Chanel
Chanel
*
*
*
Chloé devant bibi,
Chloé qui me sourit,
Chloé au saut du lit,
mi-polie mi-intello Chloé toujours
toujours un livre dans les mains
et le regard un peu lointain,
accroché au dos du chat
perché sur le rebord de la fenêtre,
s'échappant par la fenêtre
ouverte et fuyant
l'appartement,
l'appartenance.
Chloé toussant comme une reine,
Chloé toujours très digne,
portant le pyjama comme d'autres le platine,
jeune Victorienne aux gestes mesurés Chloé,
bohémienne aux beaux yeux noirs Chloé
cherche bohémien aux joues creusées
pas trop sérieux mais concerné
spirituel capable d’aimer sans étouffer
affable quand il faut
un peu salaud un peu touchant
étonnant tendre et très violent Chloé bise
Chloé...
Chloé ?
Ah,
je crois qu'elle est partie,
oubliant derrière elle
et devant moi son sourire intergalactique,
je crois sur le rebord, je crois
dans un ailleurs mille fois rêvé
un ailleurs qui sauve justement
parce qu’il n’appartient à personne
et qu’il porte la fierté du transport de la lumière éclose
dans les chambres closes
alors Chloé chloé ose et s’enfuit
par la fenêtre toujours
Chloé court et Chloé danse
d’un regard fixe sous la pluie
et peu à peu la pluie la pluie emplit
la petite gamelle en plastique
où vient laper Chanel. Sur le rebord
Et lorsqu'au dehors
de nous,
il
pleut,
Chloé pleure
à l'intérieur,
adore ce qu'elle peut,
s'attache à la beauté
comme au tout dernier
câlin
que partagent les amants,
avant que parte l'un,
avant que reste l'autre, un vœu
dans la poitrine avant
que le vœu fane, léger
comme l'éthanol
et dur
comme l'est un homme,
avant le chant
du
cygne.
Et de ne plus croire aux secrets tissés ensemble.
Chloé devant moi, qui me ressemble.
Qui me revient.
Qui me regarde et puis me dit: désolée j'étais ailleurs.
Et moi qui lui souris, moi qui la connais: à défaut
d'avoir ton cœur,
je prendrai un café.
*
*
*
Chloé devant bibi,
Chloé qui me sourit,
Chloé au saut du lit,
mi-polie mi-intello Chloé toujours
toujours un livre dans les mains
et le regard un peu lointain,
accroché au dos du chat
perché sur le rebord de la fenêtre,
s'échappant par la fenêtre
ouverte et fuyant
l'appartement,
l'appartenance.
Chloé toussant comme une reine,
Chloé toujours très digne,
portant le pyjama comme d'autres le platine,
jeune Victorienne aux gestes mesurés Chloé,
bohémienne aux beaux yeux noirs Chloé
cherche bohémien aux joues creusées
pas trop sérieux mais concerné
spirituel capable d’aimer sans étouffer
affable quand il faut
un peu salaud un peu touchant
étonnant tendre et très violent Chloé bise
Chloé...
Chloé ?
Ah,
je crois qu'elle est partie,
oubliant derrière elle
et devant moi son sourire intergalactique,
je crois sur le rebord, je crois
dans un ailleurs mille fois rêvé
un ailleurs qui sauve justement
parce qu’il n’appartient à personne
et qu’il porte la fierté du transport de la lumière éclose
dans les chambres closes
alors Chloé chloé ose et s’enfuit
par la fenêtre toujours
Chloé court et Chloé danse
d’un regard fixe sous la pluie
et peu à peu la pluie la pluie emplit
la petite gamelle en plastique
où vient laper Chanel. Sur le rebord
de nous,
il
pleut,
Chloé pleure
à l'intérieur,
adore ce qu'elle peut,
s'attache à la beauté
comme au tout dernier
câlin
que partagent les amants,
avant que parte l'un,
avant que reste l'autre, un vœu
dans la poitrine avant
que le vœu fane, léger
comme l'éthanol
et dur
comme l'est un homme,
avant le chant
du
cygne.
Et de ne plus croire aux secrets tissés ensemble.
Chloé devant moi, qui me ressemble.
Qui me revient.
Qui me regarde et puis me dit: désolée j'étais ailleurs.
Et moi qui lui souris, moi qui la connais: à défaut
d'avoir ton cœur,
je prendrai un café.