L'étonnant étonnement
Dans l'isoloir de la conscience s'agite un ultime débat. Qu'introduire dans l'enveloppe ? Un courant d'air ? La tête d'une trahison inscrite dans les gènes de l'époque ?
La créature soupèse ses cartes. There is no alternative. Promesse tenue. Bilan final : trois faire-parts de décès en pogne...
Fut un temps où elle se prononçait pour un finaliste. Puis, elle s'est exprimée contre. Désormais, elle se rend à l'urne aiguillonnée par la pétoche, pour sauver les miches de la démocratie réduite au string du vote. Elle y va avec l'allant d'un enthousiasme nécrosé et quelques spasmes moraux dans la région humaniste.
Faut éviter le pire du pire.
Comme, par exemple, la perspective terrifiante de perdre sa liberté de choisir entre les mutuelles santé en concurrence.
Et puis il y a ceux qui ont cessé de s'adonner à la pantomime d'un rituel exsangue. Des gens éduqués à la réciprocité : Leurs représentants ont tourné le dos, ils leurs ont rendu l'impolitesse.
Il y a enfin ceux qui, n'étant pas même exploitables, vivent sous la dictature du besoin. De sorte que la démocratie ne se signale plus à leurs attentions que sous la forme d'une vague rumeur, un fond sonore de mauvais goût, moins encore qu'une sirupeuse zizique de supermarché.
Quant aux héritiers, ils s'inquiètent pour la bourse, leurs portefeuilles ministériels, leurs places au premier rang du premier balcon de l'auditorium.
Marianne couche à droite, à gauche, emportée sans frontières par une dérégulation de tous les sens. C'est ainsi qu'elle se retrouve enceinte, telle l'héroïne de Rose Marie Baby. On lui présente sa progéniture. L'allégorie ne rigole plus.
Étonnant étonnement.
Dans les parcs, les enfants jouent à la famille recomposée, à la boulangère, à l'institutrice... à tout ce qui existe... Jamais au clochard victime de désinvolture éthique aggravée d'hypothermie.
Jamais au citoyen.
La créature soupèse ses cartes. There is no alternative. Promesse tenue. Bilan final : trois faire-parts de décès en pogne...
Fut un temps où elle se prononçait pour un finaliste. Puis, elle s'est exprimée contre. Désormais, elle se rend à l'urne aiguillonnée par la pétoche, pour sauver les miches de la démocratie réduite au string du vote. Elle y va avec l'allant d'un enthousiasme nécrosé et quelques spasmes moraux dans la région humaniste.
Faut éviter le pire du pire.
Comme, par exemple, la perspective terrifiante de perdre sa liberté de choisir entre les mutuelles santé en concurrence.
Et puis il y a ceux qui ont cessé de s'adonner à la pantomime d'un rituel exsangue. Des gens éduqués à la réciprocité : Leurs représentants ont tourné le dos, ils leurs ont rendu l'impolitesse.
Il y a enfin ceux qui, n'étant pas même exploitables, vivent sous la dictature du besoin. De sorte que la démocratie ne se signale plus à leurs attentions que sous la forme d'une vague rumeur, un fond sonore de mauvais goût, moins encore qu'une sirupeuse zizique de supermarché.
Quant aux héritiers, ils s'inquiètent pour la bourse, leurs portefeuilles ministériels, leurs places au premier rang du premier balcon de l'auditorium.
Marianne couche à droite, à gauche, emportée sans frontières par une dérégulation de tous les sens. C'est ainsi qu'elle se retrouve enceinte, telle l'héroïne de Rose Marie Baby. On lui présente sa progéniture. L'allégorie ne rigole plus.
Étonnant étonnement.
Dans les parcs, les enfants jouent à la famille recomposée, à la boulangère, à l'institutrice... à tout ce qui existe... Jamais au clochard victime de désinvolture éthique aggravée d'hypothermie.
Jamais au citoyen.
Le mélenche étonnant
Et voilà que Mélenchon se voit en Premier ministre de Macron...
Faut-il s'en étonner ?
Faut-il s'en étonner ?
Le mélenche étonnant
Macareux a désormais l'embarras de l'anchois, pour le poste de premier ministrable. Ça s'agite dans le bassin, ça éclabousse : il y a du monde au postillon.
Mais c'est peine perdue pour Mélanchon : Il choisira une femme, il l'a annoncé, c'est entendu. Il a quand même ajouté : s'il le peut. Ce sera donc, en accord avec la nature de son programme et ses principes révoluactionnaires : un transgenre, encarté(e) ni à gauche ni à droite, mais en-haut, et en-bas en même temps, à la fois riche et pauvre, pour réformer superficiellement la france profonde, et profondément la france des super-ficelles.
Mais c'est peine perdue pour Mélanchon : Il choisira une femme, il l'a annoncé, c'est entendu. Il a quand même ajouté : s'il le peut. Ce sera donc, en accord avec la nature de son programme et ses principes révoluactionnaires : un transgenre, encarté(e) ni à gauche ni à droite, mais en-haut, et en-bas en même temps, à la fois riche et pauvre, pour réformer superficiellement la france profonde, et profondément la france des super-ficelles.
étonnant
Édité à la demande de l'auteur.
étonnant
Je m'en amuse voilà tout, je ne l'enfonce pas, je me moque du jeu politique absurde comme je me moquerais de moi-même, qui suis tout autant absurde. C'est un exercice qui me paraît plutôt sain. De mon point de vue s'entend. Tout le monde ne peut pas en faire autant j'en conviens. Encore moins ceux qui, s'exprimant, partent du principe qu'ils ont raison. Je ne suis pas militant. Et je ne suis pas ici pour propager une conviction (politique) mais pour travailler une certaine insaisissabilité, que je considère comme liée à ma créativité. Passer les choses au filtre de l'absurde, voir si elles y survivent. Du reste, Macron je le soutiens quand même, et il aura une deuxième fois mon vote, pour des raisons explicitées plus bas.
étonnant
par Rémy 
, mardi 02 mai 2017, 03:03 (il y a 2764 jours) @ zeio
La finance survit à toutes les absurdités. C'est la vérité !
étonnant
Oui, depuis la nuit des temps. En fait on a toujours vécu dans une oscillation entre oppression ordinaire, tyrannie sanglante et guerres. Personnellement je préfère les périodes d'oppression ordinaire où un certain jeu des contre-pouvoirs reste possible, où des luttes restent admises (et parfois efficaces) et où les figures du pouvoir se sentent tenues à une certaine décence...ce qui bien entendu favorise une hypocrisie, mais limite l'expression de la toute-puissance et de la destructivité.
Longtemps je me suis demandé comment le fascisme avait pu triompher dans années 30 mais je le comprends en ce moment. C'est comme si une grande confusion paralysait les esprits, mélangeait tout, sauf pour ceux qui portent la haine. On voit fleurir la dérision, le relativisme, l'inversion, même chez les plus intelligents. Mais les tenants de la haine ne jouent pas dans la même cour et ne se compliquent pas tant la vie.
Je ne dis pas qu'on en est déjà là, mais les barrières se dissolvent. Et bien entendu ce qui a dissous les barrières c'est l'affaiblissement des contre-pouvoirs. C'est là qu'il faudrait agir.
Longtemps je me suis demandé comment le fascisme avait pu triompher dans années 30 mais je le comprends en ce moment. C'est comme si une grande confusion paralysait les esprits, mélangeait tout, sauf pour ceux qui portent la haine. On voit fleurir la dérision, le relativisme, l'inversion, même chez les plus intelligents. Mais les tenants de la haine ne jouent pas dans la même cour et ne se compliquent pas tant la vie.
Je ne dis pas qu'on en est déjà là, mais les barrières se dissolvent. Et bien entendu ce qui a dissous les barrières c'est l'affaiblissement des contre-pouvoirs. C'est là qu'il faudrait agir.
"contre-pouvoirs"
Édité à la demande de l'auteur.
"contre-pouvoirs"
par Rémy , mardi 02 mai 2017, 13:23 (il y a 2763 jours) @ --
Il faut identifier correctement les rôles et bien choisir ses ennemis.
Les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire ne sont que des outils parmi d'autres au service d'une caste d'aristocrates milliardaires. Mettre en place des contre-pouvoirs contre le gouvernement va dans le bon sens, mais ne s'attaque pas à la bonne cible : les milliardaires utilisent d'autres outils, voilà tout.
Ce sont des contre-pouvoirs contre les milliardaires qu'il faut mettre en place, pas contre tel ou tel outil des milliardaires. Et il serait plutôt malin de se servir pour ça du législatif, du judiciaire, et, si on y arrivait, de l'exécutif - et donc de ne surtout pas les affaiblir par des contre-pouvoirs, mais au contraire, de les renforcer une fois qu'on se sera assuré qu'ils bossent pour nous et pas contre nous. La difficulté est de s'assurer qu'ils bossent pour nous - là on vient de louper pour l'exécutif, dommage, mais c'était prévisible, ce pouvoir-là, étant incarné par une poignée d'individus, est évidemment très difficile à retourner. Il faudra rééssayer pour les législatives, les européennes, les tcétéras, et dans 5 ans.
