un poème de 2014
par dh, lundi 05 mars 2018, 13:20 (il y a 2456 jours)
les sauterelles bleues ont envahi la récolte
l'étable brûle dans les lueurs du couchant
le frère et la sœur se sont unis
couple polychrome au gré des rosaces d'or
souple manteau d'hermine au dos des courtisanes
la coupe vidée au ciel des mots désincarnés
simple regret de n'être pas le maître
émerveillé qui se perd et s'étiole en fatigue
tête penchée sur le poing en alphabet
pour qui me perdre en anathèmes
en lèvres de granit attaquées par le sel
précieuses comme l'eau des autochtones
les bien nés espèrent et chantent
sous les arbres des premières aubes
la parole accompagne la fleur adolescente
la brume s'évanouit toute en arborescence
un made presque ready
par Rémy , lundi 05 mars 2018, 23:43 (il y a 2455 jours) @ dh
C'est au Tamaulipas qu'on trouve le plus de gaufres à poche, très préférables aux dègues du Chili.
un made presque ready
par dh, mercredi 07 mars 2018, 07:35 (il y a 2454 jours) @ Rémy
je prends note, merci.
un poème de 2014
par sobac , mercredi 07 mars 2018, 10:53 (il y a 2454 jours) @ dh
un poème de 2014
par Claire, mercredi 07 mars 2018, 11:40 (il y a 2454 jours) @ dh
Je suis frappée par la place à la fois discrète et centrale de l’évocation de l’inceste frère-sœur.
un poème de 2014
par dh, mercredi 07 mars 2018, 11:45 (il y a 2454 jours) @ Claire
proposition
par dh, mercredi 07 mars 2018, 11:53 (il y a 2454 jours) @ dh
proposition
par Claire, mercredi 07 mars 2018, 11:55 (il y a 2454 jours) @ dh
proposition
par dh, mercredi 07 mars 2018, 13:20 (il y a 2454 jours) @ Claire
l'inceste frère-soeur (au moins suggéré) qui provoque une catastrophe (invasion de sauterelle (plaie d'égypte) + incendie). on retrouve ça dans "les moissons du ciel" de terence malick. film qui m'avait beaucoup marqué.
la coupe vidée au ciel des mots désincarnés pourrait être un toast porté au ciel des idées platoniciennes, un peu comme dans le "toast funèbre" de mallarmé. la question de savoir si ce ciel existe ou n'est qu'une chimère étant laissée ouverte (agnosticisme).
le regret de ne pas être le maître émerveillé pourrait être le regret de ne pas être musicien. et cela renvoie aussi à une phrase écrite en 2005 qui disait en gros le caractère conflictuel, voir oxymorique, de la maîtrise et de l'émerveillement.
tête penchée sur le poing c'est le penseur de rodin. le poing en alphabet ? peut-être l'idée d'un philosophe que nous sommes des "vocabulaires incarnés", ou que le langage peut être aussi solide et concret qu'un poing.
lèvres de granit > encore une idée de minéralité, de statuaire, de matière.
les bien nés espèrent et chantent
sous les arbres des premières aubes > peut-être l'idée d'une nouvelle genèse rédemptrice qui arriverait après la catastrophe du début du poème. le poème commence par les lueurs du soir et finit par l'aube, comme dans une nuit sur le mont chauve, de mousorvski.
la parole accompagne la fleur adolescente > ça ça serait l'idée d'un langage adéquat qui "accompagnerait" harmonieusement le réel sans le trahir ou l'enfermer dans des catégories restrictives ou approximatives. donc une utopie.
la brume s'évanouit toute en arborescence > éclaircissement final, peut-être une sorte de "happy end" ?
voilà, c'est un beau désordre. peut-être et même sûrement d'autres lecteurs ont vu des sens complètement différents auxquels je n'ai jamais pensé.
proposition
par Claire, mercredi 07 mars 2018, 13:47 (il y a 2454 jours) @ dh
L’inceste fraternel m’a fait penser à la Maison Usher (bien qu’il n’y ait pas d’inceste explicite dans cette œuvre, seulement la fin d’une famille où la vie s’enferme dans un tombeau, avec le même genre d’atmosphère crépusculaire mais sans la dimension d’espoir qu’on sent dans ton poème.
