Visages machines

visages semés d'épines pendent à la renverse
de soleils déjantés

autres et loin
s'enfoncent dans leurs creux
pareils


plient sous des vents
contraires


tapis
dehors
je les vois non-sauvés non-morts au point
de rompre leurs racines

ils
foulent un sol empli
de bêtes évoluées
mécaniques sans âmes
ainsi que
tout


visages mains ne savent
rien
de l'histoire
sortie de sa route

ils
font un temps de chien
c'est sûr
autour de leurs nids
le possible penchant de l'arbre
en guise de rideau


l'heure sépare la lumière
qui frappe et ronge et désaxe l'horizon

fourmis abandonnées de toute colonie
poursuivent des chemins
aveugles

ne sont qu' un sous des toits séparés
l'ombre et le ciel mutés
rampent
jusqu'à leur fin


des corps
peut-être enfin
réunis à la terre