mouvement
des rêves de ruissellements, de choses qui rebondiraient
s’écrouleraient en très petite quantité
et dont rien ne s’accumulerait
dans les creux
pleins de graviers.
des mains dont les doigts seraient repliés
sans que l’esprit le sache
pouces cachés à l’abri des paumes.
des vierges vêtues de blanc jusqu’au cou
dont la sueur doucement imbibe
de fines étoffes de coton
secrètes.
des dentelles brunes de feuilles au bord d’une poubelle malodorante.
le fantôme de l’eau pompée par les racines d’un bosquet d’arbres
en halo transparent, en nimbe de molécules au-dessus de leurs têtes vertes.
le bruit des forêts que le sirocco pénètre et remplit
tièdes et geignant un peu comme un grand corps de bétail qu’on emmène.
la brume qui cache le rebord de l’horizon, très loin, sur la mer plate.
l’été comme une éternité qu’on retrouverait.
la soif des enfants : un verre bu d’un trait
puis un demi encore – le reste jeté dans le lavabo.
une odeur de résine une odeur de terre sèche
mêlées quand on monte en haletant entre les pins.
l’odeur, l’odeur incroyable sur soir moite
quand on sort sur la terrasse au-dessus du jardin sombre.
et tout ce qui s’est décroché du temps,
tout ce qui n’existe plus que comme une fumée
tout ce qui n’aura plus jamais lieu – en été.
une branche qui s’est penchée vers l’eau
vers la mare brune traversée de lumière.
le temps penche et sa sève ralentie
commande encore quelques éclosions et mûrissements.
alors
un flux qui remonte
dans une main d’homme
sang invisible et violet, veines
sur le dos du poignet, l’éminence du pouce
appelé par la pompe du temps
encore et encore
pour tout le reste du voyage
en circuits
en arborescences
en recommencements.
et tandis que le flux remonte,
l’automne derrière la main se déplie
flux des sèves descendantes
vers les racines, l’humus noir.
s’écrouleraient en très petite quantité
et dont rien ne s’accumulerait
dans les creux
pleins de graviers.
des mains dont les doigts seraient repliés
sans que l’esprit le sache
pouces cachés à l’abri des paumes.
des vierges vêtues de blanc jusqu’au cou
dont la sueur doucement imbibe
de fines étoffes de coton
secrètes.
des dentelles brunes de feuilles au bord d’une poubelle malodorante.
le fantôme de l’eau pompée par les racines d’un bosquet d’arbres
en halo transparent, en nimbe de molécules au-dessus de leurs têtes vertes.
le bruit des forêts que le sirocco pénètre et remplit
tièdes et geignant un peu comme un grand corps de bétail qu’on emmène.
la brume qui cache le rebord de l’horizon, très loin, sur la mer plate.
l’été comme une éternité qu’on retrouverait.
la soif des enfants : un verre bu d’un trait
puis un demi encore – le reste jeté dans le lavabo.
une odeur de résine une odeur de terre sèche
mêlées quand on monte en haletant entre les pins.
l’odeur, l’odeur incroyable sur soir moite
quand on sort sur la terrasse au-dessus du jardin sombre.
et tout ce qui s’est décroché du temps,
tout ce qui n’existe plus que comme une fumée
tout ce qui n’aura plus jamais lieu – en été.
une branche qui s’est penchée vers l’eau
vers la mare brune traversée de lumière.
le temps penche et sa sève ralentie
commande encore quelques éclosions et mûrissements.
alors
un flux qui remonte
dans une main d’homme
sang invisible et violet, veines
sur le dos du poignet, l’éminence du pouce
appelé par la pompe du temps
encore et encore
pour tout le reste du voyage
en circuits
en arborescences
en recommencements.
et tandis que le flux remonte,
l’automne derrière la main se déplie
flux des sèves descendantes
vers les racines, l’humus noir.