L'arbre aux trois visages et pleine lune - delivre.net

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Chronologique

Lorsque s'éclaire la lune
dans un grand silence
que rien ni regard
au travers d'un brouillard de plomb
ne voit au fond des yeux
l'arbre aux trois visages
solitaire dans ses bras ouverts
tisse une roue de lumière
sa forme n'est jamais vaine
aux heures interdites
la lente chute de ses membres humides
te surprend à parler une autre langue
inflexion de voix pour qu'elle devienne musique
ce ne sont que des mots insufflés
tes paupières clignent
fidèles à la nuit

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le regard
celui que l'on nous porte
celui que l'on porte

l'arbre est ses ramifications sont autant de regards

la lune complice ou pas de miel ou rousse

l'arbre aux trois visages

solitaire dans ses bras ouverts
tisse une roue de lumière

c'est l'empreinte des jours

j'ai apprecié

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j'avoue rester assez dubitatif devant ce poème, certes pas laid, mais qui me parait un peu joli et convenu, au mauvais sens du terme, et vain.

l'arbre, la lune, tout ça est archi rabâché et demande plus d'effort pour sortir des sentiers battus.

la lente chute de ses membres humides

te surprend à parler une autre langue">>>

bof... un peu tiré par les cheveux ça.

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brouillard de plomb>>>

pas très convaincante cette image.

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Pas du tout d’accord avec toi. Il y a quelque chose de légendaire qui flotte dans ce poème, cet arbre anthropomorphe ressemble à un augure et « ses trois visages », ses « membres humides » renvoient pour moi à l’énigme d’une rencontre hasardeuse et non déchiffrée.
Enfin, la haute présence de la lune, ce brouillard au reflet de plomb autour d’elle, c’est assez proche de l’impression que donne son halo. J’aime aussi les élisions qui ajoutent à la dimension sibylline du texte.

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je trouve une recherche intéressante, climats, images, pas trop stéréotypés
...mais je trouve aussi 3 pas très beaux clichés ...
"dans un grand silence", "aux heures interdites", "fidèles à la nuit"
(ça m'a fait glitch puis scriisHh puis iiiiiik)

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...je ne sais pas. Quelquefois, par simplicité, parce qu’ils sont adéquats, on peut choisir des mots un peu trop usés par trop d’images poétiques . En chercher d’autres serait forcer quelque chose, forcer une originalité. Qu’en penses-tu ?

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euhh.. ben j'en pense premièrement que ... pourquoi "en chercher d'autres serait forcer" ?
deuxièmement je me dis : et les contraintes de l'écriture poétique alors ? l'inventivité, la créativité ?
puis j'reviens au "premièrement" et heu je me dis :
voyons..pourquoi en chercher d'autres ne serait pas (au possible) oxygénant et regénérant ?
puis redeuxième : pourquoi céder au confort et à la facilité ? c'est du tricot ?

... là heu... chais pu... tu m'inquiètes soudain
la poésie, l'écriture, c'est ce qui garde vivante la langue, ce qui la fait évoluer aussi (et pas que la langue), non ?
et je trouve qu'il faut respecter le poème lui-même aussi (et surtout)

tiens, par exemple copie colle, enlève que les trois clichés ou l'épithète/adj. de chaque qui barbouille sa figure et je te jure que ta lecture change

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voilà ma réflexion : la poésie s’est libérée d’une distinction entre « mots poétiques » et « non poétiques », elle a décidé de ne rien bannir, d’accueillir le plus prosaïque, de faire feu de tout bois. Alors pourquoi bannirait -elle des mots comme « silence » ou « nuit », des images simples et communes, si ce sont ceux-ci qui expriment le mieux ce qui tente de se dire ?
Surtout quand le reste du poème est original.

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parce que ça pèse comme un pavé et 3 x
parce que le poème n'en a pas besoin
parce que l'expression s'est vidée donc ne veut plus rien dire donc c'est du vent, du rien, du remplissage, de l'inutile !
et
parske crire facile cé ado et que par Sms

tu ne trouves pas ?

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Je vais finir de te mettre en colère comme c’est déjà arrivé : tu es trop affirmative, c’est TA voix que tu cherches dans ce poème, celle de Myrtille est différente.

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ha.. hahaha ben non, j'écoute la voie/voix du poème
c'est le poème qui doit

pour ma forme affirmative (que tu perçois peut-être d'arrogance plus que d'enthousiasme, telle serait l'erreur) si elle te dérange cela me navre
mais je ne suis pas un tapis ni une brosse-soi(e), et comme le disait René Char mais bien mieux que moi si on ne dérange un peu aussi bien ne pas exister

(...et une chance que ça fait presque 20ans que je parle de distanciation dans l'écriture..)

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Je te donne juste un exemple : si tu retires « heures interdites » une discrète dimension transgressive disparaît.

Bon, je dois partir. bises.

