une route, mais sans image

par Périscope @, lundi 18 juin 2018, 18:11 (il y a 2350 jours) @ Seyne

J’ai utilisé la poésie
pour m’éviter le risque de tomber,
pour me laisser croire qu’il y a une direction,
qu’on va arriver quelque part,
dans un lieu pour éviter la sensation pourtant insistante que peu importe,
une page où on peut inscrire sa trace,
et l’infléchir,
sans jamais trouver ces bords que les hommes ont appelé « l’horizon ».
Tu choisis, tu as deux choix, et puis tu suis la ligne.
Quand on ne suit rien, au bout d’un moment, on a une grande envie de s’asseoir,
la liberté vous écrase, on sent son vide interne,
on se sent si proche de la fraîcheur du végétal,
si différent de la chaleur que nous devons coûte que coûte entretenir.

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