une route
par Seyne, jeudi 14 juin 2018, 12:21 (il y a 2355 jours)
cette route était là pour m’éviter le risque de tomber, pour me laisser croire qu’il y a une direction, qu’on va arriver quelque part, dans un lieu comme un caillot de vie, chaud, un abri, les conditions du repos.
pour éviter la sensation pourtant insistante que peu importe
aller en face ou de tel côté, le paysage comme une page où on peut inscrire sa trace, et l’infléchir, sans jamais trouver ces bords que les hommes ont appelé « l’horizon ».
une route nous dit : tu choisis, tu as deux choix, et puis tu suis la ligne.
quand on ne suit rien, au bout d’un moment, on a une grande envie de s’asseoir. la liberté vous écrase, on sent son vide interne.
on s’abaisse encore entre le ciel et la terre, on se sent si proche de la fraîcheur du végétal,
si différent de la chaleur que nous devons coûte que coûte entretenir, dans notre faible forge interne.
une route
par Timothée N. , vendredi 15 juin 2018, 22:51 (il y a 2353 jours) @ Seyne
Là je vois nettement tes aspirations, et combien nobles, mais pas la volonté d'y aller à fond.
une route
par Périscope , samedi 16 juin 2018, 14:33 (il y a 2352 jours) @ Timothée N.
"pas la volonté d'y aller à fond"
mais c'est vrai "on écrit comme on est " donc qui sommes nous ?
En parlant de Charles Juliet, il est certain qu'il écrivait avec nécessité,
comprendre sa douleur, par l'écriture, alors évidement il se méfiant des masques, des figures de style, ne pas tricher avec soi-même....
Aussi Aragon a lancer l'expression du "mentir-vrai" !...
une route
par seyne, samedi 16 juin 2018, 16:06 (il y a 2352 jours) @ Périscope
Par ailleurs, c’est (pour moi) quasi impossible de penser sans image. Même quand on parle d’un vide intérieur, c’est encore une image.
une route
par Périscope , samedi 16 juin 2018, 11:08 (il y a 2353 jours) @ Seyne
si le "comme" n'existait pas, ça donnerait quoi ?
la poésie moderne a interrogé beaucoup l'utilisation de la métaphore, qu'elle trouve
parfois suspecte...
voulant indiquer par là la tentative de s'en libérer
"quand on ne suit rien, au bout d’un moment, on a une grande envie de s’asseoir. la liberté vous écrase, on sent son vide interne"
j'aime bien cette phrase car elle t'oblige à parler autrement de toi, l'image ne fait plus écran
Charles Juliet a essayé de limiter l'emploi de la métaphore, ça l'implique autrement dans la responsabilité de l'écrit
cette question là je me la pose aussi à moi-même, il est difficile de s'alléger
de nos habitudes littéraires
une route
par seyne, samedi 16 juin 2018, 13:00 (il y a 2353 jours) @ Seyne
il vaudrait mieux dire « lambeau » que texte d’ailleurs.
extrait de mon roman
par dh, lundi 18 juin 2018, 11:14 (il y a 2351 jours) @ Seyne
jacques dupin (merci à marie-anne)
par dh, lundi 18 juin 2018, 11:22 (il y a 2351 jours) @ dh
jacques dupin (merci à marie-anne)
par seyne, mardi 19 juin 2018, 11:01 (il y a 2350 jours) @ dh
extrait de mon roman
par au phil de la vie, lundi 18 juin 2018, 12:34 (il y a 2351 jours) @ dh
Il était pas mal du tout, bien que tu n'aies pas pris en compte mes suggestions pour l'amender.
extrait de mon roman
par dh, lundi 18 juin 2018, 12:36 (il y a 2351 jours) @ au phil de la vie
il moisit calmement dans un tiroir.
j'attends encore des réponses, mais c'est très lent et long.
extrait de mon roman
par au phil de la vie, lundi 18 juin 2018, 12:38 (il y a 2351 jours) @ dh
extrait de mon roman
par seyne, mardi 19 juin 2018, 11:26 (il y a 2350 jours) @ dh
une route, mais sans image
par Périscope , lundi 18 juin 2018, 18:11 (il y a 2350 jours) @ Seyne
pour m’éviter le risque de tomber,
pour me laisser croire qu’il y a une direction,
qu’on va arriver quelque part,
dans un lieu pour éviter la sensation pourtant insistante que peu importe,
une page où on peut inscrire sa trace,
et l’infléchir,
sans jamais trouver ces bords que les hommes ont appelé « l’horizon ».