Les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire ne sont que des outils parmi d'autres au service d'une caste d'aristocrates milliardaires. Mettre en place des contre-pouvoirs contre le gouvernement va dans le bon sens, mais ne s'attaque pas à la bonne cible : les milliardaires utilisent d'autres outils, voilà tout.
Ce sont des contre-pouvoirs contre les milliardaires qu'il faut mettre en place, pas contre tel ou tel outil des milliardaires. Et il serait plutôt malin de se servir pour ça du législatif, du judiciaire, et, si on y arrivait, de l'exécutif - et donc de ne surtout pas les affaiblir par des contre-pouvoirs, mais au contraire, de les renforcer une fois qu'on se sera assuré qu'ils bossent pour nous et pas contre nous. La difficulté est de s'assurer qu'ils bossent pour nous - là on vient de louper pour l'exécutif, dommage, mais c'était prévisible, ce pouvoir-là, étant incarné par une poignée d'individus, est évidemment très difficile à retourner. Il faudra rééssayer pour les législatives, les européennes, les tcétéras, et dans 5 ans.
"contre-pouvoirs"
oui. et d'autres contre-pouvoirs à construire ou renforcer dans la société civile, adaptés au monde actuel.
"contre-pouvoirs"
Édité à la demande de l'auteur.
"contre-pouvoirs"
Ce qui s'est passé en 15 ans c'est une prise de conscience assez générale de la puissance des multinationales et de leur pouvoir sur le politique, sur les relations internationales, sur les règlements internes des états.
On le savait un peu, mais - si je me retourne et tente de me souvenir de mes réflexions de l'époque - j'étais très loin d'en avoir pris toute la mesure. C'est aussi cette prise de conscience qui rend le débat si désespéré, comme si il y avait un arrière-plan écrasant qu'on ne savait comment atteindre.
Comme si elle montrait à quel point certains anciens contre-pouvoirs sont caduques, et qu'on n'arrive pas à en inventer d'autres parce qu'on a changé d'échelle. Alors on voudrait retrouver l'échelle qu'on connaissait : la nation.
Mais une prise de conscience, un début d'analyse, c'est déjà un premier pas.
On le savait un peu, mais - si je me retourne et tente de me souvenir de mes réflexions de l'époque - j'étais très loin d'en avoir pris toute la mesure. C'est aussi cette prise de conscience qui rend le débat si désespéré, comme si il y avait un arrière-plan écrasant qu'on ne savait comment atteindre.
Comme si elle montrait à quel point certains anciens contre-pouvoirs sont caduques, et qu'on n'arrive pas à en inventer d'autres parce qu'on a changé d'échelle. Alors on voudrait retrouver l'échelle qu'on connaissait : la nation.
Mais une prise de conscience, un début d'analyse, c'est déjà un premier pas.
"contre-pouvoirs"
Tu as raison Claire, plus les tentatives d'analyse de la situation et des évolutions se feront jour, plus les possibilités de faire évoluer le contexte sera permis. Je participe à ce débat, ici, car je le trouve, cette fois un peu plus ouvert, même s'il n'est pas encore assez respectueux à mon goût. Le deuxième tour qui s'annonce l'exige, mais après ce deuxième tour, je m'abstiendrai de débattre trop politiquement, ici, car l'écriture en souffrirai.
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
"contre-pouvoirs"
par zeio , mercredi 03 mai 2017, 14:04 (il y a 2762 jours) @ le Rouge-gorge
"Le deuxième tour qui s'annonce l'exige, mais après ce deuxième tour, je m'abstiendrai de débattre trop politiquement, ici, car l'écriture en souffrirai"
Tu as bien raison Fabrice, et j'espère que les autres participants en feront autant, après le 2nd tour.
(et la pauvre catrine attend ce moment avec impatience)
Tu as bien raison Fabrice, et j'espère que les autres participants en feront autant, après le 2nd tour.
(et la pauvre catrine attend ce moment avec impatience)
"contre-pouvoirs"
Ok. Mais par exemple, Macron dit qu'il va renforcer les contre-pouvoirs (à voir son programme pour les détails, je n'ai pas le courage ni la compétence pour le lire et l'analyser dès maintenant, en tout cas je suis sûr de l'avoir entendu parler dans ce sens). J'imagine donc que pour toi, ce qu'il raconte, c'est du flan, c'est perdu d'avance, il travaillera en tout et pour tout pour ses riches copains.
J'aimerais donc savoir sur quoi exactement tu te bases pour affirmer qu'il ne fera pas ce pour quoi il sera (peut-être) élu, sachant qu'il en a parlé, et qu'il ne fera pas évoluer les choses dans une meilleure direction, à défaut de faire table rase ou de provoquer le "grand soir".
Au-delà si possible des caricatures faciles du type "banquier", "il a été au pouvoir pendant 5 ans derrière hollande", c'est le "fils de hollande ", un "escroc" etc.
C'est une question honnête, de savoir sur quoi tu te bases pour affirmer que c'est peine perdue et que les contre-pouvoirs en question en sortiront forcément affaiblis s'il est élu.
J'aimerais donc savoir sur quoi exactement tu te bases pour affirmer qu'il ne fera pas ce pour quoi il sera (peut-être) élu, sachant qu'il en a parlé, et qu'il ne fera pas évoluer les choses dans une meilleure direction, à défaut de faire table rase ou de provoquer le "grand soir".
Au-delà si possible des caricatures faciles du type "banquier", "il a été au pouvoir pendant 5 ans derrière hollande", c'est le "fils de hollande ", un "escroc" etc.
C'est une question honnête, de savoir sur quoi tu te bases pour affirmer que c'est peine perdue et que les contre-pouvoirs en question en sortiront forcément affaiblis s'il est élu.
"contre-pouvoirs"
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 11:35 (il y a 2762 jours) @ zeio
"Les contre-pouvoirs", c'est comme "le système", on y met ce qu'on veut, c'est de la langue de bois. Il renforcera certainement des trucs, maintenant, savoir contre qui au juste ils travaillent, ces pouvoirs qu'il va renforcer, c'est une autre question ; et puis, il faudra regarder de près ce que "renforcer" veut dire.
Ses prédécesseurs se sont ingéniés à mettre en place des instances purement consultatives, à organiser des grenelles dont rien n'est sorti, à passer des accords non contraignants, à compter sur l'autodiscipline et le volontariat, à confier aux marchés le soin de combattre les abus des marchés, à introduire dans les instances de pilotage de cecicela des participants dont les voix, minoritaires par construction, ne changent jamais rien aux décisions.
C'est plutôt à toi de me dire ce qui te permet de croire que Macron va s'y prendre autrement...
Cela dit je n'ai jamais prétendu non plus que tout Macron était bon à jeter - il arrivera peut-être à faire passer quelques lois sociétales sympa genre PMA pour tous, inspection des abattoirs ou tablettes pour les écoliers. C'est toujours ça de mieux par-rapport au programme de l'autre.
Ses prédécesseurs se sont ingéniés à mettre en place des instances purement consultatives, à organiser des grenelles dont rien n'est sorti, à passer des accords non contraignants, à compter sur l'autodiscipline et le volontariat, à confier aux marchés le soin de combattre les abus des marchés, à introduire dans les instances de pilotage de cecicela des participants dont les voix, minoritaires par construction, ne changent jamais rien aux décisions.
C'est plutôt à toi de me dire ce qui te permet de croire que Macron va s'y prendre autrement...
Cela dit je n'ai jamais prétendu non plus que tout Macron était bon à jeter - il arrivera peut-être à faire passer quelques lois sociétales sympa genre PMA pour tous, inspection des abattoirs ou tablettes pour les écoliers. C'est toujours ça de mieux par-rapport au programme de l'autre.
Le prêt à penser
Tout à fait d'accord, une fois de plus, avec cette analyse.
Tes Interventions proposent souvent un dépassement du "prêt à penser". Soit l'usage de formules toutes faites qui traduisent en réalité une paresse de la pensée. Une mollesse réflexive en réalité extrêmement préoccupante, puisque seule l'intelligence, sinon de tous les citoyens, du moins de la majeure partie d'entre eux, pourrait contrebalancer l'écrasante domination de l'anarcho capitalisme.
J'ajouterai que l'emprise de l'anarcho capitalisme ne se traduit pas par une gentille "oppression ordinaire", selon l'aimable formule usitée plus haut. Elle ne peut apparaître telle qu'aux yeux des personnes qui 1) n'en pâtissent pas (ou pas encore) 2) ne s'informent pas, ou ferment les yeux (ce qui traduit une confortable capacité d'aveuglement), sur les dégâts (écologiques, humains, économiques), que ses permanentes et croissantes dérives génèrent... et qui s'aggraveront, à n'en pas douter, avec l'élection de la créature (bonne mère ou pas) hollandesque. Le dernier avatar de l'autre parti de droite.
