Loulou's story
Je n'ai jamais cru à Dieu, rien à faire. Je lui réglais son sort à 7 ans, par pragmatisme : lui demandant des faveurs, qu'il ne m'accorda pas, je lui circonscrivis un rôle, un mot dans la langue. D'autres par recouvrements partiels prirent sa fonction. Les gens sont religieux dans la mesure où ils ne se croient pas tant imparfaits que malades. Des idées me passèrent certes par la tête : certaines s'y nichèrent, satisfaites de la faune, flore, auxquelles elles se trouvaient adaptées. L'écologie des idées d'une personne se résume à son histoire personnelle et aux histoires à l'intérieur de cette histoire-ci. Mes idées poussèrent sous le climat méditerranéen de mon ciel (ma tête). Son bleu plein n'a pas besoin du Seigneur.
BUT CLIMATE CHANGE IS REAL.
Qu'importe moi, mon histoire. Je la relate parce que je la sais, je lui en troquerais d'autres si je les savais aussi bien. Mais je suis prudent, je n'aime pas relater des histoires qui ne sont étayées que par mon imagination, insuffisamment en elles-mêmes. La mienne, j’ai certes vécu sa plus grande part en imagination, mais elle prend place dans ce monde à la condition de n'en changer qu'un ou deux paramètres. Ces variables demeurent contrôlées, constantes tout au long du récit, je peux donc les dire.
Leur bavardage se défait cependant à mesure que je le fréquente. La lumière y est un miroir dont on ne voit que l'envers, une glace sans tain souple et mobile, l'eau dont on ne sort jamais pour s'y contempler dans un geste trouble, l'eau à laquelle je suis tout à fait pris et qui me rappelle celle des rêves. Je ne peux m'endormir que lorsque je suis épuisé suffisamment pour enfin pouvoir me taire. Il y a tant de façons utiles de se taire : de façons qui permettent, plus tard, de mieux réfléchir. Je voudrais utiliser une polysémie facile : qui permettent de se voir. On se tait pour pouvoir agir, mais ce que j'aime a l'impatience du langage. Au contraire de ce qu'on veut dire, qui brûle la langue, on se lasserait à revivre ce qu'on imagine. Tout y garde la même désignation, (la même lumière). Ce que je dis n'est absolument pas abstrait. Je parle de la façon dont les choses se changent en souvenirs. J'explique pourquoi, je dégage de grands principes. Sachez que je suis un garçon à principes.
BUT CLIMATE CHANGE IS REAL.
Qu'importe moi, mon histoire. Je la relate parce que je la sais, je lui en troquerais d'autres si je les savais aussi bien. Mais je suis prudent, je n'aime pas relater des histoires qui ne sont étayées que par mon imagination, insuffisamment en elles-mêmes. La mienne, j’ai certes vécu sa plus grande part en imagination, mais elle prend place dans ce monde à la condition de n'en changer qu'un ou deux paramètres. Ces variables demeurent contrôlées, constantes tout au long du récit, je peux donc les dire.
Leur bavardage se défait cependant à mesure que je le fréquente. La lumière y est un miroir dont on ne voit que l'envers, une glace sans tain souple et mobile, l'eau dont on ne sort jamais pour s'y contempler dans un geste trouble, l'eau à laquelle je suis tout à fait pris et qui me rappelle celle des rêves. Je ne peux m'endormir que lorsque je suis épuisé suffisamment pour enfin pouvoir me taire. Il y a tant de façons utiles de se taire : de façons qui permettent, plus tard, de mieux réfléchir. Je voudrais utiliser une polysémie facile : qui permettent de se voir. On se tait pour pouvoir agir, mais ce que j'aime a l'impatience du langage. Au contraire de ce qu'on veut dire, qui brûle la langue, on se lasserait à revivre ce qu'on imagine. Tout y garde la même désignation, (la même lumière). Ce que je dis n'est absolument pas abstrait. Je parle de la façon dont les choses se changent en souvenirs. J'explique pourquoi, je dégage de grands principes. Sachez que je suis un garçon à principes.