Tu choisis, tu as deux choix, et puis tu suis la ligne.
Quand on ne suit rien, au bout d’un moment, on a une grande envie de s’asseoir,
la liberté vous écrase, on sent son vide interne,
on se sent si proche de la fraîcheur du végétal,
si différent de la chaleur que nous devons coûte que coûte entretenir.
une route, mais sans image
par dh, lundi 18 juin 2018, 19:17 (il y a 2350 jours) @ Périscope
que je copie-colle :
"Vous ne connaîtrez jamais exactement cette part de vous
même qui vous pousse à écrire.
Vous ne la connaîtrez que sous des formes approchées, et contradictoires. Egoïsme ou dévouement ?
Cruauté ou compassion ?
Tout pourrait se soutenir.
Preuve que, finalement, vous ne savez rien;
alors ne vous comportez pas comme si vous saviez.
Devant votre ignorance, devant cette part mystérieuse de vous
même, restez honnête et humble."
une route, mais sans image
par au phil de la vie, lundi 18 juin 2018, 20:46 (il y a 2350 jours) @ dh
Oui
par seyne, mardi 19 juin 2018, 11:28 (il y a 2350 jours) @ dh
- pas de texte -
une route, mais sans image
par seyne, mardi 19 juin 2018, 11:21 (il y a 2350 jours) @ Périscope
Mais du coup, je me demande si on reste dans le territoire de l’art, si on n'aborde pas ceux de la philosophe et de la psychologie, de l’introspection « ordinaire ». Est-ce que l’art ce n’est pas justemement le pas de côté dans l’image (ou les sons), ou le plongeon dans l’image, avec le pari que celle-ci, dans sa migration, va nous offrir un autre aspect de la vérité qu’on n’aurait pas pu voir par un autre moyen ?
Par exemple, dans le texte tel que je l’ai écrit, il y a une opposition (qui m’est venue au fur et à mesure) entre la ligne (la route) et le plan (l’espace tout autour). Et le sentiment d’indignité et d'écrasement que j’ai essayé de dire, je l’ai vraiment ressenti quand j’ai visualisé la scène, et il était évident qu’il était lié au passage dans les deux, et même les trois dimensions. C’est à dire une augmentation de la liberté, mais aussi, forcément, de la désorientation. Mais quand je dis « visualiser », c’est beaucoup plus large au niveau sensoriel, émotionnel. Je crois que l’écriture pour moi c’est beaucoup cela : inviter le lecteur à partiager quelque chose de sensoriel et d’émotionnel qui porte du sens.
Par ailleurs, il me semble que « penser par images » n’est pas du tout l'apanage des écrivains. Quand un petit enfant dessine une maison, c’est lui-même qu’il dessine, son corps réel, son corps imaginaire, son esprit et ses relations aux autres. C’est vrai aussi pour les arbres, c’est bien connu.
C’est d’ailleurs pour ça que je suis en train de rassembler un recueil qui s’appelle « Maisons et arbres ».
Ceci dit, une route est sûrement un texte imparfait, sinon Timothée et toi n’auriez pas exprimé des réserves. Il me semble que cela tient sans doute à une forme d’évitement du noeud du problème, et aussi peut-être à certaines coquetteries (l’eau glacée dans les fossés qui n’apporte rien au sens, par exemple).
Mais j’aimerais bien que vous précisiez cela si c’est possible.
une route, mais sans image
par dh, mardi 19 juin 2018, 13:48 (il y a 2349 jours) @ seyne
Ceci dit, une route est sûrement un texte imparfait>>>
en art, la perfection ............................................................
une route, mais sans image
par Périscope , mercredi 20 juin 2018, 10:51 (il y a 2349 jours) @ seyne
Je ne prêche pas pour éliminer l'image, j'en suis le premier utilisateur forcené à regret. Je voudrais lutter contre elle, car pour moi, elle me semble une facilité. Mais art n'égale pas image.
Des images viennent en écrivant, celles d'un inconscient, alors on leurs fait chapeau bas, voilà une image.
une route, mais sans image
par seyne, mercredi 20 juin 2018, 13:18 (il y a 2349 jours) @ Périscope
Ceci dit, dans ce texte-ci, la disparition de la route introduit un contre-sens : personnellement je n'ai pas utilisé la poésie pour éviter de tomber. J'avais une vie très stable mais au moment où un hasard m'a remise en face de cette "possibilité" : me remettre à écrire, j'ai vraiment eu le sentiment de pénétrer dans un autre pays, un arrière-pays, et de partir en exploration.