Le Pen et la créature m'apparaissent comme les symptômes incarnés d'une société malade, éreintée, acculée.
Le courage de penser par soi même, n'est-ce pas. Nous en sommes toujours là.
Tes Interventions proposent souvent un dépassement du "prêt à penser". Soit l'usage de formules toutes faites qui traduisent en réalité une paresse de la pensée. Une mollesse réflexive en réalité extrêmement préoccupante, puisque seule l'intelligence, sinon de tous les citoyens, du moins de la majeure partie d'entre eux, pourrait contrebalancer l'écrasante domination de l'anarcho capitalisme.
J'ajouterai que l'emprise de l'anarcho capitalisme ne se traduit pas par une gentille "oppression ordinaire", selon l'aimable formule usitée plus haut. Elle ne peut apparaître telle qu'aux yeux des personnes qui 1) n'en pâtissent pas (ou pas encore) 2) ne s'informent pas, ou ferment les yeux (ce qui traduit une confortable capacité d'aveuglement), sur les dégâts (écologiques, humains, économiques), que ses permanentes et croissantes dérives génèrent... et qui s'aggraveront, à n'en pas douter, avec l'élection de la créature (bonne mère ou pas) hollandesque. Le dernier avatar de l'autre parti de droite.
Le Pen et la créature m'apparaissent comme les symptômes incarnés d'une société malade, éreintée, acculée.
Le courage de penser par soi même, n'est-ce pas. Nous en sommes toujours là.
Le prêt à penser
par Rémy , jeudi 04 mai 2017, 00:29 (il y a 2762 jours) @ Écrire
J'appelle ça "pensée par lots" - le sujet détecte en mode survol deux ou trois mots ou formules dans un discours, et il en infère tout un paquet comprenant le sens du message, ses présupposés et sous-entendus, les opinions de l'auteur, la tribu sociétale à laquelle il appartient, et la réaction qu'il convient d'exprimer, elle-même faite de marqueurs du lot auquel le sujet adhère. C'est consternant.
En même temps, le paysage des paquets et marqueurs est en évolution permanente, et on arrive à détricoter un peu les lots en asticotant les gens et en creusant chaque mot, c'est une activité plaisante, je trouve. Pas mièvrement gentille, mais plaisante.
Il ne faut pas espérer d'améliorations radicales... Ni croire que c'était mieux avant, avant on n'avait pas l'internet, c'est tout... En fait il faut arriver à se détacher de la consternation que provoquent les réactions par lots, sinon c'est trop déprimant. Du moins c'est comme ça que j'essaie de faire, en répondant avec de l'expression mais pas d'émotion. Ça objectifie un peu les interlocuteurs, et ça ne leur plaît pas trop... Il faut doser... Mais ils sont beaucoup plus résilients qu'on croit, et souvent aussi ils font preuve de plus de sagesse que ce que les lots qu'ils citent ne laissent transparaître.
À suivre...
En même temps, le paysage des paquets et marqueurs est en évolution permanente, et on arrive à détricoter un peu les lots en asticotant les gens et en creusant chaque mot, c'est une activité plaisante, je trouve. Pas mièvrement gentille, mais plaisante.
Il ne faut pas espérer d'améliorations radicales... Ni croire que c'était mieux avant, avant on n'avait pas l'internet, c'est tout... En fait il faut arriver à se détacher de la consternation que provoquent les réactions par lots, sinon c'est trop déprimant. Du moins c'est comme ça que j'essaie de faire, en répondant avec de l'expression mais pas d'émotion. Ça objectifie un peu les interlocuteurs, et ça ne leur plaît pas trop... Il faut doser... Mais ils sont beaucoup plus résilients qu'on croit, et souvent aussi ils font preuve de plus de sagesse que ce que les lots qu'ils citent ne laissent transparaître.
À suivre...
Le prêt à penser
par zeio , jeudi 04 mai 2017, 15:41 (il y a 2761 jours) @ Écrire
Les discours de Rémy sont pointus par certains côtés, ils sont documentés, et dépassent certains « prêts à penser » je suis d’accord avec toi, mais ils souffrent aussi de contradictions intellectuelles et d’incohérences dont j’ai parlé plus bas. Par exemple il dénonce les mots fourre-touts mais les utilisent, les termes sans nuances tout en revendiquant l’absence de nuances (un discours « avec des nuances (…) n’aiderait personne à réfléchir ». N’est-ce pas absurde ?). La France considérant la politique comme un « opéra baroque », lui-même renonçant à voter en raison d’une queue trop longue et de gouttes de pluie trop nombreuses. Je ne reproche pas à Rémy de ne pas avoir voté, il fait ce qu’il veut. Je pointe juste une incohérence du discours entre reprocher aux uns et aux autres de ne pas prendre la politique au sérieux, et de ne pas soi-même aller voter, ce qui est tout de même la concrétisation de la participation à la politique du pays.
Mais tu ne prends pas vraiment ombrage de ces manquements à la rigueur car les discours de Rémy vont dans le même sens que les tiens, notamment au sujet de « l’anarcho-capitalisme » (d’ailleurs, dans le fond je suis d'accord sur le sujet des inégalités, désastres écologiques etc. Comment ne pas l’être) , une orientation similaire sur ces points précis jouant au moins autant en sa faveur que la cohérence et la rigueur intellectuelle.
J'ajoute une autre incohérence : vous dîtes que le tout est de ne pas jouer sur les émotions. Mais des termes comme "fils de Sachs", "Anarcho-capitalisme" ou "Ultra-libéralisme" font partie de ces anti-concepts dont le but est de susciter une forte impression, une émotion chez le lecteur. Car ils ont une part d'irrationnel. Une fois de plus on dénonce chez les autres ce qu'on fait soi-même, le tout, peut-être dans le fond de faire passer quelques idées, qu'elles soient justes ou non.
« Le courage de penser par soi même ». C’est une affaire bien compliquée, de penser par soi-même et par expérience j’ai remarqué que ceux qui la portent en étendard, qui revendiquent de penser par eux-mêmes sont souvent les premiers piégés par leurs « propres monstres » et dans les pensées préétablies. En ce qui me concerne j'ai toujours eu tendance à préférer suivre le discours de ceux qui doutent, ceux qui pèsent le pour ou le contre, posent des questions, font preuve d'une certaine humilité et sagesse, plutôt que ceux qui servent les certitudes, plats bien chauds et goûteux dans nos assiettes.
Mais tu ne prends pas vraiment ombrage de ces manquements à la rigueur car les discours de Rémy vont dans le même sens que les tiens, notamment au sujet de « l’anarcho-capitalisme » (d’ailleurs, dans le fond je suis d'accord sur le sujet des inégalités, désastres écologiques etc. Comment ne pas l’être) , une orientation similaire sur ces points précis jouant au moins autant en sa faveur que la cohérence et la rigueur intellectuelle.
J'ajoute une autre incohérence : vous dîtes que le tout est de ne pas jouer sur les émotions. Mais des termes comme "fils de Sachs", "Anarcho-capitalisme" ou "Ultra-libéralisme" font partie de ces anti-concepts dont le but est de susciter une forte impression, une émotion chez le lecteur. Car ils ont une part d'irrationnel. Une fois de plus on dénonce chez les autres ce qu'on fait soi-même, le tout, peut-être dans le fond de faire passer quelques idées, qu'elles soient justes ou non.
« Le courage de penser par soi même ». C’est une affaire bien compliquée, de penser par soi-même et par expérience j’ai remarqué que ceux qui la portent en étendard, qui revendiquent de penser par eux-mêmes sont souvent les premiers piégés par leurs « propres monstres » et dans les pensées préétablies. En ce qui me concerne j'ai toujours eu tendance à préférer suivre le discours de ceux qui doutent, ceux qui pèsent le pour ou le contre, posent des questions, font preuve d'une certaine humilité et sagesse, plutôt que ceux qui servent les certitudes, plats bien chauds et goûteux dans nos assiettes.
Le prêt à penser
par Rémy , vendredi 05 mai 2017, 00:19 (il y a 2761 jours) @ zeio
Arrête de me faire tout un cinéma sur le fait de ne pas avoir voté.
Je ne suis pas d'accord avec la démocratie par représentation, et encore moins avec l'élection d'un chef dans tous les domaines pour tout le pays. Aucun des candidats en lice ne m'avait convaincu, il y avait de toute façon de grandes chances pour que je vote blanc. La file d'attente sous la pluie n'a été qu'un signe, pas une cause. Je vous l'ai dit tout de suite : pour un vote de protestation, ça ne vaut pas le coup d'attendre trois heures sous la pluie.
J'exhorte les gens à ne pas faire comme si rien n'existait en matière de démocratie et à participer là où ils peuvent réellement apporter quelque chose (par exemple se faire élire au conseil municipal, ou aller voir leur maire ou leur député pour défendre telle ou telle cause). Ça ne veut pas dire que je les exhorte à aller voter à n'importe quelle élection qui se présente. La présidentielle est l'exemple type de grand enfumage où on a l'illusion de participer à la démocratie alors qu'en fait on regarde le tiercé.
