IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
par d i v, samedi 07 juillet 2018, 11:06 (il y a 2332 jours)
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IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
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IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
par d i v, samedi 07 juillet 2018, 13:59 (il y a 2331 jours) @ d i v
[ Comment je peux vous appeler ?
Votre nom et prénom me rappellent
le mythe d'Ulysse dans la caverne
quand le Géant Polyphimos l'a demandé :
"Comment tu t'appelles?"
Il a répondu : "Personne" ] [ Κυριακη K ]
IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
il y a quelqu'un dans ma gorge
qui jour et nuit
vient me dire des trucs à l'oreille
je connais le jour de ta mort
alors continue d'écrire
et ne te retourne pas
c'est inutile
quand tu dors
est-ce que tu sens
le souffle froid
d'un courant d'air chaud
dans les jambes
quand les portes
c'était triste à mourir
l'hiver dans nos corps
il faisait chaud
il faisait froid
poings et mains liés
aux livres blancs
pour inventer une autre vie
qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait
des kilomètres
une vie rêvée
des kilomètres
à mordre dans un fruit
rouge comme tes coudes
quand je t'aimais
une fin légère
un bruit dans la clavicule
serrée quand les trains partaient
on dira adieu aux montres
on dira adieu aux brebis
on dira adieu à toutes les portes
qui se sont ouvertes en deux
pour nous laisser passer
le temps d'une seconde
le temps d'un masque
le souffle coupée
je n'en peux plus
de voir bouger les ombres aux murs
sur les statues qui n'ont plus de bras
pour me soulever
tout le temps être
et n'avoir été
sur le dos
qu'un pont
pour traverser nos corps
simulacre
odieux mensonge
je porte mes ennemis
pour mes laver
proprement les mains
la peau c'est la bouche
toute une vie
à faire ça
dans un fleuve
des poissons qui nous glissaient des mains
se laver de quelque chose
pour oublier pour avancer
mon homme cherche en moi la part manquante
que je ne peux lui apporter
maman étend son linge dans le jardin
et je vois des fantômes
articulés par le vent
des visages disparus
et c'est très beau
finalement on est seul
comme le lait de la brebis
comme les filles de Junon
comme la jument de l'île
au mille falaises
il y a quelqu'un dans ma gorge
pour aimer comme un fou
pour avoir mal
et pour écrire
tu m'as ouvert des portes
la lumière était plus belle qu'un arbre
toute à l'heure quand on marchait
dans toutes les directions possible
pour se perdre
le bonheur était l'arme absolue
pour être en phase avec soi-même
mais le bonheur n'existe pas
c'est un venin
une matière trop noble pour le feu
pour les mains
pour arracher les murs
la voix miraculeuse des je t'aime
il y a quelqu'un dans ma gorge
une pierre
un insecte
une insulte
et une raison de vivre
toute à l'heure
la lumière était plus belle qu'un arbre
quand on marchait
dans toutes les directions possible
pour se perdre
le bonheur
2+1=3
Votre nom et prénom me rappellent
le mythe d'Ulysse dans la caverne
quand le Géant Polyphimos l'a demandé :
"Comment tu t'appelles?"
