L'eau
L'eau
Voici
Dans mon cahier
Une cargaison
D'eau frelatée
Une odeur de rivière
Dont se réveillent
Tous ses disparus
A travers les branches
L'eau plus grande
Mangeuse
De tout
Et si le dessous des eaux
Se mettait à chanter
Leur vérité
Et si le caillou
Trouvait à redire
De la succion
Des eaux
Rivière
Bouclée d'histoires
A l'estuaire primitif
A l'encolure de l'eau
Des boucliers barbares
Débouclent
Les galets nus
Jaspés
Demandent
Au nuage
De les couvrir
Sous
L'eau claire
Un vieil arbre
Echoué
Raconte
A fleur d'eau
Quand il était
Massue de la préhistoire
Un coin d'eau
Vert grenouille
S'étire
Comme une queue de serpent
Ô Jalousie !
L'écume charnelle
Contre le roc
De ses bras renouvelés
De vie à mort
Contre le roc
L’eau solide
Décrète
L'eau tonne
Au printemps
Bord d'eau
A pris
Vert d'herbe
A
Bord talus
Par rivalité
De voisinage
On la désire
Mieux
A contre-courant
La rivière-femme
Qu'on remonte
L'arrivée remuante
De l'eau
Au désir
Que les cailloux endiguent
Par moment
La rivière gelée
En plaques mortes
Qu'aucun soleil
Ne dégèlera
Quand vient à passer
Le promeneur
Qui aime glacer
Le temps qui s’écoule.
Voici
Dans mon cahier
Une cargaison
D'eau frelatée
Une odeur de rivière
Dont se réveillent
Tous ses disparus
A travers les branches
L'eau plus grande
Mangeuse
De tout
Et si le dessous des eaux
Se mettait à chanter
Leur vérité
Et si le caillou
Trouvait à redire
De la succion
Des eaux
Rivière
Bouclée d'histoires
A l'estuaire primitif
A l'encolure de l'eau
Des boucliers barbares
Débouclent
Les galets nus
Jaspés
Demandent
Au nuage
De les couvrir
Sous
L'eau claire
Un vieil arbre
Echoué
Raconte
A fleur d'eau
Quand il était
Massue de la préhistoire
Un coin d'eau
Vert grenouille
S'étire
Comme une queue de serpent
Ô Jalousie !
L'écume charnelle
Contre le roc
De ses bras renouvelés
De vie à mort
Contre le roc
L’eau solide
Décrète
L'eau tonne
Au printemps
Bord d'eau
A pris
Vert d'herbe
A
Bord talus
Par rivalité
De voisinage
On la désire
Mieux
A contre-courant
La rivière-femme
Qu'on remonte
L'arrivée remuante
De l'eau
Au désir
Que les cailloux endiguent
Par moment
La rivière gelée
En plaques mortes
Qu'aucun soleil
Ne dégèlera
Quand vient à passer
Le promeneur
Qui aime glacer
Le temps qui s’écoule.