Il n'y absolument pas de contradiction là-dedans. L'élection n'est pas un truc magique qui garantirait une démocratie réussie, c'est juste un outil parmi d'autres pour s'organiser, outil qui peut être faussé ou inadéquat. Il n'y a aucune obligation morale a priori d'aller voter, au contraire, il est légitime, à chaque élection, de se demander (en menant une réflexion fondée) si on joue le jeu cette fois-là ou pas.
Je ne suis pas d'accord avec la démocratie par représentation, et encore moins avec l'élection d'un chef dans tous les domaines pour tout le pays. Aucun des candidats en lice ne m'avait convaincu, il y avait de toute façon de grandes chances pour que je vote blanc. La file d'attente sous la pluie n'a été qu'un signe, pas une cause. Je vous l'ai dit tout de suite : pour un vote de protestation, ça ne vaut pas le coup d'attendre trois heures sous la pluie.
J'exhorte les gens à ne pas faire comme si rien n'existait en matière de démocratie et à participer là où ils peuvent réellement apporter quelque chose (par exemple se faire élire au conseil municipal, ou aller voir leur maire ou leur député pour défendre telle ou telle cause). Ça ne veut pas dire que je les exhorte à aller voter à n'importe quelle élection qui se présente. La présidentielle est l'exemple type de grand enfumage où on a l'illusion de participer à la démocratie alors qu'en fait on regarde le tiercé.
Il n'y absolument pas de contradiction là-dedans. L'élection n'est pas un truc magique qui garantirait une démocratie réussie, c'est juste un outil parmi d'autres pour s'organiser, outil qui peut être faussé ou inadéquat. Il n'y a aucune obligation morale a priori d'aller voter, au contraire, il est légitime, à chaque élection, de se demander (en menant une réflexion fondée) si on joue le jeu cette fois-là ou pas.
Le prêt à penser
par Rémy , vendredi 05 mai 2017, 01:11 (il y a 2761 jours) @ Rémy
En écrivant ça je me rends compte qu'il est utile de poser des piliers et de les sacraliser. Avoir la foi dans le fait que la démocratie c'est BIEN et que les élections en sont la clé de voûte constitue a priori un repère plutôt sain. Au moins pour les petits enfants, et pour les malcomprenants.
Jusqu'au jour où on s'aperçoit que le peuple ne gouverne plus rien, bien qu'on soit encore officiellement en démocratie et qu'on pratique des élections en abondance. À ce moment-là, il faut bien considérer séparément l'idée de démocratie et l'organisation pratique de notre société, et se demander si notre organisation réalise encore ce qu'on attend d'elle. Entre autres aspects de cette organisation, les élections telles que nous les pratiquons. Le temps est venu de bien vérifier tout ça à fond et de changer un certain nombre de pièces à la machine. Évidemment, ça va bousculer les piliers et plonger les petits enfants et les malcomprenants dans l'incertitude. Ça ne doit pas pour autant nous empêcher d'y réfléchir.
Un autre pilier sacré du même acabit, c'était la diabolisation des Pens. Ç'a été un repère bienvenu pendant au moins 30 ans - on avait des méchants tout désignés, si on n'avait pas envie ou si on n'était pas capable d'y regarder de plus près, au moins on pouvait s'orienter d'après cette certitude pour savoir quoi penser, qui détester, qui soutenir, etc..
Ça ne marche plus, la presse le dit depuis des années. La réaction habituelle est celle d'au phil de la vie : il faut les combattre mieux et plus fort (mais c'est pas moi qui m'y colle, bien sûr). C'est très puéril. Je n'ai pas de solution magique pour que les gens se mettent à réfléchir avant de voter, mais tenter de maintenir un méchant de service n'en est certainement pas une non plus. En fait il faudrait trouver moyen de sortir de la politique-catch, c'est elle qui impose la présence d'une supervilaine et de faire de masses de chiqué à la télé. La politique par représentation, encore elle...
Jusqu'au jour où on s'aperçoit que le peuple ne gouverne plus rien, bien qu'on soit encore officiellement en démocratie et qu'on pratique des élections en abondance. À ce moment-là, il faut bien considérer séparément l'idée de démocratie et l'organisation pratique de notre société, et se demander si notre organisation réalise encore ce qu'on attend d'elle. Entre autres aspects de cette organisation, les élections telles que nous les pratiquons. Le temps est venu de bien vérifier tout ça à fond et de changer un certain nombre de pièces à la machine. Évidemment, ça va bousculer les piliers et plonger les petits enfants et les malcomprenants dans l'incertitude. Ça ne doit pas pour autant nous empêcher d'y réfléchir.
Un autre pilier sacré du même acabit, c'était la diabolisation des Pens. Ç'a été un repère bienvenu pendant au moins 30 ans - on avait des méchants tout désignés, si on n'avait pas envie ou si on n'était pas capable d'y regarder de plus près, au moins on pouvait s'orienter d'après cette certitude pour savoir quoi penser, qui détester, qui soutenir, etc..
Ça ne marche plus, la presse le dit depuis des années. La réaction habituelle est celle d'au phil de la vie : il faut les combattre mieux et plus fort (mais c'est pas moi qui m'y colle, bien sûr). C'est très puéril. Je n'ai pas de solution magique pour que les gens se mettent à réfléchir avant de voter, mais tenter de maintenir un méchant de service n'en est certainement pas une non plus. En fait il faudrait trouver moyen de sortir de la politique-catch, c'est elle qui impose la présence d'une supervilaine et de faire de masses de chiqué à la télé. La politique par représentation, encore elle...
étonnant
Quand je parle de ceux qui portent la haine, regardez l'homme qui a élevé cette femme, et à qui elle succède si habilement.
C'est anecdotique mais il se trouve que j'ai pas mal travaillé avec la mère d'Emmanuel Macron. Elle était médecin conseil à la Sécu et des fois j'avais bien besoin d'un interlocuteur efficace. On pouvait toujours compter sur elle pour favoriser les soins. Elle disait qu'elle était médecin avant tout et que son rôle c'était ça, face à l'administration. Et elle savait ce que c'est, le malheur.
C'est anecdotique mais il se trouve que j'ai pas mal travaillé avec la mère d'Emmanuel Macron. Elle était médecin conseil à la Sécu et des fois j'avais bien besoin d'un interlocuteur efficace. On pouvait toujours compter sur elle pour favoriser les soins. Elle disait qu'elle était médecin avant tout et que son rôle c'était ça, face à l'administration. Et elle savait ce que c'est, le malheur.
étonnant
par zeio , mardi 02 mai 2017, 13:01 (il y a 2763 jours) @ Claire
Merci pour cette anecdote. Il ne vient pas d'un milieu politique (et n'y est pas depuis des décennies, contrairement à la plupart des autres).
Ça change des caricatures diverses et variées, dont je me moquais à ma manière au-dessus.
Ça change des caricatures diverses et variées, dont je me moquais à ma manière au-dessus.
étonnant
La créature d'Hollande va aggraver la situation. Cette créature n'a rien de neuf. Elle a l'âge de son idéologie et des intérêts qui la portent. Effet garanti.
étonnant
Ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, Macron n'a pas gagné encore. On oublie vite que nous sommes en plein dans l'époque des "drôles" de surprises.
étonnant
Macron passera probablement, mais avec une marge réduite.
Il ne faut cependant pas qu'il commette trop d'erreurs. Comme par exemple fanfaronner prématurément.
Par ailleurs, la manifeste coalition de tout le landerneau (politique, éditorialiste et médiatique) en faveur de Macron n'est pas sans évoquer ce qui se produisit lors du vote du traité constitutionnel européen. On sait ce qu'il en advint.
Il ne faut cependant pas qu'il commette trop d'erreurs. Comme par exemple fanfaronner prématurément.
Par ailleurs, la manifeste coalition de tout le landerneau (politique, éditorialiste et médiatique) en faveur de Macron n'est pas sans évoquer ce qui se produisit lors du vote du traité constitutionnel européen. On sait ce qu'il en advint.
étonnant
A l’assemblée nationale, avec un score élevé de M LP au second tour, il y aura un élan pour mettre aux candidats FN en position de gagner au second tour en triangulaire une CENTAINE de députés.
L’opposition à Macron sera marquée par une forte présence du FN.
Et cela va encore compliquer la riposte progressiste.
L’opposition à Macron sera marquée par une forte présence du FN.
Et cela va encore compliquer la riposte progressiste.
étonnant
Édité à la demande de l'auteur.
Charlie
![[image]](images/uploaded/201705022221035909064f83e2b.jpg)
Charlie
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 01:03 (il y a 2763 jours) @ zeio
Ça y est, on est repartis dans la politique-tiercé. Marine Le Pen, casaque brune toque bleue, remonte à la corde ! Va-t-elle dépasser Emmanuel Macron, casaque jaune toque rose, outsider donné six contre un mais qui a pris un bon départ lors du premier tour ? Le suspense est à son comble aujourd'hui à Longchamp...
