins,
des vallées aussi, et des cavernes, des mares
tout ce qui revient et part, chaque année ou à chaque cycle
ou digestion, démuni et doux
sous la paume des mains chaudes, et dans la gravité
- la gravidité.
ou devant le javelot des guerriers, ou traversé du poignard des douleurs.
Il descend vers le milieu du monde, les forêts primaires,
descend vers l’autre registre,
le sexe bien sûr.
Ces longs corps qu’on voit demi-nus,
engainés de leur perfection, solaires
et tronqués
ventres d’hommes ventres de femmes
au milieu de la pluie des villes
collés sur les murs,
les panneaux.
(proposition pour un diptyque)
Fil complet:
- Le Pilori de l'Amour -
Robot,
25/04/2017, 10:57
- Le Pilori de l'Amour - sobac, 25/04/2017, 11:11
- Le Pilori de l'Amour -
Rémy,
25/04/2017, 12:52
- Le Pilori de l'Amour - zeio, 25/04/2017, 23:52
- Devant, le ventre - Claire, 25/04/2017, 17:38