Ce qui arrivait, les rencontres que j'ai faites (rencontres de longue durée), le monde des forums internet, le monde de l'édition poétique, mais surtout toutes les interrogations foisonnantes qui sont apparues les unes après les autres, tout cela me donnait vraiment l'impression de suivre une route que je ne connaissais pas, que je découvrais au fur et à mesure, comme le pays dans lequel elle existait.
Maintenant c'est un peu différent, j'ai l'impression qu'il faut que je choisisse une ou plusieurs directions, et surtout que je sois seule, que je creuse. Mais je rencontre l'angoisse que ce texte disait.
Tous les extraits qui ont été postés après sont des réponses.
Ce que tu me dis avec ta route sans image en est une aussi : s'interdire une facilité, c'est sans doute une des contraintes qu'on peut utiliser pour aller plus loin. Même si personnellement j'aime la poésie de "voyant", la poésie farcie d'images qui se télescopent et se superposent. Des images qui effectivement ne sont pas de simples métaphores un peu bébêtes, un peu éculées, mais disent quelque chose d'inconnu, dans leur étrangeté et leurs chocs.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar
par seyne, mercredi 20 juin 2018, 13:38 (il y a 2349 jours) @ seyne
"Je parlais des images - au sens d'images poétiques. Il en va dans la poème des images comme du reste. On a les images qu'on peut, mais il se peut que les images d'un poète-travailleur, poète plâtrier ou maçon (il vient de parler du facteur Cheval), - eh bien, les images sont toujours données de toute façon ou elles sont fausses, fabriquées, et leur inauthenticité apparaîtra bientôt. Je veux dire que cette manière d'écrire - celle des sous-doués de l'écriture - parce qu'elle est très risquée et hasardeuse, qu'elle compte beaucoup sur la chance...alors, la chance, justement, elle la provoque, par l'ouverture même de l'esprit, béant, qui reçoit tout comme ça lui tombe sur le groin.
Or, l'image est l'effraction. Par quoi entre le réel. Elle rompt le cours du poème - pour le lecteur : l'auteur, lui, il a à peine le temps d'apercevoir les images, il lui en choit une sans qu'il les voie ; parfois il en ramasse bien une qui a quand même besoin d'un coup de burin, d'une petite retouche, il l'a vue du coin de l'œil, l'image, qu'il lui fallait une retouche...Donc l'image rompt le cours du poème. Mais elle ne fait pas que briser sa linéarité : elle troue sa surface, quand le poème a pu devenir une surface. (Par ce trou entre le réel). Elle en creuse l'espace, quand le poème a pu construire son espace"...
Je sais qu'on parle encore d'autre chose ici - quoique...mais je glisse naturellement vers cette réflexion sur l'image poétique, parce qu'elle me semble assez fascinante
J'ai tiré cette citation du dernier livre paru aux éditions des Vanneaux consacré à Ivar Ch'Vavar, une sorte de brève anthologie accompagnée de repères biographiques. Un livre magnifique qui survole toute son œuvre, très éclairant. C'est dans la collection "Présence de la poésie", ça vient de sortir.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, mercredi 20 juin 2018, 13:44 (il y a 2348 jours) @ seyne
...
(il y a très peu de textes "théoriques" comme cet extrait dans le livre. Ce sont surtout des poèmes.)
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par Périscope , jeudi 21 juin 2018, 11:02 (il y a 2348 jours) @ seyne
Je comprends aussi que mes commentaires sur l'image dans l'écriture, résultent
de mes attirances pour un récit-poème. Comme tu le sais je recherche souvent
ce mélange, cette juxtaposition du réel avec d'autres espaces mentaux...
Un faux fil conducteur et narratif qui serait le récit, des allusions au réel, et des dérobades, des effondrements de la logiques qui cisaillent le récit.
En somme un combat à nu entre conscient et inconscient.
La source des justes images souvent ne s'explique pas. Ce sont celles-ci qu'il faut laisser entrer dans la composition. On est jamais toujours gagnant, et tant mieux.
L'écriture pour moi est un inachevé définitif...