Mais allez-y donc, les gars, faites-nous un dessin, convainquez-nous ! Dénoncez point par point leurs postures et leurs mensonges :
Point 1 :
Point 2 :
Point 3 :
Proposez de solides alternatives, claires et franches :
Alternative 1 :
Alternative 2 :
Alternative 3 :
On les attend depuis le début, vos dénonciations et vos alternatives ! Mouillez la chemise et écrivez ! Écrivez vous-mêmes, et menez un raisonnement qui se tienne et qui nous convainque, ne vous contentez pas de poster paresseusement tel ou tel lien vers une vidéo de propagande. Allez, au boulot, tas de brasse-vent !
Mais allez-y donc, les gars, faites-nous un dessin, convainquez-nous ! Dénoncez point par point leurs postures et leurs mensonges :
Point 1 :
Point 2 :
Point 3 :
Proposez de solides alternatives, claires et franches :
Alternative 1 :
Alternative 2 :
Alternative 3 :
On les attend depuis le début, vos dénonciations et vos alternatives ! Mouillez la chemise et écrivez ! Écrivez vous-mêmes, et menez un raisonnement qui se tienne et qui nous convainque, ne vous contentez pas de poster paresseusement tel ou tel lien vers une vidéo de propagande. Allez, au boulot, tas de brasse-vent !
Charlie
Arrête donc avec ta posture de caporal en chef, Maître es Lucidité, Diogène et sa lanterne, cherchant un être humain qui pense au milieu d'une masse de moutons...
Brasser du vent
Aussi, sache que tu es dans ton "bain" manifestement lorsqu'il s'agit des choses empiriques, politiques, économiques, institutionnelles, ce qui n'est pas mon cas. Je n'ai jamais affirmé être compétent dans ces domaines là. Je ne devrais sans doute pas m'en mêler, mais la période éléctorale et l'avis de beaucoup comme quoi le monde est au bord de l'abîme semble réclamer de tous un avis tranché sur des questions complexes. Je ne vais pas m'amuser à faire feu de tout bois, me lancer dans une démonstration d'ordre politique, pour convaincre qui que ce soit du bien fondé de mon opinion (tout le monde en a une, c'est bien connu, comme les trous du cul)
Tu as beau jeu de me qualifier de "brasse-vent". Ça n'est d'ailleurs pas l'objet originel du lieu, les affaires politiques. Parlons donc de Beckett, Proust, Joyce, Kafka, Baudelaire, Pessoa ou Bernhard par exemple, et nous verrons bien si tu pourras toujours garder tes élans péremptoires, et moi brasser du vent.
Tu as beau jeu de me qualifier de "brasse-vent". Ça n'est d'ailleurs pas l'objet originel du lieu, les affaires politiques. Parlons donc de Beckett, Proust, Joyce, Kafka, Baudelaire, Pessoa ou Bernhard par exemple, et nous verrons bien si tu pourras toujours garder tes élans péremptoires, et moi brasser du vent.
Brasser du vent
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 11:15 (il y a 2762 jours) @ zeio
Oui ! Vas-y, parle nous de
- Beckett :
- Proust :
- Joyce :
- Kafka :
- Baudelaire :
- Pessoa :
- ou Bernhard :
par exemple. Nous attendons tous ce que tu as à en dire, et je te promets que je changerai de ton en répondant.
Et au phil de la vie, lui, va, attends, comment était la déclaration d'intention, déjà ? "Dénoncer point par point leurs postures et leurs mensonges. Et proposer de solides alternatives, claires et franches." Ça va être passionnant.
- Beckett :
- Proust :
- Joyce :
- Kafka :
- Baudelaire :
- Pessoa :
- ou Bernhard :
par exemple. Nous attendons tous ce que tu as à en dire, et je te promets que je changerai de ton en répondant.
Et au phil de la vie, lui, va, attends, comment était la déclaration d'intention, déjà ? "Dénoncer point par point leurs postures et leurs mensonges. Et proposer de solides alternatives, claires et franches." Ça va être passionnant.
Brasser du vent
par zeio , mercredi 03 mai 2017, 13:37 (il y a 2762 jours) @ Rémy
Tu te doutes bien que je ne vais pas me lancer dans une théorie littéraire entre deux tracts politiques. Mais à l'occasion, je serais heureux de parler de ces auteurs qui sont tous sur ma table de chevet, et que je connais sur le bout des doigts (un peu moins Bernhard sans doute, dont je n'ai pas lu la totalité des livres)
Molière, en attendant
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 23:07 (il y a 2762 jours) @ zeio
Je viens de lire l'Ouiquipédie sur Molière. Elle se finit ainsi :
"Molière avait des lectures étendues : l'inventaire de sa bibliothèque mentionne quelque 200 volumes d'histoire et de littérature, dont 40 volumes de comédie française, italienne et espagnole."
J'ai compté : il y a 400 livres cachés derrière ma grande porte, et toute une armoire de partitions et bandes dessinées, et une petite étagère avec les bibles et les livres d'images (et un tableau d'Aglaé au sommet). Plus les livres électroniques, et les deux ou trois bibliothèques municipales que j'ai écumées dans mon enfance, plus l'Ouiquipédie que je lis en permanence. Qu'est-ce que ça doit être chez un écrivain ! On a changé d'époque et d'ordres de grandeur. Je suis sûr que si on exhumait Molière on se rendrait compte que sa tête ne faisait que 12 cm de diamètre.
"Molière avait des lectures étendues : l'inventaire de sa bibliothèque mentionne quelque 200 volumes d'histoire et de littérature, dont 40 volumes de comédie française, italienne et espagnole."
J'ai compté : il y a 400 livres cachés derrière ma grande porte, et toute une armoire de partitions et bandes dessinées, et une petite étagère avec les bibles et les livres d'images (et un tableau d'Aglaé au sommet). Plus les livres électroniques, et les deux ou trois bibliothèques municipales que j'ai écumées dans mon enfance, plus l'Ouiquipédie que je lis en permanence. Qu'est-ce que ça doit être chez un écrivain ! On a changé d'époque et d'ordres de grandeur. Je suis sûr que si on exhumait Molière on se rendrait compte que sa tête ne faisait que 12 cm de diamètre.
Brasser du vent
Ça risque plutôt d'être passablement emmerdatoire.
Brasser du vent
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 21:45 (il y a 2762 jours) @ Écrire
Effectivement après-coup je me suis dit que ce n'était pas très malin de réclamer une concrétisation à au phil de la vie. Les éventuels travaux littéraires de zeio ne seraient pas emmerdatoires, eux.
Bon mais de toute façon pour l'instant tout ça est de l'ordre de l'intention. Je dirais même plus : de l'intention cannabique ; et comme les allégresses bacchiques deviennent des fureurs bacchiques (je viens de relire Couperin suite au post de dh), les intentions cannabiques se résolvent en langueurs cannabiques et pas en réalisations. Nous n'avons pas grand-chose à redouter.
Non je n'ai pas dit "... pas grand-chose à redouter de ce branleur". Enfin, presque pas. Personne n'est autorisé à lire dans ma tête, d'abord.
Bon mais de toute façon pour l'instant tout ça est de l'ordre de l'intention. Je dirais même plus : de l'intention cannabique ; et comme les allégresses bacchiques deviennent des fureurs bacchiques (je viens de relire Couperin suite au post de dh), les intentions cannabiques se résolvent en langueurs cannabiques et pas en réalisations. Nous n'avons pas grand-chose à redouter.
Non je n'ai pas dit "... pas grand-chose à redouter de ce branleur". Enfin, presque pas. Personne n'est autorisé à lire dans ma tête, d'abord.
étonnant
par zeio , mercredi 03 mai 2017, 13:31 (il y a 2762 jours) @ Écrire
"Macron passera probablement, mais avec une marge réduite"
Heureusement, le bon vieux Rémy ne dénonce pas la politique tiercé chez ses vieux copains. Tu l'as échappé belle !
Heureusement, le bon vieux Rémy ne dénonce pas la politique tiercé chez ses vieux copains. Tu l'as échappé belle !
étonnant
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 00:52 (il y a 2763 jours) @ Claire
Où veux-tu en venir ? La haine qui réclame un traitement médical est d'une autre nature que celle du Pen père...
Et puis on a toutes raisons de penser que Macron croit vraiment faire le bonheur des gens en réalisant les désirs de Goldman-Sachs. Il croit vraiment que la croissance c'est bon pour tout le monde, qu'on obtient de la croissance en laissant les patrons libres d'agir comme ils veulent, qu'on favorise la liberté d'entreprendre en abaissant les impôts et cotisations sociales et donc les prestations publiques, que le privé est plus efficace que l'État pour tout, que les immigrés rapportent plus qu'ils ne coûtent, etc.. Son coran est faux de bout en bout, mais il croit vraisemblablement faire preuve de bonté et de charité et agir pour le bien commun en embarquant la France là-dedans.
