le lieu désiré

par seyne, vendredi 23 mars 2018, 15:13 (il y a 2437 jours)

Le premier sentier entrait par le nord. Tous les troncs adressaient
Aux regards leur face verte. Si on y posait la main, brûlante, elle
Semblait vouloir la sensation sauvage et noire, d’être salie. Buée
Perspiration de l’arbre, le chant du houppier là-haut, peu de vent.

A l’est un chemin courbe longeait la lisière de ronces et d’herbes,
Mais à quoi bon le décrire, jouer le jeu du bois carré ? Il n’entrait
Rien par là le sentier agonisait très vite dans un fatras, un fouillis.
Tu rebroussais chemin un peu contrarié, et tu longeais la bordure.

Et à l’ouest et au sud, la forêt était une belle muraille appuyée sur
Le ciel. Mais poreuse, pénétrable, et on rejoignait une allée droite
Comme la raie des cheveux après le bain. Ta main sale, noircie et
Ta main propre dominante, tu les tenais bien serrées dans ton dos.

Tandis que tu avançais sous le couvert des arbres, soucieux de tes
Pas, des minces bouts de bois et des ronces, autres pièges naturels
Le temps était à l’orage, il n’y avait pas de lieu central, et pas de –
Joie - Tu marchais avec ce désir d’être toujours ailleurs, plus tard.

Tu avais déjà prévu de sortir de là, retourner à la maison des livres
Forets d’une autre forêt, percée, respirant. La forêt d’imaginations
De souvenirs, où l’air est frais et le sol ami - prend dans ses mains
Innombrables les pieds d’enfant du voyageur, et le transporte vers
Le lieu désiré.








et vous avez intérêt à trouver ça bien parce que je me suis drôlement fait chier pour l'écrire, en vers justifiés artisanaux, comptés à la main, dont la perfection n'apparaît qu'en times roman taille 12, donc ici ça ne fonctionne pas
:-(


....je crois que je vais abandonner cette technique et passer au vers justifié semi-automatique avec traitement de texte, ou même - qui sait ? - l'abandonner complètement.

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