intermède - delivre.net

un jour j’ai dénoué mon coeur
il est parti comme un cheval
qui va trottant trottant
puis il s’est attaché à un arbre
avec lequel causer longtemps
mais bientôt l’arbre fut pourri

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alors j’ai redénoué mon coeur
et il s’est envolé comme l’oiseau
il est monté au ciel deçà delà
puis il ne s’est attaché à rien
pour voler et chanter longtemps
mais bientôt le vol le chant s’épuisent

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j’ai changé mon coeur en loup
guettant sa faim et mes meutes
il court il court parcourant forêts
sauvage comme il est rien ne l’attachera plus
rien de plus que ma mort
aussi parfois dort-il tranquille …

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mais du sommeil mon coeur se fatigue
dans sa fourrure il tourne se retourne
avec la question qu’il pousse à ma bouche
à quoi puis-je être utile si
ni l’attache ni le chant et courir ne satisfont ?
aussi bien rire de tout et de rien

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oiseau moqueur, rire est bien beau me dis-tu
du doigt tu pointes ma naissance et la neige
les renards, deux ailes et mon cheval …
ne restant que la nuit où mon coeur tombe
la nuit où trembler seule car en vérité
mon coeur est cette pluie de novembre

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(hier soir)

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voui!

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Superbe, Catrine.

Sans réfléchir plus loin que le bout de l'instant, j'associe ce cœur d'artichaut spécialement inventif aux métamorphoses du désir, dont la condition est de n'être jamais rassasié. Ici, toutefois, sa forme est nourrissante.

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merci beaucoup, Écrire. et j'accepte "l'inventif" "coeur d'artichaut" ;)
..attention c'est chaud

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