dans le musée de la chasse...
...
...les murs sont de bois sombre et de tissus veloutés
riches comme les feuilles que l’automne oxyde et rougit
martèle, cueille, engloutit.
dans le musée de la chasse
on voit aux murs les beaux animaux morts
avec leurs yeux brillants et leurs armes aiguës
de cornes et de griffes
de dents, avec leurs douceurs :
poils et plumes - grands et petits, tous différents.
sont aussi rangées savamment les armes
qui servent à les tuer, de métal et de bois,
imaginées fabriquées, ornées ou simples
lissées par l’usage.
et les dieux habitant les bois
les hommes-animaux, les hommes-arbres
les femmes au sein découvert ou même nues
dans le grand labyrinthe de la forêt
la grande étendue de la plaine.
les hommes chassent avec leurs épieux
entre les lances serrées des arbres, sous les cimes
dressées qui cachent le ciel.
le rouge du sang signe en bas le tableau
et une sorte de fureur inconnue
luit dans les yeux peints, multiples
que le peintre voudrait capter, rendre éternelle.
bêtes et gens traversent quelque chose, un instant étrange.
puis chaleur et mouvement quittent le corps sauvage
et il faudrait un musée de la cuisine
tout près pour lui rendre justice.
mais rien n’est triste
dans ce musée où le mystère des forêts,
de la vie n’est qu’effleuré par la mort.
terre, arbres et nuit, désir et lumières
sont là et des savoirs anciens cachés
dans les vitrines et les petits tiroirs.
on ouvre, curieux, et l’art se glisse
comme chez lui, dans ce domaine.
art de reconnaître et de voir
art de traquer art d’attendre
art de flairer et d’entendre
art de viser art de prendre
art de nommer et de comprendre
art de peindre et de sculpter.
...les murs sont de bois sombre et de tissus veloutés
riches comme les feuilles que l’automne oxyde et rougit
martèle, cueille, engloutit.
dans le musée de la chasse
on voit aux murs les beaux animaux morts
avec leurs yeux brillants et leurs armes aiguës
de cornes et de griffes
de dents, avec leurs douceurs :
poils et plumes - grands et petits, tous différents.
sont aussi rangées savamment les armes
qui servent à les tuer, de métal et de bois,
imaginées fabriquées, ornées ou simples
lissées par l’usage.
et les dieux habitant les bois
les hommes-animaux, les hommes-arbres
les femmes au sein découvert ou même nues
dans le grand labyrinthe de la forêt
la grande étendue de la plaine.
les hommes chassent avec leurs épieux
entre les lances serrées des arbres, sous les cimes
dressées qui cachent le ciel.
le rouge du sang signe en bas le tableau
et une sorte de fureur inconnue
luit dans les yeux peints, multiples
que le peintre voudrait capter, rendre éternelle.
bêtes et gens traversent quelque chose, un instant étrange.
puis chaleur et mouvement quittent le corps sauvage
et il faudrait un musée de la cuisine
tout près pour lui rendre justice.
mais rien n’est triste
dans ce musée où le mystère des forêts,
de la vie n’est qu’effleuré par la mort.
terre, arbres et nuit, désir et lumières
sont là et des savoirs anciens cachés
dans les vitrines et les petits tiroirs.
on ouvre, curieux, et l’art se glisse
comme chez lui, dans ce domaine.
art de reconnaître et de voir
art de traquer art d’attendre
art de flairer et d’entendre
art de viser art de prendre
art de nommer et de comprendre
art de peindre et de sculpter.