Les mots
Les mots
Mais de quel voyage
Reviennent les poèmes ?
On ne lit jamais
Que leur deuil
Dans la cendre retombée.
Instant fini
Poème raté
Mots de plumes
Pour l'oreiller.
Il n'y a pas d'avant du poème
Puisqu'il s'impose comme une chute
Avant de toucher
Terre.
Avant de nous auto-détruire
Ecrivons ce dernier poème
De mots écrits
Entre nuit et jour
Avec des bâtons d'aveugle
Sur les pages blanches
Des jours
Dés presque-mots
Négligeables insensés sentant
Qui vous remplaceront
Retrouvés à l'aube
Aussi vides que la nuit
Des restes de mots
De voyageurs disparus
Des presque de mots
Anonymes
Descendus du Plus Grand des Poèmes
Qui attendent une bonté
Pour décliner leur genre
Des mots encore dans les limbes
En réserve de la Connaissance.
De ma lecture
Je réchapperai
Avec nul signe de la tempête des mots
Une ride seulement
Que je retiendrai pour le geste à venir
Et les chevaux descendront
Devant le glacier
D'où s'écrira
Le livre.
Sur la pierre tiède
Je lirai ce livre.
On secoue les draps à la fenêtre
Tombent les soucis
Un oeuf explose
On ne dira pas les cris
Le livre s'effeuillera
Sur la pierre refroidie.
Nous commencerons par la bouche
Nous finirons par la bouche
Mais entre-temps
Nous aurons oublié.
L'émotion trahira nos premiers mots
Bien avant que la Lucidité
Ne nous conduise au dernier
Le long plaisir des mots brefs.
Mais de quel voyage
Reviennent les poèmes ?
On ne lit jamais
Que leur deuil
Dans la cendre retombée.
Instant fini
Poème raté
Mots de plumes
Pour l'oreiller.
Il n'y a pas d'avant du poème
Puisqu'il s'impose comme une chute
Avant de toucher
Terre.
Avant de nous auto-détruire
Ecrivons ce dernier poème
De mots écrits
Entre nuit et jour
Avec des bâtons d'aveugle
Sur les pages blanches
Des jours
Dés presque-mots
Négligeables insensés sentant
Qui vous remplaceront
Retrouvés à l'aube
Aussi vides que la nuit
Des restes de mots
De voyageurs disparus
Des presque de mots
Anonymes
Descendus du Plus Grand des Poèmes
Qui attendent une bonté
Pour décliner leur genre
Des mots encore dans les limbes
En réserve de la Connaissance.
De ma lecture
Je réchapperai
Avec nul signe de la tempête des mots
Une ride seulement
Que je retiendrai pour le geste à venir
Et les chevaux descendront
Devant le glacier
D'où s'écrira
Le livre.
Sur la pierre tiède
Je lirai ce livre.
On secoue les draps à la fenêtre
Tombent les soucis
Un oeuf explose
On ne dira pas les cris
Le livre s'effeuillera
Sur la pierre refroidie.
Nous commencerons par la bouche
Nous finirons par la bouche
Mais entre-temps
Nous aurons oublié.
L'émotion trahira nos premiers mots
Bien avant que la Lucidité
Ne nous conduise au dernier
Le long plaisir des mots brefs.