matou
Un fabuleux matou stationne sur le rebord de la croisée. Il me fixe d'un œil solaire et intensif, quoique lointain. Sa robe est bleue, tachetée de blanc. Ses moustaches évoquent les traînées de condensation qui s'attardent dans le ciel après le passage d'un coucou à réaction. L'animal ne se comporte guère. Il somnole. Sieste acrobatique. Relâchement contredit par sa pupille aux aguets de rigueur. Peut être a-t-il faim ? J'entrebâille la fenêtre. Le vent ronronne dans les frondaisons des ifs avoisinants. Mes mains caressent le vide. Le printemps a déjà bondit dans le salon.