Affects de la joie
Il essuie un coin de buée sur la vitre pour voir le ciel bleu.
Imaginons que la douceur ait les doigts de la tendresse.
Si tu viens chercher la beauté tu la trouveras,
si tu fais que l’attendre elle ne viendra pas.
Il faut se glorifier d’aucune jouissance.
Il suffirait d’un évènement inattendu,
pour te guérir de la misanthropie.
Par les interstices du cercueil,
on contrôle mieux la respiration des morts.
Enfin aujourd’hui la bonne santé du ciel,
rayonne par mes fenêtres.
Heureusement que Dieu n’est pas réel,
sinon il n’existerait pas.
La joie doit se porter de face, jamais de biais.
Les lèvres du souvenir sont souvent parfumées.
Il y a tant d’inconnus qui ignorent être les héros d’une histoire.
Un rêve se fait mieux entendre sans voix.
Entendre les mouettes sans jamais les voir,
est un modeste bonheur pour le citadin.
Il y a des paroles comme des gestes qui ne se fatiguent jamais.
Les jeux des enfants ici nous font oublier le jeu du pendu.
C’est quand l’orage menace que les amants se câlinent.
Des guirlandes aux fenêtres donnent à la nuit un air camarade.
Quand ce que l’on voit est déjà une promesse,
et que la parole commence à la décrire…
Aujourd’hui le parc est d’une propreté remarquable,
à cause du vent.
Les rituels entretiennent les sentiments.
L’hiver, on se partage la chaise avec le gros chat.
Ce qu’on ne dit pas n’est pas forcément le pire.
Faites d’abord avec le corps et l’esprit suivra.
C’est toujours celui qui travaille qui aura raison.
Dans un juste plaisir, il n’y a que abandon et offrande.
La première promenade du matin,
c’est comme recevoir le linge du Christ sur le visage.
Que le familier devienne vite étrange,
pour qu’il nous donne sa saveur.
Le parfum des humain a aussi un bon goût de vivre.
Voir quelqu’un de trois quarts,
peut nous le faire redécouvrir.
La phrase la plus merveilleuse serait :
« Regardez ce qui vous attend ! ».
En chacun de nous, un moine ou une nonne
sommeille dans un repli de l’âme.
Les longues branches du sapin se balancent,
comme des bateaux amarrés au port.
L’amour de la beauté peut réunir aussi
des êtres d’âges très différents.
Dans l’imperceptible on peut chercher l’absolu,
puisqu’il se trouve partout.