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hé et alors commence le travail pour garder et préserver la discrète dimension transgressive comme tu dis...

ok. je te clind'oeillise et fait la bise
je vais marcher dans le gris/jour

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comme si il suffisait d'écrire "heure interdite" pour donner une "dimension transgressive" à un texte ...

vraiment claire, j'ai parfois des doutes sur ta sincérité quand tu écrits sur ce forum.

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eh oui, le mot « interdit » induit une dimension transgressive...c’est comme ça.
Et tes doutes sur ma sincérité ont quelque chose de déplaisant, c’est comme ça aussi. Tu peux douter de ma pertinence tant que tu veux mais pas de ma sincérité.

Ceci dit, comparer ce poème à Harry Potter, amas haletant de grosse imagerie pseudo-ésotérique et démonologique farci d’effets spéciaux, avec bons et méchants, super héros flanqué de sa mignonne-qu’à-pas-froid-aux-yeux, ça relève de la mauvaise foi.
Non, moi ce poème m’évoque Odilon Redon, le symbolisme et les légendes d’Amerique Latine (ou d’ailleurs).

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bon, le débat est clos, alors.

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ma préférée d'Odilon Redon, visible au musée d'Orsay

[image]

[image]

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Claire, je réfléchis et discute, c'est des regards différents, c'est pas la cata ;)

et : je ne cherche pas ma voix dans celle des autres. je crois bien que j'ai la mienne, et c'est d'jà beaucoup d'travail...
en vrai, ça me fait mal que tu te permettes de me balancer ça, tout-à-trac, mais surtout comme un jugement de valeur ou une envie
..une baffe, en sommes... t'es spéciale

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je suis d'accord, je trouve ce poème un peu ado, ça fait penser à l'esthétique "harry potter". je vois très bien l'arbre à trois visages dans une film de harry potter.

alors harry potter c'est très bien, mais ne pas mettre dans le même sac que char, celan, dupin etc etc etc...

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mais claire, il ne suffit pas de balancer "nuit" ou "silence".

il faut combiner ces mots avec d'autres de manière originale et intéressante.

ca que ne fait pas myrtille à mon avis.

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grrr...je n’ai pas dit que ça suffisait. J’ai dit qu’on avait aussi le droit de les utiliser.

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..ce sont de petits détails, des broussailes, des scories, mais ça change tout
et le poème y gagne et respire encore mieux et tout à fait dans le sens de tes remarques sur ce thread

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...Il change.

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..comme toute chose et tout être

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oui, et dans le sens précis où : le poème s'adapte à lui-même plutôt que l'auteur n'adapte le poème

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Eh bien après moultes lectures ma foi, c'est vrai, je trouve aussi.

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hm.. j'aurais pu dire que ...ça me fait l'effet du genre... euh.. "chopinesqueries"... ou..je vois ça comme un motif esthétisant (x 3) — mais pourquoi !? alors que l'écriture nous mène ou plonge dans un indicible festin, mais pourquoi cette faiblesse soudain, cette facétie... ou l'affadissement très certain d'une .."belle pièce"... ? motif je dis / et je pense émotif-attachement, et donc retenu et/ou bridé..

(ou bien elle porte un corset trop serré et il faut le lui délacer au plus vite, elle vient de nous faire trois syncopes enfilées)

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Devant tant d'insistance à vouloir que les voix des autres soient ta voix, je confirme que j'annule rien, car ma voix se refuse à plier doit-elle en souffrir, elle est mienne

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c'est bien myrtille. il ne faut pas écouter les critiques pisse vinaigre et faire ce qu'on a envie de faire avec sincérité, quitte à déplaire.

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hahAHAHAHahah bonjour "chère influencée par Claire" (qui ne détient pas la vérité à mon sujet) je considère la réponse que tu as faite comme celle d'une enfant de 12 ans, aussi : n'apprends rien, ne remets jamais les choses en question, reste dans tes conforts, flatte-toi dans le sens du poil, tout ira bien ;)

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Quel est ce besoin de rabaisser, je ne voudrais pas être torturée comme tu l’es craignant de passer au travers de l’essentiel. Du haut de mes 12 ans :-) j’ai déjà ma liberté de penser. Il n’y a pas de confort dans ce texte, il y a ce que j’avais besoin d’écrIre et ma façon d'écrire m’appartient. Quant à toi tu fais ce que tu veux dans tes abstractions de mots même si cela m’échappe je respecte

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..mais que c'est con c'te réponse (mille déceptions)

allez, ciao les enfants

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Au revoir Catrine, et reviens bientôt, le forum n’est pas aussi vivant sans toi ...

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..comme un grand chien bleu et foufou qui renverse quelques tables au banquet ;)

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Merci à tous de vos commentaires intéressants qui me permettent de continuer à réfléchir sur cet écrit autrement. Je sais malgré tout que chaque mot est pesé et je ne me vois pas en ôter craignant d'enlever le poids (insistance) que je souhaitais y mettre. Claire votre clairvoyance m'étonnera toujours.

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