Miroir ivre
Derrière les feuilles naissantes
les marronniers et les tilleuls
les écureuils, le roux du panache
le plus grand des frissons ne tardera à éclore
mille pensées assaillent
jusqu'à l'abîme au noir de velours
On plante des tuteurs aux branches fragiles
on enterre les cheveux au creux des troncs
tourbillonne le fouet, natte immuable
les oiseaux filent vers le nord
une algue serpente à l'aplomb du soleil
Depuis les marais où repose le sel c'est la guerre
bêchent les pieds comme des crocs
Voici mes mains
sur ce front de sueur je plongerai
où la fleur pousse au fond d'un miroir ivre
qu'importe les bois aux saveurs barbouillées
la grande scie a nettoyé la langue blanchie de l'hiver
les marronniers et les tilleuls
les écureuils, le roux du panache
le plus grand des frissons ne tardera à éclore
mille pensées assaillent
jusqu'à l'abîme au noir de velours
On plante des tuteurs aux branches fragiles
on enterre les cheveux au creux des troncs
tourbillonne le fouet, natte immuable
les oiseaux filent vers le nord
une algue serpente à l'aplomb du soleil
Depuis les marais où repose le sel c'est la guerre
bêchent les pieds comme des crocs
Voici mes mains
sur ce front de sueur je plongerai
où la fleur pousse au fond d'un miroir ivre
qu'importe les bois aux saveurs barbouillées
la grande scie a nettoyé la langue blanchie de l'hiver