Et puis on a toutes raisons de penser que Macron croit vraiment faire le bonheur des gens en réalisant les désirs de Goldman-Sachs. Il croit vraiment que la croissance c'est bon pour tout le monde, qu'on obtient de la croissance en laissant les patrons libres d'agir comme ils veulent, qu'on favorise la liberté d'entreprendre en abaissant les impôts et cotisations sociales et donc les prestations publiques, que le privé est plus efficace que l'État pour tout, que les immigrés rapportent plus qu'ils ne coûtent, etc.. Son coran est faux de bout en bout, mais il croit vraisemblablement faire preuve de bonté et de charité et agir pour le bien commun en embarquant la France là-dedans.
étonnant
Mais oui, je sais bien, ça ne me fait pas rire. Il n'empêche, je maintiens la différence qualitative entre les deux personnes et l'échelle des risques.
étonnant
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 12:12 (il y a 2762 jours) @ Claire
C'est bien un peu monstrueux et désespéré d'en arriver à départager des candidats à la Présidence en évaluant la bonté de leurs parents.
Qui sait comment étaient la mère de la petite Marine et le père du petit Emmanuel. Une ange et un ogre, vraisemblablement, pour compenser leurs autres moitiés. Et la nourrice de Marine et le grand-père d'Emmanuel.
Comme sous l'Ancien Régime, où on comptait les quartiers de noblesse, voilà qu'on compte les quartiers de bonté. À ce compte-là il vaudrait mieux élire le fils Goldman ou la fille Sachs.
Qui sait comment étaient la mère de la petite Marine et le père du petit Emmanuel. Une ange et un ogre, vraisemblablement, pour compenser leurs autres moitiés. Et la nourrice de Marine et le grand-père d'Emmanuel.
Comme sous l'Ancien Régime, où on comptait les quartiers de noblesse, voilà qu'on compte les quartiers de bonté. À ce compte-là il vaudrait mieux élire le fils Goldman ou la fille Sachs.
étonnant
Allons, les impressions sur la psychologie du candidat font partie de tous les processus d'embauche :)
étonnant
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 13:03 (il y a 2762 jours) @ Claire
Mais pas une enquête sur ses parents. Enfin, pas encore.
étonnant
par zeio , mercredi 03 mai 2017, 13:52 (il y a 2762 jours) @ Rémy
"monstrueux et désespéré d'en arriver à départager des candidats à la Présidence en évaluant la bonté de leurs parents"
Tu es réducteur et caricatural, comme souvent, et humiliant pour l'intelligence de ton interlocuteur. Ça n'est pas parce que Claire en parle qu'elle a uniquement pris en compte cet élément en allant voter. L'histoire et la personnalité d'une personne entre en jeu dans le choix, c'est normal et naturel. Ça n'est pas le seul point, ni le plus important. Toujours la posture du caporal-chef, Diogène avec sa lanterne, entouré de moutons !
"élire le fils Goldman ou la fille Sachs"
Tu utilises les mots valises, expressions fourre-touts que tu dénonçais quelques messages plus tôt. Tu es en contradiction non-stop, et le quasi messianisme dont tu as fait preuve récemment ( https://delivre.net/index.php?id=29710 ) n'est qu'un symptôme de ta folie des grandeurs. En gros : tu pètes plus haut que ton cul. Tes exposés sont contradictoires, et tu n'as pas l'humilité ni la modestie ni la sagesse nécéssaire à la reconnaissance de tes travers. Tout le monde en a des travers, mon vieux !
Vraiment, tu devrais en rester aux clowneries.
Tu es réducteur et caricatural, comme souvent, et humiliant pour l'intelligence de ton interlocuteur. Ça n'est pas parce que Claire en parle qu'elle a uniquement pris en compte cet élément en allant voter. L'histoire et la personnalité d'une personne entre en jeu dans le choix, c'est normal et naturel. Ça n'est pas le seul point, ni le plus important. Toujours la posture du caporal-chef, Diogène avec sa lanterne, entouré de moutons !
"élire le fils Goldman ou la fille Sachs"
Tu utilises les mots valises, expressions fourre-touts que tu dénonçais quelques messages plus tôt. Tu es en contradiction non-stop, et le quasi messianisme dont tu as fait preuve récemment ( https://delivre.net/index.php?id=29710 ) n'est qu'un symptôme de ta folie des grandeurs. En gros : tu pètes plus haut que ton cul. Tes exposés sont contradictoires, et tu n'as pas l'humilité ni la modestie ni la sagesse nécéssaire à la reconnaissance de tes travers. Tout le monde en a des travers, mon vieux !
Vraiment, tu devrais en rester aux clowneries.
étonnant
par Rémy , mardi 02 mai 2017, 13:06 (il y a 2763 jours) @ Claire
Je ne suis pas d'accord avec le paragraphe sur les contre-pouvoirs.
Le problème est le retour en force d'un pouvoir qui avait été affaibli par la guerre de 40, à savoir les milliardaires, correspondant plus ou moins à l'aristocratie de l'Ancien Régime.
Leur affaiblissement suite à la guerre mondiale a permis une croissance économique massive dans les 30 glorieuses : les excédents de production n'étant plus accaparés par une minorité, il a été possible de les utiliser pour innover (un foisonnement de PME, de brevets, etc.), pour investir, et pour soigner et former la population, ce qui améliore la productivité du travail. Et accessoirement, pour vivre plus heureux.
Il n'y a pas de contre-pouvoirs, c'est une vue de l'esprit. Les gouvernements ont toujours servi les aristocrates, simplement, pendant les 30 glorieuses il y avait moins d'aristocrates ou ils étaient moins puissants. Maintenant la propriété s'est de nouveau concentrée et nous sommes retombés dans le modèle de société de toujours. Nous serions bien avisés d'en ressortir autrement que grâce à une guerre mondiale.
Il faut, il faudrait, yoréca limiter le droit de propriété comme on limite le droit d'expression (abolir les rentes à vie et les dettes à vie, limiter le rendement global de l'investissement, limiter les fortunes, limiter la taille des structures privées et/ou forcer les grandes structures à être régies publiquement, éventuellement mettre en place un taux d'enflure (c'est l'inverse du taux d'usure) et indexer explicitement les rentes privées sur le PNB). Tout le reste suivrait - avec de l'argent disponible sans possibilité de le refiler aux riches, même le plus idiot des Présidents ne peut pas faire pas de bêtises.
Et puis il faudrait formaliser le pouvoir informatif comme on l'a fait pour l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Ça va du système des droits d'auteur à la vie privée sur internet en passant par savoir qui dirige les médias. Y'a du boulot.
Le problème est le retour en force d'un pouvoir qui avait été affaibli par la guerre de 40, à savoir les milliardaires, correspondant plus ou moins à l'aristocratie de l'Ancien Régime.
Leur affaiblissement suite à la guerre mondiale a permis une croissance économique massive dans les 30 glorieuses : les excédents de production n'étant plus accaparés par une minorité, il a été possible de les utiliser pour innover (un foisonnement de PME, de brevets, etc.), pour investir, et pour soigner et former la population, ce qui améliore la productivité du travail. Et accessoirement, pour vivre plus heureux.
Il n'y a pas de contre-pouvoirs, c'est une vue de l'esprit. Les gouvernements ont toujours servi les aristocrates, simplement, pendant les 30 glorieuses il y avait moins d'aristocrates ou ils étaient moins puissants. Maintenant la propriété s'est de nouveau concentrée et nous sommes retombés dans le modèle de société de toujours. Nous serions bien avisés d'en ressortir autrement que grâce à une guerre mondiale.
Il faut, il faudrait, yoréca limiter le droit de propriété comme on limite le droit d'expression (abolir les rentes à vie et les dettes à vie, limiter le rendement global de l'investissement, limiter les fortunes, limiter la taille des structures privées et/ou forcer les grandes structures à être régies publiquement, éventuellement mettre en place un taux d'enflure (c'est l'inverse du taux d'usure) et indexer explicitement les rentes privées sur le PNB). Tout le reste suivrait - avec de l'argent disponible sans possibilité de le refiler aux riches, même le plus idiot des Présidents ne peut pas faire pas de bêtises.
Et puis il faudrait formaliser le pouvoir informatif comme on l'a fait pour l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Ça va du système des droits d'auteur à la vie privée sur internet en passant par savoir qui dirige les médias. Y'a du boulot.
étonnant
par zeio , mardi 02 mai 2017, 13:29 (il y a 2763 jours) @ Rémy
Intéressant. Mais tu as souvent tendance à donner à des événements majeurs et complexes (comme les guerres mondiales par exemple) des explications réductrices voir "uniques", à coup de "Le problème est", comme s'il y avait à chaque fois une cause absolue à-côté de laquelle toutes les autres causes sont relatives. Par exemple : on a cessé de se faire la guerre uniquement parce que les sous-sols en Europe sont épuisés. Désormais : on s'est fait la guerre car une minorité concentrait toutes les richesses. Il y a certainement du vrai dans ce que tu dis, mais on doit essayer de faire un mix avec tout ça, faire la part des choses, et ignorer les mentions du type "le problème est", ou "la raison pour laquelle" ( https://delivre.net/index.php?id=29485 ) pour tenter de s'approcher de la vérité, puisqu'il n'y a à peu près jamais d'explications uniques ou de causes uniques, liées à des événements complexes.
