Une émission France Culture

Bonjour camarade

je n'ai pas écouté cette émission, donc ma réponse est plus générale.

Tout le monde se réclame d'Orwell, enchérit sur 1984 et Le Ferme des animaux et condamne la novlangue. Pour autant que j'ai lu G.Orwell, c'est tout à fait détestable et contraire à sa pensée. Lisez plutôt Hommage à la Catalogne, le Quai de Wigan, Dans la dèche à Paris et à Londres. Il a beaucoup écrit d'articles pour des journaux, peu ont été recueillis en volume et ils sont sinon introuvables, du moins peu accessibles.

France Culture (qui présente d'ailleurs quelques émissions intéressantes) pratique à fond cette novlangue, et je suis exaspérée, (vous savez, femme au bord de la crise de nerfs) quand une émission est interrompue par cette scie, parfaitement en accord avec à l'air du temps "France-Culture l'esprit d'ouverture". Parfaitement en accord avec la pensée dominante : le monde se partage en deux camps, entre les bons, ouverts et progressistes, et les méchants, nationalistes, populistes fermés à tout sauf à la fermeture !

C'est le fond sur lequel s'inscrit ce poème, si on y ajoute que toute à la divine surprise du succès de Jadot aux européennes FCul découvre le green. Jusqu'à consacrer une matinale à la ferme du Bec-Helloin.

Et je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de le présenter.


« France Culture L’Esprit d’ouverture »

Quelle fétiche pour l’ouverture ?
La nature.

Bien cordialement

À la culture, quelle idole ?
Le pétrole.

Il n’y a donc aucun espoir ?
Faudra voir.

Tout au monde n’a qu’une parole
pour condamner la division
exalter la conciliation
voire entre nature et pétrole.

très juste tout ça sur la novlangue

gouverner le choix de nos mots,
mais même ce choix est instrumentalisé à notre insu

notre intégrité ne peut faire l'impasse sur notre naïveté

pour moi la novlangue c'est ce type de langage "technique" abscons et vide de sens qui sert à masquer le refus de la véritable réflexion, du véritable échange, et à imposer une idéologie et des normes, en stérilisant toute créativité et en se camouflant derrière de nobles buts.
Par exemple, le vocabulaire des officines d'évaluation, le seul que j'aie vraiment pratiqué dans les institutions où j'ai travaillé.
Nous avions souvent des rires nerveux en essayant de comprendre la signification des termes et en remarquant que les mêmes termes techniques auraient pu servir dans l'hôtellerie par exemple, ou dans un collège, ou dans n'importe quelle administration parce que ce sont des concepts qui évacuent complètement la nature et le sens du travail qu'ils sont censés évaluer.

Et ce que je hais aussi c'est l'utilisation de mots "valorisants" pour un effet méthode Coué (ex : "les Hauts de France") et puis les plus belles aspirations récupérées pour vendre des voitures ou des services bancaires.
Dire le contraire de ce qui est, en se barbouillant de beaux sentiments, et dans un but parfaitement cynique.


Mais peut-être ça a toujours existé ? Le discours religieux du XIXème et les discours patriotiques était pas mal non plus.

https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/DISCEPOLO/60049

un contre-poison le Monde diplomatique

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https://www.youtube.com/watch?v=kCs6A6BL3O8&feature=share