en regard

par kel, mardi 25 novembre 2014, 16:29 (il y a 3654 jours)

(...)

elle est là chez moi tout près de moi je la sens
la vois vingt fois par jour
dans mes rêves passant ordinaire
ce n'est pas elle mais une autre
n'importe qui quand n'importe où
elle me confond
je la confonds tellement j'aimerais
la toucher, lui murmurer
mais ce n'est pas elle qui m'aime
c'est encore moi qui imagine

longtemps j'écrus
elle, a crû en moi tel un papillon noir
étendu ses ailes comme une toile
elle s'envoile avec des fibres de ma chair
m'enveloppe de sa chrysalide
à la mante – et me hante
je m'heurte à des antennes relais
au réseau zéro niveau zorro rôle zozo
le magnifique
un fil à rompre
par don pardon

c'était comme un escargot dans le ciel
qui s'étendait d'étoiles en spirales
ensuite ce fut un hérisson
avec des pics à glace
aux sommets de nos montagnes
les nuits changeaient d'horizon et de rêves
les nuages perdaient leurs images
nous ne vîmes plus à travers les murs craquelés
les esprits de nos visions communes

nos vies mêlées
emmêlées à d'autres vies que nous deux
amants aimants mal aimant
aspirant au bonheur inspirant de désir
en vie noyée, aspirée
emportée sur d'autres rives
séparés
à l'âtre d'être
poussières d'un désastre
esprits libres
je nous dénoue


(...)

 
je nous dénoue
esprits libres
poussières d'un désastre
à l'âtre d'être
séparés
emportée sur d'autres rives
en vie noyée, aspirée
aspirant aux bonheurs inspirés de désirs
amants aimants mal aimant
emmêlées par d'autres vies que nous deux
nos vies mêlées
 
les esprits de nos visions communes
nous ne vîmes plus à travers les murs craquelés
les nuages perdaient leurs images
les nuits changeaient d'horizon et de rêves
aux sommets des montagnes
avec des pics à glace
ensuite ce fut un hérisson
qui s'étendait d'étoiles en spirales
c'était comme un escargot dans le ciel
 
par don pardon
un fil à rompre
le magnifique
au réseau zéro niveau zorro rôle zozo
je m'heurte à des antennes relais
à la mante – et me hante
m'enveloppe de sa chrysalide
elle s'envoile avec des fibres de ma chair
étendu ses ailes comme une toile
elle, a crû en moi tel un papillon noir
longtemps j'écrus

c'est encore moi qui imagine
mais ce n'est pas elle qui m'aime
la toucher, lui murmurer
je la confonds tellement j'aimerais
elle me confond
n'importe qui quand n'importe n'importe où
ce n'est pas elle mais une autre
dans mes rêves passant ordinaire
la vois vingt fois par jour
elle est là chez moi tout près de moi je la sens
 
 
(...)

en regard

par Ramm77 @, mercredi 26 novembre 2014, 09:24 (il y a 3653 jours) @ kel

Le sentiment "amoureux" aide certaines écritures. Un abandon ici agréablement contrôlé.Images,lyrisme, métaphores, jeux de mots, assonnances... C'est une écriture qui doit faire du bien à celui qui l'écrit. Evidemment d'autres points de vue pourraient pointer l'excès de sentimentalité, une liqueur qui ensorcelle, un jus qui noie l'essentiel. Il n'y a pas de vérité en la matière.

en regard

par kel, jeudi 27 novembre 2014, 08:47 (il y a 3652 jours) @ Ramm77

merci de ton commentaire, Ramm77. il est parfois difficile d'avoir la justesse de lecture ses propres écrits.

en regard

par Capitaine Fracasse, mercredi 26 novembre 2014, 15:48 (il y a 3653 jours) @ kel

La première partie est un peu trop romantique à mon goût (c'est une mauvaise habitude que j'ai aussi). Par contre la seconde, ça ventripote ! Malgré ce relâchement vers le mieux pour repartir un peu vers la fin : les vers vitrifiés / Fulgurants... Je pense que tu vois ce que je veux dire. On sent la fibre, c'est très bon en somme !

en regard

par Capitaine Fracasse, mercredi 26 novembre 2014, 21:49 (il y a 3652 jours) @ Capitaine Fracasse

...vers le milieu...

en regard

par kel, jeudi 27 novembre 2014, 08:50 (il y a 3652 jours) @ Capitaine Fracasse

merci Capitaine Fracasse ! Ca sonne rudement.
J'hésite à ne garder qu'une formule, l'endroit ou l'envers, et ne sais laquelle. C'est pour ça que je garde les deux, qui sont en page face à face. Je vais peut-être le renommer spirale ce poème.