transverse - delivre.net

c’est une de ces maisons qu’on épie entre les barreaux d’une grille
sur laquelle s’appuient des branches,
quand même assez proche de cette rue
qu’on suit pour la première fois.
murs anciens crépis de blanc, silence et immobilité
un porche sur le coté
une descente de cave en ciment.

elle semble baignée d’une lumière oblique
qui pénètre les hautes baies.
Il y a un endroit où le regard
plonge à travers une fenêtre
et la traverse de part en part.

au bout de la longue pièce de séjour, avec son miroir
on aperçoit la porte vitrée
qui donne sur un jardin ombragé
on voit des hortensias, une haie, un mur.

comment nommer le sentiment
qui naît alors ?

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le sentiment , c'est ce ressenti , ce que l'on imagine , cette maison peut être un havre, ou un repoussoir, ce qui me semble intéressant c'est le lieu et la dimension qu'il peut prendre

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Un lieu, une scène, quelqu’un… Magie d’un quotidien où l’instant nous submerge de sa déferlante de sensations et d’impressions. Nous nous retrouvons livrés à notre inquiétante et remuante intuition et notre raison bascule à chacun de ses assauts. Est-ce le monde qui chavire ou la perception que j’en ai?
Parenthèses de vie d’où nait le fantastique. Rimbaud, disait qu’il fallait « être voyant par un lent dérèglement de tous ses sens ». Je l’ai intégré comme une vérité, comme ma seule alternative pour saisir l’émotion orchestrée de l’instant.

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Un très beau poème. Tu es de plus en plus précise dans tes descriptions, vraiment, on baigne dans les images, dans les lumières, dans les sensations, dans les impressions... Tiens au fait j'ai reçu ton recueil. Merci. L'objet est beau. J'ai commencé à lire. Te dirai ce que j'en pense lorsque je l'aurai fini..

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Merci à vous trois.
Ces deux poèmes font partie d’un recueil que je retravaille en ce moment, qui s’appelle « maisons et arbres », qui regroupe les nombreux poèmes que j’ai écrits là dessus. Il y en a pas mal d’hybrides aussi.
L’idée c’est de prendre cela comme des dessins d'enfants avec leur valeur symbolique, avec le thème qui me tient beaucoup à cœur aussi de l'altérité devinée ou entrevue.

J’avais bien envie d'avoir d’autres regards dans ce travail de correction où on peut se noyer quelquefois.

Le poème suivant est en vers de 8 mots.

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Je suis revenu sur ce texte que j'avais gardé en tête sans savoir pourquoi. Je pense avoir compris. Le mystère.
Il me fait penser à la description d'un décor de théâtre après un lever de rideau. Tout est visuel et y est, même les éclairages.
Il va se passer quelque chose mais quoi? La dernière question laisse toutes les possibilités d'action puisque même les sensations n'existent pas encore. Ce serait fou de laisser ce lieu construire sa propre intrigue non?

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oui, c'est très intéressant, on pourrait imaginer écrire des variations, de récits, qui tous partiraient de l'atmosphère de ce lieu et seraient très différents.

Pour moi, c'est essayer de rendre compte d'une expérience que j'ai vécue souvent depuis l'enfance, en pénétrant du regard le lieu de vie de gens étrangers. L'impression que j'aurais pu vivre là, que j'y aurais vécu et l'aurais oublié, que j'y vivrais un jour une autre vie...etc. Cela me donnait une sorte de sentiment puissant et irréel de nostalgie, quelque chose qui évoquait un temps infini.
qui touchait aussi le mystère de l'altérité. Peut-on pénétrer l'âme de l'autre, dans le respect, sans rien déranger ?

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