Marine
Et si tu le lisais, non pas en te plaçant comme spectatrice mais en imaginant que tu es le boutre et l'océan? Tu ne t'imagines pas picorant les vagues sous un vent qui démonte l'azur? Les vagues heurtent la coque, éclatent les gerbes d’eau, les goutes se cherchent, s ‘attirent, s’agglomèrent à nouveau pour ruisseler sur le pont tandis que le bateau pique du nez, s’enfonce dans l’onde. Le bois craque, ivre, incapable de fixer la ligne d’horizon…Et hop, tu déconnectes et tu te retrouves à quelques mètres de la plage, vaguelette qui pousse jusqu’à la grève son offrande de coquillages. Caresser tous ces corps lisses étendus au soleil de midi, leur rendre leur brillance, faire pétiller leur intimité?
Les sensations qui en découleraient tu es la seule à pouvoir les ressentir, personne ne pourra ressentir à ta place ni comme toi.
Regarder la mer, c'est génial, essayer d'imaginer les sensations d'un bateau malmené par la houle c'est autrement plus puissant...Après je n'ai peut être pas la faculté de l'exprimer clairement, mais c'est ce qui anime mon envie d’écrire: partager toute forme de vie, même de ce qui semble inanimé, l'accueillir, l'accepter, l'intégrer comme faisant partie d'un grand tout.
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