Il a répondu : "Personne" ] [ Κυριακη K ]
IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
il y a quelqu'un dans ma gorge
qui jour et nuit
vient me dire des trucs à l'oreille
je connais le jour de ta mort
alors continue d'écrire
et ne te retourne pas
c'est inutile
quand tu dors
est-ce que tu sens
le souffle froid
d'un courant d'air chaud
dans les jambes
quand les portes
c'était triste à mourir
l'hiver dans nos corps
il faisait chaud
il faisait froid
poings et mains liés
aux livres blancs
pour inventer une autre vie
qu'est-ce qu'on n'aurait pas fait
des kilomètres
une vie rêvée
des kilomètres
à mordre dans un fruit
rouge comme tes coudes
quand je t'aimais
une fin légère
un bruit dans la clavicule
serrée quand les trains partaient
on dira adieu aux montres
on dira adieu aux brebis
on dira adieu à toutes les portes
qui se sont ouvertes en deux
pour nous laisser passer
le temps d'une seconde
le temps d'un masque
le souffle coupée
je n'en peux plus
de voir bouger les ombres aux murs
sur les statues qui n'ont plus de bras
pour me soulever
tout le temps être
et n'avoir été
sur le dos
qu'un pont
pour traverser nos corps
simulacre
odieux mensonge
je porte mes ennemis
pour mes laver
proprement les mains
la peau c'est la bouche
toute une vie
à faire ça
dans un fleuve
des poissons qui nous glissaient des mains
se laver de quelque chose
pour oublier pour avancer
mon homme cherche en moi la part manquante
que je ne peux lui apporter
maman étend son linge dans le jardin
et je vois des fantômes
articulés par le vent
des visages disparus
et c'est très beau
finalement on est seul
comme le lait de la brebis
comme les filles de Junon
comme la jument de l'île
au mille falaises
il y a quelqu'un dans ma gorge
pour aimer comme un fou
pour avoir mal
et pour écrire
tu m'as ouvert des portes
la lumière était plus belle qu'un arbre
toute à l'heure quand on marchait
dans toutes les directions possible
pour se perdre
le bonheur était l'arme absolue
pour être en phase avec soi-même
mais le bonheur n'existe pas
c'est un venin
une matière trop noble pour le feu
pour les mains
pour arracher les murs
la voix miraculeuse des je t'aime
il y a quelqu'un dans ma gorge
une pierre
un insecte
une insulte
et une raison de vivre
toute à l'heure
la lumière était plus belle qu'un arbre
quand on marchait
dans toutes les directions possible
pour se perdre
le bonheur
2+1=3
IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
par seyne, samedi 07 juillet 2018, 14:10 (il y a 2331 jours) @ d i v
https://m.youtube.com/watch?v=OQ7dnwBU2-k
l’écriture c’est un voyage aussi étrange que l’Odyssée.
aussi étrange l’élément liquide et ce qu’il contient, aussi étrange le flux des vents qui nous éloignent ou nous conduisent. aussi étranges les rencontres, les chants et le temps qu’ils prennent. aussi étrange ce retour constant aux lieux d’origine, guidé par la certitude d’une fidélité .
l’écriture c’est un voyage aussi étrange que l’Odyssée.
aussi étrange l’élément liquide et ce qu’il contient, aussi étrange le flux des vents qui nous éloignent ou nous conduisent. aussi étranges les rencontres, les chants et le temps qu’ils prennent. aussi étrange ce retour constant aux lieux d’origine, guidé par la certitude d’une fidélité .
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par d i v, samedi 07 juillet 2018, 14:23 (il y a 2331 jours) @ seyne
je l'avais beaucoup aimé dans ce film cette autre chanson de Manset qui me fait tjrs un truc quand je l'écoute et j'y replonge
:
:
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par seyne, samedi 07 juillet 2018, 14:35 (il y a 2331 jours) @ d i v
oui, j’ai beaucoup aimé ce film aussi...et la chanson si paradoxale, pleine de sérénité malgré (ou à cause de) la fin : « mais ça ne se peut pas/ non ça ne se peut pas / non ça ne se peut »
on doit peut-être l’essentiel à « ce qui ne se peut ».
on doit peut-être l’essentiel à « ce qui ne se peut ».
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par d i v, samedi 07 juillet 2018, 14:41 (il y a 2331 jours) @ seyne
c'est bien là tout le problème
et l'entendre de cette façon là
le renforce encore plus
et l'entendre de cette façon là
le renforce encore plus
IL Y A QUELQU'UN DANS MA GORGE
par dh, lundi 09 juillet 2018, 10:27 (il y a 2330 jours) @ d i v
lu en entier, encore une fois.
merci.
merci.