Oui, on pourrait amener beaucoup d’associations riches de sens, formant une sorte d’arborescence.
proposition
par dh, mercredi 07 mars 2018, 14:07 (il y a 2454 jours) @ Claire
ça ne rend pas compte du plaisir que procure le poème, si il est bon.
je crois que décortiquer ainsi un poème est une besogne scolaire profondément anti-poétique.
ceci dit j'aime bien lire parfois des textes explicatifs, comme ceux de jp richard (poésie et profondeur).
proposition
par Claire, mercredi 07 mars 2018, 14:30 (il y a 2454 jours) @ dh
Mais la valeur esthétique du poème est d’un autre ordre, et c’est elle que je n’aime pas dépiauter. Sinon peut-être en la reliant à d’autres beautés.
proposition
par au phil de la vie, jeudi 08 mars 2018, 22:37 (il y a 2452 jours) @ dh
ne sommes-nous pas tou-te-s frères-soeurs au fond ? dans certaines contrées du monde cela se dit, comme si c'est d'évidence. mais, effectivement, vu l'état du monde où nous sommes insérés, les un-e-s et autres, expose le contraire.
si au ciel elle est vidée, à terre elle est pleine.
merveilleux et immatériel ça peut coller, maître et merveilleux me fait penser à, une espèce de roi des cons sur son trône, par exemple ? (je charrie)
à moins qu'il ne fusse aussi volatile et éthéré qu'une poignée de pointillés
lèvres de "granit" enfin une référence à l'authenticité, je veux dire la Bretagne.
"les bien nés espèrent et chantent" et alors ? en quoi avons-nous rapport de noblesse, entre nous ? https://fr.wiktionary.org/wiki/bien_n%C3%A9
j'ai bien ri.
une sorte d'aborescence programmée ou bien ?
tu m'étonnes.
sincèrement tu as produit beaucoup mieux, et en tous les cas moins pire, je te rassure.
proposition
par dh, vendredi 09 mars 2018, 11:00 (il y a 2452 jours) @ au phil de la vie
un poème de 2014
par Denise Hutrelle, vendredi 09 mars 2018, 10:00 (il y a 2452 jours) @ dh
L'auteur non seulement passe du coq à l'âne sans cesse, sans créer de cohérence, ni d’approfondissement. Mais en plus on voit qu'il prend la poésie à la légère, fait des mots pour des mots, qu'il joue et le tout n'a pas de substance, il écrit pour ne pas s'ennuyer et nous on lit en s'ennuyant terriblement.
un poème de 2014
par dh, vendredi 09 mars 2018, 11:02 (il y a 2452 jours) @ Denise Hutrelle
il écrit pour ne pas s'ennuyer>>>
c'est parfois vrai.
un poème de 2014
par Claire, samedi 10 mars 2018, 12:33 (il y a 2451 jours) @ Denise Hutrelle
Tu t’ennuies, du coup, mais peut-être n’est-ce pas à cause du poème ?
Excuse-moi de te tutoyer, Denise, ça m’est venu naturellement.
un poème de 2014
par sobac , samedi 10 mars 2018, 13:14 (il y a 2451 jours) @ Claire
que le la pèle Denise
vous me voyez
couteau aiguisé, la main précise
en fou a lié
exigeant pour une excise
pour une fessée
elle voulait que je la pèle Denise
quelle folle elle fait
quelle folle elle fait,
quelle folle elle fait
je suais sous la pression de l'entreprise
vous me voyez
le corps transi , la tête qui se fige
en tablier
quelle folle elle fait,
quelle folle elle fait
si elles veulent qu'on les pèle
souriez donc a qui mieux mieux
sans chercher le pieu, putain de pieu
putain de pieu
puis elle a ri
sans ses devises
vers des trouillards miséreux
parfois elle songeait dialyse
puis sublimer Kazan l'anxieux
moi le corps lié par mes friandises
je jette souvent l'huile sur le feu
m'exhibant comme quand j'ironise
pour une fessée
elle voulait que je la pèle
quelle folle elle fait
quelle folle elle fait,
quelle folle elle fait