Le rebord des falaises
par 411, dimanche 16 décembre 2018, 13:47 (il y a 2169 jours)
N’écrivez pas uniquement des poèmes, ça vous tuera. La poésie est l’art le moins cher ; il n’y a même pas besoin de papier pour imaginer un poème de trois lignes, un haïku, un ressenti, une présence au monde. La poésie ne coûte rien mais elle n’est pas gratuite: elle est pareille à la fin d’un orgasme, au retour à la réalité, à la fatigue qui vous reprend corps et pensée. Le poète se fout d’un poème fini, il ne tend que vers le prochain shoote, la prochaine décharge de foutre, le prochain orgasme. Et moi, qui suis «né endormi», je vis l’écriture verticale comme un élan vital qui me fait, d’ordinaire, totalement défaut. A travers le vers (et le verre qui l’accompagne) je vois un reflet, et celui-ci est exact, mais je ne m’en souviens jamais. Aussi, ai-je toujours l’envie de revoir ce reflet, et pour cela il me faut écrire, encore et encore, maintenir un cap dans la déraison, ne pas halluciner pour rien, ne pas me défoncer pour rien, ne pas boire, souffrir, aimer pour rien. Chaque chose devient prétexte au poème, elle est là l’addiction ultime, et toutes mes addictions secondaires ne sont qu’un passage vers le poème, vers la réalisation, quand le cœur bondit si fort que tout le corps en tremble. Dieu de Dieu. La transcendance me console, l’imaginaire est une terre que j’aime à parcourir de long en large, dans les recoins, sur le bord des falaises.
Le rebord des falaises
par Falaise (à Pierre et Claire), dimanche 16 décembre 2018, 14:37 (il y a 2169 jours) @ 411
Après avoir lu le commentaire de Claire où il était question, entre autres choses d'inspiration, de sentiment d'imposture, de dépression, de falaises et d'anfractuosités... pour la première fois depuis exactement huit mois je suis allé jeter un œil sur un foutu manuscrit malade qui pourrissait dans mon disque dur. Proposé à très peu de maisons, presque accepté par deux fois et puis finalement non.
Son titre: Falaise. On y trouve des anfractuosités, des aspiration à l'élévation, du déséquilibre (beaucoup), du vertige... ce genre de choses.
En fait, il s'appelle "Falaise suivi de Diagonale". La deuxième partie a été écrite durant une hospitalisation il y a un an. Parce que -pourquoi pas le dire?- je souffre aussi d'une "pathologie narcissique", comme ils disent... trouble limite, border-line, tout ça c'est kif kif.
Et donc j'ai relu ce texte et, chemin faisant, je l'ai repris, corrigé, remodelé toute la matinée. Peut-être bien que j'ai enfin saisi ce qui déconnait chez lui. Il n'avait pas trouvé sa forme, son enveloppe. Pouvait pas tenir debout, le gars.
Peut-être bien...
Et puis je voulais dire, je suis d'accord avec tout ce que tu as écrit, Claire. Sauf peut-être "à bas l'image des premiers de cordée". Je vois pas pourquoi ça s'exclurait mais bon, c'est un détail.
Et encore, juste une précision, je suis personne pour dire si le niveau ici ou ailleurs est élevé ou pas. Sans déconner j'en sais foutre rien. J'ai juste dit mon enthousiasme pour un texte, c'est vrai en sous-entendant une forme de hiérarchie. Et bien, si le niveau est élevé, ça n'en est que plus flatteur pour le texte en question et ça n'enlève rien aux autres, à priori.
Et aussi: "On est dans une écoute permanente. C'est vraiment dur." Oui, je le ressens comme ça, exactement. Trop dur pour moi souvent. Cette traque, cette chasse à courre, cette démangeaison, il y a là-dedans plutôt qu'un "étrange bonheur", une étrange jouissance, franchement masochiste... Il faut des couilles ou de l'inconscience pour s'y plonger et tenter d'en tirer quelque chose...
