les aventures d'alfonso cuaron, cowboy mexicain
alfonso cuaron se lève dans un brouillard maussade
sans doute est-ce son corps mais on le distingue encore mal
il ouvre les yeux à peine que la vie le rattrape
il est trop tard
pense-t-on par facilité
son jean sale pendouille sur le dossier de chaise comme une résolution inutile
il est trop tard pourtant
en vrai
car il n'en peut plus des clameurs des saloons
il n'en peut plus de l'apparente bêtise des gens qu'il rencontre
qui ne sert qu'à cacher une bassesse bien plus grande
il n'en peut plus de lui-même et il se traine comme une pierre
il est trop tard comme chaque matin
alonso cuaron se dit qu'il a perdu quelque chose
mais quoi
il a perdu son temps peut-être mais qui sait le gagner?
lui qui voulait verser toute sa vie dans l'avenir
chaque matin que dieu fait lui faisait des projets
mais lorsque ceux-ci avancent vers lui et lèvent leur couvre-chef
pour signifier qu'ils sont sortis du possible
il fait semblant de ne pas les reconnaître à les voir le saluer
et se sent amer
alfonso cuaron comme tout un chacun a abandonné sa jeunesse
voilà vraiment ce qu'il a abandonné
sans doute est-ce son corps mais on le distingue encore mal
il ouvre les yeux à peine que la vie le rattrape
il est trop tard
pense-t-on par facilité
son jean sale pendouille sur le dossier de chaise comme une résolution inutile
il est trop tard pourtant
en vrai
car il n'en peut plus des clameurs des saloons
il n'en peut plus de l'apparente bêtise des gens qu'il rencontre
qui ne sert qu'à cacher une bassesse bien plus grande
il n'en peut plus de lui-même et il se traine comme une pierre
il est trop tard comme chaque matin
alonso cuaron se dit qu'il a perdu quelque chose
mais quoi
il a perdu son temps peut-être mais qui sait le gagner?
lui qui voulait verser toute sa vie dans l'avenir
chaque matin que dieu fait lui faisait des projets
mais lorsque ceux-ci avancent vers lui et lèvent leur couvre-chef
pour signifier qu'ils sont sortis du possible
il fait semblant de ne pas les reconnaître à les voir le saluer
et se sent amer
alfonso cuaron comme tout un chacun a abandonné sa jeunesse
voilà vraiment ce qu'il a abandonné