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, jeudi 21 juin 2018, 11:07 (il y a 2348 jours) @ Périscope
L'écriture pour moi est un inachevé définitif... >>>
oui, mais il faut quand même publier un petit peu, hein ?
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par Périscope , vendredi 22 juin 2018, 08:29 (il y a 2347 jours) @ dh
mais après coup, (la passion laissant la place à la lucidité)
je n'ai plus la motivation pour entamer tout le protocole envers les éditeurs
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, vendredi 22 juin 2018, 10:01 (il y a 2347 jours) @ Périscope
parfois il faut attendre plus d'un an pour faire publier quelques tout petits textes dans une revue quasi-confidentielle...
et une fois que c'est publié, so what ? dans la plupart des cas il n'y a AUCUN retour, en bien ou en mal.
alors, pourquoi vouloir publier ? disons que pour moi, ça fait partie intégrante du travail d'écriture. Il faut insister, même en l'absence de "résultats".
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par au phil de la vie, vendredi 22 juin 2018, 11:32 (il y a 2347 jours) @ dh
préparer un manuscrit, assembler un recueil, parfois l'envoyer en x exemplaire puis, ne recevoir aucun commentaire. je ne l'ai pas fait beaucoup, trois fois peut-être en tout, ça m'a suffit pour m'en ôter l'envie, pour être positif : ça m'en a guéri.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, vendredi 22 juin 2018, 12:46 (il y a 2347 jours) @ au phil de la vie
un peu comme le mythe de Sisyphe.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, vendredi 22 juin 2018, 14:47 (il y a 2346 jours) @ dh
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par au phil de la vie, vendredi 22 juin 2018, 18:00 (il y a 2346 jours) @ dh
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, vendredi 22 juin 2018, 18:31 (il y a 2346 jours) @ dh
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par au phil de la vie, vendredi 22 juin 2018, 20:54 (il y a 2346 jours) @ seyne
les avantages ne sont pas pas négligeables, même si on perd un peu en romantisme, poésie idéale, évasion et création artistique, supplément d'âme etc mais, on s'y fait, huhu, tel un paysan.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, vendredi 22 juin 2018, 21:42 (il y a 2346 jours) @ au phil de la vie
Ils me semblent aller de pair.
Mais je me suis posé la question à moment donné et pendant longtemps j’ai choisi aussi le « basique ». Il y a des périodes différentes dans la vie.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par au phil de la vie, vendredi 22 juin 2018, 21:58 (il y a 2346 jours) @ seyne
paysan c'est - aussi - une référence à Rimbaud dans voyage au bout de oups, une saison en enfer. :)
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, vendredi 22 juin 2018, 14:54 (il y a 2346 jours) @ dh
Je crois que très vite, en ce qui me concerne, les choses se sont présentées différemment, parce que ce qui a compté ce sont les rencontres et les réflexions communes.
Néanmoins, "faire un livre", c'est à dire quelque chose qui peut exprimer une vue d'ensemble, réfléchir à un fil conducteur entre des poèmes (ou textes courts) écrits chacun à un jour J, dans une humeur particulière, c'est se demander ce qu'ils ont en commun, ce qui les oppose, ce qui entre en résonnance entre eux, et le construire avec ces briques-là, soigneusement choisies...ou bien faire un très long poème, ce qui est assez proche finalement.
C'est vraiment intéressant, ça oblige à creuser, autant sur le fond que sur la forme, creuser pour soi et parfois échanger avec d'autres à ce sujet. Parce que la pensée poétique n'est pas seulement à la recherche du beau, les poèmes expriment des choses cachées souvent à leur auteur, et au moment où on construit le livre, cette pensée apparaît peu à peu. Et puis on perfectionne les poèmes, et ils deviennent de plus en plus beaux, c'est plaisant.
Moi, quand je me suis décidée à affronter le graal de l'édition papier, après des années d'écriture solitaire puis de forums, c'était dans l'idée de prendre le risque du jugement de lecteurs inconnus, que je pouvais fantasmer compétents, et plus ou moins objectifs. Tout de suite, la quête a pris des allures d'itinéraire initiatique, avec cette série de hasards dont je vous ai parlé, un monde touffu et bizarre s'est ouvert devant moi et j'ai suivi le labyrinthe, les ramifications, réfléchissant beaucoup.