Tes exposés sont en forme d'entonnoirs : larges au niveau du cul-de-bouteille, mais tout réducteurs au niveau du goulot ! (ou l'inverse. Mais on m'aura compris)
Du reste, au-delà de ça ils sont argumentés et pointus, bien plus que je ne pourrais le faire, la géopolitique ou l'économie étant loin d'être mes spécialités.
Tes exposés sont en forme d'entonnoirs : larges au niveau du cul-de-bouteille, mais tout réducteurs au niveau du goulot ! (ou l'inverse. Mais on m'aura compris)
Du reste, au-delà de ça ils sont argumentés et pointus, bien plus que je ne pourrais le faire, la géopolitique ou l'économie étant loin d'être mes spécialités.
Oui
par Rémy , mardi 02 mai 2017, 19:10 (il y a 2763 jours) @ zeio
La population française patauge dans les concepts d'opéra (genre l'Économie, la Démocratie, les Marchés, sous lesquels chacun peut comprendre ce qu'il veut) et les raisonnements infondés (genre "si on sort de l'Europe ça va être une catastrophe" - ça dépend évidemment de quels aspects de l'Europe on sort, comment on s'y prend, et pour qui au juste on croit qu'elle va être, la catastrophe). Elle aborde les élections comme le tiercé, avec nettement plus d'émotion que de raison et nettement plus de "que vont choisir les autres ?" que de "quel est le bon choix ?". Dans ces conditions, un discours avec des causes multiples, des nuances, des détails, des exceptions et tout le tralala n'aiderait personne à réfléchir.
Maintenant, rien n'interdit de partir des gros traits que je trace (ou des grosses hypothèses que je lance, comme on voudra) pour y réfléchir et les nuancer - ou les contredire avec des arguments qui se tiennent, et pas préfabriqués par telle ou telle propagande.
S'il y a des mots à éviter, ce serait plutôt "on" et "avant" que "le problème est". Disons que, quand on tombe sur une de ces expressions abusives, il faut la remettre en question : "on ? qui ça, on ?", "avant ? quand ça ?", et "est-ce LE seul problème ou bien est-ce seulement celui dont on est en train de parler ?". Tu fais ça trois fois et tu me signales si mes affirmations tiennent le coup ou pas...
Maintenant, rien n'interdit de partir des gros traits que je trace (ou des grosses hypothèses que je lance, comme on voudra) pour y réfléchir et les nuancer - ou les contredire avec des arguments qui se tiennent, et pas préfabriqués par telle ou telle propagande.
S'il y a des mots à éviter, ce serait plutôt "on" et "avant" que "le problème est". Disons que, quand on tombe sur une de ces expressions abusives, il faut la remettre en question : "on ? qui ça, on ?", "avant ? quand ça ?", et "est-ce LE seul problème ou bien est-ce seulement celui dont on est en train de parler ?". Tu fais ça trois fois et tu me signales si mes affirmations tiennent le coup ou pas...
Oui
Dans ces conditions, un discours avec des causes multiples, des nuances, des détails, des exceptions et tout le tralala n'aiderait personne à réfléchir.>>>
quel formidable mépris pour les gens qui lisent ce forum.
au fond je crois que c'est ce qui me dégoute le plus chez toi : le mépris intégral, caché sous le masque abject du "sympa" et du "cool".
tu prétends dénoncer un "système" qui méprise "le peuple", alors que tu le méprises toi même autant, voire plus. comment veux tu que l'on te fasse confiance ?
Merde.
par Rémy , mercredi 03 mai 2017, 00:26 (il y a 2763 jours) @ dh
Je me fends d'un long message pour expliquer que les Français envisagent la politique comme un opéra baroque, et que c'est pour ça qu'il faut leur remettre les choses au clair, et cet hurluberlu réplique en prétendant que j'aurais parlé d'un "système" qui "mépriserait" le "peuple". Mais nom d'un chien, Denis, OÙ as-tu trouvé une idiotie pareille ??? Chez Méluche ??? Pas dans mes messages à moi, en tout cas ! C'est exactement le genre de phrases contre lesquelles je proteste depuis qu'on a commencé à parler de politique au lieu de poésie. "Le système", ÇA N'EXISTE PAS. C'est une allégorie, IL NE FAUT PAS LUI PRÊTER DE SENTIMENTS, comme "mépriser". En plus, c'est une allégorie qui ne permet pas de discuter correctement, parce que chacun y voit des trucs différents selon ses propres habitudes. Et pareil pour "le peuple", ÇA N'EXISTE PAS, c'est un concept trop variable pour aider à réfléchir.
Je te méprise profondément quand tu prétends lire dans ma tête alors que tu n'as même pas lu ce que j'ai écrit. Ça oui alors.
Je te méprise profondément quand tu prétends lire dans ma tête alors que tu n'as même pas lu ce que j'ai écrit. Ça oui alors.
Merde.
par zeio , mercredi 03 mai 2017, 13:30 (il y a 2762 jours) @ Rémy
"Je me fends d'un long message pour expliquer que les Français envisagent la politique comme un opéra baroque"
Amusant, venant de quelqu'un qui a renoncé à voter à cause de trois gouttes de pluie. Tu n'es pas sérieux Rémy.
Amusant, venant de quelqu'un qui a renoncé à voter à cause de trois gouttes de pluie. Tu n'es pas sérieux Rémy.
Petite victoire, mais significative, de l'État de Droit
par Rémy , lundi 01 mai 2017, 01:07 (il y a 2765 jours) @ Écrire
Je viens de tomber sur cette page de l'Ouiquipédie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9_du_fait_d%27autrui_en_droit_civil_fran%C3%A7ais
Ça veut dire que le Code Civil et la jurisprudence correspondante sont ENFIN accessibles gratuitement par tous les citoyens. C'est une révolution : jusqu'ici la loi que nul n'est censé ignorer n'était en pratique accessible qu'aux juristes professionnels, et moyennant finance.
Ne reste plus qu'à forcer les profs à l'étudier en classe, et on aura ENFIN un État de Droit où les citoyens connaissent réellement la loi. Espérer qu'ils la respectent ne sera plus de l'ordre du vœu pieux, mais une attente légitime.
Ensuite et au-delà, connaissant la loi, ils pourront réfléchir à son élaboration au lieu de laisser leurs députés faire n'importe quoi, et à son application au lieu de laisser juges et avocats causer latin entre eux. (Enfin bon, le jour où les citoyens réfléchiront, il pleuvra des grenouilles, mais ils s'en trouve toujours quelques uns pour le faire, qui sauveront les autres.)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Responsabilit%C3%A9_du_fait_d%27autrui_en_droit_civil_fran%C3%A7ais
Ça veut dire que le Code Civil et la jurisprudence correspondante sont ENFIN accessibles gratuitement par tous les citoyens. C'est une révolution : jusqu'ici la loi que nul n'est censé ignorer n'était en pratique accessible qu'aux juristes professionnels, et moyennant finance.
Ne reste plus qu'à forcer les profs à l'étudier en classe, et on aura ENFIN un État de Droit où les citoyens connaissent réellement la loi. Espérer qu'ils la respectent ne sera plus de l'ordre du vœu pieux, mais une attente légitime.
Ensuite et au-delà, connaissant la loi, ils pourront réfléchir à son élaboration au lieu de laisser leurs députés faire n'importe quoi, et à son application au lieu de laisser juges et avocats causer latin entre eux. (Enfin bon, le jour où les citoyens réfléchiront, il pleuvra des grenouilles, mais ils s'en trouve toujours quelques uns pour le faire, qui sauveront les autres.)
L'étonnant étonnement
par sobac , lundi 01 mai 2017, 10:30 (il y a 2764 jours) @ Écrire
"en cas de malheur"Brigitte Bardot au gouvernement n'aura aucun "mépris" pour le "don juan" Macron et assurera "le repos du guerrier"
Le désastre triomphant
http://blog.mondediplo.net/2017-04-12-Macron-le-spasme-du-systeme
Voilà une pensée qui devrait faire date....
Voilà une pensée qui devrait faire date....
Le désastre triomphant
tu vas voter blanc jean michel ?
Le désastre triomphant
Devine.
Le désastre triomphant
bah, je ne sais pas.
maintenant tu peux garder ta décision secrète. les isoloirs sont faits pour ça.
maintenant tu peux garder ta décision secrète. les isoloirs sont faits pour ça.
Le désastre triomphant
![[image]](images/uploaded/20170505060034590c1502d2d62.jpg)
Le désastre triomphant
Le désastre triomphant
L'un des "cadres" qui doit être reconsidéré de con-t-en fomble (selon le fin mot de Boris Vian), est la financiarisation de l'économie. Cette financiarisation résulte d'une concentration excessive des richesses. D'un côté, l'extrême richesse, de l'autre une pauvreté croissante, qui s'étend à des couches de plus en plus larges de la population. Les rentiers abandonnent des secteurs d'activités entiers, car il y a un menace constante de surproduction, puisque les produits ne trouvent plus d'acheteurs. Cercle vicieux qui débouche sur l'avénement de l'économie casino. Le rentier préfère parier sur la fluctuation des prix qu'investir dans la production : c'est beaucoup plus lucratif.