Bref, je dois peut-être à cet échange d'avoir guéri le manuscrit malade, et ça, j'ai beau pas tellement croire aux signes, ça reste chouette.
J'ai foutu le Sujet à la place du nom, mais bon
par Rodrigue, dimanche 16 décembre 2018, 14:57 (il y a 2169 jours) @ Falaise (à Pierre et Claire)
- pas de texte -
Le rebord des falaises
par seyne, dimanche 16 décembre 2018, 15:06 (il y a 2169 jours) @ Falaise (à Pierre et Claire)
si tu remarques bien, je n'ai pas écrit : "à bas les premiers de cordée" mais "à bas l'image des premiers de cordée". C'est l'image qui est paralysante...et après il y a tout ce qu'on a dit des bienfaits de l'admiration.
En lisant "Falaise", je me suis dit que la peur d'être nul en écrivant n'est que la plus superficielle. Il y en a une autre derrière : c'est la peur au contraire de ce qui est à dire, de ce qu'on a entrevu et de ce qui viendra encore après si on ne lâche pas le fil, qu'on ne connaît pas. Du coup, je me rends compte que j'écris beaucoup en fermant les yeux et en rampant, lâchement. Il faudrait que j'essaie de me mettre debout et de regarder.
...Non, en lisant « le rebord des falaises »
par seyne, dimanche 16 décembre 2018, 15:16 (il y a 2169 jours) @ seyne
- pas de texte -
Le rebord des falaises
par 411, lundi 17 décembre 2018, 12:05 (il y a 2168 jours) @ Falaise (à Pierre et Claire)
A la limite...
par Rodrigue, lundi 17 décembre 2018, 16:30 (il y a 2168 jours) @ 411
Enfin, sachant que les troubles limites ne se situent pas sur le versant de la psychose, ni sur l'autre d'ailleurs. C'est un peu pour ça qu'ils sont dits "limites". C'est aussi pour ça, parce qu'ils peuvent prendre des formes symptomatiques diverses, qu'ils peuvent être confondues avec d'autres maladies psy.
Et moi aussi, j'en sors. Après des années, non pas sur le rebord mais mal accroché aux parois de la falaise. Des années d'errance diagnostique pour trouver enfin un psychanalyste qui fasse le pari du sens, après moult psy divers et variés obstinés à ne voir que l'allure du truc et même pas étonnés de s'étonner que le lithium ne marche pas. Pour dix psys arque boutés sur le DSM, il doit y en avoir la moitié d'un qui mérite le fric qu'on lui donne.
Moi aussi, je m'abrite du vent, mais pas complètement. Surtout, j'emprunte des sentiers qui mènent à des routes et ça fait du bien de sentir le sol de plus en plus solide sous les pas (ça me rappelle une chanson que Claire connaît bien).
A la limite...
par dh, lundi 17 décembre 2018, 16:57 (il y a 2168 jours) @ Rodrigue
trouver enfin un psychanalyste>>>
ah toi aussi rodrigue.
perso je continue aussi les médicaments. impossible de faire sans.
A la limite...
par 411, lundi 17 décembre 2018, 17:16 (il y a 2168 jours) @ dh
Aujourd'hui j'écris moins, et je m'en porte mieux, même si l'extase a disparu.
A la limite...
par dh, lundi 17 décembre 2018, 17:38 (il y a 2168 jours) @ 411
moi j'ai l'impression que c'est une des seules choses qu'il me reste,
avec les clopes et la picole.
A la limite...
par 411, lundi 17 décembre 2018, 18:14 (il y a 2168 jours) @ dh
Mais oui: les clopes et la picole. Et une vie de marginal, où t'as l'impression d'avoir une bombe entre les mains, mais que personne ne la voit.
A la limite...
par dh, lundi 17 décembre 2018, 18:19 (il y a 2168 jours) @ 411
j'écoute que du jazz et du classique.
une bombe entre les mains ? je sais pas, c'est une image qui ne m'ait jamais venue.