Mais de toute façon, l'intéressant, c'est de se saisir de ce qui se présente au fur et à mesure. Il y a une myriade de revues, de petits éditeurs, et certainement il y en a près de chez vous. Les gens qui s'en occupent sont forcément désintéressés et sans prétention, vu qu'ils fabriquent des trucs que personne n'achète, mais ce sont tous des gens intelligents, cultivés, et souvent extra-ordinaires. Je n'ai jamais rencontré autant de gens étonnants que dans ce milieu-là. Pas mal de douleur aussi. On y rentre très vite dès qu'on fait l'effort de rencontrer les gens "en vrai". Et finalement, il y a peu de revues qui soient cramponnées à un "courant" littéraire.
Et puis on rencontre aussi d'autres écritures, ça donne envie d'essayer des choses.
Une fois qu'on a son livre en main, après des années souvent, c'est comme si on avait franchi une étape, on passe à autre chose, c'est bien.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, samedi 23 juin 2018, 13:30 (il y a 2346 jours) @ seyne
parce que ce qui a compté ce sont les rencontres et les réflexions communes. >>>
les rencontres ok, mais les "réflexions communes" là je vois pas.
peux tu expliquer claire ?
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par au phil de la vie, samedi 23 juin 2018, 16:06 (il y a 2345 jours) @ dh
"Mais de toute façon, l'intéressant, c'est de se saisir de ce qui se présente au fur et à mesure. Il y a une myriade de revues, de petits éditeurs, et certainement il y en a près de chez vous. Les gens qui s'en occupent sont forcément désintéressés et sans prétention, vu qu'ils fabriquent des trucs que personne n'achète, mais ce sont tous des gens intelligents, cultivés, et souvent extra-ordinaires. Je n'ai jamais rencontré autant de gens étonnants que dans ce milieu-là. Pas mal de douleur aussi. On y rentre très vite dès qu'on fait l'effort de rencontrer les gens "en vrai". Et finalement, il y a peu de revues qui soient cramponnées à un "courant" littéraire.
Et puis on rencontre aussi d'autres écritures, ça donne envie d'essayer des choses."
C'est vrai, on le reconnait.
Mais il y a un passage ensuite vers le livre, enfin je pense, et il se fait ou pas.
C'est fonction de la qualité du manuscrit proposé, mais aussi de pas mal d'autres facteurs (rencontres, justement, personnalités, accointances, envie de publier, persévérance etc) qui en décident au final.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, lundi 25 juin 2018, 15:26 (il y a 2343 jours) @ au phil de la vie
Ceci dit, connaître des gens qu'ils connaissent, avoir déjà été publié, c'est aussi un passeport. Mais ce n'est pas suffisant.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, lundi 25 juin 2018, 14:47 (il y a 2343 jours) @ dh
Il y a des gens avec qui on a plus ou moins d'affinités mais la poésie c'est très vaste, c'est lié à toutes sortes de choses, les sujets de conversation ne manquent pas.
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, jeudi 21 juin 2018, 12:12 (il y a 2348 jours) @ Périscope
Je parlais des hasards que j’ai rencontrés en me remettant à écrire, le plus fort a quand même été la découverte - dans ma rue - de cet éditeur de revue et poète. J’ai déménagé depuis, mais on reste amis.
Le plus fort dans ce hasard c’est que je sois tombée sur une poésie aussi originale et foisonnante. J’aurais pu tomber sur Samuel Beckett :) !
(Je veux dire : je l’ai lu à l’adolescence mais je me sens maintenant très loin de ce côté ascétique et - pour moi - intellectualisant).
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, jeudi 21 juin 2018, 12:42 (il y a 2348 jours) @ seyne
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, jeudi 21 juin 2018, 13:00 (il y a 2348 jours) @ dh
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par Périscope , dimanche 24 juin 2018, 10:41 (il y a 2345 jours) @ seyne
mais il faut lire aussi :
"Textes pour rien"
"Cap au pire"
"L'innommable"...
là il approche au mieux la difficulté de dire
avec la remise en cause du style comme toujours chez lui
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par seyne, lundi 25 juin 2018, 15:09 (il y a 2343 jours) @ Périscope
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, lundi 25 juin 2018, 16:01 (il y a 2343 jours) @ seyne
un extrait de "Travail du poème" d'Ivar Ch'Vavar (suite)
par dh, lundi 25 juin 2018, 16:46 (il y a 2343 jours) @ dh
on y trouve toujours du nouveau.