Dans un discours électoral fameux, Hollande avait désigné l'ennemi (il est vrai sans développer excessivement la nature du fléau) : la finance.
Pure démagogie, évidemment. Du moins sa créature nous aura-t-elle épargné ce couplet. Elle ne cherche même pas à faire semblant d'être socialiste.
Dans un discours électoral fameux, Hollande avait désigné l'ennemi (il est vrai sans développer excessivement la nature du fléau) : la finance.
Pure démagogie, évidemment. Du moins sa créature nous aura-t-elle épargné ce couplet. Elle ne cherche même pas à faire semblant d'être socialiste.
Le désastre triomphant
par sobac , mardi 09 mai 2017, 09:58 (il y a 2756 jours) @ Écrire
le socialisme à vécu dixit Valls
le mec annonce cela comme si on avait pas compris le prix de sa trahison
pas de figure
la finance va très bien
le mec annonce cela comme si on avait pas compris le prix de sa trahison
pas de figure
la finance va très bien
L'étonnant étonnement
L'étonnant étonnement
par zeio , jeudi 04 mai 2017, 14:29 (il y a 2761 jours) @ Emmanuel
Intéressant, merci. Comme quoi ceux qui le traitent de "banquier" pourraient aussi le traiter de "philosophe", mais c'est sans doute moins porteur, ça va moins dans leur sens.
L'étonnant étonnement
Rendez-vous donc dans cinq ans. Nous verrons alors si le "philosophe" l'a emporté sur le banquier.
C'est juste un peu, beaucoup, chiément dommage que l'on doive (enfin, un certain nombre de nos compatriotes) à nouveau souffrir les ravages de l'anarcho capitalisme (40 berges de dégâts persévérants et la crise de 2008 en point d'orgue, il faut être doté d'un sacré strabisme pour qualofier encore cela du progressisme) à la sauce Macron pour s'en aviser.
C'est juste un peu, beaucoup, chiément dommage que l'on doive (enfin, un certain nombre de nos compatriotes) à nouveau souffrir les ravages de l'anarcho capitalisme (40 berges de dégâts persévérants et la crise de 2008 en point d'orgue, il faut être doté d'un sacré strabisme pour qualofier encore cela du progressisme) à la sauce Macron pour s'en aviser.
L'étonnant étonnement
En fait, je gage qu'il n'y aura pas besoin d'attendre 5 ans pour mesurer l'impact de "l'inspiration" philosophique et accessoirement, de son expiration pratique.
L'étonnant étonnement
par zeio , vendredi 05 mai 2017, 13:38 (il y a 2760 jours) @ Écrire
Ce défaitisme est véritablement épuisant, et disqualifiant (je ne dis pas ça en rapport au probable élu pour le second tour, je parle de façon générale)
Tomber dans un tel pessimisme selon moi c'est écoper des discours anxiogènes, complotistes, globalisants, et simplificateurs des différents candidats qui veulent capter les détresses, ainsi que des différents médias funestes et atrophiants.
D'accord, il y a des choses à changer, des gens qui sont mal en point malheureusement, de l'inégalité à résorber.
Mais globalement les trompettes de l'apocalypse, elles ne résonnent pas encore, que je sache.
Que fait-on sans un peu d'espoir ?
Tomber dans un tel pessimisme selon moi c'est écoper des discours anxiogènes, complotistes, globalisants, et simplificateurs des différents candidats qui veulent capter les détresses, ainsi que des différents médias funestes et atrophiants.
D'accord, il y a des choses à changer, des gens qui sont mal en point malheureusement, de l'inégalité à résorber.
Mais globalement les trompettes de l'apocalypse, elles ne résonnent pas encore, que je sache.
Que fait-on sans un peu d'espoir ?
L'étonnant étonnement
par sobac , vendredi 05 mai 2017, 14:13 (il y a 2760 jours) @ zeio
heureusement, la vie a encore des étonnements étonnants
L'apocalypse a déjà eu lieu
"Ce défaitisme est véritablement épuisant"
Le "défaitisme", le "pessismisme" sont des effets.
Ce ne sont pas les effets qu'il faut traiter (encore moins condamner), mais les causes qu'il faut identifier et soigner.
Or, le gouvernement Macron, par les décisions qu'il prendra, nourrira les causes et donc, amplifiera les effets que tu soulignes comme s'ils relevaient de la seule responsabilité des gens qui les éprouvent et les illustrent
Je ne peux que constat la prégnance de l'idéologie néolibérale, émanation symbolique de l'anarcho capitalisme, dans ton propos.
De fait, cette dernière focalise sur les effets en rendant les individus responsables de ce qui leur arrive. Dans ce type de raisonnement, le chômeur est responsable de son chômage, indépendamment du contexte. C'est un "assisté" qui se complaît dans sa situation. Toutes les victimes économiques sont présentées comme des feignasses, seules responsables de leurs déboires.
De même, celui qui n'a plus d'espoir et seul responsable de sa désespérance. Il "doit la retrouver", quitte à aller s'inspirer dans la foultitude d'ouvrages dédiés au "développement personnel".
Quand on en arrive là, "l'apocalypse" a déjà eu lieu. Les conséquences attendent et ne manqueront pas de suivre. Le déni n'y changera rien. Au contraire.
Le "défaitisme", le "pessismisme" sont des effets.
Ce ne sont pas les effets qu'il faut traiter (encore moins condamner), mais les causes qu'il faut identifier et soigner.
Or, le gouvernement Macron, par les décisions qu'il prendra, nourrira les causes et donc, amplifiera les effets que tu soulignes comme s'ils relevaient de la seule responsabilité des gens qui les éprouvent et les illustrent
Je ne peux que constat la prégnance de l'idéologie néolibérale, émanation symbolique de l'anarcho capitalisme, dans ton propos.
De fait, cette dernière focalise sur les effets en rendant les individus responsables de ce qui leur arrive. Dans ce type de raisonnement, le chômeur est responsable de son chômage, indépendamment du contexte. C'est un "assisté" qui se complaît dans sa situation. Toutes les victimes économiques sont présentées comme des feignasses, seules responsables de leurs déboires.
De même, celui qui n'a plus d'espoir et seul responsable de sa désespérance. Il "doit la retrouver", quitte à aller s'inspirer dans la foultitude d'ouvrages dédiés au "développement personnel".
Quand on en arrive là, "l'apocalypse" a déjà eu lieu. Les conséquences attendent et ne manqueront pas de suivre. Le déni n'y changera rien. Au contraire.
L'apocalypse a déjà eu lieu
par zeio , samedi 06 mai 2017, 15:09 (il y a 2759 jours) @ Écrire
Merci Écrire pour tes éclaircissements.
"les décisions qu'il prendra, nourrira les causes"
Je me pose quand même une question. On lit souvent que les réformes économiques que veut lancer Macron sont inspirées (voire copiées) de celles qui ont été menées en Suède il y a quelques décennies.
Trouvé cet article rapidement en exemple : http://www.ouest-france.fr/europe/france/c-est-quoi-le-modele-suedois-auquel-se-refere-emmanuel-macron-4942297 . Il y en a beaucoup d’autres.
La suède aujourd’hui est-elle en mauvais état économique et social ? Si ça n'est pas le cas, pour quelles raisons ce qui a réussi en Suède, amplifiera la crise en France ?
"les décisions qu'il prendra, nourrira les causes"
Je me pose quand même une question. On lit souvent que les réformes économiques que veut lancer Macron sont inspirées (voire copiées) de celles qui ont été menées en Suède il y a quelques décennies.
Trouvé cet article rapidement en exemple : http://www.ouest-france.fr/europe/france/c-est-quoi-le-modele-suedois-auquel-se-refere-emmanuel-macron-4942297 . Il y en a beaucoup d’autres.
La suède aujourd’hui est-elle en mauvais état économique et social ? Si ça n'est pas le cas, pour quelles raisons ce qui a réussi en Suède, amplifiera la crise en France ?
Éditorial du Monde
Le Monde - Editorial : les exigences d’une victoire
Emmanuel Macron, à la tête d’une France en dépression, devra très vite démontrer qu’il a reçu les messages de cette campagne hors norme.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/05/08/presidentielle-les-exigences-d-une-victoire_5124190_3232.html
Emmanuel Macron, à la tête d’une France en dépression, devra très vite démontrer qu’il a reçu les messages de cette campagne hors norme.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/05/08/presidentielle-les-exigences-d-une-victoire_5124190_3232.html
LOL
Édité à la demande de l'auteur.
Oui, c'est le mot juste.
par Rémy , vendredi 12 mai 2017, 00:01 (il y a 2754 jours) @ --
- pas de texte -