à une époque j'avais pas mal creusé le concept schopenhaurien de négation de la volonté.
mais c'est le contraire d'une bombe, plutôt un trou noir.
A la limite...
par seyne, mardi 18 décembre 2018, 09:22 (il y a 2167 jours) @ 411
Je crois que la créativité chez les adultes surgit de failles, d’énigmes intérieures, de choses qu’on ne peut pas dire autrement.
A la limite...
par Rodrigue, mardi 18 décembre 2018, 09:32 (il y a 2167 jours) @ seyne
A la limite...
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 19:54 (il y a 2167 jours) @ seyne
C'est sûr !
A la limite...
par au phil de la vie, lundi 17 décembre 2018, 21:59 (il y a 2168 jours) @ dh
Sensibles, incasables, inclassables, à part. Avec le risque inhérent pour ces "cas" ("k") suivant nos sociétés qui se construisent sur l'individualisme.
En même temps nous évoluons dans un drôle de monde, assez systématiquement incohérent.
A mon avis, si je puis dire nous - il est vrai que chaque cas est singulier, nous ne sommes pas forcément dans l'erreur, voire un peu mieux dans le vrai.
Me fait plaisir ces échanges.
Temps errés
par au phil de la vie, dimanche 16 décembre 2018, 15:42 (il y a 2169 jours) @ 411
eau contraire même
coule sable vieux coquillages
morcelé
prends élan
vagues divaguent
cou la mer
flanche
bordures de falaises
à la renverse
recouvert
écume rochers abrupts
rebondi
plonge en rouleaux
profond
pleins flots
risque large
vise l'horizon
ciel glazic
memestra
mauvi
clarté éphémère
mêlée d'huitre, filtré
ballotte vents changeants
humeurs marines
vide aérien
O goéland mouette, sterne cormoran, albatros
s'en fout la mor envol
chut
sur la crête
tempêtes en vers, éclairs sol air
anti-missiles, anti-milliardaires
tombe allo radio silence
à l'os du monde
antipeur en fond de sel
bleu vert rouge jaune
sort de torpeur
à la lutte des temps présents
en eaux secoure
vitale
http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/04/18/temps-erres-5605774.html
Par tous les temps
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 08:42 (il y a 2167 jours) @ au phil de la vie
coule sable de vieux coquillages
morcelés, flanche
en bordure de falaises
à la renverse
recouvert d'écume
aux rochers abrupts
rebondi, prends l'élan
des vagues divaguent, la mer au cou
t'entoure à la nage
plonge en rouleaux
profond, pleins flots
risque large
vise l'horizon
ciel glazic
memestra, mauvi
à la clarté éphémère
de mêlée d'huitres, filtré
ballotte vents changeants
au gré d'humeurs marines
O goéland mouette, sterne cormoran, albatros
s'en fend la mor, envol
chut, sur la crête
tempête vers, éclairs sol air
anti-missiles, anti-milliardaires
tombe allo, silence radio
à l'os du monde, atl antique
antipeur en fond de sel
bleu vert rouge jaune
sort de torpeur
à la lutte des temps présents
des eaux secourent
vitales
Par tous les temps
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 15:02 (il y a 2167 jours) @ au phil de la vie
coule sable de vieux coquillages
morcelés, flanche
en bordure de falaises
à la renverse
recouvert d'écume
aux rochers abrupts
rebondi, prends l'élan
des vagues divaguent, la mer au cou
t'entoure à la nage
plonge en rouleaux
profond, pleins flots
risque large
vise l'horizon
ciel glazic
memestra, mauvi
à la clarté éphémère
de mêlée d'huitres, filtré
ballotte vents changeants
au gré d'humeurs marines
O goéland mouette, sterne cormoran, albatros
s'en fend la mor, envol
chut, sur la crête
tempête vers, éclairs sol air
anti-missiles, anti-milliardaires
tombe allo, silence radio
à l'os du monde, atl antique
antipeur en fond de sel
bleu vert rouge jaune
sort de torpeur
à la lutte des temps présents
des eaux secourent
vitales
Par tous les temps
par seyne, mardi 18 décembre 2018, 15:27 (il y a 2167 jours) @ au phil de la vie
Par tous les temps
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 20:11 (il y a 2167 jours) @ seyne
Où en verrais-tu ?
