La grève des mots

par au phil de la vie, lundi 04 mars 2019, 19:21 (il y a 2091 jours)

Assez de mots ressassés, piétinés, asséchés, malmenés, bafoués
assemblés pour tromper.
C’est entendu, ces temps tendus
les mots retournent sous la langue se réparer.
Se lovent, bouche muette, boudeuse
dents en dedans, se recomposent à l’abri
ils refusent de sortir !
Ils préfèrent ne pas s’émettre,
une colonie pénitentiaire de mots réfractaires
refusent de partir à la guerre.
Ils portent des messages fraternels collés à la peau.
Ils ont décidé de se rassembler
pour dire à l’inverse
de ce qu’on nous fait avaler,
comme boniments malfaisants,
comme faits truqués.
Ils sont fatigués des mensonges qui torturent l'esprit.
Ils sont épuisés de servir à manipuler.
Ils n’ont plus d’eau ni de sel,
ils sont secs et comme morts.
Sous la langue commune, salivés,
ils retrouvent vigueurs, vie et bonheur.
Ils sont imagés, ils portent ensemble des paquets de rêves...
Des lueurs d'espoir, des morceaux de raison, en déraison, de vraies histoires
à nous parler animés par langages réinventés.

La grève des mots

par au phil de la vie, lundi 04 mars 2019, 21:18 (il y a 2091 jours) @ au phil de la vie

Assez de mots ressassés, piétinés, asséchés, malmenés, bafoués
assemblés pour tromper.
C’est entendu, ces temps tendus
les mots retournent sous la langue se réparer.
Se lovent, bouche muette, boudeuse
dents en dedans, se recomposent à l’abri
ils refusent de sortir !
Ils préfèrent ne pas s’émettre,
une colonie pénitentiaire de mots réfractaires
refusent de partir à la guerre.
Ils portent des messages fraternels collés à la peau.
Ils ont décidé de se rassembler
pour dire à l’inverse
de ce qu’on nous fait avaler,
comme boniments malfaisants,
comme faits truqués.
Ils sont fatigués des mensonges qui torturent l'esprit.
Ils sont épuisés de servir à manipuler.
Ils n’ont plus d’eau ni de sel,
ils sont secs et comme morts.
Sous la langue commune, salivés,
ils retrouvent vigueurs, vie et bonheur.
Imagés, ils portent ensemble des paquets de rêves...
Des lueurs d'espoir, des morceaux en sons, en invention
à nous parler animés par bribes d'histoires.

La grève des mots

par sobac @, mardi 05 mars 2019, 10:17 (il y a 2090 jours) @ au phil de la vie

Plus de bruits, plus de mouvements, plus d’inertie
Paralysie, asphyxie, bordel complet dans le pays
La grève est la, promenons-nous dans les bois
Voir si les CRS sont la, et nous aux abois
Ce matin c’est l’hallali, tous poursuivi
Plus envie de bosser, d’usiner, de se faire chier
Vive les grasses matinées, la bonne odeur du café
L’hiver est la saison idéale, faire la grève est un régal
Seuls les lèche-culs, les sbires, ilotes et autres soumis
Se rendent au turf, ça fait un paquet de commis
Valets à disposition, la société est en régression
Où sont passées les grèves d’antan
Quand mobilisation rimait avec abolition
Quand désespoir nécessiter la rébellion
Avoir des conditions dignes de la part des patrons
La grève ne fait plus recette, plombée par les crédits
Par l’individualité qui à divisé même les couples unis
C’est l’heure solennelle du chacun pour soi
En fait c’est un grand n’importe quoi
Tout le monde comprend, mais ne le fais pas
C’est devenu la grève à la carte
Corporatisme ne favorise pas l’ampleur des dégâts
La France d’en bas ne s’en remettra pas
Et ceux d’en haut dans tout ça
Ils aiment toujours les gâteaux aux trois chocolats
Si ce matin c’était calme plat
Une grève qui donnerait le la
pour redire encore et encore
Que notre vie on la sue par tous nos pores
La grève mérite bien ça

La grève des mots

par Périscope @, mardi 05 mars 2019, 15:45 (il y a 2090 jours) @ au phil de la vie

j'aime bien vos poèmes sur la grève

subac soudain tu écris direct

"après les gilets jaunes la poésie est-t-elle encore possible ?"

tiens l'histoire se répète !

La grève des mots

par au phil de la vie, vendredi 15 mars 2019, 07:19 (il y a 2080 jours) @ au phil de la vie

Assez de mots ressassés, piétinés, malmenés, bafoués
assemblés pour tromper.
C’est entendu, ces temps tendus
les mots retournent sous la langue se réparer.
Se lovent, bouche muette, boudeuse
dents en dedans, se recomposent à l’abri
ils refusent de sortir !
Ils préfèrent ne pas s’émettre,
une colonie pénitentiaire de mots réfractaires
refusent de partir à la guerre.
Ils portent des messages fraternels collés à leurs lettres.
Ils ont décidé de se rassembler
pour dire qu'ils en ont assez
des couleuvres avalées.
Ils sont fatigués des mensonges qui torturent l'esprit.
Ils sont épuisés de servir à manipuler.
Ils s'emparent du sujet, le retournent dans tous les sens.
Ils régurgitent tout, en totale cacophonie.
A présent, sous la langue commune, salivés,
ils retrouvent vigueurs, vie et bonheur.
Désir de dire. Rimant avec plaisir.
Imaginés pour de vrai, ils portent ensemble des paquets de rêves...
Des morceaux en sons, incrustés d'espoir, en invention
au bout de la langue.