Castille
Six mois d’hiver et six d’enferLes grandes croix en cuivre
crevassées par la soif
sonnent la poussière
des naissances oubliées
Venelles où se bousculent
des cris d’enfants ridés
nourris de silencieux automnes
Dans l’obscurité qui les voûte
le sang des ceps frémit.
Six mois d’enfer et six d’hiver
tresses de mémoire et de lumière.
Dans le crépuscule lisse, une partition tanne les corps étendus de l’exil.
Le pendentif, en platine, paresse au creux des collines qui s’attardent.
A la lueur hypnotique d’un cyprès, vacillent les sonnailles tardives des terres
fécondes des promesses d’un avril, aux yeux déjà émus,
par les rires blonds du mois d’août.
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