Par tous les temps
par seyne, mardi 18 décembre 2018, 20:28 (il y a 2167 jours) @ au phil de la vie
Par tous les temps
par 411, mardi 18 décembre 2018, 15:32 (il y a 2167 jours) @ au phil de la vie
Par tous les temps
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 20:16 (il y a 2167 jours) @ 411
Ce que j'aime moins musicalement c'est le côté négatif, voire ressentiment, insistant, même si souvent je le comprends, présent dans beaucoup de rap.
Merci pour ce commentaire.
Le rebord des falaises
par sobac , dimanche 16 décembre 2018, 18:20 (il y a 2169 jours) @ 411
c'est une comparaison poètique
moi aussi j'avais parlé de falaises dans un poème vers 2008
par dh, lundi 17 décembre 2018, 18:04 (il y a 2168 jours) @ 411
son regard braqué vers saturne
le spirituel
le temporel
nul risque dés lors de falaise
ou contestation de l’ordre
laisse la puissance choir
en bas les sexes
en bas les textes
en bas les têtes
A la cantonnade
par Rodrigue, lundi 17 décembre 2018, 20:33 (il y a 2168 jours) @ dh
Pas trop le budget pour une vraie campagne d'envois. Je me demande si je vais pas tenter le Polder, surtout qu'en retravaillant la forme, j'ai rendu le texte plus compacte en termes de volume et qu'il pourrait bien s'adapter au format.
Je sais qu'au moins Pierre, Claire et Denis ont vus leurs trucs publiés une ou deux fois dans ce cadre.
Alors voilà, question pour info: ça prend combien de temps pour avoir une réponse chez eux? Puis combien pour la sortie du truc? A la louche, hein, histoire de me faire une idée...
A la cantonnade
par seyne, lundi 17 décembre 2018, 20:43 (il y a 2168 jours) @ Rodrigue
Bref, de vrais éditeurs
A la cantonnade
par Rodrigue, lundi 17 décembre 2018, 21:22 (il y a 2168 jours) @ seyne
Pour le coup, j'y ai échappé pour les éditeurs. Par contre, pour les notes de lecture et recensions c'est une cata.
Du coup, j'y ai échappé quand même sur le dernier vu que j'ai complètement déserté le réseautage depuis plus d'un an. Résultat, deux fois moins de retours.
C'est rigolo...
A la cantonnade
par au phil de la vie, lundi 17 décembre 2018, 21:53 (il y a 2168 jours) @ Rodrigue
Bonne chance à vous !
A la cantonnade
par Myrtille, lundi 17 décembre 2018, 22:05 (il y a 2168 jours) @ au phil de la vie
A la cantonnade
par Rodrigue, mardi 18 décembre 2018, 05:41 (il y a 2168 jours) @ au phil de la vie
La petite expérience que j'en ai, c'est qu'il se passe un dernier processus d'écriture au moment particulier de la validation des épreuves.
Je sais pas ce qu'il en est pour les autres auteurs mais perso, ça va au delà de la simple ultime correction. A la fois l'enjeu et l'échéance-urgence du truc font que je modifie une foule de minuscules détails. Je vire, rajoute, permute énormément de choses. Et ces changement nécessaires, essentiels ne m'apparaissent clairement qu'à ce moment là.
Et puis en dehors de cette raison objective que j'arrive à formuler, il y a le sentiment plus subjectif que l'objet donne corps au texte, lui permet d'exister en dehors de moi et, par là, je peux m'en débarrasser et passer à autre chose.
Non, le courage, c'est dans la plongée initiale dans l'écriture d'un ensemble, pas dans la phase finale.
A la cantonnade
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 08:12 (il y a 2167 jours) @ Rodrigue
En tous cas ce qui fait la différence, c'est que j'ai un livre écrit par toi.
A la cantonnade
par Rodrigue, mardi 18 décembre 2018, 09:12 (il y a 2167 jours) @ au phil de la vie
Ah c'est toi...
A la cantonnade
par seyne, mardi 18 décembre 2018, 09:10 (il y a 2167 jours) @ Rodrigue
Et pour répondre à Phil, il n’y a pas à choisir entre être heureux et être édité, quelle drôle d’idée. Je suis assez heureuse dans ma vie et ce travail de pré-édition, et le fait d’être édité c’est des choses positives comme chaque fois qu’on mène un truc au bout.
A la cantonnade
par au phil de la vie, mardi 18 décembre 2018, 14:20 (il y a 2167 jours) @ seyne
Bonne chance aux courageux.
patrice blanc
par dh, mardi 18 décembre 2018, 09:18 (il y a 2167 jours) @ Rodrigue
C’est d’abord pour des raisons matérielles et contingentes que Patrice Blanc, l’homme et l’œuvre, demeurent comme cachés et mal discernables dans une région quasi-coupée de tout lien avec la poésie contemporaine institutionnelle de maintenant, 2018. Né en 1956, il commence à écrire vers 14 ans, apprend à jouer du piano, se passionne pour Trakl et Whitman mais parait, déjà, en décalage complet avec un système scolaire dont les contraintes et les limitations lui pèseront toujours, avant qu’il ne le quitte définitivement de façon précoce. Nous sommes donc en présence, essentiellement, d’un autodidacte. On sait qu’il travailla dans les années 80 dans un comptoir de métaux précieux, ce qui est ironique pour un homme qui ne roula jamais, et ne roule toujours pas sur l’or. Puis se succèdent plusieurs emplois « alimentaires », dont un poste de gardien de parking, jusqu’à la rupture avec le monde salarial. On s’en tiendra là pour la biographie. Pour ce qui nous intéresse, la poésie, on remarquera que la plupart des recueils publiés de Patrice Blanc (une douzaine ?) ne sont pas disponibles au catalogue de la BNF, ni dans la base éditoriale Electre qu’utilisent les libraires. On cherchera également son nom en vain dans les archives du CNL poésie ou autre officine régionale chargée d’aider pécuniairement les poètes en difficultés. Il a pourtant beaucoup publié en revues, mais ne semble pas avoir pris le virage internet conduisant au tout numérique. En tapant son nom sur Google, on peut trouver quelques rares articles du critique Jean-Paul Gavard Perret, qui explique à son propos : « La poétique de l’auteur contraint d'émerger hors du signifié et annonce une fin puisque cesse - ou presque - le langage sinon celui de l’amour qui tente de perdurer encore. » Patrice Blanc serait donc une sorte d’adepte de la théologie négative de Maître Eckhart ou du Tractatus Logico Philosophicus, un mystique constatant l’inanité, la vanité du langage à explorer certaines zones inscrutables de la spiritualité. Ce serait oublier son amour des mots, de leur son, de leur sens aussi, de leur propriété à provoquer l’émotion. Alors certes il écrit « aux limites de la parole / l’énigme crée l’obstacle », il n’en demeure pas moins que cette poésie, éminemment « lisible », voire « lyrique », ne peut aucunement être rattachée à certains cas extrêmes relevant plus de la pathologie autistique que de la poésie. Toujours reliée à la subjectivité et à l’empirie, cette écriture ne nie pas le monde, le soi où le langage, mais les transfigure en les appareillant et les tissant mutuellement d’une façon inédite. Pour un poète, que demander de plus ?
moi aussi j'avais parlé de falaises dans un poème vers 2008
par 411, mardi 18 décembre 2018, 14:41 (il y a 2167 jours) @ dh
moi aussi j'avais parlé de falaises dans un poème vers 2008
par dh, mardi 18 décembre 2018, 15:27 (il y a 2167 jours) @ 411